Pour les 20 ans de e=M6, Mac Lesggy répond à nos questions...

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• Publié par: science-revue
• Publié le: 12 janvier 2013
• Nombre de lectures: 14
• Langue: Français

Extrait

Pour les 20 ans de e=M6, Mac Lesggy répond à nos questions...

En février 1991, e=M6 faisait son apparition sur l'antenne de M6. Apprendre en s'amusant, se laisser surprendre par la science, tester ses connaissances: voilà les clés de l'émission. Aux commandes du magazine, à la fois animateur et producteur, le "Monsieur Science" incontournable du petit écran : Mac Lesggy. "C'est Einstein qui s'est inspiré de notre formule et non l'inverse !" souligne-t-il avec humour. Parmi les nombreux prix qui ont récompensé cette initiative, le Grand prix de l'information scientifique a été décerné en 1995 par l'Académie des Sciences à Mac Lesggy et pour la première fois à une émission de télévision.

Quel fut votre parcours avant d'arriver chez M6 ?

Diplômé de l'Institut national agronomique de Paris-Grignon, j'ai débuté en tant qu'ingénieur agronome avant de découvrir avec bonheur les plateaux de télévision. A 28 ans, je commençais à présenter mon émission... et je changeais mon prénom d'Olivier en Mac du fait de ma passion pour l'Ecosse !

Les sujets traités dans e= M6 ont beaucoup évolué au fil des années pour aller vers des thèmes touchant à la vie quotidienne...

Effectivement. Au début, ils étaient principalement consacrés à la recherche, aux nouvelles technologies et aux sciences dures, et, au fur et à mesure, la ligne éditoriale s'est tournée vers l'explication de l'environnement quotidien des Français comme la nutrition, la maison ou la psychologie. En abordant les sciences dures, nous laissions de côté tout un champ des sciences, les "leçons de choses" que l'on étudiait à l'école. Aussi avons-nous aujourd'hui plus de nutritionnistes et moins d'astronomes parmi les scientifiques qui nous accompagnent.

Combien de scientifiques sont intervenus dans l'émission depuis 20 ans ?

4 000 spécialistes ont été interviewés et plus de 2500 sujets ont été évoqués.

Lequel de ces scientifiques vous a le plus passionné ?

Claude Lorius, celui qui a passé le premier hivernage au coeur de l'Antarctique lors de l'Année polaire internationale en 1957. Il resta enfermé pendant une année avec deux compagnons dans un cylindre de tôle enseveli sous les glaces, sans possibilité de secours extérieur. Il fallait avoir un courage immense pour faire cela !

Quelle évolution scientifique vous a le plus enthousiasmé ?

Il y a 20 ans, on parlait du décryptage du génome.

Aujourd'hui, la connaissance de plus en plus fine du patrimoine génétique est une porte ouverte sur notre corps qui permet d'inventer une médecine adaptée à chacun d'entre nous.

Quels sujets les plus énigmatiques avez- vous traités ?

Le mystère de l'auto combustion (ces personnes retrouvées mortes chez elles, le corps consumé sans autre trace d'incendie), les pouvoirs de l'acupuncture ou l'incroyable sens de l'orientation des chats et chiens.

Vous devez être omniscient ! Existe-t- il un sujet sur lequel vous ignorez tout ?

Oui, le rugby ! Et, dans le domaine des sciences, j'apprends constamment.

Avez- vous changé vos comportements suite aux découvertes présentées dans vos émissions ?

Assurément. Je ne me nourris plus de la même manière, regarde les étiquettes avant d'acheter un produit alimentaire, etc... Nous avions par exemple traité le sujet "Toutes les graisses se valent-elles ?" où nous découvrions que l'huile la moins chère était la plus mauvaise pour notre corps.

Quel est votre meilleur souvenir d'émission ?

Etant un grand fan d'archéologie, j'ai apprécié la préparation de l'émission "Comment les Romains ont envoyé l'eau à Nîmes". La pièce maîtresse était le Pont du Gard et j'ai pu découvrir et arpenter de nombreux passages cachés de cet édifice : des moments dont je garde un excellent souvenir.

Et votre pire souvenir ?

J'ai dû avaler des criquets vivants, manger la tête en bas, regarder le soleil bien en face sans cligner des yeux... et goûter des aliments pour chiens et chats. Ce n'était pas mauvais en soi... mais cela manquait de sel !