Réussir avec une idée
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Description

Réussir avec une idée Sacré meilleur DJ de la pla nète, producteur courtisé aux Etats-Unis, capable de réunir des dizaines de milliers de personnes aux quatre coins du monde lors des soi rées organisées par sa femme Cathy, David Guetta, 44 ans, mais un phy sique d'éternel adolescent, a gravi en une quinzaine d'années tous les échelons du monde de la musique. Connu comme un ascète astreint à une hygiène de vie aux antipodes du monde de la nuit, le DJ vit à la même cadence qu'un P-DG du CAC 40. C'est au prix d'un rythme de vie ignorant les fuseaux horaires et d'un travail acharné qu'il a écoulé plus de 5 millions d'albums dans le monde... sans que rien ne soit gagné d'avance. Sous les spotlightsSous les spotlights «Je ne prétends pas être un musi cien (...). Mais je ne suis pas nonplus un pousse-disque», confiait- il l'an dernier avec modestie. Sur cette idée, il a basé toute sa carrière : le DJ n'est pas condamné à rester dans l'ombre de sa cabine. David Guetta a choisi, lui, de façonner son image. Dise-jockey depuis l'adolescence, il enchaîne, après des débuts remarqués au «Broad», boîte gay mythique des Halles, les apparitions aux platines des boîtes parisiennes à la fin des années 80, mais reste sur sa faim. «Quand j'ai commencé à Paris, le DJ était un anonyme (...). Un jour, je suis allé à Londres et j'ai vu que là-bas, où la house cartonnait déjà, toutes les lumières étaient braquées sur lui», raconte- t-il.

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Publié le 05 novembre 2011
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Langue Français

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Réussir avec une idée
Sacré meilleur DJ de la pla nète, producteur courtisé aux Etats-Unis, capable de réunir des dizaines de milliers de personnes aux quatre coins du monde lors des soi rées organisées par sa femme Cathy, David Guetta, 44 ans, mais un phy sique d'éternel adolescent, a gravi en une quinzaine d'années tous les échelons du monde de la musique. Connu comme un ascète astreint à une hygiène de vie aux antipodes du monde de la nuit, le DJ vit à la même cadence qu'un P-DG du CAC 40. C'est au prix d'un rythme de vie ignorant les fuseaux horaires et d'un travail acharné qu'il a écoulé plus de 5 millions d'albums dans le monde... sans que rien ne soit gagné d'avance.
Sous les spotlights
«Je ne prétends pas être un musi cien (...). Mais je ne suis pas nonplus un pousse-disque», confiait-il l'an dernier avec modestie. Sur cette idée, il a basé toute sa carrière : le DJ n'est pas condamné à rester dans l'ombre de sa cabine. David Guetta a choisi, lui, de façonner son image. Dise-jockey depuis l'adolescence, il enchaîne, après des débuts remarqués au «Broad», boîte gay mythique des Halles, les apparitions aux platines des boîtes parisiennes à la fin des années 80, mais reste sur sa faim. «Quand j'ai commencé à Paris, le DJ était un anonyme (...). Un jour, je suis allé à Londres et j'ai vu que là-bas, où la house cartonnait déjà, toutes les lumières étaient braquées sur lui», raconte-t-il. Dès lors, le DJ conclut un marché avec les patrons des clubs qui l'embauchent : il renonce à son cachet, mais exige qu'on lui donne carte blanche sur la programmation et sur sa promo. Dans un microcosme où il est très difficile de percer, l'ange blond se fait un nom. Il entre enfin dans la lumière et rencontre sa reine de la nuit, Cathy, qu'il épouse en 1992.
Love affaires
Directeur artistique du Folie's Pigalle, du Queen... les années 90 sont celles de Fentrepreneuriat pour David Guetta. Avec Cathy, ils organisent leurs premières soirées au Bataclan, puis reprennent le Palace. La jolie businesswoman, fille de militaire, est une excellente communicante, à l'op posé de son artiste de mari. Directeurs des Bains Douches, propriétaires du Pink Paradise, club de striptease chic à deux pas des Champs-Elysées, peu de clubs branchés de la capitale leur résistent... jusqu'en 2002, où David, qui goûte peu la gestion des contin gences matérielles liées à ses activités («je n'avais pas choisi ce métier où l'on gère des problèmes de toilettes bouchées»), se
retire des affaires pour se consacrer à la musique à 100%. Il gagne au passage l'approbation fami liale. Avec une mère psychologue, un père restaurateur, un demi-frère jour naliste (Bernard Guetta, prix Albert Londres 1981), ses racines intellec tuelles parisiennes le poussent plutôt vers la carrière artistique, même si l'éternel ado n'est pas élitiste pour un sou. Sage décision : au tournant des années 2000, sa carrière musicale décolle
La consécration
La renommée s'amorce dès 2002 avec des hits au succès surtout euro péen («Love don't let me go», «Just a Litûe more Love») et les cultis simes soirées «F*** Me I'm Famous», organisées par Cathy Guetta, qui car tonnent à Ibiza, Miami, New York et Las Vegas depuis 1995. Des shows spectaculaires réunissant des mil liers de clubbers électrisés au son du dieu des platines. La première soirée «Unighted» by Cathy Guetta au Stade de France en 2008 réunit plus de 45.000 clubbers... Mais c'est vraiment avec «One Love», son album mul tiple-platine paru en 2009, que David uetta prend un statut international. «Sexy Bitch», le 2" single, s'écoule à plus de 5 millions d'exemplaires. «Quand j'écoute la radio aux États-Unis, toutes les chansons sonnent comme "Sexy Bitch"», observe-t-il. «La dance urbaine est devenue énorme»... son influence musicale également. Il est loin le temps où David devait faire des pieds et des mains pour obte nirdes starsdelapopetdu R'n'Bamé ricain de pousser la chansonnette sur l'un de ses morceaux. Les artistes se bousculent aujourd'hui à ses platines. Son dernier opus ne réunit pas moins de 17 artistes parmi lesquels Snoop Dogg, Timbaland, Usher, Akon, Flo-Rida... Une brochette triée sur le volet afin d'égaler le succès commercial de «One Love» dans lequel on entendait déjà les chanteuses Kelly Rowland, Estelle et Fergie des Black Eyed Peas. Chaque collaboration - et répartition des droits des artistes -fait l'objet d'âpres négociations par agents et avocats interposés. Le résultat est là. «Toute ma vie, j'ai voulu que cette musique (la house music, NDLR) soit aussi respectée que le hip-hop, le rock et la pop, mais jusqu'à là, ce n'était pas le cas. Et ce n'est pas uni quement personnel, ça rend compte aussi de la culture et de la place du DJ dans la société», se réjouissait le roi du dancefloor le 17 septembre dernier à la première mondiale du film «Nothing but the Beat» qui, 2 semaines après la sortie du 5*"° album éponyme, rend hommage à son succès fulgurant. Il est désormais le Français qui vend le plus de disques dans le monde.
Money...
Difficile d'obtenir des informa tions sur les revenus générés par les Guetta. D'ailleurs, le DJ aux doigts d'or n'aime pas parler d'argent, sur tout en France, où on l'a beaucoup critiqué pour ses morceaux trop «com merciaux». Plein de bonne volonté, il a déclaré au JT de France 2, le 30 août dernier, accepter d'être davantage taxé en France... lorsque 95% de ses rêve nus sont à l'étranger. David Guetta n'est pas seulement DJ et artiste, cet as des affaires a aussi construit un business model exemplaire : il a eu la bonne idée de se faire producteur. Non content d'avoir vendu plus de 5 mil lions d'albums dans le monde depuis 2001, David Guetta a notamment produit «I Gotta Feeling» des Black Eyed Peas, succès planétaire classé meilleure vente dance sur iTunes. Ses ventes en 2009, année de la consécration, avaient généré au moins 15 millions d'euros, un montant qu'il ne touche pas intégralement... quoique ! Sur les titres, David Guetta est son propre auteur et producteur via une nébu leuse de sociétés, Gum Prod, Square Prod, Square Rivoli Publishing, res
pectivement dévolues à la production, au label de disques et à l'édition. «Guetta Events», dont Cathy est gérante, se charge de l'organisa tion des soirées «F*** » Me I'm Famous». Et ce n'est pas tout ! Il faut ajouter aux ventes les droits d'auteur sur les artistes qu'il pro duit comme les Black Eyed Peas, le cachet de ses appa ritions (de 30.000 à 200.000 euros la prestation), les rêve nus générés par les soirées de Cathy (70 euros l'entrée sans boisson) et les juteux - et ô com bien multiples -contrats publicitaires. Et le succès ne faiblit pas : sur les 2 dates de concert du DJ prévues à Bercy les 7 et 8 avril 2012, la première est déjà com plète. Si l'argent fait le bon heur, les Guetta ont atteint depuis longtemps le 7Èm! ciel.
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