" Revenir à mon meilleur niveau"
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Description

" Revenir à mon meilleur niveau" Comment s'est passée la reprise pour vous alors que vous n'aviez plus joué depuis un an? J'étais un peu nerveux, s'arrêter si longtemps ce n'est pas anodin et il faut retrouver ses repères, ses"Le Stade, c'est certes une très grosse équipe avec toutes les qualités qu'on lui connaît, mais c'est sensations. vraiment un esprit famille." Mais ça va revenir avec le temps. Qu'est-ce qui va être le plus dur selon vous ? C'est d'enchaîner les efforts intensifs, de reprendre des chocs car on a toujours un peu d'appréhension même si je sais que ma jambe c'est du solide. Il faut aussi retrouver des repères. C'est la première fois que j'ai une blessure aussi longue donc je pars un peu dans l'inconnu. Cette épreuve a dû vous faire mûrir, non ? Bien sûr, c'est toujours ce que l'on dit mais c'est vrai. C'est souvent dans les coups durs que nous impose la vie que l'on mûrit. Quand tout va bien, c'est toujours plus facile. Là, ça a été difficile bien sûr, on cogite, on se pose des questions. Au bout de trois semaines, le vestiaire et l'ambiance commençaient déjà à me manquer même si quelques joueurs étaient venus me voir à l'hôpital ou chez moi. Je suis retourné au Stade et ça m'a fait le plus grand bien. C'est une grosse bouffée d'oxygène car ce n'est pas marrant de rester enfermé chez soi. J'ai revu les têtes, les sourires de ceux que j'avais l'habitude de voir tous les jours. Je suis ressourcé en quelque sorte.

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Publié le 17 septembre 2011
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Langue Français

Extrait

" Revenir à mon meilleur niveau"

"Le Stade, c'est certes une très grosse équipe avec toutes les qualités qu'on lui connaît, mais c'est vraiment un esprit famille."

Comment s'est passée la reprise pour vous alors que vous n'aviez plus joué depuis un an? J'étais un peu nerveux, s'arrêter si longtemps ce n'est pas anodin et il faut retrouver ses repères, ses sensations. Mais ça va revenir avec le temps.

Qu'est-ce qui va être le plus dur selon vous ? C'est d'enchaîner les efforts intensifs, de reprendre des chocs car on a toujours un peu d'appréhension même si je sais que ma jambe c'est du solide. Il faut aussi retrouver des repères. C'est la première fois que j'ai une blessure aussi longue donc je pars un peu dans l'inconnu.

Cette épreuve a dû vous faire mûrir, non ? Bien sûr, c'est toujours ce que l'on dit mais c'est vrai. C'est souvent dans les coups durs que nous impose la vie que l'on mûrit. Quand tout va bien, c'est toujours plus facile. Là, ça a été difficile bien sûr, on cogite, on se pose des questions. Au bout de trois semaines, le vestiaire et l'ambiance commençaient déjà à me manquer même si quelques joueurs étaient venus me voir à l'hôpital ou chez moi. Je suis retourné au Stade et ça m'a fait le plus grand bien. C'est une grosse bouffée d'oxygène car ce n'est pas marrant de rester enfermé chez soi. J'ai revu les têtes, les sourires de ceux que j'avais l'habitude de voir tous les jours.

Je suis ressourcé en quelque sorte.

En plus de votre longue blessure vous avez subi une autre opération. Oui, ce n'était rien de grave. Je me suis fait opérer d'un kyste. Je me suis dit, saison perdue pour perdue, autant s'arrêter et bien faire les choses dans l'ordre. J'ai passé trois mois et demi enfermés à la maison, ça fait réfléchir.

Pendant votre blessure, les dirigeants ont prolongé votre contrat. Cela a dû vous faire chaud au coeur dans cette période difficile que vous viviez ? Bien sûr. De l'extérieur, on peut se dire que Toulouse, c'est la grosse écurie, c'est l'usine.

Mais quand on est à 300% dedans, le Stade, c'est certes une très grosse équipe avec toutes les qualités qu'on lui connaît, mais c'est vraiment un esprit famille. Je crois pouvoir dire que le Stade Toulousain est devenu ma deuxième famille. Pour les en remercier, la plus belle des manières serait de revenir à mon meilleur niveau pour leur renvoyer l'ascenseur sur le terrain et aussi faire plaisir aux supporteurs.

Toulouse peut-il viser le doublé cette année ? C'est toujours compliqué car c'est le très haut niveau et en plus on est en année de Coupe du monde. On a pas mal de joueurs absents. Mais on va essayer d'aller loin dans les deux compétitions.

Quand vous avez signé à Toulouse, Clermont vous voulait aussi et votre ami Morgan Parra a fait le forcing pour que vous le suiviez...

Oui mais Toulouse me suivait depuis 2007 et le Mondial des moins de 19 ans en Irlande. Il y a un vrai stade de rugby, à l'anglaise, avec un public très proche. Ici, il y a tout pour bosser. Clermont était également sur les rangs. Mais je voulais découvrir le fameux jeu des trois-quarts à la toulousaine. Le fait de jouer debout, ce soutien perpétuel, le souci de toujours faire vivre le ballon. C'est le vrai rugby, oui. Morgan a aussi fait le bon choix puisque dès sa première saison il est devenu champion de France et il s'est imposé en équipe de France avec un Grand Chelem en 2010. On a sympathisé quand on était ensemble à Bourgoin, on est devenus amis mais bon on savait qu'on serait amenés un jour à jouer dans des clubs différents.

Vous n'avez pas choisi la facilité car la concurrence est rude à Toulouse. Je suis conscient qu'il sera difficile de gagner ma place, il y a beaucoup de concurrence. Mais c'est ça qui fait avancer. A Toulouse, il y a des internationaux à tous les postes. C'est le très haut niveau.

D'où vous vient cette corpulence assez extraordinaire (1m85, 105kg) ? De mes parents (rires). Ils étaient des athlètes de haut niveau. Maman lançait le javelot (elle a réussi la 8ème meilleure performance française avec 57m10), papa le disque (60m48, 8ème performance aussi). Ils ont tous deux été sélectionnés en équipe de France. Moi, je n'ai jamais vraiment voulu faire de l'athlétisme. Petit j'ai fait un peu de gym mais mon esprit a toujours été tourné vers le rugby.

Comment avez-vous occupé votre temps pendant votre convalescence ? J'allais au cinéma, j'adore y aller. J'écoute aussi beaucoup de musique. Je suis très musique, Pop-Rock et Rap surtout. Sinon je restais tranquille chez moi.

Un dernier mot sur la Coupe du monde. Comment la suivez-vous alors que vous auriez pu faire partie du groupe si vous n'aviez pas été blessé ? Oui, oui je vais la regarder. C'est évident que lorsqu'on a été quelques fois international, on rêve de participer à la Coupe du monde. C'est embêtant vraiment que ma blessure intervienne l'année du Mondial. Le rêve s'éloigne un peu mais j'ai relativisé, cela fait partie de mon sport, de la vie. Je m'en remettrai.

"C'est pas de chance de se blesser gravement l'année de la Coupe du monde mais c'est comme ça"

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