SPÉCIAL AGEN

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• Publié par: le-journal-du-rugby
• Publié le: 22 novembre 2011
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• Langue: Français

Extrait

SPÉCIAL AGEN

sance" qui a apporté tout ce qu'on attendait. On est par ce biais parvenu à restructurer le club, mis en place les conditions pour permettre au club de remonter en Top 14, ce qu'on a réalisé. Désormais, on met une deuxième phase en place qui vise la pérennisation du club dans l'élite avec ce projet dit "pérennité SUA". Ce projet consiste à extirper Agen du ventre mou du championnat pour lui permettre de grimper à l'étage supérieur". Quand on le questionne sur son analyse concrète du SUA depuis la remontée en Top 14, sa réponse fuse : "On est droit dans nos bottes, fort dans nos convictions. Quand on met quelque chose en place, on exécute. Je ne me mêle pas du sportif. Avec mon duo d'entraîneurs, Christian Lanta et Christophe Deylaud, qui figure parmi les meilleurs duos du Top 14, ils ont les clés du camion en ce qui concerne la mise en oeuvre du sportif. Certes, j'interviens dans les moyens à leur donner, mais de mon côté avec d'autres collaborateurs, on travaille sur les structures du club pour que les joueurs se sentent le mieux possible dans leur environnement et dans leur mission. Il en va de même pour les entraîneurs et l'encadrement. Agen est un club très équilibré. Chacun est à sa place. Le président préside, les entraîneurs entraînent. Chacun fait son boulot dans l'intérêt du club. C'est cette multiplication des tâches et non pas cette pollution des uns envers les autres qui régit. Le succès actuel d'Agen, c'est une accumulation de forces qui concourent, que ce soit les dirigeants du club, les entraîneurs, les joueurs, les administrateurs. Je ne dirai jamais le succès vient d'untel ou untel. C'est la contribution de 200 personnes y compris les bénévoles qui marchent main dans la main et dans la même direction. Alors bien entendu qu'il faut de l'argent dans le rugby professionnel, mais quand on fédère beaucoup de monde, cela représente une grosse somme". Si le championnat s'arrêtait à l'heure où l'on écrit ces lignes, le SUA serait qualifié pour les barrages. On se prendrait presque à rêver à un titre de champion de France, dont le dernier remonte à 1988. A cela, Alain Tingaud évacue toute forme d'euphorie mal placée : "Il faut être intelligent dans ses objectifs. Je ne crois pas à des ambitions qui sont programmées. On n'est pas prêts à aller plus loin que ce que nous sommes aujourd'hui. On est encore un club en devenir qui doit grandir. Il faut oublier la nostalgie du passé. Il faut revoir notre club dans un monde professionnel différent avec des moyens différents par rapport à d'autres. On ne peut pas faire comme Toulouse ou Clermont. On ne manque pas d'ambition pour autant, mais il faut être créateur, innovant. Les ambitions déclarées quand les conditions ne sont pas réunies ne m'intéressent pas. Je veux avancer étape par étape. On a conclu notre premier projet sur trois ans, on mise sur un autre sur les trois prochaines années. Pour autant, je ne crois pas encore à un titre de champion de France dans les trois ans à venir. Si d'aventure Agen y parvenait, ce serait un exceptionnel exploit. Tout simplement car nous ne sommes pas encore capables de réaliser ce genre de chose". Prudence excessive ? Peut-être. Quoi qu'il en soit, Jean-Jacques Crenca, une des légendes du club, arrivé à Agen en 1993 (jusqu'en 2006), voit nettement les évolutions subies par son club de toujours : "Quand je suis arrivé au club, il n'y avait pas de professionnalisme, au niveau rugbystique et administratif, confie l'ancien international français (39 sélections). Le club s'est beaucoup développé au niveau des structures, de ses tribunes, et dans tout ce qui touche à la communication". Avec des anciens qui plus est, lesquels à l'image de Crenca, s'occupent avec brio des jeunes, le SUA se prépare un futur flamboyant. Un sacré fait d'arme quand on sait qu'Agen dispose de l'avant-dernier budget du Top 14 avec 11,9 M€..

Le duo Lanta-Deylaud fait des merveilles à Agen.