Trophées ODI - Spécial Afrique : le dynamisme des startups françaises en Afrique récompensé
4 pages
Français

Trophées ODI - Spécial Afrique : le dynamisme des startups françaises en Afrique récompensé

YouScribe est heureux de vous offrir cette publication
4 pages
Français
YouScribe est heureux de vous offrir cette publication

Description

Depuis 10 ans, dans le cadre de son Observatoire du développement international (ODI), BearingPoint et ses partenaires La Tribune Afrique, HEC Paris et le CIAN, interrogent des dirigeants sur les enjeux du développement international. A l'occasion du 10e anniversaire de l'ODI, BearingPoint a décidé d'organiser des Trophées de l'ODI spécial Afrique. Ces Trophées ont été décernés par un jury rassemblant des hommes et des femmes du secteur privé comme du secteur public. Retour sur les 5 catégories de prix.

Informations

Publié par
Date de parution 25 novembre 2019
Nombre de lectures 15
Langue Français

Extrait

Trophées ODI - Spécial Afrique : le dynamisme des startups françaises en Afrique récompensé
Andrea Bertone, Chief Revenue Officer d'OpenClassrooms, et Laurent Bigorgne, directeur de l'institut Montaigne.(Crédits : BearingPoint) Depuis 10 ans, dans le cadre de son Observatoire du développement international (ODI), BearingPoint et ses partenaires La Tribune Afrique, HEC Paris et le CIAN, interrogent des dirigeants sur les enjeux du développement international. A l'occasion du 10e anniversaire de l'ODI, BearingPoint a décidé d'organiser des Trophées de l'ODI spécial Afrique. Ces Trophées ont été décernés par un jury rassemblant des hommes et des femmes du secteur privé comme du secteur public. Retour sur les 5 catégories de prix.
Le Trophée de la Meilleure Startup vise à récompenser une jeune pousse française innovante en termes de produits/service, de modèle économique ou encore de scalabilité, tous secteurs d'activité et problématiques confondus. Les candidatures
soumises à l'appréciation du jury couvrent des domaines variés : pilotage de la performance dans leretail, formation professionnalisante, accessibilité des savoir via une bibliothèque numérique ou encore déploiement de mototaxis à énergie solaire.
Des startups qui capitalisent fortement sur le digital
Sur les 4 projets évalués par le jury, 3 mettent en avant le rôle fondamental du digital, vecteur clé de diffusion des services qu'elles offrent.
OpenClassrooms a ainsi développé une école en ligne proposant à ses membres des cours certifiants et des parcours professionnalisants, visant à favoriser l'emploi des jeunes dans le secteur du numérique. Ces modules de formation sont réalisés en interne, par des écoles, des universités, ou encore des entreprises partenaires telles que Microsoft ou IBM.
La deuxième startup finaliste, Optimetriks a quant à elle créé une solution logicielle SaaS (Software-as-a-Service) destinée aux producteurs de biens de grande de consommation. Objectifs : les aider à mieux gérer leur distribution, remonter les feedbacks terrain, optimiser la gestion de leurs stocks et affiner leur stratégie commerciale. Optimetriks, qui repose sur un modèle original decrowdsourcingpar mobile, offre également une interface web dereportingen temps réel.
L'entreprise Youscribe utilise quant à elle le digital pour promouvoir la langue française via une bibliothèque virtuelle. La startup s'est positionnée à la croisée de plusieurs acteurs en facilitant la stratégie d'exportation des éditeurs de livres francophones, et en proposant un meilleur accès à des ressources éducatives diversifiées pour les établissements d'enseignement ainsi que les acteurs (e-book, livres audio, presse ou encore MOOC).
La quatrième startup, Zembo s'articule autour de 2 activités complémentaires : la fabrication puis la vente en leasing de motos électriques et la charge de leurs batteries en lithium via des stations alimentées par des panneaux photovoltaïques. Même si Zembo ne place pas forcément le digital au cœur de son modèle, la startup s'en inspire tout de même. En effet, la startup reprend le principe duPay-as-You-Go, initialement développé par les opérateurs télécoms via le mobile : la moto ne démarre que si le montant nécessaire a été payé.
La volonté de répondre à des enjeux socio-économiques et environnementaux clés pour le continent
Les 4 startups retenues dans cette catégorie proposent toutes des services en lien avec des problématiques socio-économiques et environnementales cruciales pour l'Afrique : l'éducation et la formation (pour OpenClassrooms et Youscribe), la professionnalisation des TPE/PME (pour Optimetriks) ou encore la lutte contre la pollution (pour Zembo).
Cette tendance traduit notamment la volonté de ces jeunes pousses de « contextualiser » leur offre en ancrant leurs solutions dans les réalités africaines.
En choisissant de développer sa solution selon le modèle SaaS, Optimetriks limite par exemple la charge financière supportée par ses clients : le coût d'acquisition est ainsi éliminé, au même titre que ceux d'approvisionnement et de maintenance, de licence de logiciel, d'installation et de support.
De même, en alliant pay-as-you go et leasing, Zembo propose un système de paiement flexible adapté au niveau de revenus des « boda boda drivers » de Kampala. Ces derniers peuvent devenir totalement propriétaires de l'équipement au bout de 2 ans.
Enfin, OpenClassrooms et Youscribe favorisent l'accessibilité à des savoirs et formations professionnalisantes alignés sur les spécificités locales. Youscribe propose ainsi une offre mêlant contenus d'origine française et œuvres d'auteurs africains.
En multipliant les initiatives conjointes avec les gouvernements africains, la startup OpenClassrooms se positionne quant à elle comme un véritable partenaire de l'action des pouvoirs publics en faveur de l'éducation. OpenClassrooms a lancé cette dynamique en 2017 au Maroc, son deuxième pays en nombre d'étudiants inscrits, via un partenariat avec l'Anapec, l'équivalent marocain du Pôle Emploi. Plus de 33 000 personnes ont déjà bénéficié de ce dispositif et 18 000 certificats de réussite ont été délivrés.
La nécessité de développer un modèle « scalable »
La capacité de mise à l'échelle, la scalabilité, d'une startup renvoie à sa capacité à accroître son activité, tout en réalisant des économies d'échelle. Cette stratégie doit permettre d'adapter la structure d'entreprise et le modèle économique à une forte croissance.
Au-delà de l'originalité de l'offre ou encore de l'impact en termes de transformation des usages, cette dimension de scalabilité des projets présentés par les startups est une dimension essentielle. En effet, ce critère s'avère décisif dans la capacité des jeunes pousses à passer du statut de startup à celui d'entreprise pérenne, tout en restant performante et rentable.
Un élément clé est donc aussi le potentiel des startups à générer une croissance rapide tout en encaissant le choc de cette accélération.
Trois leviers clés leur permettent généralement de relever le défi de la scalabilité : le recours au digital, notamment pour automatiser les tâches à faible valeur ajoutée, le développement d'une offre innovante et flexible, ainsi que la souplesse dans l'organisation de la structure.
Il ne faut cependant pas non plus céder trop tôt à l'obsession de la scalabilité, en particulier dans le contexte africain : les startups doivent redoubler d'agilité en alliant empirisme et pragmatisme.
Par Jean-Michel Huet et Melissa Etoke Eyaye, BearingPoint
Bearing Point | 25/11/2019
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents