Trouver de l argent ? oui, c est possible !
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Trouver de l'argent ? oui, c'est possible ! Pas rose le panorama. L'État a atteint son plus haut niveau d'endettement depuis soixante ans (plus de 1.200 milliards). Le déficit se creuse chaque année (près de 150 milliards). Plusieurs pays européens sont au bord de la faillite et vont mettre la solidarité européenne à rude épreuve. D'un autre côté, les entreprises du CAC 40 ont cumulé quelque 82 milliards de profits, et 21 milliards pour les seules 5 plus grandes banques françaises. Devant ces chiffres, les dirigeants de PME ont toujours autant de mal à lever de l'argent sur leurs projets d'investissement. LLeess bbaannqquueess mmooiinnss ffrriilleeuusseess ?? En 2008, alors que les causes de l'effondrement du système étaient essentiellement liées à l'emballement spéculatif (la fameuse «crise des subprimes»), ce sont les entreprises qui ont payé le prix du «credit crunch». À tel point qu'en France, les pouvoirs publics ont dû mettre en place une structure de médiation spécifique et doper les moyens d'Oséo. Quelques trois ans plus tard, la situation semble s'être améliorée et de nombreuses banques recommencent à courtiser les PME, en mettant en place des structures dédiées, avec des interlocuteurs qui connaissent le fonctionnement des entreprises. Et, d'un autre côté, les entrepreneurs, contraints et forcés, ont aussi appris à mieux connaître leurs interlocuteurs et ont acquis une culture financière de base.

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Publié le 07 mai 2011
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Langue Français

Extrait

Trouver de l'argent ? oui, c'est possible !
Pas rose le panorama. L'tat a atteint son plus haut niveau d'endettement depuis soixante ans (plus de 1.200 milliards). Le dficit se creuse chaque anne (prs de 150 milliards). Plusieurs pays europens sont au bord de la faillite et vont mettre la solidarit europenne rude preuve. D'un autre ct, les entreprises du CAC 40 ont cumulquelque 82 milliards de profits, et 21 milliards pour les seules 5 plus grandes banques franaises. Devant ces chiffres, les dirigeants de PME ont toujours autant de mallever de l'argent sur leurs projets d'investissement.
Les banques moins frileuses ?
En 2008, alors que les causes de l'effondrement du systmetaient essentiellement liesl'emballement spculatif (la fameusecrise des subprimes), ce sont les entreprises qui ont payle prix ducredit crunch.
tel point qu'en France, les pouvoirs publics ont dmettre en place une structure de mdiation spcifique et doper les moyens d'Oso. Quelques trois ans plus tard, la situation semble s'tre amliore et de nombreuses banques recommencent courtiser les PME, en mettant en place des structures ddies, avec des interlocuteurs qui connaissent le fonctionnement des entreprises. Et, d'un autre ct, les entrepreneurs, contraints et forcs, ont aussi apprismieux connatre leurs interlocuteurs et ont acquis une culture financire de base. Malheureusement, cette meilleure comprhension mutuelle ne se traduit pas forcment par une obtention plus simple des concours bancaires. Au contraire, comme l'a rcemment reconnu Franois Prol, prsident de la Fdration bancaire franaise (FBF),pour les entreprises, les crdits vonttre plus rares et plus chers. Afin d'viter d'tre confrontesnou-velle crise, les banques vont une tre encore plus slectives.
 Les premiers rsultats sont encourageants mais l'effort doit encore s'accentuer sur le financement des PME.Christine Lagarde, ministre de l'conomie
Pourtant, la situation des entreprises est plutt bonne. Comme l'explique Daniel Karyotis, prsident du directoire de la banque Palatine, banque qui a fait du financement des PME le socle de sa croissance, commentant les rsultats de l'Observatoire de la performance des entreprises de
taille intermdiaire :les ETI, aprs une anne 2009 cataclysmique, ont plutt bien traversl'anne 2010 avec, pour notrechantillon, une croissance moyenne de l'activitde 2%. La crise aura permis de remettre plat beaucoup de choses. Effectifs, relations fournisseurs, modes de financement. Le " mauvais cholestrol"at identifitrait et , ce qui permet aujourd'hui de disposer de leviers importants pour les troisquatre annesvenir. Il est cependant trop tt pour affirmer que 2011 sera une anne de reprise.Plutt une anne de consolidation, car les entrepreneurs hsitent encore investir, en raison d'un manque de visibilitl' sur conomie europenne. Cependant, 84% des dirigeants interrogs sont confiants pour leur entreprise pour les 6 prochains mois.
Des mesures en faveur des PME
Les pouvoirs publics ont pris consciencede la crise financi l'occasion re de 2008 de la ncessitd'intervenir pour soutenir les besoins de financement des PME. C'est ainsi que le rle d'Oso at considrablement renforc ou que le mdiateur national du crdit aux entreprises atmis en place. Comme son nom l'indique, il intervient lorsqu'une entreprise essuie un refusune demande de financement de la part de sa banque. Cette institution, mise en place au plus fort de la crise, s'inscrit dsormais dans la dure. Grard Rameix, conseiller matrela Cour des comptes, nommseptembre 2009, succ en dant Renexplique : Ricol, La situation avidemment chang, puisqu'au plus fort de la crise, le mdiateur recevait jusqu'12.000 dossiers par mois, alors qu'il n'en traite plus aujourd'hui qu'environ 600. En revanche, les banquestant dsormais moins frileuses, ces dossiers sont beaucoup plus complexes. Dans 60% des cas, nous trouvons une solution. En revanche, un tiers des entreprises que nous n'avons pu aider ont dposle bilan quelques mois plus tard. Elles ont fait appella mdiation dans une situation djtrop critique, il n'y a pas de miracle ! Nous pouvons aider une entreprisepartir du moment o son management est de bon niveau, que sa stratgie est correcte et que son seul problme est d'ordre financier. Dans le mme ordre d'ides, la loi 2009-1255 du 19 octobre 2009, dite loi Brunel, du nom de la dpute de Seine-et-Marne son origine, a permis de fixer des rgles plus claires sur les relations entre les entreprises et leurstablissements bancaires, autour de trois mesures phares : - dlai incompressible de 60 jours avant toute suppression ou rduction des concours bancaires ; - obligation de motiver les ruptures et les refus de financement ; - obligation de communiquer la note interne dterminant la capacitde financement.
Le mdiateur du crdit aux entreprises parvientune solution dans 60% des cas.Grard Rameix, mdiateur du crdit
Pour la dpute,d'aprs la Banque de France, et son enqute trimestrielle, il y a une amlioration lgre de l'accs au crdit pour les PME. Par rapport 2008, o les banques disaient "non"au moindre problme, la situation s'est dbloque.
Investisseurs: la crise est (presque) passe
2008 avidemment marqu un coup d'arrt important dans le capital-investissement. Aprs
trois annes discrtes, le redmarrage de l'conomie a permis la cession de plusieurs actifspartir de la fin de l'anne 2010. Les grants des fonds ont donc pu retourner de l'argentleurs investisseurs... et procderde nouvelles leves. Astorg Partners, l'un des deux fonds franais  figurer dans le Top 10 mondial de la rentabilit, vient ainsi de lever plus de 1 milliard d'euros pour son fonds V, alors que son objectiftait de 800 millionsseulement.En dpit d'un contexte encore marqupar la crise, nous avons ralisl'opration dans un dlai assez court, moins de 6 mois, contre une dure moyenne de plus de 20 mois en 2010, souligne Thierry Timsit, cofondateur d'Astorg. Un potentiel qui permetl'entreprise d'envisager des investissements unitaires jusqu'300 millions d'euros (contre 240 millions auparavant).
Il me parat essentiel que l'investisseur ait aussi un esprit d'entrepreneur.Marin, Xavier fondateur de Fondations Capital
Cependant, les nivaux de rentabilitmoins sont levs qu'avant 2008. Le fonds Astorg IV, clos en 2008 pour 800 millions d'euros, at investide 70% dans 7 entreprises, pour un hauteur taux de rendement interne (TRI) de 20% et un multipleportefeuille (correspondant la performance des socits) de 1,5. Alors que le fonds III, de 300 millions d'euros, affichait un TRI de 27% et un multipleportefeuillede 3,3.
Xavier Marin est le fondateur de Fondations Capital, un fonds ddigrosses PME qui a aux rcemment pris des participations dans Alkern (anciennement Tarmac Matriaux de Construction) et dans la chane des restaurants Courtepaille (pour 245 millions d'euros). Ce diplm de Harvard, ancien membre du directoire d'Eurazeo, fort de son exprience de plus de quinze ans du financement, qui atudila reprise du journal "le Parisien", table lui aussi sur un rebond des LBO :Nous nous sommes lancs au pire moment, en pleine crise financire, alors que tout le mondetait persuadla fin des LBO. Mais les niveaux de valorisation des entreprises, qui de suivent l'volution des marchs boursiers,taient justement particulirement bas. Il y relativement peu d'initiatives en France dans le mtier de l'investissement. Sur notre segment, les entreprises valorises entre 200 millions et 1 milliard d'euros, on trouve beaucoup d'acteurs dans le bas de ce segment. Et sur le haut de la fourchette, il n'y a pratiquement que des fonds anglo-saxons. Nous avons apport une "french touch",qui fait la diffrence sur le march franais, avec un stratgie claire : choisir un champion national pour en faire un champion international. Un challenge pour toute notreconomie.
Il y a une amlioration lgre de l'accs au crdit pour les PME.Chantal Brunel, dputde Seine-et-Marne
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