Une méthode scientifique pour combattre la superstition, la naïveté et les escroqueries
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Une méthode scientifique pour combattre la superstition, la naïveté et les escroqueries

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Description

Une méthode scientifique pour combattre la superstition, la naïveté et les escroqueries Dans une société où tout va trop vite, comment se protéger des manipulations en tout genre et garder son libre arbitre ? Si vous êtes curieux, logique, à la recherche d'informations rationnelles et que vous refusez d'adhérer aux coïncidences inexpliquées, alors, vous êtes peut-être sans le savoir un adepte de la zététique. Un drôle de nom que l'on associe à l'art du doute, qui vient du grec êtikos et signifie « qui recherche ». Enseignée dès l'Antiquité, par le grec Pyrrhon (360-270 av. J.-C.), la zététique se fonde sur le refus de toute affirmation dogmatique. Émile Littré la définit lui-même dans son célèbre dictionnaire comme la « méthode dont on se sert pour pénétrer la raison des choses ». Cette discipline a été introduite dans l'enseignement universitaire par le professeur Henri Broch, fondateur d'un laboratoire de zététique à l'université de Nice Sophia-Antipolis. Ses matériaux d'étude privilégiés sont les phénomènes réputés paranormaux mais cette démarche critique trouve de nombreuses applications au quotidien, en particulier quand il s'agit d'analyser les nombreuses quantités d'informations auxquelles tout citoyen peut un jour être confrontées.

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Publié le 24 juillet 2012
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Langue Français

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Une méthode scientifique pour combattre la superstition, la naïveté et les escroqueries

Dans une société où tout va trop vite, comment se protéger des manipulations en tout genre et garder son libre arbitre ? Si vous êtes curieux, logique, à la recherche d'informations rationnelles et que vous refusez d'adhérer aux coïncidences inexpliquées, alors, vous êtes peut-être sans le savoir un adepte de la zététique. Un drôle de nom que l'on associe à l'art du doute, qui vient du grec êtikos et signifie « qui recherche ». Enseignée dès l'Antiquité, par le grec Pyrrhon (360-270 av. J.-C.), la zététique se fonde sur le refus de toute affirmation dogmatique. Émile Littré la définit lui-même dans son célèbre dictionnaire comme la « méthode dont on se sert pour pénétrer la raison des choses ».

Cette discipline a été introduite dans l'enseignement universitaire par le professeur Henri Broch, fondateur d'un laboratoire de zététique à l'université de Nice Sophia-Antipolis. Ses matériaux d'étude privilégiés sont les phénomènes réputés paranormaux mais cette démarche critique trouve de nombreuses applications au quotidien, en particulier quand il s'agit d'analyser les nombreuses quantités d'informations auxquelles tout citoyen peut un jour être confrontées. Autrement dit, il s'agit d'une méthode scientifique et cartésienne d'analyse d'investigation des phénomènes paranormaux couplée, entre sciences physiques, psychologie et sociologie qui véhicule le droit pour chacun à une information complète et contradictoire.

L'objectif de ces scientifiques: lire, comparer, démystifier, expliquer

L'astrologie, la parapsychologie, les médecines non conventionnelles, les pseudosciences et autres phénomènes paranormaux ont pignon sur rue. Selon un rapport de l'OMS, 75 % des Français ont déclaré y avoir eu recours au moins une fois, ne serait-ce qu'en lisant leur horoscope du matin. Le but de la zététique est de chercher l'origine de ces croyances ou de proposer des explications raisonnables aux phénomènes paranormaux. « NOUS voulons développer l'esprit critique, regarder le monde le plus objectivement possible et éviter aux gens d'être floués par ceux qui utilisent leurs croyances à des fins douteuses. Nous voulons prendre en amont le problème des dérives sectaires qui peuvent conduire des personnes à se trouver aliénées dans des choix, ou dans une dérive financière ou morale grave » explique Richard Monvoisin, membre de l'observatoire zététique en France.

L'objectif de ces scientifiques : lire, comparer, démystifier, expliquer quels subterfuges ou quels raisonnements erronés pourraient être utilisés pour amener à croire à la véracité du phénomène ou de la pseudoscience. En d'autres termes les zététiciens se veulent être de véritables sentinelles contre certains effets sensationnels souvent amplifiés par les médias. L'observatoire zététique propose de rendre l'information la plus complète et la plus objective possible pour préserver le libre arbitre et la liberté de chacun en donnant des réponses concrètes à des croyances ou certains phénomènes en appréhendant le réel, par le biais d'enquêtes et d'expériences scientifiques. Les zététiciens ont l'habitude de réaliser des enquêtes sur les phénomènes étranges afin, le cas échéant, de proposer des explications qui se passent de tout recours au paranormal. Henri Broch a ainsi été l'un des tout premiers à pointer du doigt les erreurs commises par Jacques Benveniste dans la célèbre affaire de « la mémoire de l'eau ».

En 1998, ce chercheur français a affirmé, après étude, que l'eau garde la trace des substances qui y ont été plongées, même si on les en a retirées par la suite. L'article scientifique contenant ces affirmations a été publié le 30 juin 1998 dans la trLesès stenantsérieusdue revue Nature. Une semaine plus tard, Henri Broch publiait la liste des nombreuses failles méthodologiques dont le travail de Jacques Benveniste était entaché. Et qui en invalidait les conclusions.

« Les tenants du paranormal sont contre l'Homme »

Les zététiciens s'efforcent également de mettre en pratique les connaissances qu'ils ont accumulées sur le paranormal. Henri Broch peut ainsi expliquer comment plonger ses doigts dans le plomb fondu sans se brûler (il faut prendre soin de passer ses mains dans de l'eau au préalable, ce qui les isole temporairement de la chaleur par un film de vapeur d'eau, selon le phénomène physique appelé caléfaction). Il sait encore ordonner à son pouls de cesser de battre (grâce à une balle coincée sous l'aisselle comprimant l'artère axillaire) ou encore, et sans trucage aucun, marcher pieds-nus sur des charbons ardents sans se brûler ! Clou de son cours : devant ses étudiants médusés, l'enseignantchercheur ne manque jamais de tordre les cuillères et les clefs... qu'ils ont eux-mêmes apportées en classe. Mais, cette fois, il ne divulguera pas son secret.

Dans un monde où la pensée critique s'effrite, où le rationalisme est à ce point mis à mal, on sévit le Nouvel-Âge et où les sectes de tout poil font résurgence, l'action de Broch s'avère salutaire et indispensable. Et elle est d'autant bienvenue qu'elle est menée avec un humour qui rappelle celui de Voltaire ou de Montaigne, mélange de grâce, de légèreté (celle de l'esprit), d'espièglerie et d'ironie. Et on a bien envie, au sortir d'une conversation avec lui, de dire de nos actuels parapsychologues et autres charlatans ce que Voltaire disait de certains saints : « ce sont des fripons qui rencontrèrent des sots ».

Mais on aurait tort de seulement sourire de tout cela. Et Broch le premier vous rappellera à quel point les questions soulevées sont graves : « Les tenants du paranormal sont contre f Homme. Contre thommedans toutesa complexité. Cequ'k récusent, au fond, c'esttHomo sapiens ». C'est à ces thuriféraires du paranormal, à ces ennemis de la pensée critique que Broch, avec le concours de Jacques Theodor et de l'illusionniste Gérard Majax, lance un dé depuis quelques années. Les trois amis tiennent 150 000 euros à la disposition de toute personne qui « pourra produire, sous contrôle, un phénomène paranormal de quelque type que ce soit et que nous ne pourrions pas expliquer ». Broch rappelle que plus de 140 candidats ont, à ce jour, tenté leur chance. Mais qu'aucun n'a réussi à tromper leur vigilance.

« On n'a pas besoin de croire en la gravitation pour en observer les efets ; [...] même un sceptique doit pouvoir assi»sterà la valse des tables ou aux torsions à cuilères ». « Il est du devoir as scientifiques d'analyser et à disséquer ces formes d'obscurantisme [le surnaturel et le paranormal, NDA] pour que les hommes conservent leur liberté ».

Le suaire de Turin

Les zététiciens dénoncent son imposture, «l'image du suaire n'est pas un négatif photographique. Il suffit de regarder les taches de sang gui, de couleur foncée sur l'image du suaire deviennent blanches sur une image inversée. L'image du corps, étudiée isolément, n'offre pas non plus de propriété photographigue ». Le photographe James Burka, a ainsi démontré qu'il y a « des espaces en blanc entourant les diverses formes imprimées (par exemple, le m, lesjoues, etc.) dans les contours de la silhouette » qui ne correspondent pas à ce que l'on observe dans les photographies habituelles. Ce qui est plus qênant pour l'authenticité de la relique, c'est que celle-ci comporte des erreurs anatomiques patentes comme les doiqts démesurément lonqs et le bras droit beaucoup plus lonq que le qauche, qui, lorsqu'on le déplie, arrive d'ailleurs à la hauteur du genou du Christ, ce qui lui confère une allure simiesque très étonnante. Quant à nlt'étude des polens Steven Shafersman remarque qu'il serait surprenant que 33 espèces de pollens du Moyen-Orient aient été transportées par le vent pour se concentrer sur une même étoffe.

L'impression de déjà vu

Oui n'a jamais eu droit à ce phénomène étrange, l'impression de déjà-vu ? Chacun d'entre nous à déjà ressenti cette étrange sensation. Vous êtes quelque-part, vous n'y aviez jamais mis les pieds, et pourtant vous avez l'incroyable sensation de connaître ce lieu ! Ce sentiment mystérieux se produit quand une situation nous est familière, même si c'est impossible. Ce phénomène étrange a généré de nombreuses théories. Rien à voir avec les rêves prémonitoires selon la zététique, il ne s'agirait en fait que d'un « bug » de notre cerveau qui traite chaque seconde des milliers d'informations : sons, visions, odeurs, écoute et à qui, il arrive parfois que certaines informations « se perdent », et soient traitées comme « souvenir ».

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