Une sacrée activité nocturne !
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Description

Une sacrée activité nocturne ! Un des phénomènes les plus surprenants, envoûtants mais aussi énigmatiques de notre vie est bel et bien le rêve (et a contrario, le cauchemar). En effet, il fascine, déroute et désillusionne. Qui parle de rêve, parle aussi de sommeil et donc bien sûr de cerveau. Pour essayer de comprendre les rêves, il existe un ouvrage très complet : « Le grand dictionnaire des rêves ». Ce livre représente à ce jour la somme la plus colossale jamais réunie sur un tel sujet. L'auteur, Katherine Debelle, à laquelle on doit déjà un remarquable ouvrage sur le Tarot de Marseille, met son humour et son érudition au service d'une tâche que d'aucuns jugeraient insurmontable : nous offrir le lexique le plus complet qui soit sur le domaine des rêves, afin de donner, clés en main, à chacun d'entre nous la possibilité d'analyser le fruit de ses excursions nocturnes dans l'ailleurs. Les ouvrages publiés jusqu'à ce jour souffrent en effet de nombreuses lacunes, en dépit d'un intérêt certain. Entre mystique et psychanalyse, l'auteur refuse de choisir, pensant que l'un et l'autre, loin de s'annuler, éclairent des aspects différents de l'activité onirique. Dans un remarquable esprit de synthèse, elle nous livre près de 10 000 définitions, classées par ordre alphabétique.

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Publié le 06 septembre 2011
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Langue Français

Extrait

Une sacrée activité nocturne !

Un des phénomènes les plus surprenants, envoûtants mais aussi énigmatiques de notre vie est bel et bien le rêve (et a contrario, le cauchemar). En effet, il fascine, déroute et désillusionne. Qui parle de rêve, parle aussi de sommeil et donc bien sûr de cerveau.

Pour essayer de comprendre les rêves, il existe un ouvrage très complet : « Le grand dictionnaire des rêves ». Ce livre représente à ce jour la somme la plus colossale jamais réunie sur un tel sujet. L'auteur, Katherine Debelle, à laquelle on doit déjà un remarquable ouvrage sur le Tarot de Marseille, met son humour et son érudition au service d'une tâche que d'aucuns jugeraient insurmontable : nous offrir le lexique le plus complet qui soit sur le domaine des rêves, afin de donner, clés en main, à chacun d'entre nous la possibilité d'analyser le fruit de ses excursions nocturnes dans l'ailleurs. Les ouvrages publiés jusqu'à ce jour souffrent en effet de nombreuses lacunes, en dépit d'un intérêt certain.

Entre mystique et psychanalyse, l'auteur refuse de choisir, pensant que l'un et l'autre, loin de s'annuler, éclairent des aspects différents de l'activité onirique. Dans un remarquable esprit de synthèse, elle nous livre près de 10 000 définitions, classées par ordre alphabétique. Dans cette magistrale encyclopédie, dont il n'existe pas d'équivalent en Europe, qui va d' « abandon » à « zoo », nous allons de découverte en découverte et de surprise en surprise, explorant pas à pas la richesse insoupçonnée de notre monde intérieur, en étroite corrélation avec la mémoire du monde, ce que le psychanalyste Jung nommait « inconscient collectif ».

Quand la nuit porte conseil

« La nuit porte conseil » : cette expression populaire prend tout son sens à travers les pages de ce livre ; les rêves nous envoient, sous forme de messages codés, les réponses à nos interrogations, nous mettent en garde et, parfois, soulèvent le voile de notre avenir. Pour ce long voyage, Katherine Debelle nous a préparé les plus succulentes provisions : dans le prologue de cet ouvrage majeur, elle nous renseigne sur la nature des rêves, nous livre les arcanes des « thérapies oniriques » et nous apprend de quelle manière nous pouvons diriger nos rêves, pour un meilleur épanouissement de notre potentiel humain. Elle nous montre comment nous pouvons, par le biais de notre vie onirique, résoudre bien des problèmes qui se présentent à nous. Le monde magique des rêves aura rarement connu un chantre d'une telle envergure, brassant une multitude d'informations et de clés qui, jusqu'alors demeuraient éparses. Cet ouvrage demeure, à l'heure actuelle, incomparable. Il deviendra vite indispensable à tous ceux qui se passionnent pour l'autre côté du miroir.

Lorsque vos yeux se ferment...

Le sommeil est une perte de conscience (mais sans perte de la réception sensitive) du monde extérieur, accompagnée d'une diminution progressive du tonus musculaire, survenant à intervalles réguliers. L'alternance veille/sommeil correspond à l'un des cycles fondamentaux chez les animaux : le rythme circadien. Chez l'homme, le sommeil occupe près d'un tiers de sa vie. Il se distingue de l'inconscience (ou coma) par une absence d'abolition des réflexes et par la capacité de la personne endormie à ouvrir les yeux et à réagir à la parole et au toucher.

Un peu d'histoire...

En 1937, un scientifique allemand nommé Klaue, découvre des périodes de sommeil profond accompagnées d'une activité électrique corticale rapide différente de l'activité lente lors du sommeil. > En 1949, deux scientifiques, Giuseppe Morruzzie et Horace Magoun découvrent dans le cerveau, une formation réticulée, système responsable de l'éveil. Elle correspond à un groupement diffus de neurones situé dans le tronc cérébral. Elle joue un rôle important dans la vigilance ainsi que dans l'éveil. > L'année suivante, en 1950, le neurobiologiste lyonnais Michel Jouvet découvre la phase de rêve, « le sommeil paradoxal ». Alors que tous les muscles sont inertes, le cerveau est en pleine activité.

« L'image du rêve est donc exactement à l'idée qui l'appelle ce que l'image de la lanterne magique est au verre éclairé qui la produit. » (Hervey de Saint-Denys)

Une véritable organisation du sommeil

Il existe une organisation du sommeil en 3 états. On parle de cycle circadien pour l'alternance entre la veille et le sommeil. On parle de cycle ultradien pour l'alternance entre le sommeil lent et le sommeil paradoxal.

Le Sommeil lent Le type de sommeil le + fréquent, qui occupe les trois quarts d'une nuit, est le sommeil lent ou sommeil à ondes lentes : en effet, il correspond à une activité électrique très ralentie des cellules nerveuses cérébrales. Les décharges électriques (très faibles de l'ordre d'un microvolt) de ces cellules sont plus rares (0,5 à 7 décharges/s) que pendant l'éveil où elles vont de 8/s en éveil calme, les yeux fermés, chez une personne très détendue, à plus de 100 décharges/s, lorsque cette personne réfléchit ou regarde quelque chose. De plus, chaque cellule nerveuse va progressivement décharger au même rythme que ces voisines. L'onde électrique produite par toutes ces cellules nerveuses qui déchargent en même temps crée beaucoup de microvolts, on dit qu'elle est ample. Ce sommeil est divisé en 2 parties : 1 Le sommeil lent léger Au cours du sommeil du sommeil lent, on distingue le sommeil lent léger, pendant lequel l'activité électrique est un peu ralentie (de 3 à 7décharges/s) et plus ample, peu synchronisée.

2 Le sommeil lent profond Il doit son nom à l'existence d'ondes cérébrales très lentes et très amples recueillies sur le cuir chevelu grâce à des électrodes. Un éveil brutal peut provoquer un comportement confusionnel ou automatique identique au comportement du somnambule. C'est le moment privilégié de la sécrétion de l'hormone de croissance, une hormone qui sert à grandir chez l'enfant et à reconstruire les réserves énergétiques chez l'adulte. L'activité électrique est extrêmement ralentie (de 0,5 à 2décharges/s) et très ample.

Le sommeil paradoxal : celui des rêves En 1953, E. Aserinsky émit l'hypothèse que les périodes de mouvements oculaires rapides survenant pendant le sommeil et enregistrés grâce à un électro-oculogramme correspondaient aux périodes de rêve. Cette activité oculaire fut nommée PMO (Phase de mouvements oculaire ou REM). Par opposition aux mouvements oculaires lents et ondulants observés durant la phase d'endormissement. Ces travaux furent confirmés par M. Jouvet chez le chat. Il découvrit en outre que pendant les phases REM existait une disparition du tonus musculaire axial, associée à une activité cérébrale intense, proche de l'éveil les yeux ouverts, et de l'endormissement les yeux fermés. C'est ce qui le conduisit à introduire la notion de sommeil paradoxal, faisant ainsi du rêve le troisième état physiologique du cerveau. Ces critères d'atonie, d'activité cérébrale, et de mouvements oculaires se retrouvèrent également chez l'Homme.

A ce stade, on s'approche de l'état d'éveil complet. En effet, le coeur bat plus vite et la température augmente. Le sommeil paradoxal se rapproche du sommeil profond à l'exception seule que l'on est conscient ; l'esprit est en activité. L'activité électrique est peu ample (5 à 10 décharges). Ce sommeil est appelé paradoxal car les régions cérébrales qui commandent le mouvement : le cortex pyramidale, qui sont actives et envoient l'ordre vers la moelle épinière de bouger, cet ordre est bloqué dans la moelle épinière par un contre-ordre grâce à un transmetteur : la glycine, qui paralyse les nerfs moteurs.

Le mécanisme des rêves

Vous l'aurez compris, le sommeil se divise donc en plusieurs périodes de longueurs différentes et plus ou moins utiles au rêve. En effet, le sommeil se décompose du sommeil lent et le sommeil paradoxal, qui peuvent être différenciés par diverses techniques d'imageries telles que l'IRM, l'EEG... C'est pendant cette période de sommeil paradoxal que les rêves surviennent.

Comme nous l'avons vu, pendant le sommeil paradoxal, nous nous trouvons dans le même état (biologique et cérébral) qu'à l'éveil, mais les nerfs moteurs sont paralysés par la glycine ; c'est la période des rêves. Les images enregistrées dans la journée par le biais des neurones et transmises au cerveau ressurgissent dans le rêve grâce aux lobes temporaux (LT) et occipitaux temporaux (LOT), actifs durant le sommeil paradoxal bien que les aires primaires visuelles soient désactivées.

Le rêve sert à la reprogrammation du système nerveux central. En effet, lorsque l'on rêve, le cerveau est plus créatif car il invente les évènements qui constitueront le rêve, ce qui permet un entretien permanent du système nerveux. De plus, le rêve est un facteur essentiel d'intégration des connaissances comme le prouve certaines expériences : deux sujets ont des textes à apprendre, l'un dans la journée et l'autre juste avant de s'endormir. Le deuxième se rappellera mieux du texte que le premier. Le sommeil et le rêve jouent donc un rôle positif dans la mémorisation et l'assimilation des connaissances. E.A.

« Nos cauchemars, c'est notre âme qui balaye devant sa porte. » (Hervey de Saint-Denys)

A LIRE « Le grand dictionnaire des rêves » de Katherine Debelle, editions Trajectoire, 506 pages.

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