Vers le grand retour d El Mago ?
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Description

Vers le grand retour d'El Mago ? Avec Juan Martin Hernandez, le Racing peut aller loin. "J uan revient dans le groupe. Aujourd'hui, il est à 7 mois. On a bien respecté les phases, il peut retrouver le terrain". C'est par ces mots et sans cacher sa satisfaction que Pierre Berbizier annonçait à la veille d'un déplacement périlleux à Bègles, le retour dans le groupe de son génie argentin Juan Martin Hernandez. Perturbée par de nombreuses blessures, on peut dire que la carrière au Racing d'Hernandez commence véritablement cette année. Car depuis 2010 (date de son arrivée au club), "El Mago" (le magicien) est allé de déception en déception avec une opération du dos dès sa première année au club qui avait mis fin prématurément à sa saison et l'an dernier une rupture du ligament croisé du genou droit, contractée en mars à Bourgoin, quelques mois seulement après avoir appris la mort de son père aux alentours de Noël. Avec cette nouvelle blessure, le numéro 10 du Racing s'est donc retrouvé sur le flanc pour sept mois supplémentaires. Hernandez a dû également tirer un trait sur sa participation à la Coupe du monde en Nouvelle-Zélande.

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Publié le 22 novembre 2011
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Langue Français

Extrait

Vers le grand retour d'El Mago ?

Avec Juan Martin Hernandez, le Racing peut aller loin.

"J uan revient dans le groupe. Aujourd'hui, il est à 7 mois. On a bien respecté les phases, il peut retrouver le terrain". C'est par ces mots et sans cacher sa satisfaction que Pierre Berbizier annonçait à la veille d'un déplacement périlleux à Bègles, le retour dans le groupe de son génie argentin Juan Martin Hernandez. Perturbée par de nombreuses blessures, on peut dire que la carrière au Racing d'Hernandez commence véritablement cette année. Car depuis 2010 (date de son arrivée au club), "El Mago" (le magicien) est allé de déception en déception avec une opération du dos dès sa première année au club qui avait mis fin prématurément à sa saison et l'an dernier une rupture du ligament croisé du genou droit, contractée en mars à Bourgoin, quelques mois seulement après avoir appris la mort de son père aux alentours de Noël. Avec cette nouvelle blessure, le numéro 10 du Racing s'est donc retrouvé sur le flanc pour sept mois supplémentaires. Hernandez a dû également tirer un trait sur sa participation à la Coupe du monde en Nouvelle-Zélande. Il avait entamé une course contre la montre pour récupérer à temps, mais il a perdu son pari, plongeant tout un pays dans la tristesse car il faut savoir qu'en Argentine, Hernandez est au rugby ce que Diego Maradona était au football : sa star : "Ça a été très dur pour lui, surtout qu'il revenait à son meilleur niveau et qu'il apportait beaucoup à l'équipe au moment où il s'est blessé. Mais Juan a montré qu'il était un compétiteur. Il a un super mental et après avoir dépassé sa déception et sa frustration il a pris ça comme un nouveau challenge" analyse l'un des entraîneurs parisiens Simon Mannix. Afin de ne pas griller sa star et de risquer la rechute, Pierre Berbizier l'utilise avec parcimonie pour son retour. Titulaire à Bègles pour son premier match, il a été ménagé ensuite à Castres. Hernandez est un diamant brut et Berbizier veut le polir, l'aider à revenir à son meilleur niveau. Car un Juan Martin Hernandez à son meilleur niveau, c'est tout simplement l'un des meilleurs joueurs de la planète. Capable de tous les exploits ballon en main et très rigoureux dans ses interventions, Juan Martin Hernandez est certainement le joueur le plus doué de sa génération, celui qui a le plus de qualités physiques et techniques, capable d'inventer des gestes, de débloquer un match sur une action de génie. Et ce joueur hors norme a énormément manqué au Racing l'an dernier notamment lors de la demi-finale du Top 14 face à Montpellier. A lui tout seul, il aurait pu changer le cours du match et amener le Racing au Stade de France en finale. Pouvant évoluer à tous les postes des lignes arrières du 10 au 15, il aurait aussi offert à Berbizier des options de jeu supplémentaires. Avec l'émergence de Jonathan Wisniewski au poste de 10, on peut se demander à quel poste Berbizier compte l'installer après l'avoir fait reprendre à Bègles à l'arrière. Le joueur n'a jamais caché que sa préférence allait au poste de demi d'ouverture, mais même au Stade Français quand il s'est révélé aux yeux du monde du rugby, il a longtemps évolué en 15 avant de s'installer à l'ouverture à la fin de la saison 2006-2007. Elu meilleur joueur du championnat en 2007 (première fois que cette récompense revenait à un joueur étranger), il a brillé de mille feux avec le Stade Français, devenant même champion de France. Il était alors au sommet de son art. Après un passage d'une année aux Sharks en Afrique du Sud, il est revenu en France au Racing en 2010. Et les supporteurs de Colombes attendent qu'il leur donne autant de plaisir que ce qu'il en a donné à ceux de Jean Bouin.

Juan Martin Hernandez Né le 7 août 1982 à Buenos Aires (Argentine) 1m87 - 93 kg - Demi d'ouverture Clubs successifs : Deportivo Fransesca (2002-2003, Argentine), Stade Français (2003-2009), Natal Sharks (2009-2010, Afrique du Sud), Racing-Métro 92 (depuis 2010) Palmarès : Champion de France (2004, 2007, finaliste en 2005), finaliste de la Coupe d'Europe (2005) International argentin Site officiel : www.juanhernandez.com.ar

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