Métaux et minerais
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Métaux et minerais. Les métaux sont, à l'origine, des substances naturelles que l'on trouve sous forme de minerais dans le sol, où ils sont déposés par l'activité ...

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Métaux et minerais Les métaux sont, à l’origine, des substances naturelles que l’on trouve sous forme de minerais dans le sol, où ils sont déposés par l’activité volcanique. L’augmentation de ces métaux dans l’environnement est due essentiellement à l’activité industrielle.Les métaux ne peuvent pas évoluer vers des composés moins nocifs, car ils ne sont pas biodégradableset s’accumulent dans les organismes vivants. La directive n°2004/107/CE souligne même de manière globale que «Les preuves scientifiques montrent que l’arsenic, le cadmium, le nickel et certains hydrocarbures aromatiques polycycliques sont des agents carcinogènes génotoxiques pour l’homme et qu’il n’existe pas de seuil identifiable au-dessous duquel ces substances ne présentent pas de risque pour la santé des personnes.Le mercure est une substance très dangereuse pour la santé humaine et l’environnement. Il est présent partout dans l’environnement et, sous forme de méthylmercure, a la capacité de s’accumuler dans les organismes et,en particulier, de se concentrer dans les organismes au bout de la chaîne alimentaire.» Intéressons-nous désormais à quelques approfondissements sur leplomb, l’aluminium, l’arsenic, lemercure, lecadmium, lelithium, lemanganèseà titre d’exemple quant à leur toxicité d’un point de vue environnemental et sanitaire. 1 - Plomb En dehors de l'écorce terrestre où il est présent à l'état naturel, le plomb est employé dans l'industrie pétrolière, la fabrication ou le recyclage des accumulateurs, les munitions, les fonderies. Sa présence éventuelledans l’eau potablepeut provenir de la corrosion des canalisations de distribution d’eau, surtout celles des installations intérieures des habitations anciennes. Jusqu’en décembre 2003, la norme limitant la teneur en plomb de l’eaudu robinet était fixée à 50 µg/L. Le décret du 20 décembre 2001, conformément à la directive européenne du 3 novembre 1998, prescrit que cette norme soit abaissée progressivement : 25 µg/L depuis le 25 décembre 2003, puis 10 µg/l en décembre 2013. Contrairement à d’autres métaux comme le fer, le cuivre et le zinc, qui sont indispensables au corps humain, le plomb ne joue aucun rôle biologique. S’il est présent dans notre organisme, il peut être très nocif pour notre santé. Il faut savoir qu’unadulte élimine naturellement 90% du plomb qu’il ingère, les jeunes enfants,dont l’organisme est plus fragile, ne l’éliminent qu’à 30 à 60% selon leur âge.Contrairement aux idées reçues, l'eau n'est pas l'unique responsable des intoxications au plomb. En effet, l’environnement de l’enfant contenant des revêtements à base de plomb (par exemple peintures) peut être la cause d’intoxication. En 1999, l'INSERM a évalué à 85 000 le nombre d'enfants de 1 à 6 ans ayant une plombémie supérieure à 100 µg/L. Avant de parler du saturnisme proprement dit, il est intéressant de définir deux termes : plombémie : taux de plomb dans le sang, généralement exprimé en microgrammes par litre de sang (µg/L),
imprégnation saturnine : on parle d'imprégnation saturnine en présence d'une plombémie inférieure à 100 µg/L. L'intoxication au plomb est plus connue sous le nom de saturnisme*. Le plomb est un toxique qui s'accumule dans l'organisme. Au cours de sa libération, il va affecter le fonctionnement du rein, du système sanguin et du système nerveux. Les principaux troubles associés au saturnisme sont généralement difficiles à détecter et se traduisent par une anémie*, des troubles digestifs (coliques de plomb, souvent accompagnées de vomissements et de nausées), un retard dans le développement intellectuel, des troubles nerveux chez l'adulte... Mais les plus sensibles à la présence du plomb dans l’organisme sont les enfants, ils constituent donc une population à risque et ceci pour plusieurs raisons : Près de 50% du plomb ingéré passe dans le sang, alors que chez l’adulte, ce phénomène nese produit qu’à seulement10%, Pour une même imprégnation, les effets toxiques du plomb sont plus importants et plus sévères que chez l'adulte, en raison du processus de développement cérébral, Le plomb passe la barrière transplacentaire et l'intoxication peut commencer dès la vie intra-utérine (il faut savoir également qu’au moment de la grossesse, le plomb, éventuellement stocké dans les os de la mère antérieurement exposée, est relargué dans le sang et contamine le fœtus, puis se retrouve dans le lait maternel et contamine le nourrisson pendant la période d’allaitement.),Il est fait état de retard de développement mental chez l’enfant, avec des séquelles irréversibles si l’intoxication a concerné l’embryon, le fœtus ou l’enfant très jeune ; le plomb pourrait agir en perturbateur endocrinien quand il touche le fœtus avec des effets différés sur le développement mental.Chez l'enfant, l'absorption de plomb peut donc entraîner des troubles à l'acquisition de certaines fonctions cérébrales supérieures, des difficultés d'apprentissage, des retards intellectuels (voire de troubles psychomoteurs avec agitation), d'irritabilité et de troubles du sommeil, et au delà un ralentissement de la croissance peuvent donc être dus à l’absorption de plomb. Sur le plan purement somatique*, il peut être constaté des anémies et des formes neurologiques sévères (encéphalopathies*) en cas de fortes intoxications. Pour en savoir plus. 2 - Aluminium em e L'aluminium est un métal naturellement présent dans l'environnement. C'est le 3 élément le plus abondant dans la croûte terrestre, dont il représente 8%. Il est ainsi présent dans les sols et les eaux, dont celles utilisées pour produire de l'eau destinée à la consommation et peut donc se retrouver dans les ressources en eau ou les aliments. Par ailleurs, du fait de ses nombreuses propriétés physico-chimiques (maléabilité, bonne conductivité électrique et chimique, basse densité...) c'est un métal très ut ilisé dans de nombreux domaines.
Les effets toxiques de l'aluminium portent essentiellement sur le système nerveux central (encéphalopathies, troubles psychomoteurs) et sur le tissu osseux (ostéomalacie et atteinte du système hématopoïétique sous la forme d'une anémie hypochrome). Les effets cliniques avérésde l’aluminium ont toujours été observés dans des situations de fortes expositions chroniques : patients insuffisants rénaux dialysés, alimentation parentérale, personnes professionnellement exposées. Mais à l'heure actuelle, aucune
étude n'a mis en évidence de tels effets dans la population générale, exposée à travers l'alimentation courante ou les produits de santé. 1 Le JECFA a établi en 2006 une Dose Hebdomadaire Tolérable Provisoire (DHTP) de 1 mg/kg pc/semaine (diminution par 7 de la précédente DHTP). Cette DHTP s'applique à 2 tous les composés d'aluminium présents dans les aliments. L'EFSA a confirmé cette valeur en 2008. Aluminium et maladie d'Alzheimer : une controverse toujours ouverte Depuis les années 80, un certain nombre d'études ont suggérél’existence d’un risque accru de développer la maladie d'Alzheimer suite à des expositions à l'aluminium vial’eau de boisson, alors qu'il est notoire que cette source est très minoritaire comparée aux autres sources d'aluminium. En 2003, l’Afssa, l’Afssaps et l’InVS ont procédé à une évaluation des risques liés à l'exposition de la population à l'aluminium et ont estimé qu'il ne pouvait être envisagé d'association causale entre l'exposition à l'aluminium du consommateur et la survenue de maladie d'Alzheimer (3 études épidémiologiques acceptables sur le plan méthodologique évoquent un lien statistique entre aluminium hydrique à 0,100 mg/litre et maladie 3 d'Alzheimer). II est à noter que ces conclusions ont été confirméespar l’Afssa dans le cadre 4 5 d'expertises complémentaires sur l'aluminium en 2005 et 2008 , par l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) dans son opinion de 2008 sur la sécurité de 6 l'aluminium dansl’alimentationet par l’OMS dans son rapport de 2010. Le débat scientifique reste ouvert sur cette question. L’apport enaluminiumvia l’eau est faibleLa biodisponibilité dans l’eau est 3 fois plus forte que dans les aliments mais l’apport par 7 l’eau est restetrès faible.D’après l’nationale de sécurité sanitaire deAnses (Agence l’alimentation, de l’environnement et du travail), en ce qui concerne la population générale, l'exposition se fait essentiellement par la voie alimentaire (95%), les apports par l'eau contribuant à moins de 5% des apports totaux. Pour en savoir plus. 3 - Arsenic L’arsenic est un élément d’origine naturelle, largement répandu dans la croûte terrestre et présent à l’état de trace dans toute matière vivante. L’homme peut être exposé à
1 Joint Fao/VVho Expert Committee on Food Additives (JECFA), Summary and conclusions of the Sixty -seven meeting. Rome. 20-29 June 2006, JECFA/67/SC. 2 -34.EFSA, Safety of aluminium from dietary intake, EFSA Journal (2008) 754, 1 3 Evaluation des risques sanitaires liés à l'exposition de la population française à l'aluminium - Eaux, aliments, produits de santé - Rapport conjoint Afssa, Afssaps, InVShttp://www.invs.sante.fr/publications/2003/aluminium_2003/index.html4  Fiche : évaluation des risques sanitaires liés au dépassement de la référence dequalité de l’aluminium dans les eaux destinées à la consommation humaine. Janvier 2005 http://www.afssa.fr/Documents/EAUX-Fi-AluminiumJanvier05.pdf5 Avis de l'Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments actualisation de l'exposition par voie alimentaire de la population française à l'aluminium, saisine n° 2008 -SA-0196. 6 EFSA2008 http://www.efsa.europa.eu/fr/press/news/afc080715.htmhttp://www.efsa.europa.eu/fr/scdocs/scdoc/754.htmEFSA, Safety of aluminium from dietary intake. EFSA Journal (2008) 754. 1-34. 7 Audition du 28 octobre 2010 en plénière du GSE.
l’arsenic par le biais de la nourriture, de l’air ou même de l’eau.Le code de la santé publique fixe une limite de qualité pour l’eau potable de 10 microgrammes par litre, applicable depuis le 25 décembre 2003. La toxicité de l’arsenic dépend de sa nature chimique et certains de ses composés sont très toxiques. Sa présence dans l’eau est souvent due à la dissolution des dépôts minéraux ou de roches mais également aux rejets de déchets industriels. Aujourd’hui, on est capable de détecter l’arsenic à des valeurs supérieures ou égales à 1microgramme par litre. Dans le bol alimentaire, l’eaude boissonreprésente l’apport d’arsenic le plus important.L’arsenic, dans les cours d’eaux, est essentiellement sous forme minérale, forme la plus toxique pour l’être humain. L’arsenic, présent dans l’eau potable, est largement absorbé par le corps et transporté dans les divers organes par le flux sanguin.L’arsenic, en exposition chronique, peut provoquer différents effets, comme une irritation de l'estomac et des intestins, une diminution de la production des globules blancs et rouges, des problèmes de peau (avec une modification de la pigmentation), et une irritation des poumons. Le CIRC* a également classé l’arsenic comme substance cancérigène pour l’homme. Sur le long terme, l’exposition chroniqueà l’arsenic est un facteur de risquede cancer de la peau, du poumon, de la vessie et du rein. Il peut également entraîner des troubles cardio-vasculaires et neurologiques.
Comme sur d’autres sujets la présence d’arsenic dans l’eau peut être l’objet d’articles de presse, exemple « Alerte à l'arsenic dans l'eau potable du haut-pays » http://www.nicematin.com/article/cote-dazur/alerte-a-larsenic-dans-leau-potable-du-haut-paysRéduire l'arsenic dans les eaux souterraines http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/65698.htmDe l’arsenic dans l’eau du robinet? Pour répondre à la demande, "on surexploite la nappe, au point de modifier les conditions naturelles qui prévalaient en profondeur", explique Romain Millot, du BRGM - le Bureau des recherches géologiques et minières spécialiste des aquifères profonds. "On n'est pas du tout dans le même contexte que l'Asie ou le Bengladesh. Mais sans vouloir être alarmiste, la situation peut aussi se dégrader en Europe, en cas de pompage accru", prévient-il. […]Bien sûr, insiste le chercheur, "les niveaux de contamination sous nos latitudes ne sont pas comparables à ceux du Bengladesh": en Europe, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a fixé la norme de potabilité à moins de 10 microgrammes d'arsenic par litre. En Asie, où le respect d'une telle norme ne permettrait pas de satisfaire les besoins, on tolère 50 microgr/l: mais même ainsi, certains puits sont interdits à la consommation. Mais en France, il arrive que des petites communes du Massif Central subissent de brèves suspensions de la distribution d'eau en raison de la contamination à l'arsenic et au sélénium. "C'est très ponctuel, ça dure deux jours au plus, on traite et on attend", reprend M. Millot. "Mais ça nous permet d'envisager les conséquences d'une possible surexploitation des nappes dans l'avenir, sous l'effet du réchauffement climatique et de la pression démographique, surtout sur le pourtour de la Méditerranée". http://www.romandie.com/infos/news2/100808052318.xrqksetk.asphttp://www.20minutes.fr/article/587757/planete-de-l-arsenic-dans-l-eau-du-robinethttp://www.liberation.fr/depeches/0101651051-de-l-arsenic-au-fond-des-verresPratiqué en Asie du Sud-Est et dans d'autres régions de Chine, ainsi qu’en Thaïlande et aux Etats-Unis, le forage de puits « tubés », à savoir des puits profonds peu coûteux, est responsable d’une augmentation des concentrations d’arsenic (1) présentes dans l’eau. Cette contamination est d’autant plus préoccupante que la limite de concentrations d’arsenic admise par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), fixée à 10 microgrammes par litre (mcg/l), est dépassée. http://www.univers-nature.com/inf/inf_actualite1.cgi?id=4485
Impact sanitaire de l’exposition à l’arsenic hydrique lors de la grossesse et dans les premières années de la vie. Bulletin de veille scientifique de l’Anses n° 12http://www.anses.fr/ET/DocumentsET/ANSES_bulletin_veille_scientifique_12_BVS_12.pdfP 66 et suivantes Pour en savoir plus. 4 - Mercure Le mercureon peut trouver naturellement dans l’environnement, on peut le trouver sous forme métallique, sous forme de sels ou dans des composés organiques. Il est toxique et écotoxique sous toutes ses formes. Sa présence dans l’eau est souvent due à la pollution industrielle. Le mercure est d’ailleurss’accumule dans l’organisme. Ses effets sur l’environnement concernent essentiellement le problème de bioaccumulation*, notamment chez les poissons, qui peuvent donc être également une source de danger pour l’homme au vu de la chaîne alimentaire. On peut d’ailleurs citer à ce sujet l’exemple tristement connu de la catastrophe de Minamata au Japon en 1960. Des pêcheurs et leurs familles ont été gravement intoxiqués en consommant des poissons contaminés par des rejets industriels contenant du mercure. La catastrophe a fait 2248 victimes dont 1004 sont mortes entre 1968 et 1990. Les principaux effets sur la santé sont, à court terme, des dommages au cerveau, aux nerfs et aux reins, une irritation des poumons, des yeux, une éruption cutanée, des vomissements et des diarrhées. En ce qui concerne le long terme, le mercure est suspecté d’être une source deperturbation du système nerveux, des fonctions cérébrales et d’avoir une influencenégative sur la reproduction, donc d’être à la fois neurotoxique et reprotoxique. Cela peut se manifester par la dégradation des facultés d'apprentissage, par des changements de personnalités, par des tremblements, par une modification de la vision, par une surdité, par une incoordination des muscles et des pertes de mémoires, par des fausses couches ou bien unemodification de l’efficacité des spermatozoïdes.La présence demercure dans l’environnement, utilisé en Guyane Française pour l’extraction de l’or,est un problème majeur qui rested’actualité.Pour en savoir plus.5 - Cadmium Le cadmium est présent naturellement au sein de la croûte terrestre. Il est présent aussi dans l'industrie comme sous-produit inévitable de l'extraction du zinc, du plomb et du cuivre. On le trouve dans les pesticides et les engrais, il peut donc pénétrer dans le cycle de l’eaupar le sol. èm e Sa toxicité est reconnue depuis le milieu du XX siècle. Le cadmium est d'abord transporté jusqu'au foie par le sang où il se lie aux protéines pour former des complexes qui sont alors transportés jusqu'aux reins. Par la suite, le cadmium s'accumule dans ces derniers, où il endommage les mécanismes de filtration. Cela entraîne l'excrétion de protéines essentielles et de sucre hors de l'organisme et d'autres dommages au x reins. Il faut beaucoup de temps pour que le cadmium qui s'est accumulé dans les reins soit excrété du corps. Les autres problèmes que le cadmium peut provoquer sont des diarrhées, des douleurs abdominales ainsi que des vomissements et des nausées. Le cadmium fragilise aussi le système osseux, provoque le dérèglement du système nerveux. Il est également suspecté dans les problèmesd’infertilité.Un exemple de contamination au cadmium est celui de Vieille Montagne en Aveyron (12) où les rejets de cadmium, provenant d’activités industrielles, ont contaminé les
sédiments du Lot puis de la Garonne. La pollution est descendue au cours du temps dans l’estuaire de la Gironde où elle a contaminé les huîtres. Pour en savoir plus, n’hésitez pas à consulter labase de donnéesdu Ministère de l’écologie et du développement durable. 6 - Lithium Une étude publiée dans la revue américaineEnvironmental Health Perspectivesmentionne que le lithiumprésent dans l’eau de consommation pourrait affecter le fonctionnement de la thyroïde comme le font certains antidépresseurs. L’étudeest la première du genre a examiné l’impact du lithium dans l’eau pour une exposition chronique. http://www.environmentalhealthnews.org/ehs/newscience/lithium-in-drinking-water-may-depress-thyroid/(en anglais) http://www.journaldelenvironnement.net/article/du-lithium-dans-l-eau-de-consommation,226697 - Manganèse Maryse Bouchard, professeure au département de santé environnementale et santé du travail de l'Université de Montréal vient de démontrer que le manganèse présent dans l'eau peut nuire au développement cognitif. http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/65925.htmLe manganèse, tout comme le fer, est un métal très répandu dans les eaux souterraines, mais sa concentration maximale n'est pas réglementée au Canada. Aussi des chercheurs de l’université du Québec à Montréal ont-ils entrepris d’évaluer les risques pour la santé des consommateurs exposés à celui-ci via l’eau potable. Les résultats de l’étude montrent qu’un niveau élevé de manganèse dans l’eau potable pourrait réduire le QI des enfants. […] La valeur indicative pour la France, comme pour l’Europe, est fixée à 50µg/L, soit une valeur 4 à 5 fois plus faible que la valeur de 225µg/L à partir de laquelle les chercheurs ont constaté un impact sur le QI. http://www.asef-asso.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=657:etude-manganese-dans-leau-et-qi-des-enfants-septembre-2010&catid=40:lactualite-de-la-semaine&Itemid=167http://www.lemonde.fr/planete/article/2010/09/20/trop-de-manganese-dans-l-eau-reduit-le-qi-des-enfants_1413772_3244.htmlhttp://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5ikLSkeTOExtP1bkRx0ET77Lo9O0A?docId=CNG.8e97dc0 3b54197c6d0310fd3fd30d7c1.161&index=0Autres métaux La liste de métaux ayant des effets nocifs sur notre santé pourrait encore être longue (chrome, nickel,…) mais le but de ce texte n’est pas de créer une liste exhaustive de ces composés mais seulement de montrer le caractère nocif sur notre santé que peuvent avoir ces métaux si on les ingère à forte dose. A titre de synthèse, le rapport Miquel en est une bonne illustration (voir ci-dessous dans « Pour en savoir + »). L’augmentation du taux de composés organiques dans l’environnement, et notamment dans l’eau,est pour une grande part due à la pollution industrielle. Cela pose donc inévitablement le problème de la bioaccumulation et donc du risque pour la santé humaine à long terme au vu des toxicités avérées de nombreux métaux. Pour en savoir + :
Le potentiel intellectuel des enfants en péril Les ministres européens mettent la dernière main au programme de la Conférence de Budapest
Les effets des métaux lourds sur l’environnementRapport Miquel http://www.senat.fr/rap/l00-261/l00-261.htmlCirculaire n° DGS/SD7A/2004/602 du 15/12/2004 relative à la gestion du risque sanitaire en cas de dépassement des limites de qualité des eaux destinées à la consommation humaine pour les paramètres antimoine, arsenic, fluor, plomb et sélénium en application des articles R. 1321-26 à R. 1321-36 du code de la santé publique. http://www.circulaires.gouv.fr/index.php?action=afficherCirculaire&hit=1Aluminium Aluminium, quels risques pour la santé ? Synthèse des études épidémiologiques INVS, 2003 (742 Ko) http://www.invs.sante.fr/publications/2003/aluminium_2003/index.htmlAluminium et dérivés www.ineris.fr/substances/fr/substance/getDocument/2707Résumé du rapport d’évaluation des trois sels d’aluminium (chlorure, nitrate et sulfate)(Gazette du Canada du 23 janvier 2010 qui est le Journal officiel) http://www.gazette.gc.ca/rp-pr/p1/2010/2010-01-23/pdf/g1-14404.pdf#page=22Fiche : évaluation des risques sanitaires liés au dépassement de la référence de qualité de l’aluminium dans les eaux destinées à la consommation humaine. Janvier 2005http://www.afssa.fr/Documents/EAUX-Fi-AluminiumJanvier05.pdfEFSA2008 http://www.efsa.europa.eu/fr/press/news/afc080715.htmhttp://www.efsa.europa.eu/fr/scdocs/scdoc/754.htmL’aluminium et la maladie d’Alzheimer –décembre 1997 http://www.larecherche.fr/content/recherche/article?id=19015Arsenic Exposition chroniqueà l’arsenic hydrique et risque pour la santéBilan des données épidémiologiques, évaluation quantitative des risques sanitaires en Auvergne InVS http://www.invs.sante.fr/publications/2003/arsenic/index.htmlMercure Risques sanitaires liés au mercure en Guyane Française, AFSSE, 2004 http://www.afsset.fr/upload/bibliotheque/750406653036180029521885602202/mercure _guyane.pdfhttp://www.afsset.fr/upload/bibliotheque/894348448909676752750759614972/sy nthese _mercure_guyane_dec2004.pdfProposition de classification du mercure en CMRpar la France à l’UE –mars 2006 http://www.afsset.fr/index.php?pageid=1248&parentid=523Plomb Le Plomb dans l’eauhttp://www.sante.gouv.fr/eau_plomb/questions_reponses/qr_questions_reponses.htm
http://www.sante.gouv.fr/eau_plomb/documentation/doc_documentation.htmhttp://www.sante-sports.gouv.fr/saturnisme-le-depister-et-le-prevenir-sommaire.htmlPlomb dans l'environnement : Quels risques pour la santé ? INSERM, 1999 : http://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/064000679/index.shtml
Le potentiel intellectuel des enfants en péril Les ministres européens mettent la dernière main au programme de la Conférence de Budapest
Communiqué de presse EURO/01/04 Copenhague, Rome, La Valette, 25 mars 2004
Le plomb continue à avoir des effets néfastes sur le cerveau des enfants dans certaines parties de l'Europe, ce qui nuit à leur développement. De nouveaux travaux de recherche menés par l'OMS et l'Université d'Udine (Italie) portent sur la charge de morbidité qui résulte, chez les enfants, de substances chimiques et d'autres facteurs environnementaux tels que la pollution de l'air intérieur et 1 extérieur, l'eau et les traumatismes. Les premières constatations sont rendues publiques aujourd'hui à Malte à l'occasion des négociations finales menées avec les pays en vue de la Quatrième Conférence ministérielle sur l'environnement et la santé, qui aura lieu à Budapest (Hongrie) du 23 au 25 juin 2004. Elles montrent que, dans les pays de la Région européenne de l'OMS, la charge de morbidité subie par les enfants du fait de risques environnementaux évitables est plus importante qu'indiqué précédemment.
Selon les premières conclusions, le plomb est la principale substance chimique toxique pour les enfants. Dans le monde entier, de 15 à 18 millions d'enfants vivant dans des pays en développement souffrent de lésions cérébrales permanentes en raison d'une intoxication au plomb. Dans la Région européenne, la charge de morbidité estimée résultant des intoxications au plomb chez les 2 enfants de moins de cinq ans s'élève à environ 470 000 DALY , ce qui correspond à 4,4 % de l'ensemble des DALY chez les enfants de cet âge. Cette charge de morbidité comprend plusieurs dysfonctions du cerveau, en particulier des troubles du développement neurologique, des handicaps mentaux, des déficits de l'attention, une mauvaise coordination motrice, des dysfonctions visio-spatiales et des troubles de l'acquisition du langage, ainsi que de l'anémie. La plombémie (taux de plomb dans le sang) moyenne varie dans la Région européenne de l'OMS : en 2001, le pourcentage estimé d'enfants des zones urbaines ayant une plombémie élevée (>10 µg/dl) allait de 0,1 % à 30,2 %.
" Les données obtenues montrent qu'une réduction de l'exposition au plomb protège le potentiel intellectuel des enfants. Nous devons agir pour protéger tous nos enfants contre ce fléau et d'autres dangers environnementaux ", fait observer le docteur Marc Danzon, directeur régional de l'OMS pour l'Europe. " Lors de la réunion de Malte, les représentants des pays se penchent sur le projet de plan d'action pour l'environnement et la santé des enfants en Europe et ses quatre priorités principales. Les ministres de la Santé et de l'Environnement examineront ce projet dans quelques mois à Budapest et nous espérons qu'il constituera un instrument efficace pour faire face aux dangers environnementaux. "
Les données recueillies révèlent qu'une intervention énergique, telle que l'élimination du plomb ajouté à l'essence, s'est traduite par de fortes baisses de la plombémie dans certains pays européens. Dans les pays où l'essence sans plomb n'est ni produite ni importée, la proportion d'enfants ayant un taux de plomb dans
le sang supérieur à 10 µg/dl dépasse souvent 10 % et parfois nettement 50 %. Malte est l'un des pays qui a pris des mesures énergiques pour réduire la plombémie moyenne élevée de la population. La commercialisation et la distribution d'essence au plomb y ont été interdites en janvier 2003. Des dispositions réglementaires ont été adoptées pour limiter l'importation de peinture au minium et interdire l'utilisation de bois traité au plomb comme combustible dans les boulangeries. Ces mesures ont réduit de façon satisfaisante la plombémie de la population maltaise. Les taux de plomb dans le sang des femmes enceintes et des nouveau-nés montrent que les taux moyens de plomb dans le sang ont baissé de 45,6 % de 1985 à 1996.
Le docteur Louis Deguara, ministre de la Santé de Malte, pays qui accueille la réunion, déclare : " Nous reconnaissons l'existence d'un lien étroit entre la santé et l'environnement, ainsi que la vulnérabilité de nos enfants à l'égard des effets sanitaires de l'environnement. La prévention des traumatismes et des maladies chez les enfants passe par une démarche d'ensemble et une collaboration intersectorielle étroite. L'accueil de cette réunion préalable à la conférence nous a donné la possibilité de consolider la coopération entre notre ministère de la Santé et les ministères de l'Environnement et des Affaires rurales, et des Transports et des Communications. Nous avons l'intention de l'étendre à d'autres secteurs dans le cadre de l'élaboration d'un plan d'action national pour la santé et l'environnement des enfants, afin de garantir un environnement sûr, sain et durable pour l'avenir de nos enfants. "
Le plomb n'est pas la seule substance qui met les enfants en danger. Plus de 30 000 produits chimiques sont produits en grande quantité et dispersés dans l'environnement des pays industrialisés de la Région européenne de l'OMS. Absorbés par les organes et les tissus en développement des enfants par le biais de l'air, de l'eau, des aliments et du sol, les substances chimiques figurent parmi les principaux agents environnementaux qui nuisent à la santé des enfants. Les principaux risques avérés pour la santé des enfants sont la toxicité aiguë, la neurotoxicité chronique, une baisse du QI, des troubles du développement neurologique, des troubles de la reproduction, y compris des anomalies congénitales, et le cancer.
De nombreuses substances chimiques ont des effets nocifs connus sur la santé, mais un grand nombre d'autres ont également des effets soupçonnés ou potentiels incertains. Comme il se peut que des effets ne se manifestent qu'à long terme, il est probable que nos connaissances soient incomplètes et il peut être difficile de prouver l'existence de relations de cause à effet. Ces considérations ont récemment incité l'Union européenne à entreprendre l'adoption d'une politique de précaution concernant l'enregistrement, l'évaluation et l'autorisation des substances chimiques (REACH). Ces dernières sont visées par l'un des quatre buts prioritaires régionaux que les ministres de la Santé et de l'Environnement examineront à Budapest cet été, les autres portant sur l'eau et l'assainissement, les traumatismes et une activité physique suffisante, et la pollution de l'air.
Une prévention efficace est cruciale pour faire face aux menaces sanitaires connues, mais il faut en outre utiliser le principe de précaution en présence de risques incertains. En Europe, ce principe suscite beaucoup d'intérêt. S'il avait été appliqué plus tôt, il aurait pu sauver des millions de vies, mais l'on a attendu des preuves convaincantes de nocivité avant de prendre des mesures. Cette controverse a été alimentée par des pressions de groupes d'intérêt industriels et de défenseurs de la liberté du commerce, qui considèrent que le principe de précaution est une gêne. Ce principe fera l'objet de discussions lors de la réunion de Malte préalable à la conférence de Budapest, car il s'agit de l'une des démarches essentielles à l'égard des risques que l'environnement représente pour la santé humaine.
" Pendant trop longtemps, les responsables politiques ont rétrospectivement plaidé l'ignorance : "si nous avions su plus tôt ce que nous savons maintenant, …" Je suis convaincu ue ce e nous savons effectivement maintenant doit nous
guider dans nos processus d'examen et d'approbation, et devenir la base d'une nouvelle et audacieuse démarche de précaution, qui donne la priorité à la sécurité lorsqu'il s'agit de déterminer sur qui repose la charge de la preuve. Cette démarche protégera mieux l'avenir de nos enfants ", déclare le docteur Roberto Bertollini, directeur de la Division du soutien technique, Déterminants de la santé, au Bureau régional de l'OMS pour l'Europe.
1 Le rapport complet sur la charge de morbidité affectant les enfants européens sera rendu public lors de la Conférence ministérielle sur l'environnement et la santé, qui aura lieu à Budapest (Hongrie) du 23 au 25 juin 2004.
2 Les DALY (années de vie ajustées sur l'incapacité) constituent une mesure globale des effets sanitaires. Pour une cause donnée, les DALY comprennent à la fois les années de vie s'accompagnant d'une incapacité et les années de vie perdues (en raison de décès prématurés). Pour plus d'informations, veuillez contacter :
INFORMATIONS TECHNIQUES :
Dr Lucianne Licari Conseillère régionale, Coordination et partenariats pour l'environnement et la santé Bureau régional de l'OMS pour l'Europe Scherfigsvej 8, DK-2100 Copenhague Ø, Danemark Tél. : +45 39 17 12 89 Fax : +45 39 17 18 18 Courriel :lul@euro.who.int
Mme Leda Nemer Conseillère technique, Environnement et santé des enfants Centre européen de l'environnement et de la santé de l'OMS Via Francesco Crispi 10, I-00187 Rome, Italie Tél. : +39 06 4877549 Fax : +39 06 4877599 Courriel :len@who.it
INFORMATIONS DESTINÉES À LA PRESSE :
Mme Cristiana Salvi Conseillère technique, Communication et sensibilisation Centre européen de l'environnement et de la santé de l'OMS Via Francesco Crispi 10, I-00187 Rome, Italie Tél. : +39 06 4877543 Portable : +39 348 0192305 Fax : +39 06 4877599 Courriel :csa@who.it
Mme Liuba Negru Relations avec la presse et les médias Bureau régional de l'OMS pour l'Europe Scherfigsvej 8, DK-2100 Copenhague Ø, Danemark Tél. : +45 39 17 13 44 Fax : +45 39 17 18 80 Courriel :lne@euro.who.int
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