Agriculture et alimentation : le choix de l indépendance et de la qualité
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Agriculture et alimentation : le choix de l'indépendance et de la qualité

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Découvrez les 15 propositions de l'UMP sur l'Agriculture et l'Alimentation

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  I. L’ENJEU DE LA COMPETITIVITE : DONNER LES MOYENS D’UNE AMBITION .................................. 16  II. L’ENJEU DE LA PROTECTION : DES ALEAS ECONOMIQUES ET CLIMATIQUES EN PASSANT PAR LA CONCURRENCE LOYALE ET LA REGULATION ..................................................................................... 18  III. L’ENJEU DU RESPECT : LE RESPECT DES CONSOMMATEURS, DES ACTEURS ECONOMIQUES, DE L’ENVIRONNEMENT ET DES PAYS EN VOIE DE DEVELOPPEMENT .................................................... 20  
   
 
     Si l’agriculture a façonné la France, elle n’appartient pas pour autant au passé. Au contraire, elle est une part essentielle de notre avenir ! Elle est un atout hautement stratégique, pour la France et pour l'Europe, au même titre que l’énergie. En effet, l’agriculture n’est pas seulement une part de notre identité nationale et de notre patrimoine culturel, elle est é alement un atout économi ue, de souveraineté et une arantie de ualité et de sécurité alimentaire pour chaque Français.  Afin d’en prendre conscience, il suffit d’observer les menaces qui marquent actuellement le monde : une augmentation de la population mondiale et une évolution des modes de consommation ui rendent indis ensable l’accroissement de la roduction a ricole de la planète ; des pollutions graves et des pénuries d'eau dues à l'exploitation anarchique des richesses de la Terre ; des tensions fortes sur les marchés agricoles, à tel point que plusieurs régions du globe ont connu des émeutes de la faim au cours des dernières années ; des pays inquiets pour l'approvisionnement de leur population - Chine, Japon, Corée du Sud, pays du Golfe. - ui achètent ou louent ar centaines de milliers d'hectares des terres arables, .. notamment en Afrique ;des épidémies qui régulièrement nous font craindre pour la sécurité de notre alimentation...  Face à ces défis, il y a ceux qui plaident pour un démantèlement de la Politique Agricole Commune PAC u'ils trouvent tro coûteuse. Ils trouvent ue les accords entre roducteurs et industriels peuvent fausser le marché. Ils pensent aussi que la fin des régulations et la mise en concurrence totale des différentes agricultures à l'échelle mondiale est la meilleure des solutions. Faisant abstraction du coût humain et écologique et des enjeux géostratégiques, ils semblent considérer que si la production agricole européenne est plus chère que celle d'autres continents, « tant is our nos a riculteurs ! On achètera ailleurs, uitte à laisser nos terres en jachère... ». Nous ne pouvons pas accepter ce raisonnement. Les produits de la terre ne sont pas des biens comme les autres. Particulièrement lorsqu'il s'agit de nourrir le monde, on ne peut pas s'en remettre à la seule rencontre de l'offre et de la demande, avec ses hauts et ses bas, ses pénuries et ses surplus.  Nous rejetons l’approche ultra-libérale de l'agriculture et nous écartons tout autant le projet d'une agriculture qui se replierait sur elle-même et s'interdirait de gagner en compétitivité. Pour nourrir le monde, il ne faut pas produire moins, mais plus et mieux.  Il faut donc faire des choix, ima iner l’avenir, concevoir une oliti ue ui nous ermettra de relever le défi de la faim tout en préservant la planète et assurer la sécurité et l'indépendance alimentaires de la France et de l'Europe ainsi que le développement agricole dans le monde.  Nous avons besoin d’une politique agricole commune ambitieuse. C’est un point de vue unanimement admis au sein de la ma orité et ue nous continuerons à défendre avec détermination dans nos discussions avec nos partenaires européens. La PAC est une politique
   
   qui n’intéresse pas seulement les producteurs mais l’ensemble des consommateurs, c’est-à-dire tous les Européens. 100 euros par Européen et par an, c’est le coût de la PAC (31% du bud et euro éen - environ 55 milliards d’euros ar an : c'est le rix de la sécurité, de l’indépendance, de la diversité et de la qualité.  Dans un monde où l'alimentation peut devenir source de conflits, rester une puissance agricole n'est pas un luxe. Nous considérons donc qu’il convient d’affermir le principe fondateur de la PAC : la préférence communautaire. Il ne s'agit pas de faire de l'Europe une forteresse mais de protéger légitimement le marché agricole européen des variations brutales des cours mondiaux et des im ortations à bas rix, à cause du moins-disant sanitaire et social. Si nos prix sont élevés en dépit de notre productivité importante, c'est parce que nos agriculteurs ont des cahiers des charges très lourds à respecter, en matière de traçabilité, de santé animale, de respect des milieux naturels et de l’environnement... A l’image de la présidence française du G20 qui a inscrit la régulation des prix des matières premières à l’ordre du jour du G20, l'Euro e ne doit as craindre de défendre ses ositions lors des né ociations ui se déroulent à l'OMC (Organisation mondiale du commerce).  Par ailleurs, la France doit tenir son rang dans la défense d’une régulation à l'échelle mondiale ! Il faut inventer une gouvernance agricole mondiale fondée sur la coopération et le artenariat. Ce artenariat devrait notamment re oser sur un im ératif de ustice : cha ue grande région du monde devrait être capable de contribuer à son alimentation et si possible d'exporter, sans menacer les agricultures des autres ensembles.  Enfin, nous devons poursuivre la modernisation de l'agriculture de notre pays et y intégrer davanta e le formidable atout ue constitue our notre économie la filière de transformation et de commercialisation des produits agricoles, en termes d’emplois et de création de richesses.  Rompant avec les idéologies et les dogmes, opter pour des chaînes plus courtes entre roducteurs et consommateurs, une meilleure rise en com te des c cles naturels, ou encore pour le développement de l’agriculture biologique ne doit pas se traduire par un effondrement de la production, par le reniement des nouvelles technologies, par le renoncement à une amélioration de la compétitivité ou par une remise en cause du commerce et notamment de l’exportation.  Production, protection et préservation du patrimoine historique, culturel et naturel, voilà les mots d'ordre qui doivent guider les politiques agricoles française, européenne et internationale.          
                                       !     Une agriculture de qualité sur l’ensemble du territoire national : avec une production agricole finale de 67 milliards d’euros en 2008, la France occupe le premier rang de l’Union européenne (18% de la production UE). L UE est aujourd’hui le 1 er  importateur et le 2 ème  exportateur mondial de produits agricoles 1 .  Une industrie alimentaire dynamique, même si l’évolution des parts de marché à l’export doit être suivie attentivement : l’industrie alimentaire est peu frappée par la désindustrialisation (147 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2008, valorisation de 70 % de la production agricole nationale, plus de 400 000 salariés 2 ) et sa place est croissante au sein de l’industrie française en termes de valeur ajouté (14,1% en 2009 contre 10% en 1960). De plus c’est une industrie non délocalisable.               Encourager l’export revient à favoriser le développement de notre agriculture, de notre industrie alimentaire et leur compétitivité. C’est finalement soutenir notre croissance et nos emplois.  La balance commerciale de la France dans ce secteur est excédentaire (8,1 milliards d’euros en 2010). Toutefois, l’amélioration de la compétitivité de notre agriculture doit rester un objectif fort car la France a perdu des parts de marché à l’export entre 2004 et 2009 alors que 3 l’Allemagne en a gagné .  L’export présente de réelles perspectives. A titre d’exemple, la demande mondiale en protéines animales n’ira qu’en augmentant (augmentation de la population mondiale, augmentation du pouvoir d’achats et changement de mode d’alimentation dans les pays émergents) et les perspectives à l’export pour l’agriculture française n’ont jamais été aussi                                                           1  L'UE est le premier importateur mondial de biens agricoles et importateur net de 45,5 milliards d'USD en 2008 (173,1 milliards d'USD d'importations – 127,6 milliards d'USD d'exportations). En 2007, l’Union européenne importait des produits agricoles pour une valeur de 149,46 milliards de dollars et en exportait pour une valeur de 108,86 milliards de dollars (Source OMC, rapport annuel 2008). 2 Entre 1980 et 2007, les IAA n’ont perdu que 1% de leurs effectifs contre une perte de 36% pour l’ensemble de l’industrie. 3 La balance commerciale est globalement déficitaire pour les produits à base de viande. On notera que 30% de la viande de poulet consommé en France est importée.     
   bonnes dans un contexte de perte de compétitivité de certains pays fortement exportateurs d’Amérique du Sud.  A titre d’exemple, positif, la valeur des exportations concernant le secteur bovin (vif, viande, semences) est de 1,266 milliards d’euros depuis début 2011 (+ 178% vers les Etats hors UE par rapport à 2010 et + 8% vers l’UE par rapport à 2010). On note aussi que les exportations tirent aujourd’hui vers le haut, le prix des gros bovins à l’entrée en abattoirs. Ces prix s’établissent à 3,40 euros/kg alors que la moyenne entre 2006 – 2010 était de 3,02 euros/kg. Dans le cadre des plans stratégiques pour les filières d’élevage annoncés par le président de la République en 2010, dotés d’un budget prévisionnel de 300 Millions d’euros sur 3 ans, Bruno LE MAIRE a élaboré une feuille de route avec la filière début 2011 pour renforcer sa compétitivité et valoriser au mieux ses atouts. Pour maintenir son avantage compétitif actuel celle-ci devra toutefois renforcer son organisation et son efficacité.                          Entre 1961 et 2011, la population mondiale est passée de 3,1 à 7 milliards d’humains. Dans 40 ans, elle devrait atteindre 9 milliards.  Plusieurs événements récents ont révélé le caractère stratégique de la sécurité et de l’indépendance alimentaire qui est un enjeu aussi vital que la question énergétique. Ils nous amènent à nous interroger sur le rôle stratégique de l’agriculture dans nos sociétés (40 000 personnes meurent de faim chaque jour dans le monde, 1,02 milliard de personnes étaient sous-alimentées dans le monde en 2009, 83% de malnutris se trouvent dans les pays en voie de développement et 80% sont des ruraux).  Les récentes émeutes de la faim dans certains pays en voie de développement ont montré la détresse des populations : plus d’un milliard de personnes souffrent aujourd’hui de la faim dans le monde 4 .  Pour nourrir la population mondiale de 2050, il faudra augmenter de 70% la production agricole et une très grande partie devra se faire dans les pays en développement. Certains pays n’hésitent pas à acheter des terres arables sur d’autres continents pour assurer la sécurité de leurs approvisionnements. Il ne faut pas oublier que la Chine ne dispose que de 7% des terres cultivables pour nourrir 20% de la population mondiale.                                                            4  La sécurité alimentaire est en effet concrétisée lorsque tous les êtres humains ont, à tout moment, un accès physique et économique à une nourriture suffisante, saine et nutritive leur permettant de satisfaire leurs besoins énergétiques pour mener une vie saine et active. Il y a sous-alimentation lorsque l’apport calorique est inférieur aux besoins énergétiques alimentaires minimaux. La malnutrition est ainsi caractérisée lorsqu’un adulte dispose de moins de 2 000 à 2 700 calories par jour (rapport du CES, 2008).    
   Au niveau européen, la Politique Agricole Commune (PAC) a précisément été créée pour garantir aux Européens la sécurité et l’indépendance alimentaire. La PAC doit non seulement continuer de répondre à cet objectif mais aussi contribuer à l’équilibre alimentaire mondial. Le rôle de l’Europe est d’autant plus important de ce point de vue que notre agriculture est celle qui est, parmi les agricultures du monde, la moins sensible aux aléas climatiques. A la veille de sa réforme en 2013, il nous semble légitime de défendre une PAC forte, organisant une régulation optimale des marchés et responsable vis-à-vis des besoins alimentaires mondiaux.          "            Alors que l’extrême volatilité des prix agricoles représente une réelle menace à l’égard des agriculteurs notamment dans les pays en voie de développement et a entrainé un appauvrissement de ces populations ainsi qu’un exode rural important vers les villes tentaculaires de ces pays, il est important de rechercher dès aujourd’hui des outils d’une nouvelle gouvernance agricole mondiale.  Ainsi, aux côtés de la ouvernance internationale et de l’en eu des monnaies, la ré ulation des prix des matières premières agricoles et énergétiques constitue une priorité.  La volatilité des prix des matières premières est devenue un sujet central pour l'économie mondiale à la suite des fortes et brutales variations des cours observées depuis 2007 sur ces marchés, et notamment les marchés pétroliers et agricoles. Par ailleurs, comme l’indiquait le président de la République en janvier 2011, « le prix des matières premières agricoles à fin décembre 2010 a dépassé les pics atteints en 2008, année des émeutes de la faim ». Les principaux indices de prix des matières premières de la décennie 2000-2010 5  Indice  Énergie  Métaux Métaux Produits Évolution 2001-industriels  précieux  agricoles  2010  FMI  63,1 %  10,7 %  non inclus  26,2 %  146 %  CRB  17,6 %  < 10 %  17,6 %  > 55 %  44 %  GSCI*  78,65 %  6,12 %  1,81 %  10,42 %  129 %  DJ 33 %  18,2 %  8,0 %  40,8 %  32 %  AIG  
                                                          5 Ce tableau décrit la composition de quatre des principaux indices utilisés dans le monde, à savoir ceux du Fonds monétaire international (FMI), du Commodity Research Bureau  (CRB), de la banque d’investissement Goldman Sachs (GSCI) ou encore de l’indice Dow Jones (DJAIG).   !  
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 La régulation des prix des matières premières recouvre trois enjeux principaux :   
 
un enjeu de croissance économique. Les fluctuations excessives des prix génèrent des incertitudes et perturbent les capacités d'anticipation des acteurs économiques. Cette incertitude est aggravée par le manque de transparence des marchés de matières premières qui alimente en retour l'instabilité des cours ;
un enjeu de sécurité alimentaire. La crise alimentaire de 2007-2008 et les nombreuses émeutes de la faim ui l'ont accom a née, notamment en Haïti et au Sénégal mais aussi au Mexique, ont illustré de manière dramatique les conséquences des fluctuations des prix des matières premières dans les pays en développement et les pays émergents. Celles-ci y affectent en effet tout particulièrement le pouvoir d'achat des consommateurs les plus pauvres mais aussi le revenu des producteurs ;
un enjeu de stabilité et de régulation financière. Les marchés financiers doivent fournir les moyens de faire face à cette volatilité en permettant aux opérateurs de se couvrir contre les variations des cours. Toutefois, les marchés dérivés de matières premières qui ont des caractéristiques propres ne bénéficient actuellement pas d'un cadre de régulation spécifique et adapté au volume des échanges qui s'y déroulent.         $%  &         '              L’agriculture au sein de l’Union européenne représente aujourd’hui 13,8 millions d’exploitations agricoles soit 27 millions d’actifs permanents. La filière agroalimentaire se compose quant à elle de 310 000 sociétés employant plus de 4 millions de personnes et générant un chiffre d’affaires de plus de 800 milliards d’euros. Enfin, le budget de la PAC est de 56 milliards d’euros soit environ 31% du budget de l’Union européenne, ce qui équivaut environ à 100€ par an et par habitant. Avec environ 10 milliards d’euros par an, la France est le premier bénéficiaire de la PAC.   Après 1945, les pays européens se sont retrouvés face à la nécessité de développer leur production agricole afin d’assurer leur sécurité alimentaire et de rétablir leur balance des paiements. Cette nécessité s’est matérialisée au travers de la création du marché commun dès 1958, puis par la mise en œuvre de la Politique Agricole Commune en 1962 6 .                                                           6  La PAC repose sur 3 principes constamment réaffirmés depuis sa création : l’unicité du marché, la préférence communautaire et la solidarité financière. Elle poursuit 5 objectifs, fixés dans le Traité de Rome de 1957 et confirmés par le Traité de Lisbonne : le développement de la production agricole, la garantie d’un niveau de vie équitable des agriculteurs, la stabilisation des marchés, la sécurité des approvisionnements, la fixation de prix raisonnables pratiqués à l’égard des consommateurs.    
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    La PAC s’est profondément modernisée depuis sa création, notamment sous le poids de l’accumulation de stocks communautaires difficilement maîtrisables. De nombreuses réformes ont donc été mises en œuvre à partir du début des années 1990 avec le passage aux aides directes et l’instauration du découplage des aides et du régime de paiement unique. Le deuxième pilier correspondant à la politique de développement rural a également été renforcé grâce à la modulation des aides directes.  La PAC doit aujourd’hui faire face à de nombreux enjeux : garantir la sécurité alimentaire et sanitaire de l’ensemble des consommateurs européens. répondre à l’accroissement de la volatilité des cours des marchés agricoles et aux risques économiques ou climatiques qui concernent l’ensemble des filières agricoles.   Alors que l’Europe est aujourd’hui le premier importateur et le premier exportateur de denrées alimentaires et alors que s’engagent les négociations qui définiront la PAC après 2013, il est primordial de maintenir une PAC forte, organisant une régulation optimale des marchés agricoles, garante de la sécurité des approvisionnements de l’Europe et responsable vis-à-vis des besoins alimentaires mondiaux.              Il n'y a pas d’autre cap possible pour l'agriculture que celui de la durabilité et cette option est d’autant plus évidente que les agriculteurs sont, et ont toujours été, les premiers acteurs de lenvironnement.   Par ailleurs, on constate aujourd’hui que les paysans se sont engagés dans cette voie depuis des années et qu'ils ont fait des efforts considérables pour modifier leurs pratiques.  Faire de l’agriculture une activité durable exige une approche pragmatique qui consiste à :  tenir compte de la réalité du revenu des paysans, qui a lourdement chuté en 2009 ;  tenir compte du temps d’adaptation nécessaire aux producteurs pour comprendre et appliquer les nouvelles règles. On ne peut pas demander aux agriculteurs de changer complètement leurs pratiques du jour au lendemain.  tenir compte de la réalité de la concurrence agricole mondiale en gardant à l’esprit l’exigence de la compétitivité.
 Par ailleurs, ce choix ne doit pas se traduire par la multiplication de normes et de contrôles administratifs tatillons.     
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   Enfin, on ne saurait imposer aux paysans de respecter des règles toujours plus strictes en matière sanitaire, en matière environnementale, en matière de bien-être animal, et signer des accords qui aboutiraient à ouvrir tout grand nos frontières à des produits qui ne respectent aucune de ces règles.                         "                                    ! "        #  $ % ! "& '      ()* ! #  + )     "   ,-  "  . )/    0  " "       #1    %   )/    ,   2 "   )      1    /1 "     "&   "&  /      ,,     / !  / !  3 1 1 1  !    *       /    4   
 
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