Avis enquête publique porcherie Escoubes
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Monsieur le commissaire enquêteur Enquête publique sur le projet de la SARL La Ribère Mairie d¶Escoubès 64160 Monsieur le commissaire enquêteur, Le groupe écologiste et citoyen EELV à la Région Nouvelle-Aquitainesouhaite porter à votre connaissance son avis concernant le projet de ferme-usine des 6500 porcs de la SARL La Ribère à Escoubès (64), actuellement soumis à enquête publique. SurO¶DVSHFW HQYLURQQHPHQWDO GX GRVVLHU G¶HQTXrWH Résumé non technique : (WXGH G¶LPSDFW: 3 8Q LPSDFW pFRQRPLTXH VXUpYDOXp 4XH YLHQW IDLUH O¶LPSDFW pFRQRPLTXH GDQV O¶pWXGH G¶LPSDFW HQYLURQQHPHQWDO " 6HUDLW-ce pour justifier les sacrifices environnementaux ? Ces GHUQLHUV Q¶RQW SDV pWp pYDOXpV pFRQRPLTXHPHQW P° 25: Le dérèglement climatiqueQ¶HVWpas pris en compte : la carte de la remontée des nappes fait état du passé et non du futur, qui est de plus en plus imprévisible. 3 /¶LQWpUrW GH O¶DSSRUW RUJDQLTXH DXFXQH SULVH HQ FRPSWH GH OD FRPSRVLWLRQ FRPSOqWH des effluents, qui dépend de la manière dont les porcs sont nourris et soignés (aux antibiotiques, par exemple), il y aGRQF GH WUqV VpULHX[ GRXWHV G¶XQ LPpact positif sur les écosystèmes du sol. 3ODQ G¶pSDQGDJH ,O HVW j QRWHU O¶DEVHQFH GH SODQ GH ORFDOLVDWLRQ GHV SDUFHOOHV SULVHV GDQV OH SODQ G¶pSDQGDJH P° 46: Etude des sols très succincte.

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Publié le 11 avril 2018
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Langue Français

Extrait

Monsieur le commissaire enquêteur Enquête publique sur le projet de la SARL La Ribère Mairie dEscoubès 64160
Monsieur le commissaire enquêteur,
Le groupe écologiste et citoyen EELV à la Région NouvelleAquitainesouhaite porter à votre connaissance son avis concernant le projet de fermeusine des 6500 porcs de la SARL La Ribère à Escoubès (64), actuellement soumis à enquête publique.
Surl’aspect environnemental du dossierd’enquête
Résumé non technique : (1) Etude d’impact: P° 24 : Un impact économique surévalué. Que vient faire l’impact économique dans l’étude d’impact environnemental ? Seraitce pour justifier les sacrifices environnementaux ? Ces derniers n’ont pas été évalués économiquement.P° 25 : Le dérèglement climatiquen’estpas pris en compte : la carte de la remontée des nappes fait état du passé et non du futur, qui est de plus en plus imprévisible. P° 26 : L’intérêt de l’apport organique : aucune prise en compte de la composition complète des effluents, qui dépend de la manière dont les porcs sont nourris et soignés (aux antibiotiques, par exemple), il y adonc de très sérieux doutes d’un impact positif sur les écosystèmes du sol. (2) Plan d’épandage :Il est à noter l’absence de plan de localisation des parcelles prises dans le plan d’épandage.P° 46 : Etude des sols très succincte.L’épandage de lisier pur nécessiterait a minima un bilan azote préalable des parcelles concernées, ainsi qu’un bilan régulier.P° 53 : Les piscicultures sont mieux protégées que les lieux de baignade, les habitations et les plans d’eau, pas de mention despendages, or l’eau se déplace aussi latéralement dans le sol, vers les points les plus bas. L’épandage n’est pas une valorisation des effluents, cette pratique permet au pétitionnaire de faire des économies : le coût de l’épandage est beaucoup plus faible que celui du traitement des effluents. Sur le modèle agricole et alimentaire Ce projet est contraire à toutes les préoccupations agroécologiques : il s'agit de concentrer des milliers d'animaux en bâtiment fermé sur des grilles au sol en les nourrissant avec des protéines importées, pour une production en viande de piètre qualité abattue et vendue loin d'ici. Les élevages intensifs de Bretagne,associés à l’épandage, et donc au ruissellement des nitrates, ont empoisonnéles cours d’eau et l’eau potable et produit de graves phénomènes biologiques, comme celui des algues vertes. Voulonsnous reproduire ce modèle sur nos territoires de NouvelleAquitaine ?
Ce modèle d’élevage porcin est en crise structurelle en France et en Europe et ne persiste ces dernières années que grâce à des exportations massives vers la Chine, bien sûr sans sécurisation dans le temps de ce marché lointain et émetteur de gaz à effet de serre. Quel avenir pour l’agriculture locale et ses emplois, si elle ne repose que sur un marché mondial de plus en plus fluctuant et polluant ? Sur les territoires, le coût des effets secondaires de ce type d’élevageest à terme très élevé et supporté par la collectivité. Quels risques prenonsnous sur ce bassin hydrographique et quels bénéfices pour la collectivité qui pourtant en subira les conséquences ? On sait que la concentration animale, loin de garantir des conditions sanitaires optimales, favorise au contraire les maladies et le stress des animaux, entraînant des traitements médicamenteux systématiques. Les résidus de ces traitements sont inévitablement rejetés dans la nature mais ils imprègnent également la viande destinée à la consommation. Quel impact sur la santé des consommateurs ? On voit également des épizooties catastrophiques, de plus en plus fréquentes dans les élevages industriels. Pourtant ce modèle cherche à perdurer, encouragé par les marchands d’aliments importés, à contrecourant de la demande croissante d’alimentation de qualité, de bienêtre animal et de circuits courts. L’ONUremet en question ce modèle agricole et alimentaire : «Il existe un large consensus sur le fait que l’agroécologie peut contribuer à atteindre un large éventail d’objectifs politiques, environnementaux et de sécurité alimentaire, alliant des objectifs liés à la durabilité, à la réduction de la pauvreté rurale.» aton annoncé, le 3 avril 2018, au siège de la FAO, à Rome (http://www.fao.org/about/meetings/secondinternationalagroecology symposium/fr/). La faim dans le monde n’a pas été éradiquée, l’environnement s’est dégradé, comme les conditions de vie des paysans, il faut donc réduire la mécanisation à outrance, la monoculture, les engrais synthétiques, et passer «à l’échelle supérieure de l’agroécologie». Nos préconisations :  par des politiques de sensibilisation à l’agroécologie des agriculteurs et des décideurs, et de nouveaux systèmesde recherche et d’éducation; par un environnement favorable aux agriculteurs pour une transition agroécologique (avec incitation et protection des producteurs), un soutien politique et économique à ces initiatives : «les systèmes agricoles d’exploitation à forte intensité d’intrants et à forte intensité de ressources ont augmenté la productivité mais occasionnent des coûts élevés, tels que la dégradation de l’environnement et les impacts sociaux négatifs, qui sont supportés par la société actuelle et les générations futures. Les politiques qui promeuvent ces systèmes agricoles, y compris les priorités de recherche actuelles, doivent être réorientées pour créer des conditions deconcurrence équitables pour l’agroécologie et d’autres approches agricoles durables qui tiennent compte des externalités des systèmes alimentaires » (Ibid) ;  par un accent mis sur les marchés locaux / régionaux, nécessaire pour encourager une production diversifiée et améliorer l’accès à unealimentation saine. C’est l’orientation que nous défendonsdans les politiques publiquesen tant qu’élue s écologistes etqui nous a conduit à faire adopter à la majorité au Conseil régional une motion contre un élevage similaire enGironde, qui au final n’a pas été autorisé: http://elusnouvelleaquitaine.eelv.fr/motionporcheriesaintsymphorien/Conclusion Cetype d’élevage concentrationnaire, accompagné de l’épandage des effluents, correspond à une conception de l’agriculture qu’il est nécessaire de dépasser pour entrer dans une agriculture respectueuse de son environnement, de nos paysans et de la condition des animaux. Nous, élues à la Région NouvelleAquitaine émettons donc un avis défavorable à ce projet de porcherie industrielle.
Les élues du groupe écologiste et citoyen EELV au Conseil régional de Nouvelle Aquitaine :Alice Leiciagueçahar, conseillère régionale des PyrénéesAtlantiques, présidente de la commission agriculture, agroalimentaire, forêt, mer, montagne JeanFrançois Blanco, conseiller régional de PyrénéesAtlantiques Nicolas Thierry,conseiller régional de Gironde,viceprésident en charge de l’environnement et de la biodiversitéFrançoise Coutant,conseillère régionale de Charente,viceprésidente en charge de l’énergie et du climatJérôme Orvain,conseiller régional de la Creuse, déléguée à l’agriculture biologique et à l’agroécologie Nicolas Gamache, conseiller régional des DeuxSèvres, délégué au patrimoine naturel Léonore Moncond’huy, conseillère régionale de la Vienne, déléguée à la vie associative et au service civique Stéphane Trifiletti, conseiller régional de CharenteMaritime, en charge de l’éducation à l’environnementKatia Bourdin, conseillère régionale de CharenteMaritime, présidente de la commission culture Thierry Perreau, conseiller régional de la Vienne, président dela commission d’évaluation des politiques publiques Vital Baude, conseiller régional de Gironde, délégué au littoral Maryse Combres,conseillère régionale de LotetGaronne, déléguée à l’efficacité énergétique et aux énergies renouvelablesChristine Moebs, conseillère régionale de Gironde, déléguée à l’innovation socialeMartine Alcorta, conseillère régionale de Gironde, chargée de l’expérimentation du revenu de base JeanLouis Pagès, conseiller régional de HauteVienne Mumine Ozsoy, conseillère régionale de Corrèze Laurence Motoman, conseillère régionale des Landes Lionel Frel, conseiller régional de Dordogne, président du groupe écologiste et citoyen
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