EXTRAITS DES DECLARATIONS DE JEROME CAHUZAC SUR BFM TV
Le 16/04/2013
Jérôme Cahuzac s’explique pour la première fois après ses aveux.
« Bonjour Jean-François Achilli, merci de m’accueillir »
« Unedécision doit être prise. Puis je rester a l’Assemblée Nationale ou dois je démissionner de mon mandat de député? Quel que soit le choix, la décision emporte des conséquences non négligeables. Je crois que c’est le moins que l’on puisse dire. Il m’a donc fallut du temps pour prendre cette décision, écouter les uns et les autres. Les uns qui veulent que je démissionne - certains l’exigent, et d’autres qui souhaitent, avec des mots qui m’ont profondément touché, que je reste parlementaire. J’ajoute que, peut être aussi ai-je eu besoin de ce temps pour mesurer l’ampleur et la gravité de la faute morale que j’ai commise. »
« Ouibien sur. Cette déclaration est tres dure; Elle émane de quelqu’un pour qui j’ai toujours eubeaucoup de respect et, permettez moi de vous le dire, et par votre intermédiaire de lui dire, beaucoup d’affection. Mais en même temps, comment reprocher à Jean Marc Ayrault de dire ce que fût une réalité. Et donc cette douleur provoquée par cette déclaration est moins provoquée par la déclaration elle-même que par la situation qu’il décrit et qui, hélas, a correspondu avec la réalité. »
« Ceque j’ai fait ne correspondait pas à ce que la morale élémentaire m’aurait commandé de faire. Donc cette déclaration est douloureuse précisément parce qu’elle décrit une réalité. Une réalité qui est douloureuse pour moi, bien sur, douloureuse pour mes proches, pour ceux qui m’aiment. Mais une réalité Jean-François Achilli, que je dois affronter. »
« Incontestablement les réactions ont été très violentes. Incontestablement, je crois qu’il y a eu une sorte d’acharnement dont je doute qu’il y ait eu un précédent aussi intense dans l’histoire de notre politique contemporaine.Ca n’est pas à moi de dire que cette violence fût excessive ou que cet acharnement, de trop. Chacun peut avoir son jugement. Le mien je le garde pour moi.» « J’ai effectivement pris ma décision après avoir–vous l je’ai déjà indiqué - entendu ceux qui m’ont rappelé que j’avais été élu le plus régulièrement du monde il y a moins d’un an, avec 62% des suffrages, et que la justice n’avait pas décidé que j’étais incapable d’exercer ce mandat. Et puis de l’autre il y a ceux qui ne voient que la faute morale que je reconnais et dont l’ampleur et la gravité sont incontestables. Aujourd’hui, j’estime que la gravité de cette faute ne me permet pas de rester parlementaire. J’ai donc décidé de démissionner de mon mandat. » « J’estime que la faute morale ne me permet pas de rester député. »
Affaire Cahuzac–Les déclarations de l’ancien Ministre
EXTRAITS DES DECLARATIONS DE JEROME CAHUZAC SUR BFM TV « La vie politique n’a de sens que lorsque l’on est élu. Ne l’étant plus, je n’ai de fait plus de vie politique. J’ignore de quelle façon aujourd’hui, je peux tenter de compenser le mal que j’ai pu faire nationalement, à celles et ceux avec qui j’ai partagé beaucoup de combats, et localement, à celles et ceux avec qui nous avons eu une très belle aventure politique locale. »
« Celame parait infiniment peu probable, Jean-François Achilli. Et je vous dis ça avec beaucoup de tristesse, car le combat politique a été un combat très important dans ma vie, mais j’ai le sentiment assez puissant qu’une page se tourne. »
« Jecrois que le Président de la République n’avait pas à me parler, et en ce qui me concerne, je crois que j’aurais fait preuve de beaucoup d’impudence si j’avais tenté de le faire» «Je lui ai demandé pardon oui. Par écrits.» «Ce que je veux simplement préciser, c’est que la faute est impardonnable. Mais en règle générale, ce n’est pas la faute que l’on pardonne, on accorde ou pas son pardon à celui qui l’a commise. J’ai demandé pardon. C’est à ceux à qui j’ai demandé pardon de décider en conscience ou pas s’ils me l’accordent, et là encore, je n’ai pas de jugement à porter sur ce que sera leur décision. »
« J’ai commis une folle bêtise, une folle erreur il y a près de 20 ans. Ne me demandez pas pourquoi on commet une folle bêtise. Par définition, les bêtises sont difficilement explicables… J’avais une part d’ombre, et cette part d’ombre est aujourd’hui en pleine lumière. Qui n’a pas une part d’Jombre ?’envie ceux qui n’en ont aucune, tout en doutant qu’ils soient si nombreux que cela…part d Cette’ombre, pendant toutes ces années j’ai tout fait pour la réduire le plus possible, pour la repousser… J’ai cru qu’en travaillant comme j’ai pu le faire dans ma circonscription, dans ma ville, au parlement, au ministère, j’ai cru que ce travail ardent, sincère, j’ai cru que tout cela me permettrait de repousser cette part d’ombre, de la réduire…. »
« Pour bien comprendre il faut accepter que les choses ne soient pas si rationnelles que cela. On est dans l’irrationnel quand on refuse sa part d’ombre. On nie une vérité au point de l’occulter…se ment à soit même avant de mentir aux autres. Et en la On matière je me suis menti à moi même pendant des années…»
« Vousme donnez l’exemple de ce coup de fil que je reçois, et qui me propose ces fonctions de ministre du budget. Ce jour là, à cet instant là, j’aurais du avoir la force d’âme de refuser…»
« 600.000 euros, oui. Le reste, non - Pourquoi me croire aujourd’hui. C’est la justice qui permettra de montrer que je dis la vérité »
« Il n’y a pas de confusion des genres ni de conflits d’intérêt…J’ai eu une activité légale auprès de laboratoires de santé et d’entreprises pharmaceutiques »
« Ce compte n’a jamais servi à financer les campagnes du Parti Socialiste »
« Vos confrères (Médiapart) ont puissamment contribué à dévaster ma vie. »
Affaire Cahuzac–Les déclarations de l’ancien Ministre