Contrefacon Riposte N¡9
8 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
8 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Contrefacon Riposte N¡9

Informations

Publié par
Nombre de lectures 157
Langue Français

Extrait

La lettre des acteurs et des technologies de la lutte anti-contrefaçonen partenariat avec le CNAC numéro9 / décembre 2005 >PcRÉVENTIoON>STRnATÉGIEtS>RrÉSULTAeTSf ç n Sommairriposte
>Actualité France François Loos : « La contrefaçon ruine notre capacité à créer du nouveau »
2
Ils ont dit à la conférence de l’Assemblée nationale
>Actualité internationale Opération « Fake » : bilan vertigineux... mais banal
Ronald K. Noble (Interpol) : « je suis fier de l’unité Interpol IP Crime »
3
Russie : la contrefaçon est un problème « colossal »
>Technologie Dotem : codage tout-terrain ultrapuissant
4
>Justice/Réparation5 Panibois s’interroge sur la protection des brevets
>Acteurs6 CPI, avocats, intelligence économique : éloge de la complémentarité
>Indicateurs7 Les recettes de la copie privée
Évolution des demandes d’intervention en Europe
>Trois questions à…8 Pierre Delval, Imprimerie nationale, chargé de mission Minefi, président du groupe Afnor-Gelac
Comité éditorial : Marion Guth (Cnac-INPI), Delphine Sarfati-Sobreira (Union des Fabricants), Isabelle Bonnier (INPI), Pierre Breesé (Cabinet Breese-Derambure-Majerowicz), Julien Serres (Insiders), Philippe Collier (Filactu).
>Éditorial
Par Philippe Collier/
Rédacteur en chef
Le paradoxe français
Selonune étude réalisée par l’Ifop, à la deman-de de l’Unifab (1), sur le comportement des Français face à la contrefaçon, il apparaît qu’une très grande majorité d’entre eux (89 %) a une bonne connaissance spontanée des catégories de produits pouvant être concernés. Ils perçoivent bien la présence de produits contrefaisants dans l’ensemble des domaines de la consommation, avec toutefois une domination pour le textile et le luxe. Cette perception est plus nette chez les artisans et les commerçants, les cadres supérieurs et les professions intermédiaires, les personnes âgées et les utilisateurs d’Internet. Seulement un Français sur trois (35 %) déclare ouver-tement avoir déjà acheté des produits contrefaisants. Néanmoins, une proportion non négligeable des per-sonnes interrogées (entre 7 et 15 %, selon les produits) reconnaissent être prêtes à se laisser tenter« si l’occa-sion se présente ». Quant à la motivation des acheteurs, les deux tiers déclarent avoir acheté«parce que le pro-duit n’était pas cher »ou qu’il s’agissait d’une« bonne affaire ». À l’opposé, ceux qui n’ont jamais acheté de contrefa-çon évoquent comme premier frein à un tel achat le fait que celui-ci soit illégal et la peur de devoir payer une amende (49 %). 43 % craignent justement que la qualité ne soit pas bonne, et 21 % déclarent qu’ils n’en ont pas eu l’occasion.
>Une bonne perception des méfaits En ce qui concerne les lieux réputés propices à la frau-de, la vente à la sauvette vient en tête (86 %), suivie par les marchés et foires (84 %), la vente de particu-lier à particulier (73 %), les sites de ventes de copies sur Internet (71 %) et les sites de ventes aux enchères sur Internet (64 %). Ainsi,« Internet fait ouverte-ment figure de « plate-forme » parallèle de vente de pro-duits contrefaisants, reconnue comme telle notamment par les utilisateurs et les jeunes ». À propos des risques de poursuites pénales, plus de neuf personnes interrogées sur dix sont convaincues
qu’elles concernent en priorité les vendeurs, les fabri-cants ou les distributeurs, et seulement dans une moindre mesure (77 %) les consommateurs. Les sanc-tions pénales ne sont approuvées que par un Français sur deux… Pourtant, la perception des effets négatifs de la contre-façon, tant économiquement que socialement, est plutôt bonne. 86 % des enquêtés pensent que la contre-façon peut mettre en danger la santé ou la sécurité du consommateur, 81 % estiment qu’elle contribue à maintenir de mauvaises conditions de travail dans les pays pauvres, 74 % sont conscients qu’elle contribue à détruire des emplois en France, 72 % qu’elle finan-ce des mafias ou des organisations terroristes, 59 % qu’elle tue l’innovation et la création. Pour Marc-Antoine Jamet, président de l’Unifab,«c’est là un des paradoxes du comportement des Français. Toujours prompts à se mobiliser pour les grandes causes et bien que conscients des dégâts de la contrefaçon, ils n’en perçoivent pas les risques à titre individuel. Ils continuent de feindre en tirer un bénéfice alors qu’ils en sont les vic-times ».< (1) Étude réalisée du 2 au 10 juin 2005, sur un échantillon de 1 001 personnes, représentatif de la population française âgée de 15 ans et plus, à partir d’interviews face à face au domicile des personnes interrogées.
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents