Education : la gauche veut faire du neuf avec du vieux
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Argumentaire UMP - Education : la gauche veut faire du neuf avec du vieux

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Publié le 27 mars 2013
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> ARGU FLASH <
12 mars 2013

ÉDUCATION : LA GAUCHE VEUT FAIRE DU NEUF AVEC DU VIEUX


Après avoir fait passer par décret la réforme des rythmes scolaires et abrogé la loi de lutte
contre l’absentéisme en classe, Vincent Peillon poursuit ses « réformes » de l’Education
nationale : sa loi sur l’école est examinée cette semaine à l’Assemblée nationale. Ce projet de
« refondation » de l’école est essentiellement dicté par les impératifs du vieux socialisme
mitterrandien : idéologie, clientélisme et immobilisme.
1°) Chacun convient de la nécessité d’une grande réforme pour l’Ecole car :
nous dépensons 71,5 milliards € dans le primaire et le secondaire chaque année soit plus
que l’Allemagne (70,3 Mds €) pour des résultats qui sont moins bons (la France est au
ème ème22 rang du classement PISA de l’OCDE et l’Allemagne au 20 ) ;
1 élève sur 5 sort du CM2 sans savoir ni lire ni écrire correctement ;
Environ 120 000 à 140 000 « décrocheurs » sortent chaque année sans diplôme du
système scolaire ;
L’école joue de moins en moins son rôle d’ascenseur social.

2°) Malheureusement, le projet de Vincent Peillon ne permettra pas d’inverser la donne,
car il est prisonnier de l’idéologie et du clientélisme. Il se contente de donner certains
« gages » aux syndicats d’enseignants et aux idéologues de la gauche mais ne contient rien
de sérieux ni sur la refonte du collège unique –indispensable pour assurer l’égalité des
chances-, ni sur l’orientation, ni sur l’apprentissage, ni sur le soutien individualisé aux
élèves en difficulté, ni sur l’enseignement des fondamentaux lire, écrire, compter, ni sur
l’autonomie des établissements… La loi comprend 9 mesures principales :
a) La programmation des 60 000 créations de postes sur 5 ans
Cette mesure est symptomatique des dérives du gouvernement de François Hollande :
démagogie, clientélisme et addiction à la dépense publique. Elle a pour unique objet de
ménager les syndicats d’enseignants, alors qu’elle sera inefficace et coûteuse.
Il est faux de dire que l’Education nationale a besoin d’effectifs supplémentaires. Nous
avons aujourd’hui beaucoup plus de professeurs pour beaucoup moins d’élèves qu’en
1990. Selon l’INSEE, entre 1990 et 2010, le nombre total d’enseignants a augmenté de 61
857 tandis que le nombre d’élèves diminuait de 480 000. En moyenne il y a donc eu, en
20 ans, 1 professeur en plus pour 12 élèves en moins. Malheureusement cela n’a pas
www.u-m-p.org
1 permis au niveau des élèves français de progresser. En effet, il n’y a pas de corrélation
systématique entre nombre d’élèves par classe et réussite scolaire. La Corée du Sud,
2ème meilleur système scolaire au monde selon l’OCDE, compte jusqu’à 35 élèves dans
l’enseignement au primaire, contre 22,6 élèves en France.
Recruter 40 000 enseignants est pratiquement impossible car nous manquons de
candidats pour passer les concours pour devenir professeurs. 40 000 enseignants, cela
revient à recruter 80% des candidats qui se présentent aujourd’hui aux concours. Est-ce
qu’un système de qualité recruterait 8 candidats sur 10 aux concours ?
Nous n’avons pas le premier euro pour recruter des fonctionnaires supplémentaires.
Recruter 60 000 professeurs cela coûtera à terme 2,5 milliards par an. Et la facture
devrait dépasser les 100 milliards au total, car un enseignant est embauché à vie, il faut
donc lui verser au moins 40 ans de salaire, plus sa pension de retraite… Alors que
François Hollande annonce que son gouvernement ne pourra pas tenir ses engagements
de réduction des déficits, cette mesure n’est pas responsable.
Cette mesure se fera au détriment des professeurs eux-mêmes car quand on
augmente les effectifs, on ne peut pas augmenter en parallèle les salaires. A l’inverse,
durant le quinquennat de Nicolas Sarkozy, la moitié des économies réalisées par le non-
renouvellement d’un fonctionnaire sur deux a été réaffectée à l’augmentation du salaire
des jeunes professeurs qui a atteint, l’année dernière, 2000€ brut par an. Il conviendrait
de continuer dans cette voie. La nouvelle majorité se lie les mains en créant 60 000
postes supplémentaires, se privant de tout moyen pour améliorer le statut des
enseignants.

b) L’introduction d’un enseignement moral et civique de l’école primaire au lycée.
Cet enseignement est introduit dans le Code de l’Education alors même que l’on n’en
connaît pas la teneur puisque Alain Bergounioux, Rémy Schwartz et Laurence Loeffel qui
ont été missionnés par Vincent Peillon pour réfléchir sur la teneur de cet enseignement ne
rendront pas leur rapport avant fin mars. Le procédé est donc pour le moins surprenant et
inquiétant… Personne ne conteste la nécessité de transmettre à l’école des règles
élémentaires essentielles au vivre-ensemble comme la politesse, le respect de l’autorité, la
connaissance de nos valeurs, des droits et des devoirs. D’ailleurs, la majorité précédente,
avec Luc Châtel, avait mis en place de l’instruction civique et morale. Mais c’est tout autre
chose que propose Vincent Peillon. Il nous explique que sa morale laïque vise à instaurer une
« laïcité intérieure ». Derrière ce concept abstrait, Vincent Peillon cache à peine qu’il veut
inculquer une idéologie aux élèves. Cela peut être dangereux :
L’école ne doit pas se tromper de rôle, sa priorité c’est de transmettre des savoirs : à
quoi bon parler d’enseigner une morale laïque quand nous avons près de 10% de la
population en situation d’illettrisme ? Vincent Peillon doit d’abord réduire l’illettrisme
avant de penser à l’enseignement abstrait d’une morale laïque. C’est l’illettrisme qui est
le terreau du délitement de la société pas l’absence de « laïcité intérieure ».
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2 Le même gouvernement qui expérimente les salles de shoot nous explique qu’il
prétend enseigner la morale aux élèves… Où est la cohérence ?
Enseigner la morale à l’école a pour but, selon Vincent Peillon, d’« arracher l’élève à tous
les déterminismes, familial, ethniques, social, intellectuel » (JDD, 2 Septembre 2012). Cela
risque d’être l’école contre les familles et contre les religions. Ce discours est nocif, les
familles sont le premier lieu d’éducation des enfants, elles ne sont ni déterministes, ni en
compétition avec l’école, dont elles sont complémentaires.

c) La réaffirmation dogmatique du collège unique
Cette réaffirmation a notamment pour conséquence la suppression de la loi Cherpion
adoptée en juin 2011 qui a introduit le DIMA (Dispositif d’Initiation aux métiers en
alternance) pour les jeunes âgés de moins de 15 ans. Pourtant ce dispositif répondait à une
vraie demande de diversification des parcours à partir de la 4ème : pour tous, un tronc
commun composé des fondamentaux et des langues vivantes, et pendant une partie de la
semaine, en fonction des profils et des choix des élèves, la possibilité pour certains
d’approfondir les disciplines académiques classiques et pour d’autre d’être initiés au monde
professionnel. Ce projet de loi confirme tout le mépris de la gauche pour l’apprentissage
qui est pourtant une filière d’excellence à développer. En Allemagne, il y a aujourd’hui 1,6
millions d’apprentis alors que nous n’en avons que 600 000. Le résultat est simple : le taux
de chômage des jeunes y est de 5,5% alors que chez nous il est de 25,7%. C’est pour cette
raison que nous avions prôné la possibilité d’offrir un apprentissage dès 14 ans.

d) La mise en place du fonds de compensation de la réforme des rythmes scolaires.
La réforme des rythmes scolaires n’est pas à proprement parler dans le projet de loi,
puisque son décret a été publié le 26 janvier 2013, et qu’il fixe au 31 mars la date limite
pour les communes qui souhaitent demander le report de la réforme à la rentrée 2014.
En revanche, le texte crée les Projets éducatifs territoriaux et le Fonds spécifique d'aide qui
avait été annoncé en accompagnement de cette réforme. Toutes les communes auront
droit à une dotation de 50€ par élève à condition d'appliquer la réforme dès la rentrée 2013
avec un complément de 40 € par élève pour les communes éligi

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