Elysée: Communiqué de presse - Discours de François Hollande aux élus de l Auxois
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Elysée: Communiqué de presse - Discours de François Hollande aux élus de l'Auxois

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Discours du président de la République aux élus de
l'Auxois

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Publié le 13 mars 2013
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Langue Français

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[Voir le document sur le site]Déclaration/Discours - Jeudi 14 Mars 2013
Discours du président de la République aux élus de
l'Auxois
Monsieur le maire,
Je veux d'abord vous remercier pour votre accueil, l'accueil d'un Républicain, l'accueil d'un
agriculteur, l'accueil d'un élu rural attaché à son territoire et qui veut le faire vivre.
Je suis ici en Bourgogne, la région présidée par François PATRIAT qui montre sa capacité, à la fois,
à développer des agglomérations - celle de Dijon - mais aussi à faire vivre l'ensemble de son
territoire.
Je vous retrouve ici, élus du pays d'Auxois-Morvan, une terre que François MITTERRAND
considérait comme étant le coeur de la Bourgogne. Je n'ose pas dire la capitale ! Je viens
d'apprendre que je succède ici, à Sombernon, au Président GISCARD d'ESTAING. Cette terre est
donc celle d'une France qui a compté dans notre histoire et qui comptera encore dans son avenir.
Parce que la ruralité - je suis l'un de ceux qui a eu, comme élu, à la défendre - est à la fois, notre
histoire et notre avenir. C'est notre histoire parce que c'est dans la ruralité que la France s'est
fondée avec son agriculture, sa production, ses paysages, ses traditions. Mais la ruralité, c'est aussi
un facteur de confiance en l'avenir parce que c'est dans les territoires ruraux que nous pourrons
trouver les leviers de notre propre développement. A condition de valoriser tous nos atouts, et il y en
Ce document PDF a été généré automatiquement depuis le site elysee.fr, il ne s'agit pas d'un document officiel de la
Présidence de la République. Page 1/19 a de nombreux dans ces territoires.
La France a cette particularité en Europe - j'allais dire presque cette exception - d'avoir une natalité
particulièrement dynamique - nous avons le taux de fécondité le plus élevé d'Europe - et en même
temps d'avoir une densité de population, sur le territoire, la plus harmonieuse d'Europe. Nous
avons, à la fois, la capacité de continuer à croître, au niveau de notre population : à l'horizon 2030, il
y aura 70 millions de Français ; et nous avons aussi la possibilité de faire vivre cette population de
manière équilibrée sur le territoire, à la condition que nous ayons une vraie politique
d'aménagement et que la ruralité puisse être pleinement utilisée.
Je crois à la ruralité parce qu'elle permet de préserver la diversité de nos régions, de nos
productions, de nos cultures et notre agriculture. La ruralité, même pour des Français urbains, c'est
aussi une référence. Les Français de nos villes, soit veulent connaître leurs racines et les retrouvent
dans nos territoires ruraux ; soit n'ayant pas de racines, veulent les planter quelque part, y compris
dans les territoires ruraux.
Malgré tous ces enjeux, je n'ignore rien des interrogations qui sont les vôtres. Ces interrogations,
ces préoccupations sont nombreuses. Il y a d'abord l'avenir même de nos collectivités : la commune
, le département. Mais il y a aussi la présence des services publics : l'école, la santé. La fracture
numérique qui risque de se produire si nous n'équipons pas convenablement nos territoires. Et enfin
les questions posées sur l'avenir même de l'agriculture et notamment l'élevage.
A toutes ces questions, je veux répondre dans mon propos initial comme à travers des
interpellations qui seront les vôtres.
Ce document PDF a été généré automatiquement depuis le site elysee.fr, il ne s'agit pas d'un document officiel de la
Présidence de la République. Page 2/19La première question à laquelle je veux répondre, c'est : « pourquoi une nouvelle loi de
décentralisation ? » S'agit-il de transférer de nouvelles compétences ? Sûrement. S'agit-il de
transférer des responsabilités aux collectivités ? Pas nécessairement, si elles ne doivent pas être
compensées financièrement. S'agit-il de compliquer encore la carte territoriale ? Sûrement pas, dès
lors qu'il y a suffisamment d'échelons.
Alors, quel est l'objectif ? C'est de clarifier, de simplifier et d'organiser.
D'abord il s'agit de dire qui va faire quoi dans les territoires de demain.
La région doit élargir ses compétences à tout le développement économique, à l'innovation, à
l'emploi, à la formation professionnelle et aux transports. Le département doit garder sa fonction de
solidarité : solidarité territoriale entre communes et entre intercommunalités, solidarité sociale à
travers un certain nombre de prestations, solidarité générationnelle parce que c'est sur les
départements que repose, aujourd'hui, une bonne part du financement de la dépendance.
Les intercommunalités sont des périmètres de projet et doivent être renforcées. Après une
procédure qui a été un peu chahutée, les préfets ont établi les cartes des intercommunalités et elles
doivent maintenant être appliquées. Les intercommunalités doivent recevoir la capacité de fixer les
Plans locaux d'urbanisme, de bien maîtriser l'espace. Même si les maires doivent garder la
délivrance des permis de construire.
Nous avons donc, dans cette nouvelle loi de décentralisation, une donne qui va être simplifiée et qui
va permettre, à chaque niveau de collectivité, de bien savoir ce qu'il a à faire ; et à chacun de nos
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Présidence de la République. Page 3/19concitoyens de bien comprendre qui est responsable de quoi.
Nous aurons aussi à reconnaître le fait métropolitain, c'est-à-dire le fait qu'il y a dans notre pays des
agglomérations qui doivent jouer tout leur rôle. Je vous l'ai dit, j'ai été maire d'une commune de
taille modeste, même si elle a une grande ambition ; j'ai été président d'un Conseil général, la
Corrèze, considéré comme rural. Mais je n'ai jamais voulu opposer les agglomérations aux
territoires ruraux. Je ne me suis jamais laissé aller à cette simplification pour opposer les uns et les
autres.
Parce que s'il n'y a pas d'agglomérations, il n'y a pas d'espaces qui puissent être convenablement
irrigués sur le plan économique et sur le plan des grandes infrastructures. Mais si les
agglomérations aspirent l'espace rural, alors il en est terminé de notre espoir d'un territoire équilibré.
Nous avons donc à reconnaître le fait métropolitain et, dans le même temps, à permettre à la ruralité
de pouvoir disposer des mêmes accès aux services que dans les grandes villes. C'est tout l'enjeu
de l'aménagement de notre territoire. C'est ce que devra faire également la loi de décentralisation
en permettant des espaces de dialogue entre les collectivités, entre les exécutifs de régions, de
départements, d'intercommunalités, entre les représentations des élus, pour bien savoir comment
nous structurons le territoire.
Le dialogue, c'est aussi, au niveau national, la création d'un Haut conseil des territoires. Il sera
composé des principaux élus de notre pays désignés par leurs pairs, des représentants de l'Etat
pour permettre de bien coopérer et de bien nous organiser pour que la France, elle-même, puisse
être rassemblée.
Ce document PDF a été généré automatiquement depuis le site elysee.fr, il ne s'agit pas d'un document officiel de la
Présidence de la République. Page 4/19Il n'y aura pas de changement en France si l'Etat ne coopère pas avec les collectivités locales. Il n'y
aura aucune réussite locale, s'il n'y a pas aussi cette conception nationale du développement.
La réforme doit être aussi guidée par des aspects financiers qui sont essentiels. Trois principes
doivent fonder la relation entre l'Etat et les collectivités locales en cette matière :
-Premier principe, c'est la confiance. J'ai demandé au gouvernement de présenter un pacte entre
l'Etat et les collectivités pour que les dotations soient fixées sans avoir à être révisées ou réduites
sur les trois ans qui viennent. De la même manière, j'ai voulu que les financeme

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