Extrait de lambesc sous l'ancien régime (1692 1789), une principauté de provence oubliée

Alexandre Dumont

Description

Cet ouvrage parachève plusieurs années de recherches archivistiques et bibliographiques. L'auteur (Alexandre DUMONT-CASTELLS alias Luc COMPTONE) s'est plongé dans l'histoire locale pour écrire une histoire de Lambesc sous l'Ancien régime, sur la Révolution française et sur les princes. Lambesc était-elle une principauté comme celle de Monaco et de Martigues ?
L'ouvrage traite cinq thèmes illustrés de nombreux documents : Lambesc, terre lorraine / Approche démographique / Approches économique et sociale / L'Administration / Lambesc, ses princes et la Révolution de 1789 en France, en Provence et à Lambesc.

Informations

• Publié par: sacha9
• Nombre de lectures: 199
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

Lambesc sous l’Ancien Régime (1692-1789), une principauté de Provence oubliée

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Lambesc sous l’Ancien Régime (1692-1789), une principauté de Provence oubliée

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Lambesc sous l’Ancien Régime (1692-1789), une principauté de Provence oubliée

LAMBESC SOUS L’ANCIEN REGIME (1692-1789)

UNE PRINCIPAUTE DE PROVENCE OUBLIEE

2 ème édition – CopyrightDepot.com n°00043221

2010

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Lambesc sous l’Ancien Régime (1692-1789), une principauté de Provence oubliée

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Lambesc sous l’Ancien Régime (1692-1789), une principauté de Provence oubliée

Préface

Cet ouvrage est le résultat de six années de recherche, six années de collecte d’informations pour écrire une histoire de Lambesc, de la ville, de ses gens et de ses princes à l’époque moderne. Peut- être devrai-je dire “ des ” histoires de Lambesc.  

C’est dans cette optique que nous avons entamé nos recherches historiques sur cette période aux archives départementales des Bouches-du-Rhône (dépôts d’Aix-en-Provence et de Marseille) et dans celles du Château de Vincennes à Paris. Ce livre reste donc un essai, une première approche qui, par le biais de diverses études et archives, aidera les Lambescain(e)s, les modernistes, les étudiants ou tout simplement les curieux, à redécouvrir et à comprendre ce Lambesc d’antan.

Afin d’élaborer cette étude nous avons travaillé sur des matériaux sûrs : toutes sortes d’actes issus de la communauté de Lambesc.

Les actes de délibérations de la communauté de Lambesc - entre 1693 et 1790 - constituent sans nul doute la meilleure façon de comprendre et de révéler le passé de Lambesc à la fin du XVIIe siècle et pour une grosse partie du XVIIIe siècle. Il en est de même pour les archives de la Cour des comptes et celles du parlement d’Aix qui, malheureusement, n’ont pas été assez profondément étudiées.

Les registres paroissiaux (ou registres de catholicité) sont, eux aussi, des indicateurs des mentalités, mais le plus difficile reste sans conteste leur recensement. Les informations recueillies grâce aux actes de mariages représentent un immense travail puisque nous en avons dépouillé environ 2500 pour les années allant de

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1688 à 1790.

Tandis que l’étude des actes de décès a été ciblée sur de courtes périodes : fin du XVIIe siècle - aux alentours de 1720 (période de la Grande peste en Provence) - et l’époque couvrant la période de la Révolution française.

Quant aux actes de baptême, ils nous ont permis d’examiner, entre autres, le mouvement saisonnier de la fécondité des couples afin de connaître les incidences de l’économie locale et régionale sur la politique nataliste des ménages et sur leur conception.

Pourquoi un ouvrage sur Lambesc à la période moderne ?

Cette période correspond sans nul doute à un moment où la ville a connu ses heures de gloire - à l’inverse du XIXe siècle - ; il me semblait donc important de faire découvrir le Lambesc du XVIIIe siècle.

L’histoire de Lambesc s’est faite opportunément jusqu’à la fin du XVIIIe siècle. Tout d’abord, cette terre “ Lorraine “ a appartenu à deux puissantes familles de France, lesLorraine de Guisepuis lesLorraine de Brionne, qui ont su écouter et protéger cette communauté tant de fois menacée. Lambesc a eu la chance de voir siéger dans ses murs (une fois par an) les “ Assemblées générales des communautés du pays de Provence ”, faisant de cette ville une capitale politique et provinciale où toutes les décisions importantes pour le pays de Provence étaient prises.

Ce privilège a attiré à Lambesc d’illustres personnages venant de tout le royaume de France tels que Madame de Sévigné et les ducs

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de Vendôme et de Villars. De plus, la grandeur et la magnificence de ces princes ont fait rayonner le nom de Lambesc, de Versailles à Paris et jusqu’à Vienne, capitale de l’empire d’Autriche- Hongrie. Une activité économique et commerciale s’est développée grâce au “ Grand chemin royal ” qui traversait cette ville : Lambesc a vu prospérer les artisans, les commerçants et la grosse bourgeoisie lancés dans le négoce et tirant profit du passage et du trafic des hommes (civils et militaires) et des marchandises.

Pour finir, je tiens à rappeler que cet ouvrage est avant tout un essai historique ; il est composé de cinq parties distinctes correspondant à différents thèmes ; ces thèmes permettront aux uns et aux autres de voyager selon leur goût à travers le Lambesc de l’Ancien Régime.

Alexandre Dumont-Castells

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Introduction

Début février 1688, Marie de Lorraine, duchesse de Guise, baronne de Lambesc et d’Orgon décède. Avec elle, c’est une partie de l’histoire de Lambesc qui meurt. L’amour, l’attachement et le dévouement des Lambescain(e)s à leurs princes s’étaient jadis (en 1589) matérialisés par la défense de Lambesc - terre lorraine et ligueuse - contre les troupes royales de M. de la Valette venues lever le siège de la ville pour instaurer à nouveau l’autorité royale. Autorité qui a été bafouée durant les guerres de Religion. La cause des Lambescains leur semblait juste : l’assassinat de leur seigneur, Henri de Guise, à Blois, en 1588 par les hommes du roi de France - Henri III - engageait toute cette communauté de Provence à se soulever contre le “ roi félon ”. Lambesc a payé le prix fort pour cette cause : son château est rasé et les rebelles en armes sont pendus ou arrêtés.

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Avec les nouveaux seigneurs “ héritiers “ de Lambesc, tout va changer. Les Lorraine de Brionne (1688-1789) font partie des proches de Louis XIV. Ce dernier estime et apprécie Louis de Lorraine - chef de la famille de Lorraine et grand-père du premier Prince de Lambesc -, il lui accorde toutes ses faveurs. Pour cela l’homme est haï et jalousé, à Versailles, comme en témoignent les diverses récriminations de Saint-Simon.

Les Lambescains n’ont qu’un seul regret ; c’est de ne pas connaître leurs princes. Grands écuyers, l’étiquette les obligent à séjourner dans la prison dorée de Versailles, ainsi que le veut le roi. Mais ceux-ci n’oublient pas pour autant cette “ terre lointaine “ perdue en pays de Provence, comme nous allons le voir par la suite.

Le Prince de Lambesc et sa famille restent aimés, et la naissance d’un nouveau prince est toujours suivie de manifestations de liesse dans toute la ville. Le roi aussi est apprécié mais dans une moindre mesure car après tout n’est-ce pas lui qui impose son système, ses agents et son administration en Provence depuis deux siècles ?

Cependant, lorsque le 25 mars 1789, les 790 chefs de famille de Lambesc sont convoqués par le “ Conseil général de la communauté de la ville ” pour rédiger un cahier de doléances en vue des prochains Etats Généraux, qui seront réunis à Versailles le 5 mai, seulement 725 habitants représentants d’un foyer se présenteront. Malgré le refus de certains de se rendre à cette évidence, une ère nouvelle se dessine. Les “ mentalités “ ont aussi bien changé ! Quelle va donc être la réaction des Lambescain(e)s dès les premiers jours de la Révolution ? Vont-ils accepter ce nouvel état de fait ? Vont-ils s’impliquer dans les luttes fratricides qui déchirent le pays ? Enfin, est-ce que la chute de la monarchie absolue et surtout l’intervention aux Tuileries du 10

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Prince de Lambesc, le 12 juillet 1789, vont influer sur leur comportement et l’altérer ? Pour comprendre la position de ces hommes et de ces femmes lors de cet événement historique, il est bon de connaître la situation politique antérieure de cette ancienne principauté.

Nous évoquerons donc, dans un premier temps, Lambesc en tant que fief lorrain. Nous recadrerons la situation de la commune dans son contexte historique moderne avant d’évoquer brièvement son orthographe et l’appellation française réelle de Lambesc ; bien évidemment nous ne pouvons pas parler de Lambesc aux XVIIe- XVIIIe siècles sans nous “ familiariser “ plus spécifiquement avec ses princes lorrains, car, par la suite, c’est bien de la qualité de prince mais surtout de principauté qu’il faudra juger : Lambesc, principauté ou Lambesc simple baronnie ?

Connaître le Lambesc moderne, s’est aussi s’intéresser à l’histoire de ses gens, essayer d’évaluer le nombre d’habitants, voir comment se répartissait cette population, étudier la nuptialité, la fécondité, la natalité et la mortalité et comprendre les pratiques, les habitudes et les traditions matrimoniales et, enfin, voir quelle était l’espérance de vie moyenne des hommes et des femmes. A travers deux Lambescains “ historiens écrivains “ célèbres, nous comprendrons que l’Eglise possédait une place de choix dans les domaines de la formation, de l’instruction et de l’éducation. Nous ne pourrons aussi ne pas parler des ces fameux “ pouvoirs locaux “ (clergés régulier et séculier, communauté, officiers seigneuriaux et Assemblées générales des communautés) sans évoquer - avant tout - leur rôle et leur fonction, dans la gestion de la ville ou de la province.

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