France Nature Environnement - Notre-Dame-des-Landes : un projet obsolète devenu très fragile
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France Nature Environnement - Notre-Dame-des-Landes : un projet obsolète devenu très fragile

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Publié le 10 avril 2013
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Langue Français

Extrait



-Communiqué de presse -

Mercredi 10 avril 2013

Notre-Dame-des-Landes : un projet obsolète devenu très fragile


Les trois instances mises en place par le Premier Ministre fin novembre 2012
autour du projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes viennent de rendre leurs
1travaux. Les associations de protection de l'environnement avaient été
auditionnées par chacune d’entre elles. Elles soulignent que les arguments
qu'elles ont développés à l'encontre du projet le fragilisent, même si elles n’ont
pas été entendues par toutes les instances de la même façon. Le gouvernement
doit avoir le courage d’arrêter le projet pour donner un signe fort à sa politique de
transition écologique.

De lourdes lacunes environnementales ignorées par la commission du dialogue…
Les associations de protection de l'environnement ont rencontré la commission du dialogue,
la mission agricole spécialisée et le collège d’experts scientifiques. Peu sensible aux
nombreux arguments environnementaux présentés, la commission du dialogue estime que le
projet pourrait être poursuivi, sous réserve d’élargir les questionnements à l'opportunité d'un
nouvel aéroport, à comparer à l'aménagement de l'actuel, à l'élargissement du périmètre
étudié aux aménagements et aux liaisons induites. Pour nos associations le dossier de
Déclaration d’Utilité Publique est à recommencer purement et simplement.

… mais perçues par le collège d’experts et appuyées par la mission agricole
Le collège d’experts fait apparaître dans son rapport que les dossiers du projet d'AGO et de
l’État comportent de graves lacunes dans l'analyse de l'état initial. De plus, la méthode de
compensation de ce projet est en non adéquation avec la disposition 8B-2 du SDAGE du
bassin Loire-Bretagne, donc avec la Directive Cadre sur l’Eau et repose sur un choix et un
calcul des coefficients de compensation non suffisamment justifiés. Le collège d’experts
souligne l’incertitude sur les possibilités d’évaluer la mise en œuvre effective des mesures de
compensation proposées.
Toutes ces remarques ont été les nôtres depuis le début et nos associations constatent les
points de convergences avec celles des experts. Cela ne peut désormais conduire qu'à
recommencer les dossiers pour les enquêtes publiques "loi sur l’eau" et les dossiers de
demande de dérogations au titre de la biodiversité et des espèces protégées. De nouvelles
études qui devront prendre en compte les remarques des experts : cela va être dur !
La mission agricole, quant à elle, souligne qu'il n'est pas facile de mettre en œuvre des
compensations qui peuvent être ressenties pénalisantes par le milieu agricole : pour nos
associations, cela veut clairement que ce projet ne pourra pas mettre en œuvre les mesures
compensatoires adéquates en s'appuyant sur le monde agricole et qu'elles ne pourront donc
pas exister.


1 (FNE, FNE Pays de la Loire, Bretagne Vivante et la Ligue de Protection des Oiseaux)


Un projet contre l’environnement et qui bafoue le droit
La réalisation de ce projet constituerait un précédent catastrophique pour le droit de
l’environnement. C'est la raison pour laquelle la Commission européenne et le Parlement
européen enquêtent actuellement sur le respect des engagements communautaires par la
France.
Indépendamment des résultats de ces enquêtes, les porteurs de projet se heurteront
également au contrôle des juridictions nationales, qui seront amenées à juger de la légalité
des nombreuses autorisations à venir dans le domaine de l’environnement.


Il est encore temps d'arrêter le projet
Pour les associations de protection de l'environnement les remarques qu'elles ont émises
jusqu’ici, et qui sont convergentes avec les 12 réserves du collège d'experts, sont
insurmontables et seule une remise en cause globale du projet permettrait de les respecter.
Les associations espèrent que le gouvernement saura entendre raison et renoncer à ce
projet destructeur pour l’environnement, afin de ne pas porter d’atteintes irrémédiables aux
milieux naturels et aux espaces agricoles. Cette annonce serait un signe politique fort en
cette période de débat et de futures lois sur la transition énergétique et la prise en compte de
la biodiversité


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