L analyse de politique à la rescousse du management public ? ou la nécessaire hybridation de deux approches que tout, sauf l essentiel, sépare - article ; n°1 ; vol.20, pg 1-14
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L'analyse de politique à la rescousse du management public ? ou la nécessaire hybridation de deux approches que tout, sauf l'essentiel, sépare - article ; n°1 ; vol.20, pg 1-14

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Politiques et management public - Année 2002 - Volume 20 - Numéro 1 - Pages 1-14
La littérature ayant trait à l'action publique moderne persévère dans les modes dichotomiques. L'approche organisationnelle et l'approche en termes de politiques publiques demeurent largement dissociées et, en ce qui concerne l'approche organisationnelle, ouvrages prescriptifs euphorisants et ouvrages analytiques assez critiques quant aux changements opérés et soulignant à l'envi les effets pervers de ceux-ci cohabitent dans une superbe ignorance respective. C'est pourtant la fertilisation croisée de l'approche organisationnelle ou managériale et de l'approche en termes de politiques publiques qui est seule à même de promouvoir un renforcement durable de la gestion publique.
14 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 2002
Nombre de lectures 103
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Patrick Gibert
L'analyse de politique à la rescousse du management public ?
ou la nécessaire hybridation de deux approches que tout, sauf
l'essentiel, sépare
In: Politiques et management public, %vol. 20 n° 1, 2002. Reconfigurer l'action publique : big bang ou réforme ?
Actes du onzième colloque international - Nice, jeudi 4 et vendredi 5 octobre 2001 - Tome 1. pp. 1-14.
Résumé
La littérature ayant trait à l'action publique moderne persévère dans les modes dichotomiques. L'approche organisationnelle et
l'approche en termes de politiques publiques demeurent largement dissociées et, en ce qui concerne l'approche
organisationnelle, ouvrages prescriptifs euphorisants et ouvrages analytiques assez critiques quant aux changements opérés et
soulignant à l'envi les effets pervers de ceux-ci cohabitent dans une superbe ignorance respective. C'est pourtant la fertilisation
croisée de l'approche organisationnelle ou managériale et de l'approche en termes de politiques publiques qui est seule à même
de promouvoir un renforcement durable de la gestion publique.
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Gibert Patrick. L'analyse de politique à la rescousse du management public ? ou la nécessaire hybridation de deux approches
que tout, sauf l'essentiel, sépare. In: Politiques et public, %vol. 20 n° 1, 2002. Reconfigurer l'action publique : big
bang ou réforme ? Actes du onzième colloque international - Nice, jeudi 4 et vendredi 5 octobre 2001 - Tome 1. pp. 1-14.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pomap_0758-1726_2002_num_20_1_2702A
L'ANALYSE DE POLITIQUE A LA RESCOUSSE DU MANAGEMENT PUBLIC ?
ou la nécessaire hybridation de deux approches que tout, sauf l'essentiel, sépare
Patrick GIBERT*
Résumé La littérature ayant trait à l'action publique moderne persévère dans les modes
dichotomiques. L'approche organisationnelle et l'approche en termes de
politiques publiques demeurent largement dissociées et, en ce qui concerne
l'approche organisationnelle, ouvrages prescriptifs euphorisants et ouvrages
analytiques assez critiques quant aux changements opérés et soulignant à l'envi
les effets pervers de ceux-ci cohabitent dans une superbe ignorance respective.
C'est pourtant la fertilisation croisée de l'approche organisationnelle ou
managériale et de l'approche en termes de politiques publiques qui est seule à
même de promouvoir un renforcement durable de la gestion publique.
* Université de Paris-X Nanterre.
Revue POLITIQUES ET MANAGEMENT PUBLIC, Volume 20, n° 1, mars 2002.
© Institut de Management Public - 2002. GIBERT Patrick
Depuis une trentaine d'années l'étude et la pratique contemporaines de l'action
publique au concret se partagent en deux approches dont le cousinage est
flagrant tout comme l'est leur trop fréquente disjonction.
La première approche est celle que l'on peut dénommer le « management
public stricto-sensu ou au sens restreint du terme ». Elle se focalise sur le
management des organisations publiques c'est à dire sur le pilotage de
systèmes relativement clos, relativement pérennes, dotés de certaines
finalités, dotés d'une structure stable et caractérisés par des
processus débouchant sur des réalisations peut être pas marchandes mais
bien concrètes (délivrance d'actes d'état civil, entretien des routes, délivrance
d'aides ou subventions ...).
Cette approche a comme postulat de départ la parenté des problèmes de
gestion entre tous les types d'organisation (entreprises, syndicats, églises,
collectivités territoriales, administrations de l'Etat ...), quelles que soient leurs
finalités. En termes pratiques, elle se caractérise par une observation
permanente des nouveautés - plus ou moins réelles - de démarches,
méthodes, principes d'action, instruments de gestion qui se développent dans
le type d'organisation - l'entreprise - considéré, sans doute à juste titre, comme
le plus dynamique et une importation assez systématique - mais souvent avec
un temps de retard - de ces nouveautés.
Vogue des "projets", démarche qualité, "balanced scorecard" sont quelques
illustrations parmi beaucoup d'autres de ce mouvement d'importation. Vue
sous cet angle, la modernisation de la gestion publique est une sorte de
"transfert de technologie" de l'entreprise vers les organisations publiques.
Cette approche soulève, à l'évidence, un problème central : celui des limites à
la pertinence de ce transfert et/ou des adaptations nécessaires aux
démarches importées pour tenir compte des particularités de l'action publique
comme de celles des organisations publiques. L'origine de ces limites ou
adaptations peut être recherchée, en particulier, dans les implications que la
différence de finalités des peut avoir en termes de mode de
gestion1 ou dans les limites à l'assimilation qui est faite des différentes entités
publiques à des organisations (limites pouvant tenir à l'imprécision des
frontières,de ces frontières avec leur environnement, à la dilution des droits de
propriété...)
La seconde approche est celle de l'analyse de politique ou des politiques
publiques. Elle est centrée sur l'étude des conditions concrètes dans
lesquelles les autorités publiques entreprennent des actions de changement
(ou de préservation) de certaines caractéristiques de la société depuis
l'inscription à l'agenda des gouvernants d'une situation faisant problème
jusqu'à la réalisation ou la non réalisation d'une évaluation (ex post) de la
politique considérée. Au prix d'une simplification naturellement abusive on peut
énoncer qu'elle considère - au moins implicitement - l'action publique comme
un portefeuille de politiques donc qu'elle opère un découpage de l'action
publique fondé sur l'intention, les buts, les fins ; les actions, les opérations leur
1 Voir Gibert (1983). L'analyse de politique à la rescousse du management public ?
Ou la nécessaire hybridation de deux approches que tout,
sauf l'essentiel, sépare
sont subordonnés puisque comme chacun le sait c'est la fin qui justifie les
moyens.
Cette approche renferme du point de vue conceptuel des courants divers. Il
existe ainsi de grandes différences entre une vision illustrée en France, par
exemple, par Jobert et Muller et la vision américaine de l'analyse de politique
confortée par la sociologie des organisations ou l'école de Boudon. Mais sous
toutes ses variantes elle a été depuis le début désacralisante, démythificatrice
de l'action publique puisque mettant le roi à nu. Que les auteurs insistent sur la
variété des ressorts et des circonstances qui font inscrire un problème à
l'agenda des gouvernants ou sur le néo-corporatisme qui imprègne les
politiques, le résultat est, de ce point de vue, le même.
La différenciation majeure au sein de l'approche des politiques publiques est
cependant ailleurs. Si elle intègre, d'un côté, un courant académique désireux
d'assurer une meilleure intelligence de l'action publique mais peu soucieux de
déboucher sur des normes de meilleure gouvernance, l'analyse de politique
renferme aussi un autre courant visant à contribuer à une meilleure
performance de l'action publique par la proposition d'un certain nombre de
préceptes, n'hésitant pas à se poser en conseiller du prince1 ou du moins de
la suite du prince.
Les deux approches, organisationnelle et en terme de politique, sont proches
parentes en ce sens que l'une comme l'autre - du moins dans leur modèle
idéal-type - partent de l'analyse de systèmes sociaux, celui constitué par une
organisation pour ce qui est de l'approche organisationnelle, le sous-ensemble
de la société visé par une politique publique pour l'analyse de politique.
Analyses qu'elles effectuent à l'aide des méthodologies des sciences sociales,
pour suggérer ou proposer des pistes d'amélioration du management des
affaires publiques.
C'est en raison de cette proximité fondamentale que nous avons proposé de
désigner par "management public au sens large" la réunion des deux
approches et avancé une définition de ce management public maximaliste :
"Utilisation, professionnalisée, des acquis des sciences sociales, politiques et
é

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