Un document produit en version numérique par Pierre Tremblay, Collaborateur bénévole Courriel: muishkin42@hotmail.com
Dans le cadre de la collection: "Les classi ues des sciences sociales" Site web: http://www.uqac.uquebec.ca/zone30/Classiques_des_sciences_sociales/index.html
Une collection développée par Jean-Marie Tremblay, professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi en collaboration avec la Bibliothèque Paul-Émile-Boulet de l'Université du Québec à Chicoutimi Site web: http://bibliotheque.uqac.uquebec.ca/index.htm
Vilfredo Pareto (1891) - L'Italie économique
Cette édition électronique a été réalisée par Pierre Tremblay, collaborateur bénévole,o4m2.icnioltm@ahmuhkis dans la bibliothèque virtuelleLes Classiques des sciences sociales à partir de:
Paris : Revue des deux mondes, Tome CVII, pp. 904-944, 1891.
Polices de caractères utilisées : Pour le texte: Times New Roman, 12 points. Pour les citations : Times New Roman, 10 points. Pour les notes de bas de page : Times New Roman, 10 points.
Édition électronique réalisée le 10 juin 2002 avec le traitement de textes Microsoft Word 1997 sur Windows 98.
Mise en page sur papier format LETTRE (US letter, 8.5 x 11)
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I
II
III
IV
Vilfredo Pareto (1891) - L'Italie économique
Table des matières
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Vilfredo Pareto (1891) - L'Italie économique
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Table des matières Si lon veut bien comprendre létat actuel de l'Italie, il est indispensable de remonter le cours de son histoire pour y trouver les causes des faits que nous observons aujourdhui. Alors seulement bien des choses, qui autrement seraient inexplicables, nous apparaîtront comme logiques et naturelles. Le comte de Cavour avait donné au gouvernement une impulsion libérale dont les effets continuèrent à se faire sentir quelque temps après sa mort. Admirateur sincère des libertés anglaise et du self-government, il n'en perdit jamais de vue les principes, même quand il était absorbé par son uvre capitale : la création du royaume d'Italie. Le prestige de sa haute intelligence et le succès qui avait couronné ses efforts entraînèrent ses collaborateurs à le suivre dans la voie qu'il avait tracée et les y retinrent quand il eut disparu. Mais bientôt une lente désagrégation s'opéra dans leurs rangs. Un fort petit nombre des membres de la droite demeura fidèle aux principes libéraux ; le plus grand nombre pencha peu à peu vers la centralisation, l'exagération des attributions de l'État et une partie en arriva à un socialisme d'État plus ou moins déguisé. L'Allemagne avait vaincu. On ne parlait que de la vertu, de la morale, de la science allemande. Et encore fallait-il distinguer. Vertu, morale, science ne pouvaient se dire vrai-ment allemandes quautant quelles étaient agréées par le tout-puissant chancelier. Lécono-miste Schulze-Delitzch, par exemple, était bien Allemand, mais sa science ne plaisait pas, ou, pour parler plus exactement, ne plaisait plus au prince de Bismarck. Elle était infectée des doctrines de lécole de Manchester et ne méritait nulle attention. La bonne, la vraie science économique allemande était celle que les socialistes de la chaire avaient tirée de leur propre fond, et cétait seulement dans leurs écrits quelle brillait de toute sa gloire. Parler encore dun auteur anglais ou français était devenu le fait dun esprit étroit, arriéré, cristallisé dans une vaine science, comme disait M. Luzzatti. Les seuls auteurs allemands étaient dignes de