L originalisme et le contrôle judiciaire
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L'originalisme et le contrôle judiciaire

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L’originalisme et le contrôle judiciaire Matthew P. Harrington Le contrôle judiciaire, qui s’entend du pouvoir des tribunaux d’examiner les mesures prises par la législature ou l’exécutif en vue de déterminer si elles sont conformes à la constitution, est une caractéristique bien établie du paysage juridique aux États-Unis. Depuis que le juge en chef Marshall a déclaré que la magistrature a le droit de [TRADUCTION] « dire ce qu’est le droit », les tribunaux américains ont couramment exercé le pouvoir de déclarer nulles des lois adoptées par les organes politiques pour non-conformité aux dispositions d’une constitution écrite. Par contre, en Angleterre, la notion de contrôle judiciaire n’a jamais été adoptée, puisque le principe de la souveraineté parlementaire fait obstacle à l’idée que les juges exerceraient le pouvoir de contredire une loi de la Reine en Son Parlement. L’idée du contrôle judiciaire au Canada est un peu plus complexe. Bien qu’il y ait toujours eu une certaine révision externe de la législation parlementaire, principalement par l’intermédiaire du Conseil privé, la notion de contrôle judiciaire prête beaucoup plus à controverse depuis l’adoption de la Charte canadienne des droits et libertés (1982).

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Extrait

L’originalisme et le contrôle judiciaire
Matthew P. Harrington
Le contrôle judiciaire, qui s’entend du pouvoir des tribunaux d’examiner les mesures
prises par la législature ou l’exécutif en vue de déterminer si elles sont conformes à la
constitution, est une caractéristique bien établie du paysage juridique aux États-Unis.
Depuis que le juge en chef Marshall a déclaré que la magistrature a le droit de
[TRADUCTION] « dire ce qu’est le droit », les tribunaux américains ont couramment
exercé le pouvoir de déclarer nulles des lois adoptées par les organes politiques pour
non-conformité aux dispositions d’une constitution écrite.
Par contre, en Angleterre, la notion de contrôle judiciaire n’a jamais été adoptée,
puisque le principe de la souveraineté parlementaire fait obstacle à l’idée que les juges
exerceraient le pouvoir de contredire une loi de la Reine en Son Parlement.
L’idée du contrôle judiciaire au Canada est un peu plus complexe. Bien qu’il y ait
toujours eu une certaine révision externe de la législation parlementaire, principalement
par l’intermédiaire du Conseil privé, la notion de contrôle judiciaire prête beaucoup
plus à controverse depuis l’adoption de la Charte canadienne des droits et libertés
(1982).
Avant l’adoption de la Charte, la Constitution du Canada n’était pas généralement
considérée comme le produit d’un contrat social entre la population et son
gouvernement, mais plutôt comme la manifestation de la volonté du Parlement
impérial
1
. Avant l’adoption de la Charte, le contrôle judiciaire était principalement un
exercice d’interprétation législative : les tribunaux révisaient la législation en vue de
déterminer si celle-ci outrepassait les limites des pouvoirs conférés aux gouvernements
fédéral ou provinciaux par l’Acte de l’Amérique du Nord britannique. Bien que la
Charte ait été créée par voie de législation parlementaire, plutôt que par un acte
particulier de la population, la Cour suprême a décidé qu’elle pourrait servir de
mécanisme en vertu duquel les lois parlementaires subséquentes feraient l’objet d’un
contrôle judiciaire.
1
Jean Leclair,
Judicial Review in Canadian Constitutional Law : A Brief Overview
, 36 G
EO
.
W
ASH
.
I
NT
L
L.
R
EV
. 543, p. 545 (2004).
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