Le face-à-face entre François Hollande et Nicolas Sarkozy approche.
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De plus en plus clair dans son accordement avec certaines thèses
"extrême droite", Nicolas Sarkozy compte bien faire de ce 2nd tour des
Présidentielles un combat idéologique.
On l'avait déjà trouvé très agité lors de son premier meeting d'entre-deux
tour en Touraine à Saint-Cyr-sur-Loire, ironisant sur les plantages des
sondages, euphorique sur l'explication de la relativité de son échec… À
Cernay en Alsace il en est devenu proche de la convulsion, se
revendiquant par la bouche des autres (citations à l'appui) au point d'ériger
aux contours de son univers d'illusoires adversaires. Lui seul à travers la
France soudée ou saoulée par cet incessant discours s'en allant ou s'en
revenant, n'osant la nommer tout en ayant adoptée, de cette extrême
droite, la droite habituelle d'une partie de son discours dont maintenant ils
veulent bien s'inspirer pour pouvoir continuer à fonctionner et encore
perdurer. Là est peut-être aussi le signe prémonitoire de sa perte. Car si
pour l'économique c'est plié, le bilan de Nicolas Sarkozy n'est pas à la
hauteur de ses promesses et il n'est pas sûr qu'au plan idéologique l'Union
pour la majorité présidentielle sortante récolte le même engouement pour
son attirance prononcée vers des thèses qui, quoi qu'elle fasse, seront
traduites par le passéisme qui les a construites. Même si il s'entête à
promettre qu'il limite la casse, dans les faits, chronologiquement, c'est sur
une impression mitigée que s'achève le quinquennat de Nicolas Sarkozy.
La suite risque de devenir une torture pour les humanistes et les
démocrates républicains qui espéraient de la hauteur dans cette seconde
manche à élimination impartiale où maintenant il va devenir désespérant
de constater qu'il bâtissent des discours en citant Laval et Pétain. Mais là
est l'enjeu de cette descendance politiquement immuable qu'incarne
l'extrême droite dans l'esprit des Français selon la vision et l'enseignement
du sortant Sarkozy.

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Publié le 27 avril 2012
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Langue Français

Extrait

Le face-à-face entre François Hollande et Nicolas Sarkozy approche.
De plus en plus clair dans son accordement avec certaines thèses
"extrême droite", Nicolas Sarkozy compte bien faire de ce 2nd tour des
Présidentielles un combat idéologique.
On l'avait déjà trouvé très agité lors de son premier meeting d'entre-deux
tour en Touraine à Saint-Cyr-sur-Loire, ironisant sur les plantages des
sondages, euphorique sur l'explication de la relativité de son échec… À
Cernay en Alsace il en est devenu proche de la convulsion, se
revendiquant par la bouche des autres (citations à l'appui) au point d'ériger
aux contours de son univers d'illusoires adversaires. Lui seul à travers la
France soudée ou saoulée par cet incessant discours s'en allant ou s'en
revenant, n'osant la nommer tout en ayant adoptée, de cette extrême
droite, la droite habituelle d'une partie de son discours dont maintenant ils
veulent bien s'inspirer pour pouvoir continuer à fonctionner et encore
perdurer. Là est peut-être aussi le signe prémonitoire de sa perte. Car si
pour l'économique c'est plié, le bilan de Nicolas Sarkozy n'est pas à la
hauteur de ses promesses et il n'est pas sûr qu'au plan idéologique l'
U
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pour la
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résidentielle sortante récolte le même engouement pour
son attirance prononcée vers des thèses qui, quoi qu'elle fasse, seront
traduites par le passéisme qui les a construites. Même si il s'entête à
promettre qu'il limite la casse, dans les faits, chronologiquement, c'est sur
une impression mitigée que s'achève le quinquennat de Nicolas Sarkozy.
La suite risque de devenir une torture pour les humanistes et les
démocrates républicains qui espéraient de la hauteur dans cette seconde
manche à élimination impartiale où maintenant il va devenir désespérant
de constater qu'il bâtissent des discours en citant Laval et Pétain. Mais là
est l'enjeu de cette descendance politiquement immuable qu'incarne
l'extrême droite dans l'esprit des Français selon la vision et l'enseignement
du sortant Sarkozy.
Vouloir réunir les droites en une seule par sa même extrême sous le sceau
de Nicolas Sarkozy et de son Ump outre-droitière n'est pas une mince
affaire en soi mais constitue réellement la résurgence effrénée pour cette
mémoire d'outre-tombe où les droites convolaient ensembles pour une
"cause nationale"
dont on ne retrouve rien de similaire à comparer si l'on
ne remonte pas aux tristes heures de la collaboration pétainiste. Du moins
en ce qui concerne l'alliance politique d'une droite conservatrice avec son
extrême liée au même
effort national
, il n'y a pas d'autre exemple dans
l'histoire qui puisse confirmer politiquement de tels allers-retours entre la
droite classique et son extrême, toujours là à calfeutrer ses portes et
conforter le capitonnage de programmes se réduisant à l'efficacité du
chiffre, le maintient des populations dans l'angoisse par cet instrument
politique qu'est devenue
la crise
et des formules à double emploi qu'ils
n'ont pas inventées mais dont il vaudrait mieux ne pas savoir où ils les ont
trouvées… Ça résonne un peu comme
le travail (rend libre) c'est la
liberté
, ça fait des offres d'
appels
aux
vrais travailleurs
… L'écho lointain
de l'histoire où remonte ce genre de mots d'ordre fait mal...
Et il n'y a rien d'étonnant à retrouver un Dominique de Villepin se sentir
"effrayé"
face à de tels élans du coeur du Président sortant Sarkozy portés
en direction des thèses (en auraient-ils ?) d'un Front national et d'une
extrême droite qui la revendique un peu moins maintenant mais qui reste
son origine historique et son modèle de développement… Une sorte de
modèle réduit de la droite appelé à fonctionner avec un minimum
d'idées… Et même si de cette France on en oublie ou daigne ignorer les
répliques bourgeoises d'une Révolution mise au service de formes de
pouvoir identiques, on ne peut oublier cette révolution pétainiste nationale
des années de guerre dont le principal moteur était quand même
l'anéantissement du prolétariat communiste et la domination de la classe
ouvrière. Et pourtant, contrairement à d'autres, Nicolas Sarkozy n'hésite
pas à reprendre quasiment mots pour mots - pour leurs parler ou pour
parler comme eux ? - les mots d'ordre de celle qui se présente désormais
de manière désordonnée comme le
chef de l'opposition
en vision d'une
chronique de la mort élyséenne annoncée de la droite tout entière.
Immigration et propagande sécuritaire qui s'inscrivent dans des
programmes politiques sont les antithèses de la Nation.
C'est le non respect des codes républicains et des droits de l'homme ainsi
que l'ignorance (négation) des services administratifs et de l'ensemble des
salariés qui gèrent ces questions que d'oser en charpenter des discours
politiques ou que d'encore émettre l'hypothèse de prétendre qu'elles
contribueraient à un mieux être sociétal. Utiliser les études qui ont été
faites et les statistiques pour faire parler les chiffres à l'envers et contredire
ce résultat remarquable qui est de constater que les populations étrangères
qui travaillent en France laissent dans les caisses de la sécu 14 milliards
d'euros ne fait plus défaut à qui prétendrait qu'elle représente un coût pour
le pays et qu'il faudrait les en chasser, maintenir leurs enfants qui vont à
l'école dans des centres de rétentions avant rapatriement dans leur pays
d'origine… Et si c'est pas ça, c'est ceux qui ne travaillent pas qui rentrent
dans le collimateur d'un oeil de la stigmatisation de politiques dont on finit
par se demander si elles ne relèveraient pas d'une certaine fabulation.
Alors qu'ils choisissent un Premier ministre sarkozyste qui plairait à la fois
aux centristes et aux électeurs du Front national qui aurait plus ou moins
d'expérience peu importe puisque la politique qui en découlera ne sera
qu'une étape supplémentaire vers l'éclatement des droits sociaux qui ne
s'accorderont plus que sous des accommodements nationalistes et
l'écrasement des syndicats dont la reconnaissance ne passera plus que par
le Médef. Quand la droite républicaine laisse pénétrer en son enceinte son
extrême, la démocratie se fissure et ne peut qu'ouvrir la brèche à un
pouvoir plus humain ou alors les citoyens seraient-ils devenus
patriotiqu'impotents ! ?…
Pour mercredi prochain, lors de la confrontation des deux candidats doit-
on s'attendre que l'un ira jusqu'à faire
don de sa personne à la France
tandis que l'autre attendra patiemment la récolte de l'exposé d'une
politique devenue trop nuisible aux yeux de l'Europe et des Français si il
fallait continuer avec Sarkozy ? Que l'un prétendra ne pas rechercher les
voix de l'extrême droite mais celles des Français, qui intéressent tous les
Français, induit de toutes façons, implicitement, qu'il s'avance comme le
serviteur de leur cause ; tous ces Français confondus finiront-ils enfin par
lui prouver le contraire ? Si l'un tente de rassembler, l'autre est-il en droit
de racoler dans l'extrême droite la sur-enchère de sa réélection ?
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