LE MONDE ILLUSTRE N° 1620 du 14 avril 1888

Collectif

Description

Faites un bond dans le passé avec le journal complet de l'édition du magazine "MONDE ILLUSTRE (LE) N° 1620" et découvrez enfin les actualités importantes de ce jour du 14 avril 1888.
Vous allez pouvoir découvrir a la une de ce journal de 1888, les sujets notoires des actualités à la une de l'époque :
-LE GENERAL BOULANGER A L'HOTEL DU LOUVRE
-TIRET BOGNET.

Informations

• Publié par: LE-MONDE-ILLUSTRE
• Publié le: 14 avril 1888
• Nombre de lectures: 14
• EAN13: 3607910044864
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 14 Mo

Extrait

LE MONDE ILLUSTRÉ
JOURNA L HEBDOMADAIR E
DIRECTION ET ADMINISTRATION, 13, QUAI VOLTAIRE ABONNEMENT POUR PARIS ET LES DEPARTEMENTS 32° Année. N" 1620 . — 14 Avril Tout i demande d'abonnement non accompagnée d'un bon sur Paris OP-On 40. 24 fr.; —Si x mois, 13 fr.; — Trois mois, 7 fr.; — Un numéro, 50
cS' r la poste, toute demande de numéro :ï laquelle n e sera pas join le
Le volume semesrriel. 12 fr. broché.— 11 fr. relié et doré sur tranche. mmtatit, en timbrer-poste, seront considérées comme non arenu«a. — Directeur . M. ÉDOUAR D HUBER T
LA COLLECTION D1Ï8 3 0 ANNÉES FORME 6 0 VOLUMES On ne répond pas des manuscrits envoyés.
C e numér o contien t u n supplémen t san s augmentatio n d e pri x
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L E GÉNÉRA L BOULANGE R A L MOTEL DU LOUVRE . — L E DÉPOUILLEMENT DE LA CORRESPONDANCE . — LE S COULOIRS .
(D'aprè s nature , pa r M . TIRET BOGNET.) l o L E MOND E ILLUSTR É
Ah ! grand Dieu, c'était à me croire empoisonné . Progrès, voilà de tes coups! Et vive la vie SOM MAIRE
J e me sauvai dans une autre direction. ambulant e 1
Là, on en était aux anecdotes de dessert. Des ^vv » Le pauvre Paris aura fort à faire pour TrSTE : Courrier de Paris, r " Pierre Véron. — Une
anecdotes à donne r la chair de poule . lutter contre ces concurrences multiples, contre peur, nouvelle par Ileotor Malot. — Nos gravures : Le
J.'un racontait qu'il venait de recevoir d'un de cette décentralisation du plaisir. D'autant plus général Boulanger à l'hôtel du Louvre; B.aux-arl s : Les
ses camarades une lettre commençan t ainsi : qu'il renouvelle peu ses attractions, le Paris rou -premières fleurs; Notre supplément ; l.es vainqueurs de
Salaminc.; L'incendie de la gare Saint-Lazare; La revue tinier. Il s'en tient à ses dates fixes. « Mon cher X... ,
d'hiver passée par l'iimpereur Alexandre IIÎ J Le Theatre C'est l'Hippiqu e en ce moment . Ce sera le
« Vous devriez bien m e chercher un cabinet illustré ; M. Félix Pyat ; M. Méline. — Chronique des Salon à la fin du mois — à moins que...
dans les environs de Paris. Je ne puis rester plus beaux-arts, par Olivier Merson, — Variété, par Luiile Il y a un rt moins que. En effet, la Société des
Desbeaux. — Théâtres, par Charles Monselet. — Échecs, longtemp s ici. Ma clientèle est morte... »
artistes est aux prises avec divers obstacles.
par-S. Rosenthal. — Le Monde financier. — Récréations de Sur ces mots : Ma clientèle est morte, il y eut
D'une part, le droit des pauvres menac e de
la famille. — Rfbus . une explosion d'hilarité qui me fit couler une
prélever sur ses bénéfices des redevances
inquiéGRAVURE S : LU général Boulanger à l'hôtel du Louvre. — sueur froide dans le dos.
tantes. Exposition des tableaux et dessins du Canada, par U n autre alors se mit à conter l'histoire — qu e
D'autre part, des réclamations pressantes ont M. Gaston Roullet. — Une peur, nouvelle, de M. Hector je connaissais d'ailleurs — de deux médecins
été formulée s pour obtenir l'entrée gratuite au Malot. — Les premières fleurs. — Notre supplément :
qui causent au coin d'une rue, quand vient à
Les Vainqueurs de Salamine. — L'incendie de la gir e Palais de l'Industrie une fois au moins par
passer un corbillard, et don t 1 un demand e à Saint-Lazare : Le caporal Porlier et le sapeur Pachin, semaine, sinon deux.
l'autre, en lui montran t le char funèbr e : tués au feu, transportés à leur caserne. — Saint-Péters- Les vieux Parisiens se souviennent d'un temp s
— Est-ce que c'est de vous ? bourg : La dernière revus passée par l'Empereur où cette gratuité était la règle générale. L'Etat
Alexandre III . — Le Théâtre illustré : La grande Ce second trait ne causa pas une joie moins
faisait les Irais de l'installation et n e percevait de
marnière. — M. Félix Pyat. — M. Méline. — Echecs, par folle que le premier . Je n'en attendis pas un
redevance que sur les riflards déposé s à la porte.
S. Rosenthal. — Récréations de la famille. —- Rébus. troisième et, cette fois, je gagnai prestemen t la
Mais, le budge t étant d e plus en plus gêné,
porte . l'Etat prit l'initiative des tourniquets protecteurs.
Jamais, depuis lors, le hasard ne m a fait
C'est alors qu e les artistes se dirent :
assister à un banquet médical. Je l'en ai béni. COURRIE R DE PARIS — S'il y a des bénéfices à empoch:r , pourquo i
Guenille, soit! mais guenille nous est chère,
ne les empocherions-nou s pas nous-mêmes ?
n'est-ce pas ? Nous tenon s tous plus ou moins à Et la Société actuelle fut fondée.
R<S^<5 \ E S médecins s'amusent. nos illusions et à notre vie. A ce double point Comm e résultats artistiques, on n'a pas encore 7jk Jamais une semaine n'avait vu autant de vue, les gaietés de la Faculté sont terribles
vu bien clairement ce qu e cette fondatio n a l] K y de banquets médicaux qu e la semaine pour les profanes, qui sont en mêm e temp s les
changé . Rien ne ressemble plus aux Salons d'au-<"i'dernière . J'e i ai compt é jusqu'à cinq.
patients. trefois qu e les Salons actuels; si ce n'est que les Cett e gaieté de nos docteurs n'est peut-être pas
Salons d'autrefois n e laissaient pas le pauvr e sans rapports avec les frasques du thermomètre . •wv * Tandis que les médecin s trinquaient et
mond e à la porte. Il y avait, comm e pour la Le printemp s féroce qui refuse de désarmer jouaient de la fourchette à Paris, un e fête
galette des llois, la part du bon Dieu Le di-fournit un supplémen t si considérable ds clien- curieuse se préparait à Rochefort . Là aussi, un
manche , toute la journée, entrait qui voulait; le tèle à nos Esculapes qu'ils éprouven t sans doute diner d'abord ; mais un dîner comm e on en voit
jeudi aussi-le besoin da célébrer ces heureuses abominations peu ; un diner Louis XI.
Maintenant, il y a bien un jou r à cinq francs, dans des agapes fraternelles et reconnaissantes. Je vous avouerai que je ne sais pas très bien
mais il n'y a plus qu'un demi-jour à zéro. Beaucoup Il me fut donn é une fois dans ma vie d'assister ce qu e cette désignation veut dire. Je manque ,
de gens le regrettent, et le regret paraic justifié. à l'un de ces repas spéciaux où l'on boit à la pou r ma part, de renseignement s culinaires sur
L'association des peintres et sculpteurs ne santé de la maladie. J'avoue qu e j'en suis sorti les menus d e ce monarque , qui m'a toujours
doit pas, sous peine de déchoir, avoir l'air de se avec le très vif désir de ne jamais réitérer l'expé- paru avoir un goût prédominan t pour la chair
donne r une destination absolumen t commerciale . rience. J'avais naturellement deux voisins de humaine . Mais évidemmen t le dîner Louis XI ,
Les droits du public subsistent mêm e en présence table. Pendan t toute la durée du repas, celui de offert dans une salle à mange r gothique, doit
des infortunes privées auxquelles on préten d droite passa son temp s à débiner avec un cher donne r aux yeux et à l'esprit des salisfactions
venir en aide, grâce aux excédents de recette. collègue j e n e sais plus quel nouveau système spéciales, s'il n e contente pas absolument
O n fera don c bien d'entrer à temp s dans la voie de thérapeutique. Pendan t tout e la durée du l'estomac. des concessions. A tout refuser, on risquerait d-3 mêm e repas, mon voisin de gaucho apîthéos a L'amphitryon, d'ailleurs, est de ceux dont la
tout perdre . ce système dans un dialogue vif et anim é auquel conversation doit pouvoir, au besoin, remplace r
C'est là un e vérité qu e proclamen t d'un com-prenait part un autre cher collègue. un plat C'est M. Pierre Loti, le très original
mun accord, ce m e semble, la justice et le bon Cette touchante discordance des deux con- romancier. Et non moins originale est la soirée
sens. vives que le hasard avait rapprochés de moi organisée par lui; car, après le diner Louis XI, a
Mais lo bon sens a tant de peine à aurait suffi, vous l'avouerez, pour m'inspirer,