Revue de géographie de Lyon - Année 1985 - Volume 60 - Numéro 3 - Pages 245-257C'est à partir de 1970 que la Municipalité Dubedout s'est engagée dans la réhabilitation des Quartiers Anciens de Grenoble. Après avoir constaté que ses essais d'intéresser l'initiative privée dans les quartiers les plus dégradés n'aboutissaient pas, la Municipalité orienta son action à l'échelle du Centre Ancien avec la réalisation de voies piétonnes, de ravalements, de créations d'équipements publics..., tandis que dans la partie la plus insalubre, elle s'engageait dans la mise en place d'équipes publiques d'aménagement, d'acquisitions foncières et la réalisation de logements sociaux. Partie d'une volonté de maintien du bâti et de la population sur place, au fur et à mesure de cette intervention, la Municipalité prit en compte les dimensions de prévention dans l'habitat, puis de sauvegarde et de mise en valeur du patrimoine bâti non monumental. Le nouvel engouement de certaines catégories sociales pour le Centre Ancien, la crise du bâtiment, les réalisations effectives de l'intervention publique ont conduit à l'apparition d'une certaine initiative privée qui demande le maintien de l'initiative publique en souhaitant toutefois que celle-ci se cantonne à des tâches plus traditionnelles. L'initiative publique n'étant pas un but en soi, cette évolution est-elle la preuve d'une réussite ? ou, au contraire, la réaction contre une « administration » trop envahissante qui masquait aux élus politiques l'évolution des groupes sociaux dans ces quartiers ? A moins que la question soit celle de l'évolution des enjeux. 13 pages Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.