Les multinationales du cœur : les ONG, la politique et le marché ...
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THIERRYPECH, MARCOLIVIERPADIS Les multinationales du cœur : les ONG, la politique et le marché Paris, Le Seuil, coll. « La République des idées », 2004, 96 pages
par Jérôme Sgard
Le livre que Thierry Pech et MarcOlivier Padis consacrent aux organisations non gouvernementales n’est ni une monographie ni un traité de sociologie générale. Sur la base de nombreux travaux désormais disponibles en France et à l’étranger, les deux auteurs proposent avant tout une réflexion politique sur les modes d’action de ces nouveaux acteurs. En particulier, ils s’intéressent à leurs relations avec les États et les institutions multilatérales d’une part, avec les entreprises et les marchés d’autre part. L’analyse part d’une question liminaire : pourquoi les ONG tiennentelles un discours politique radical, qui met en scène une opposition éthique avec les États et le marché, alors qu’elles entretiennent avec eux d’étroites relations de coopération ? Quelles sont les raisons de ceradicalisme rhétorique et de cette posture de dénonciation, quand les pratiques se révèlent, au final, réformistes et pragmatiques ? Cette question se pose avec d’autant plus d’acuité que l’on constate la même attitude du côté des États : les gouvernements répondent aux ONG en critiquant vivement leur discours alternatif, dans lequel ils voient une contestation indue de leur propre légitimité démocratique, exprimée au nom d’une représentativité autoaffirmée. À la limite, selon ce contreargumentaire, ces organisations seraient une de ces nombreuses forces, propres à un monde globalisé, qui concourraient à affaiblir les États, alors qu’on a tant besoin d’une action publique forte et éclairée. Cela étant, ces États et leurs institutions communes – Commission européenne, Banque mondiale, etc. – s’empressent de confier aux ONG une part importante de leur aide internationale : sur le terrain, cellesci se révèlent des partenaires fort utiles, réputés pour leur efficacité, leur bonne insertion locale et leur faible exposition à la 1 corruption . Le débat public semble donc exprimer un conflit de légitimité radical, alors que dans la pratique le risque serait plutôt, selon les auteurs, celui de la collusion et de l’instrumentalisation : soit une société civile aux contours et aux intérêts improbables manipulerait les États, soit les ONG ne seraient en fait que les relais d’intérêts bien connus, 1 . En particulier les plus grandesd’entre elles, dont il est principalement question ici : Médecins sans Frontières, Amnesty International, Oxfam, Handicap International, WWF, etc.
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