Napoleon et l Europe
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Napoleon et l'Europe

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?&1o6Q20 ÉDOUARD DRTAULT NAPOLEON ET LUROPE LA POLITIQUE EXTÉRIEURE 11E NAPOLÉON r DPRÈS LES TRAVAUX RÉCENTS EXTRAIT 11ES AxwAt IJ//ryJfçya gs RÊ fIlES JiiiIIet-Sej,lornhre 1911. PARTS ERNEST LEROUX, ÉDITEUR. 28, RUE BONAPARTE, vi 1911 Document IiIiJiIIIiIIIIOiilJ 11111110! 0000005761760 NAPOLÉONET LUROPE tLA POLITIQUE EXTÉRIEURE DE NAPOLÉON DPRÈS LES TRAVAUX RÉCENTS NOTE B1BLIOQRAPfjjQIjl PRÉLIMINAIRE. Ji publié il y u quelques années dans la Revue distoire moderne et contemporaine (1), une étude bibliographique sur lis- »r toire de la politique extérieure de Napoléon. Depuis cette époque, la production historique n été sur ce sujet assez consi- dérable. Non pas cependant en ce qui concerne les sources et documents premiers M. L. de Brotonne n donné les Dernières Lettres inédites de Napoléon. (2 vol., Paris, 1903). M. À. Duboscq, dans Louis Bonaparte en Hollande, 1806-1810 (Paris, 1911), a inséré quelques lettres du roi Louis à divers correspondants. On n la Correspondance de M de Jaucourt avec lIle yrand pendant le Congrès de Vienne ( Paris, 1905). M. Geoffroy de Grandmaison a édité avec beaucoup de soin, pour la Société distoire contem- poraine, la Correspondance de La Forest ambassadeur en Espagne de 1808 à 1811 (Paris, 1005-1910. 4 vol.). Il y n beaucoup dutres correspondances et documents à puhliei; il y n dans nos Archives notamment des trésors inqal- culables à exploiter. Or il n a en ce moment aucune publication officielle, même aucun projet, aucune intention, si lointaine qulle soit, pour une pérkde n sont en somme les origines de lurope contemporaine. La France, chose curieuse, laisse k la Russie le soin de faire connaitre les manuscrits de ses propres Archives M. Tratchevski, dans les numéros 70, 77, 82, 88, de la Société historique de Russie, a publié les Relations de la .Fancc et (1) T. 111, 1901-1902. p. 311-394, V ÉDOUARD DRIAULT2 lpoque de Napoléon, et notamment la correspon-de ta Punie 4 dance de Savary et de Caulaincourt. A cet égard, les dernières publications de Ni. le Grand-Duc Nicolas Mikhaïlowitch ont une (3 vol. 4005); -comte Paul Stroqano/[ importance décisive Le ôdiplomatiques de la Punie et de la France de 1807 .Les relations La correspondance de la. Grande-1812 vol. in-8°, 4905-1908); -(6 (1 vol. 4944).Duchesse Catherine avec le tsar Alexandre J La mise en oeuvre des sources diverses a commencé de donner quelques résultais, li y a dix ans, la littérature historique napo- léonienne était, dominée, au point de vue qui nous occupe, par Lurope et 1a Révo/ution.finçaiseles grands travaux de Sorel, Napoléon et Alexandre r (Paris,(Paris, 1885-1004) et de Vandal, 1891_4896). Ni les uns ni les autres ne peuvent passer aujourdui a déjà bion des traits nouveaux dans lespour définitifs, et il y ouvrages plus récents. M. kugust Fournier a donné une deuxième édition de son (Vienne, 1004-1006, 3 vol.).Biographie de Napoléonexcellente Vie de Napoléon fer (Londres,M. J. ilotiand Rose a écrit une 1904, vol.), qui, par ses sources anglaises, a beaucoup de valeur, même dans certains détails. Je ne pins relever, dans ce rapide tableau, que quelques contri- butions intéressantes tt ltude de la politique extérieure de Napoléon. ln deho}s des ouvrages de M. Frédéric Masson, notamment dmportants élémentsqui fournissent ./VQpO/iOn et sa famille, dppréciation au point de vue particulier qui nous occupe, La paix dmiens et la politique qénérale deMartin Philipson , Revue historique, .i\tapol4oi, dans la 1901. (Paris. 1905).Le Grand Duché de Berg, 1806-1813 Ch. Schmidt, (Paris,Handelsman, Napoléon et la Pologne, I, i806-1807 P1909). Lrchitrésori.er Lebrun, gouverneur de la De Caumont Lit s, 1907).1810-1813 Hollande, (Pari (Paris,il. Welschinger, Le pape et lmpereur, 1804-181.5 1907). (Paris, 1906).La Ponte de Napoléon, 1809-1814 L.Madelin, 1812-I8I3 (Paris, Jean dssel, La défection de la Prusse, 1907). Sur le même sujet et notamment la convention de Tauroggen, NAPOLÉON ET LUROPE 3 Commandant Reboul; La campagne de 1813, les préliminaires J. le commandement de Murât (Paris, 4910). Geoffroy de Grandmaison, Lspagne sous Napoléon, 1804- 1 809 (Paris 1908). Pierre Couard, Napoléon cf la Catalogue, J, I 808-1810 (Paris, 1910). Pierre Conard, La constitution de Rayonne, 1808 (Paris, 1910). Qun me permette de rappeler mes propres études Bonaparte et le Recès germanique de 1803, dans la Revue bis- tari que (janvier-mars 1909). La politique orientale de Napoléon (Paris, 1004). Napoléon en Italie, 1800-1812 (Paris, 1906). Enfin, le premier volume de Napoléon et lurope, sous ce titre La politique extérieure dit Consul, 1800-1804 (Paris, 1010) (1). Le second volume, Austeriitz. La fin du Saint- Empire, 1804-1806, est sous presse. Le troisième, La politique de Tilsit, 1806-1809, est en préparation. On trouvera des indications bibliographiques plus complètes dans luvrage cité de Fournier, chapitre par chapitre, - dans Kircheisen, Bibliographie du temps de Napoléon, t. I (Paris, Genève, Londres, 1008), - et dans P. Caron, Répertoire métho- dique de listoire moderne et contemporaine de la France, depuis 1898 (6 vol. parus pour les années 1898 h 1903 le septième est sous presse pour les années 1901 à 1906). I. LA QUESTION DES LIMITES. Il m paru utile et intéressant de recueillir les résullatsde cette activité nouvelle de la littérature napoléonienne, de rechercher lrientation générale qui s révèle. Celte étude sera donc, en bref, un état actuel de la connaissance histo- rique au sujet de la politique extérieure de Napoléon. On ne sera pas étonné d trouver Surtout lnterprétation persan- nellequeje propose de laquestiori, où jdmets fi-ès bien qul y ait encore, et popr longtemps sans doute, matière à discus- sion. Cst quelquefois de la discussion que jaillit la lumière. 4) Voir ci-dessous, P. 41. LI au 4 ÉtoÙtirn DRIAULT - Il importe (lbord de replacer la politique extérieure de Napoléon dans son milieu historique, parmi les circons- tances qui lnt déterminée ; car en histoire, il n a pas de phéndmène isolé, si original qul puisse paraître. Y a-C-il à cet égard dans noire passé national une tradition aussi nette, aussi forte, aussi n déterminée e que celle qui pérlait ta Frange à ses frontières naturelles? Elle est aussi ancienne que la Franco cite est la trane même de sou bis- loire; elle en est comme la raison première. De siècle en siècle, le Sainl-Empire-llornain-Germaiiique, de caractère universel, stait rétréci, retiré à lst du Rhône, à lst dé la lst du Rhin, avait perdu le royaume d ..les, laMense, h Franche-Comté, llsace et la Lorraine. Le lhnq nac/t Oslen, lne des lois mûmes de lxpansion germanique, était déterminé par la poussée française à lst tant que la France nvait pas les Pyrénées, les Alpes et le Rhin, il sem- blait qulle nefùt pas finie, ntant pas définie. - Toute la Gaule aura sa fin Quand Paris boira le Rhin, de disait-on au temps Henri 1V. Cette fixation de la frontière, cette définition de la Franco X.I\T par lcquisi-avait été achevée vers le sud sous Louis tion du Roussillon, au traité des Pyrénées: La question de la Savoie et de Nice stait posée dès JienriIV, qui en faisait la condition de son alliance avec la rnason de Savoie-Piémont, selon cette formule : ta Lom- bardie au Piémont, la Savoie et Nice à la Franco, la (ion- hère aux Alpes. Ce. fut la politique de Richelieu, de Maza- rin, lne des formates essentielles de la politique française au xvuisiècle qun se rappelle notamment la diplomatie de Chauvelin pendant la guerre de la succession de Pologne ou celle du marquis drgenson pendant la guerre de la succession dutriche (1). dans(I) Érlouard flrjault Chauvelin et la succession de !iarjne. 1783-1737, Le marquis drqen-Revue distoire diplomatique, 1893. - Erigard Zhvort, la H NAPOLÉON Et LEUISOPE 5 Une autre forme, non moins manifeste, non moins nalio- unie de la politique des frontières naturelles, ce fut, au moins depuis Henri il, celle de lnfluence française dans les pays du Rhin. Catholiques ou protestants, ensemble les princes allemands considérèrent les tis de Fiance comme les pro- tecteurs naturels des libertés germaniques, et ils avaient rai- son, comme il fut prouvé notamment par les traités de Westplialie ou aussitôt après par la Ligue du Rhin dé 1658. Par suite dne action diplomatique plusieurs fois séculaire, les princes allemands de la région rhénane étaient littérale- meut entrés dans la clientèle française, etne sn plaignaient transition naturelle vers une sujétion plus , définie. - En vérité, il n n pas dans notre histoire de phénomène plus constant, dvolution plus logique et plus irrésistible que cette poussée vers le Rhin et les Alpes. Ce nst pas une invention, ou une prétention inconsistante de la Convention, après Jeinappes ou après Fleurus. Cst la loi même de lis- toire extérieure de lncienne France, sans laquelle on ne saurait rien comprendre à la politique de nos rois (1). Il est même étrange qun soit obligé de le répéter. Cst pourquoi la conquête révolutionnaire fut facile et parut aussitôt solide et définitive Avignon se donna à la France malgré les hésitations de la Constituante. Les popu- lalions de la Savoie et de Nice reçurent les troupes françaises - Bourgeois,son et le ministère des Affaires étrangères (Paris, 1880). - Émile Manuel historique de politique étrangère, t. 1". t. Jer, (1) Albert Sorel, Lurope cita Révolution française, p. 304, 31t, sur- tout 319-325 « Lccupation et la conquète de la 13êtgique et du Lnxeinhourg Corinaicul alors (avant 4189) te fond commun de tous tes plans politiques. » - Ces frontières tracées par ta nature sont précisément celles que ta légende avait esquissées et que istoire dessinait depuis des siècles.- ce que ltude du 3m85é suggérait aux politiques, te raisonnement te suggère aux philosophes tempirisme des uns -conduit aux métiies conclusions que te rationalisme des autres, et ces conclusions sont celtes que, depuis te xivsiéete, on avait suc- ditcessiemenL déduites du droit féodal, romain et des traités. » - M.
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