Observations sur quelques estampilles de potiers de la Graufesenque (Aveyron) - article ; n°2 ; vol.9, pg 99-109
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Observations sur quelques estampilles de potiers de la Graufesenque (Aveyron) - article ; n°2 ; vol.9, pg 99-109

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Description

Revue archéologique du Centre de la France - Année 1970 - Volume 9 - Numéro 2 - Pages 99-109
Louis BALSAN,
Observations sur quelques estampilles de potiers de la Graufesenque.

A propos de quelques exemples-types, extraits de très nombreux documents, l'Auteur envisage un certain nombre des problèmes que pose l'étude analytique des marques de potiers gallo-romains en général, et rutènes en particulier : les estampilles classiques, les sujets ornementaux utilisés comme marques, les estampilles de fantaisie, les estampilles abrégées, multiples, détruites ou effacées. Les données de ces problèmes étant nettement posées, leur solution définitive sera peut-être donnée par les fouilles futures ou encore en cours actuellement.
11 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1970
Nombre de lectures 93
Langue Français

Extrait

Louis Balsan
Observations sur quelques estampilles de potiers de la
Graufesenque (Aveyron)
In: Revue archéologique du Centre de la France. Tome 9, fascicule 2, 1970. pp. 99-109.
Résumé
Louis BALSAN,
Observations sur quelques estampilles de potiers de la Graufesenque.
A propos de quelques exemples-types, extraits de très nombreux documents, l'Auteur envisage un certain nombre des
problèmes que pose l'étude analytique des marques de potiers gallo-romains en général, et rutènes en particulier : les
estampilles classiques, les sujets ornementaux utilisés comme marques, les estampilles de fantaisie, les estampilles abrégées,
multiples, détruites ou effacées. Les données de ces problèmes étant nettement posées, leur solution définitive sera peut-être
donnée par les fouilles futures ou encore en cours actuellement.
Citer ce document / Cite this document :
Balsan Louis. Observations sur quelques estampilles de potiers de la Graufesenque (Aveyron). In: Revue archéologique du
Centre de la France. Tome 9, fascicule 2, 1970. pp. 99-109.
doi : 10.3406/racf.1970.1631
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/racf_0220-6617_1970_num_9_2_1631Chroniques de La Graufesenque
OBSERVATIONS SUR QUELQUES ESTAMPILLES
DE POTIERS DE LA GRAUFESENQUE
par Louis Balsan
En ouvrant dans cette Revue une série de Chroniques de La Graufe
senque, nous voudrions faire une réserve liminaire et bien préciser que
toute étude concernant les ateliers rutènes ne peut être, présentement,
que très provisoire et forcément incomplète.
Nos prospections de 1950 à 1954 et nos fouilles de 1965 à ce jour,
prouvent surabondamment que nos connaissances des céramiques des
bords de la Dourbie sont encore bien superficielles.
Certes la très précieuse étude de notre regretté ami le Chanoine
Hermet « La Graufesenque » * a rendue et rendra encore d'inappré
ciables services. Elle fut longtemps la mise au point de nos connaissances
sur la question et reste indispensable dans les recherches sur la céra
mique sigillée.
Mais il serait imprudent de vouloir la considérer comme un travail
exhaustif sur La Graufesenque.
Dans les formes, dans les sujets, dans la technique même, les apports
nouveaux ont été si importants qu'un nouvel inventaire de la sigillée
s'impose ou plutôt s'imposera lorsque les fouilles seront plus avancées,
car chaque campagne, pour aussi limitée qu'elle soit, apporte une masse
énorme de documents inédits.
Considérons, par exemple, la question de la signature des potiers :
nous constatons que la liste d'Hermet comporte 197 noms, la nôtre2 en
donne 523 à ce jour !
Dans ce nombre plus de 130 noms sont inédits; 57 attribués par
Oswald 3 au Sud de la Gaule reviennent en plus à nos ateliers. Il en est
de même pour 9 de Montans, 28 de Lezoux, 7 de Banassac, 10 de divers
ateliers (Lavoye, Avecourt, Luxeuil), 7 de Germanie, etc.
Or nos sondages et fouilles portèrent sur moins de 500 mètres carrés
lorsque le gisement reconnu, sans compter la partie qui s'étend de l'autre
côté de la Dourbie et du Tarn, c'est-à-dire sous la ville de Millau, couvre
plus de dix hectares ! Il ne faut pas d'ailleurs extrapoler les chiffres
(1) Paris, Leroux, 1934, deux volumes.
(2) Les statistiques données ici remontent déjà à 1968 et sont bien dépassées
depuis.
(3) Félix Oswald : Index of potters' stamps Terra Sigillata. Margidunum,
1931. LOUIS BALSAN 100
des recherches de 1965 à ce jour à l'ensemble du gisement : certains
emplacements peuvent être plus pauvres, tel l'habitat, dit du Crucuro,
de nos fouilles de 1951-1952; d'autres, au contraire, ont été plus riches,
le dépotoir mis au jour en 1954 par exemple. De toute manière les décou
vertes récentes laissent entrevoir un allongement impressionnant du
catalogue des ouvriers ayant travaillé à Condatomagos.
Nous présenterons aujourd'hui de brèves observations sur quelques
estampilles de nos potiers qui méritent de retenir l'attention. Précisons
bien que cette note ne concerne pas la totalité des sigles des divers types
évoqués, mis au jour lors de nos dernières campagnes, mais seulement
quelques exemples, choisis souvent parmi de nombreux cas. Et nous ne
dirons rien ici des estampilles intra ou infradécoratives, nous proposant
d'étudier la question par ailleurs.
LES ESTAMPILLES CLASSIQUES.
Les estampilles de La Graufesenque se composent, en général d'un
seul nom inscrit sur une ligne unique (pi. 1, n° 27, 28, 31). Dans cette
catégorie nous pouvons les diviser en :
a) Marques lisibles;
b)composées de lettres difformes, mal venues à la gravure
du poinçon, inversées ou incomplètes et plus ou moins lisibles. Elles se
répètent car les mauvais poinçons ont été utilisés, souvent couramment,
comme les bons. Leur numérotage permettra, en dehors de la classif
ication alphabétique, un rangement dans des listes spéciales avec figura
tions obligatoires (photos ou dessins);
c) Marques faites de traits ou de chiffres sans aucune intention de
nomination, dites par Hermet nébuleuses irréductibles 4; elles seront
classées aussi méthodiquement avec reproductions graphiques.
LES ESTAMPILLES BI-LIGNES.
Il faut maintenant ajouter aux productions de La Graufesenque les
estampilles sur deux lignes avec un trait d'encadrement. Elles rappel
lent singulièrement les marques italiques et se trouvent en général sur
des formes primitives de vases. Certaines sont accostées de palmettes,
telles n° 2). celles D'autres de POINOS.M comme VELVSO (pi. 1, I n° OF 1) (pi. et de 1, n° SENISERI 3) et MACCARVRV ARDACI (pi. OF 1,
(pi. 1, n° 4) présentent des lettres de tailles différentes à l'instar de
divers types arétins.
Les associations de noms SCOTTIVS
DAMONI.A (pi. 1, n° 5)
et ACVTI
BILI..AR (pi. 1, n° 6)
voisinent n° 7), par avec exemple. des noms surmontant une rangée de perles AVIMI (pi. 1,
Bientôt, ces noms simples ou associés, en général de types archaï-
(4) Tome II, planche 113 ; erreur d'Hermet dans la numérotation de la
planche par rapport au texte. ESTAMPILLES DE LA GRAUFESENQUE 101
HE1 23
13 24
14 25
15 26
27 16
28 17
29 18
19 30
20 31
10 21 32
11 22 0 cm.
Planche I 102 LOUIS BALSAN
ques, souvent sur deux lignes avec des encadrements classiques, ne
tardent pas à se transformer en OFFIGI
ACVTI (pi. 1, n° 8) où subsiste le
cadre, pour devenir finalement OFIC AGVTI (pi. 1, n° 9) forme classique.
Ce potier ACVTVS n'a pas travaillé avec moins de 20 poinçons diffé
rents, nombre arrêté aux recherches de ce jour.
Ces marques primitives présentent parfois la terminaison « A » ou
« AR » que nous interpréterions volontiers pour ARETINVM. Un vase
de La Graufesenque, trouvé à Vindonissa, porte d'ailleurs la formule
entière
SCOTIVS FECIT ARETINVM
comme l'a rapporté Madame E. Ettinger 5. Monsieur Hugues Vertet a
souligné déjà l'influence directe des céramiques italiques sur les ateliers
arvernes au début du icr siècle 6. Cette similitude des estampilles primit
ives entre les ateliers du Centre et ceux des Rutènes semble montrer
la contemporanéité de leurs productions initiales.
LES ESTAMPILLES CIRCULAIRES.
A côté des estampilles mono-lignes et bi-lignes, se trouvent les mar
ques circulaires assez rares jusqu'ici. Hermet en a donné cinq 7 et nous
n'en découvrîmes qu'une au nom difficilement lisible qu'on peut inter
préter AMATIO ou TIO.MA (pi. 1, n° 10).
LES ESTAMPILLES EN FORME DE ROSACE.
Nous avons trouvé de nouvelles rosaces inédites (pi. 1, n° 11 à 22);
elles paraissent assez courantes à La Graufesenque et c'est sans doute
dans cette série que les découvertes seront les plus nombreuses.
LES SUJETS ORNEMENTAUX COMME ESTAMPILLES.
Des poinçons ornementaux ont parfois été utilisés comme marques
aux emplacements classiques des estampilles : palmettes, feuilles, etc.
Ils sont assez peu nombreux pour le moment, rien dans Hermet de ce
type, 3 seulement dans nos fouilles (pi. 1, n° 23, 24 et 25).
Dans cette série soulignons l'intérêt d'une marque représentant un
petit taureau entouré d'un cercle (G.67.37.IV) (pi. 1, n° 26) estampé
dans le fond d'un vase provenant des couches primitives. Peut-être faut-il
voir n° 27). là une Oswald allusion donn

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