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Langue Français

Extrait

Préparation de l’opinion publique occidentale à la guerre avec l’Iran
« Le monde doit se préparer au pire ». Ainsi parla Bernard Kouchner. Si cette déclaration provoque
tant de commentaires et surprend par sa tonalité guerrière, c’est pour deux raisons principales.
D’abord, elle émane du chef de la diplomatie française dont la mission première est, non pas de
préparer le monde à la guerre, mais d’apporter la contribution de la France en tant que grande
puissance mondiale à résoudre pacifiquement les conflits internationaux. Ensuite, elle traduit le
nouveau tournant pris par la politique étrangère française en rompant avec le principe d’indépendance
posé par le général de Gaulle dans son discours d’investiture du 1ER juin 1958, réaffirmé par la suite
par le retrait de la France du commandement militaire de l’OTAN et suivi jusqu’ici plus ou moins par
tous les présidents de la Vème République. Nous cherchons dans cet article à expliquer les raisons
de ce revirement après l’arrivée d’une nouvelle majorité en France.
SOURCES DE LA POLITIQUE ETRANGERE GAULLIENNE
La politique étrangère gaullienne trouve ses sources dans le traité de l’Atlantique- Nord signé le 4 avril
1949 à Washington par les cinq États du traité de Bruxelles (France, Grande-Bretagne, les trois États
du Benelux), le Canada, le Danemark, les Etats-Unis, l’Islande, l’Italie, la Norvège et le Portugal. Le
traité de Washington était à l’origine une structure assez lâche et assez rudimentaire comme en
témoigne l’article 5 qui n’oblige aucunement un membre d’être assisté par les autres membres en cas
d’agression. Car, l’assistance n’est même pas automatique et les parties sont libres de déterminer
elles-mêmes les formes d’aide à fournir, militaire, économique ou diplomatique.
C’est la guerre de Corée et la possession de l’arme atomique par les Américains qui ont entraîné un
changement dans le mode d’organisation et de fonctionnement de l’alliance. Craignant l’apparition de
nouveaux possesseurs de l’arme nucléaire sur le continent européen, les Etats-Unis ont cherché la
solution de l’intégration de leurs alliés par la création de forces collectives, bilatérales ou
multilatérales. Par les forces bilatérales, les USA pouvaient disséminer des armes atomiques sur le
territoire d’un allié qui dispose d’un droit de s’opposer à leur emploi mais nullement à leur utilisation
exclusive. Par une force multilatérale, les Etats-Unis intègrent leurs alliés au sein d’une structure
militaire dont ils ont le commandement exclusif. Pour empêcher les Européens de se doter de l’arme
nucléaire, les USA prospèrent en octobre 1964, la création d’une force multilatérale composée de 25
navires de surface, portant chacun 8 missiles de type Polaris A 3 d’une portée de 25 000 miles et dont
l’équipage est formé de trois nationalités différentes. Le commandement des navires sera confié au
pays membre qui a la plus forte contribution financière. En échange d’une dépense supérieure à 3
milliards de dollars, un pays membre aura droit de veto sur 3% de la force nucléaire américaine. Si les
pays membres avaient le droit du veto et le droit même de déclencher une riposte nucléaire, ils
pouvaient le faire mais sans l’assistance de la force nucléaire américaine et sans celle de la force
multinationale. Cette force multilatérale présentait pour les USA quatre grands avantages: installer ses
armes nucléaires sur les territoires européens proches des frontières de l’Union soviétique; empêcher
ses alliés européens de leur propre force de dissuasion nucléaire rendue inutile dans le cadre du
parapluie nucléaire américain; faire porter aux pays participants une partie des charges financières
moyennant un droit de veto de 3% sur la force nucléaire américaine; une totale liberté de décision des
USA dans l’utilisation de leur propre force nucléaire. Ce que font aujourd’hui les Occidentaux avec
l’Iran, les Etats-Unis l’ont déjà fait avec l’Union soviétique et leurs alliés européens notamment la
France. En effet, après l’explosion de la première bombe H soviétique en août 1953, la politique
américaine consistait à conserver son propre monopole de l’arme atomique tout en encerclant la
Russie de bases militaires et d’alliances militaires hostiles. Résignés devant la parité nucléaire
soviétique, les USA avaient été conduits à conclure avec leur pire ennemi un armistice nucléaire
instaurant depuis une paix durable en Europe.
Mais ces prétentions américaines à la suprématie allaient être contestées et remises en cause par le
discours d’investiture prononcé par le général de Gaulle le 1er juin 1958 et par un mémorandum
envoyé au président Eisenhower le 24 septembre de la même année. Dans ce mémorandum, il est
question d’une organisation tripartite et d’un directoire à trois comprenant les Etats-Unis, la Grande-
Bretagne et la France qui auront chacun la responsabilité de mettre à exécution les plans stratégiques
surtout l’utilisation des armes atomiques partout dans le monde. Ce mémorandum du 24 septembre
1958 incluait également une menace au cas où les propositions ne seraient prises en compte.
Concrètement, la forme de cette menace sera le retrait de la France de l’Organisation militaire
atlantique intégré (OTAN). Les premiers signes de l’émancipation de la politique française de la tutelle
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