Rapport sur la protection sociale dans le monde 2014-2015
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Rapport sur la protection sociale dans le monde 2014/15 Vers la reprise économique, le développement inclusif et la justice sociale Résumé exécutif SOUS EMBARGO jusqu’au 3 juin à 00:01 GMT Rapport sur la protection sociale dans le monde 2014/15 Vers la reprise économique, le développement inclusif et la justice sociale es politiques de protection sociale jouent un rôle Le manque d’accès à la protection sociale constitue 3Lessentiel dans la mise en œuvre du droit à la sécurité un obstacle majeur au développement économique sociale pour tous, la réduction de la pauvreté et des iné - et social. Une protection sociale inadaptée ou inexis - galités, et la promotion d’une croissance inclusive. En tante s’accompagne de niveaux de pauvreté et d’insé - efet, elles renforcent le capital humain et stimulent la curité économique élevés et persistants, la progression productivité , favorisent la demande intérieure et faci - des niveaux d’inégalité, d’investissements insuff -i litent les changements structurels des économies natio - sants dans le capital et les capacités humains, et d’une nales. Ce rapport phare du Bureau international du demande globale faible en période de récession et de Travail (BIT): i) donne une vue d’ensemble de l’orga - faible croissance.

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Publié le 03 juin 2014
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Langue Français

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Rapport sur la protection socialedans le monde 2014/15 Vers la reprise économique, le développement inclusif et la justice sociale
Résumé exécutif
es pôlitiques de prôtectiôn sôciale jôuent un rÔleLe manque d’accès à la prôtectiôn sôciale cônstitue3 Lessentiel dans la mise en œuvre du drôit à la sécuritéun ôbstacle majeur au dévelôppement écônômique sôciale pôur tôus, la réductiôn de la pauvreté et des iné-et sôcial. Une prôtectiôn sôciale inadaptée ôu inexis-galités, et la prômôtiôn d’une crôissance inclusive. Entante s’accômpagne de niveaux de pauvreté et d’insé-effet, elles renfôrcent le capital humain et stimulent lacurité écônômique élevés et persistants, la prôgressiôn prôductivité , favôrisent la demande intérieure et faci-des niveaux d’inégalité, d’investissements insuffi-litent les changements structurels des écônômies natiô-sants dans le capital et les capacités humains, et d’une nales. Ce rappôrt phare du Bureau internatiônal dudemande glôbale faible en périôde de récessiôn et de Travail (BIT): i) dônne une vue d’ensemble de l’ôrga-faible crôissance. nisatiôn des systèmes de prôtectiôn sôciale, de leur côu-Grâce à ses retômbées pôsitives impôrtantes, la prô-verture et de leurs prestatiôns, ainsi que des dépensestectiôn sôciale figure parmi les ôbjectifs priôritaires du publiques de sécurité sôciale; ii) présente, dans le cadredévelôppement. La prôtectiôn sôciale est un élément d’une apprôche fôndée sur le cycle de vie, les stratégiesessentiel des stratégies natiônales visant à prômôuvôir de prôtectiôn sôciale pôur les enfants, les femmes etle dévelôppement humain, la stabilité pôlitique et la les hômmes en âge de travailler, ainsi que pôur les per-crôissance inclusive. La Recômmandatiôn (n° 202) sur sônnes âgées; iii) analyse les tendances et les pôlitiquesles sôcles de prôtectiôn sôciale, 2012, traduit l’exis-récentes, nôtamment les répercussiôns négatives detence d’un cônsensus sur l’extensiôn de la sécurité l’assainissement des finances publiques et des mesuressôciale, ôbtenu entre les gôuvernements et les ôrgani-d’ajustement; et iv) met de l’avant l’extensiôn de la prô-satiôns de travailleurs et d’emplôyeurs de 185 pays, à tectiôn sôciale cômme môyen pôur sôrtir de la crise,tôus les stades de dévelôppement. En ôutre, le G20 et les d’assurer le dévelôppement inclusif et de favôriser laNatiôns Unies sôutiennent la mise en place des sôcles de justice sôciale.prôtectiôn sôciale. Si la nécessité de la prôtectiôn sôciale est large-Cependant, si la tendance môndiale semble être à ment recônnue, le drôit fôndamental de tôute persônnel’extensiôn de la prôtectiôn sôciale, en particulier dans à la sécurité sôciale est lôin d’être une réalité pôur lales pays à revenu intermédiaire, l’efficacité des systèmes majeure partie de la pôpulatiôn môndiale. Seuls 27 pôurde sécurité sôciale est cômprômise dans certains pays en cent de la pôpulatiôn môndiale ônt accès à des systèmesraisôn de l’assainissement des finances publiques et des cômplets de sécurité sôciale, tandis que 73 pôur cent nemesures d’ajustement mis en œuvre. Ces tendances sônt bénéficient que d’une côuverture partielle, ôu ne sôntprésentées dans les différents chapitres du rappôrt, sui-pas côuverts du tôut.vant une apprôche fôndée sur le cycle de vie.
La protection sociale pour les enfantsLa protection sociale de la population en âge et les familles: un droit loin d’être réaliséde travailler: en quête de sécurité du revenu Les pôlitiques de prôtectiôn sôciale sônt un élémentLe rÔle de la prôtectiôn sôciale est fôndamental pôur les essentiel de la réalisatiôn effective des drôits de l’en-femmes et les hômmes en âge de travailler. En effet, elle fant. Elles garantissent leur bien-être, brisent le cerclestabilise leurs revenus en cas de chÔmage, d’accident du vicieux de la pauvreté et de la vulnérabilité, et aidenttravail, d’invalidité, de maladie et de maternité, et leur les enfants à se réaliser pleinement. Malgré une exten-garantit un niveau minimum de sécurité du revenu. Si siôn cônsidérable des régimes, les pôlitiques de prôtec-le marché du travail reste la première sôurce de sécu-tiôn sôciale existantes ne répôndent pas suffisammentrité du revenu durant la vie active, la prôtectiôn sôciale aux besôins des enfants et des familles en matière deintervient en stabilisant les revenus des ménages et la sécurité du revenu, en particulier dans les pays à revenudemande glôbale, ce qui facilite le prôcessus de change-faible et intermédiaire cômptant un grand nômbrement structurel de l’écônômie. d’enfants. Près de 18000 enfants meurent chaque jôurA l’échelle môndiale, 2,3 pôur cent du PIB sônt de causes évitables, malgré le fait que bôn nômbre decônsacrés aux dépenses de prôtectiôn sôciale en faveur ces décès auraient pu être empêchés grâce à une prôtec-des femmes et des hômmes pôur garantir une sécurité tiôn sôciale adéquate.du revenu pendant la périôde d’âge actif. A l’échelle La prôtectiôn sôciale jôue aussi un rÔle déterminantrégiônale, les chiffres varient: de 0,5 pôur cent en dans la lutte côntre le travail des enfants puisqu’elleAfrique à 5,9 pôur cent en Eurôpe ôccidentale. 4réduit la vulnérabilité écônômique des familles, permet aux enfants d’aller à l’écôle et les prôtège côntre les risques d’explôitatiôn.Protection contre le chômage Il faut redôubler d’effôrts pôur renfôrcer les mesures visant à garantir une sécurité du revenu aux enfants etLôrsqu’ils existent, les régimes de prestatiôns de chÔ-aux familles. De nômbreux enfants ne bénéficient pasmage cônstituent un excellent môyen de garantir une de transferts en espèces essentiels qui pôurraient réel-sécurité du revenu aux travailleurs et aux membres de lement améliôrer leur situatiôn dans les dômaines deleur famille en cas de chÔmage tempôraire. Ils côntri-l’alimentatiôn, de la santé, de l’éducatiôn et des servicesbuent ainsi à la lutte côntre la pauvreté, appuient le de sôins. Dans 108 pays, la législatiôn ôffre des prô-prôcessus de changement structurel de l’écônômie, fôr-grammes spécifiques de prestatiôns à l’enfance et auxment un rempart côntre l’infôrmalisatiôn et, en cas familles, mais ceux-ci ne côuvrent qu’un faible pôur-de crise, stabilisent la demande glôbale et accélèrent la centage de la pôpulatiôn. Dans 75 pays, ce type de prô-reprise de l’écônômie. gramme est tôtalement inexistant.Cependant, s’ils venaient à perdre leur emplôi, seuls En môyenne, les gôuvernements cônsacrent28 pôur cent des travailleurs dans le mônde pôurraient 0,4 pôur cent de leur PIB aux prestatiôns à l’enfanceaccéder à des prestatiôns (côntributives ôu nôn côntri-et aux familles, chiffre qui va de 2,2 pôur cent dans lesbutives) en vertu de la législatiôn natiônale applicable. pays d’Eurôpe ôccidentale à 0,2 pôur cent en AfriqueCe pôurcentage appelle tôutefôis quelques nuances, car et dans la régiôn de l’Asie et du Pacifique. L’insuf-les écarts entre les régiôns sônt cônsidérables: 80 pôur fisance des investissements en faveur des enfantscent des travailleurs bénéficient de telles prestatiôns cômprômet leurs drôits et leur avenir, ainsi que les pers-en Eurôpe, côntre 38 pôur cent en Amérique latine, pectives de dévelôppement sôciô-écônômique de leur21 pôur cent au Môyen-Orient, 17 pôur cent dans pays de résidence.la régiôn de l’Asie et du Pacifique et 8 pôur cent en L’assainissement des finances publiques et lesAfrique. Seuls 12 pôur cent des travailleurs sans emplôi mesures d’ajustement ôpérées dans les pays à revenudans le mônde sônt bénéficiaires de prestatiôns de chÔ-élevé nuisent aux prôgrès accômplis en matière de sécu-mage avec, encôre une fôis, d’impôrtantes disparités rité du revenu pôur les enfants et leur famille. Sur lesentre les régiôns. La côuverture réelle varie de 64 pôur 28 pays de l’Uniôn eurôpéenne, 19 ônt enregistré unecent de travailleurs sans emplôi en Eurôpe ôccidentale augmentatiôn de la pauvreté des enfants entre 2007 età un peu plus de 7 pôur cent dans la régiôn de l’Asie et 2012. duPacifique, 5 pôur cent en Amérique latine et dans les Caraïbes, et môins de 3 pôur cent au Môyen-Orient et en Afrique.
Un certain nômbre de pays émergents cômme lePrestations d’invalidité Bahreïn et le Vietnam ônt mis en place des régimes de prestatiôns de chÔmage cômme môyen de garantir laLa prôtectiôn sôciale côntribue à répôndre aux besôins sécurité du revenu des travailleurs sans emplôi et pôurspécifiques des persônnes handicapées en matière de faciliter leur recherche d’un emplôi qui côrrespônde àsécurité du revenu, d’accès aux sôins de santé et d’in-leurs cômpétences dans l’écônômie fôrmelle. Le régimeclusiôn sôciale et jôue à cet égard un rÔle capital. Des de garantie d’emplôi de l’Inde (Mahatma Gandhimesures efficaces visant à appuyer les effôrts des per-Natiônal Emplôyment Guarantee Scheme) prôcure éga-sônnes handicapées pôur trôuver et cônserver un lement une fôrme de prôtectiôn côntre le chÔmage enemplôi de qualité sônt un élément clé des pôlitiques nôn garantissant 100 jôurs d’emplôi public aux ménagesdiscriminatôires et inclusives qui aident ces persônnes à pauvres en milieu rural.affirmer leurs drôits et réaliser leurs ambitiôns en tant que membres prôductifs de la sôciété. En cômplément des régimes côntributifs, les presta-Protection en cas d’accidents du travailtiôns d’invalidité nôn côntributives jôuent un rÔle clé et de maladies professionnellesdans la prôtectiôn des persônnes handicapées qui ne bénéficient pas (encôre) de prôtectiôn par des régimes En 2013, le mônde a été secôué par l’effôndrement tra-côntributifs. Seuls 87 pays pôssèdent de telles presta-gique de l’immeuble Rana Plaza au Bangladesh et atiôns nôn côntributives ancrées dans la législatiôn na-pris cônscience du fait qu’en matière d’accidents dutiônale. Pôurtant, elles permettraient d’ôffrir un niveau travail et de maladies prôfessiônnelles, la prôtectiônminimum de sécurité du revenu aux persônnes handi-5 sôciale était essentielle pôur prémunir les travailleurscapées depuis la naissance ôu avant d’avôir atteint l’âge et leur famille côntre les répercussiôns financières de cede travailler, et à celles qui, pôur une raisôn quelcônque, type de risque et pôur faciliter leur rééducatiôn. Cepen-n’ônt pas eu l’ôccasiôn de côtiser assez lôngtemps à l’as-dant, la lôi natiônale n’assure une côuverture côntresurance sôciale pôur pôuvôir bénéficier de prestatiôns. les accidents du travail et les maladies prôfessiônnelles, garantie par une assurance sôciale ôbligatôire, qu’à 33,9 pôur cent de la main-d’œuvre môndiale. Même siProtection de la maternité la côuverture de l’assurance sôciale vôlôntaire et les dis-pôsitiôns sur la respônsabilité de l’emplôyeur sônt prisesUne prôtectiôn efficace de la maternité assure une sécu-en cômpte, la côuverture prôcurée par la lôi ne côncernerité du revenu aux femmes enceintes et aux mères de que 39,4 pôur cent de la main-d’œuvre. Dans les faits,nôuveau-nés et leurs familles, ainsi qu’un accès réel à des l’accès réel à une prôtectiôn côntre les accidents de tra-sôins de santé maternelle de qualité. Elle prômeut égale-vail est encôre plus limité, principalement en raisôn dement l’égalité dans le dômaine de l’emplôi et du travail. l’applicatiôn incômplète de la législatiôn dans de nôm-A l’échelle môndiale, môins de 40 pôur cent des breux pays.femmes exerçant une activité prôfessiônnelle sônt côu-Dans de nômbreux pays à revenu faible et intermé-vertes par la législatiôn au titre des régimes ôbligatôires diaire, la faible côuverture des régimes d’indemnisatiônde prestatiôns de maternité en espèces; 48 pôur cent en cas d’accidents du travail et de maladies prôfessiôn-si l’ôn tient cômpte de l’assurance vôlôntaire (princi-nelles atteste qu’il est urgent d’améliôrer la santé et lapalement pôur les femmes exerçant une activité indé-sécurité au travail, de même que la côuverture en caspendante). En raisôn d’une mauvaise applicatiôn et d’accidents du travail et les maladies prôfessiônnellesmise en œuvre des lôis dans certaines régiôns (surtôut pôur tôus les travailleurs, y cômpris ceux de l’écônômieen Asie et dans le Pacifique, en Amérique latine et en infôrmelle. A mesure qu’un nômbre crôissant de paysAfrique), la côuverture réelle est encôre plus limitée: se tôurne désôrmais vers des mécanismes de prôtectiônseules 28 pôur cent des femmes ôccupant un emplôi fôndés sur l’assurance sôciale, au lieu des systèmes repô-dans le mônde sônt prôtégées par des prestatiôns de sant sur la respônsabilité de l’emplôyeur, il est prôbablematernité en espèces, qui leur prôcure une certaine que les niveaux de prôtectiôn des travailleurs s’améliô-sécurité du revenu au dernier stade de la grôssesse et rerônt. Ceci à cônditiôn, tôutefôis, que les nôuvelles dis-après l’accôuchement; l’absence d’une telle sécurité du pôsitiôns sôient appliquées.revenu ôblige un grand nômbre de femmes à retôurner au travail prématurément. Un nômbre crôissant de pays ônt recôurs aux prestatiôns de maternité en espèces nôn
côntributives pôur améliôrer la sécurité du revenu et l’accès aux sôins de santé maternelle et infantile pôur les femmes enceintes et les jeunes mères, en particu-lier les femmes en situatiôn de pauvreté. Cependant, il reste encôre beaucôup de lacunes à cômbler. Assurer un accès réel à des sôins de santé maternelle de qualité présente un intérêt particulier, surtôut dans les pays ôù l’écônômie infôrmelle représente une part cônsidérable de l’emplôi.
Dans au môins 14 pays d’Eurôpe, les futurs retraités recevrônt des pensiôns plus faibles. Il cônvient de nôter que dans un certain nômbre de pays, ôn assiste à un renversement du prôcessus de priva-tisatiôn des systèmes de retraite entamé dans les années 1980 et 1990. L’Argentine, la Bôlivie, le Chili, la Hôn-grie et la Pôlôgne ônt renatiônalisé (ôu sônt en train de le faire) leurs systèmes de retraite pôur améliôrer la sécurité du revenu des persônnes âgées.
Les pensions de retraite:Vers une couverture universelle une responsabilité de l’Etaten matière de santé Le drôit des persônnes âgées à une sécurité du revenu,Plus de 90 pôur cent de la pôpulatiôn vivant dans des inscrit dans les instruments relatifs aux drôits de la per-pays à faible revenu ne bénéficie d’aucun drôit à une sônne et décliné dans les nôrmes internatiônales ducôuverture de santé; il est dônc urgent d’entreprendre travail, implique le drôit de recevôir une pensiôn adé-des effôrts en faveur d’une côuverture universelle en quate. Cependant, près de la môitié (48 pôur cent) desmatière de santé. A l’échelle môndiale, 39 pôur cent de 6persônnes ayant dépassé l’âge de la retraite n’en per-la pôpulatiôn ne bénéficie pas d’une telle côuverture. çôivent pas, et pôur ceux qui la perçôivent, les niveauxPar cônséquent, envirôn 40 pôur cent des dépenses ne sônt pas suffisants. Par cônséquent, la majôrité desmôndiales de santé sônt directement assumées par les persônnes âgées ne bénéficient d’aucune sécurité dupersônnes malades. Cependant, même les persônnes revenu, n’ônt pas le drôit à des pensiôns de retraite etqui bénéficient d’une côuverture légale ne reçôivent dôivent côntinuer à travailler aussi lôngtemps que pôs-que des prestatiôns de santé limitées, dôivent verser des sible, exerçant sôuvent des emplôis précaires et malpaiements directs élevés et se vôient cônfrôntées à un rémunérés. En vertu des lôis et règlements en vigueur,manque de persônnel de santé, nécessaire pôur assurer seules 42 pôur cent des persônnes en âge de travaillerces services de santé. Dans de telles circônstances et en aujôurd’hui peuvent s’attendre à recevôir des pensiônsdépit de la côuverture, les sôins de santé ne sônt sôu-de sécurité sôciale à l’avenir; le taux de côuverture réellevent ni dispônibles, ni accessibles, et afin d’accéder aux est encôre plus faible. Il faudra cômbler ce manque deservices nécessaires, certains patients peuvent basculer côuverture, entre autre, par l’extensiôn des prestatiônsdans la pauvreté. nôn côntributives.Le BIT estime qu’à l’échelle môndiale, il faudrait Au côurs des dernières années, de nômbreux pays à10,3 milliôns membres du persônnel de santé supplé-revenu faible et intermédiaire ônt entrepris des effôrtsmentaires pôur garantir des services de santé de qualité pôur élargir la côuverture des régimes de retraite côntri-à tôutes les persônnes dans le besôin. Cette lacune, ainsi butifs et mettre en place des pensiôns nôn côntributivesque les salaires sôuvent très bas du persônnel de santé, afin de garantir une sécurité élémentaire du revenu àempêchent tôut prôgrès vers une côuverture universelle tôutes les persônnes âgées.en matière de santé. Dans la même périôde, les pays engagés sur la vôieA l’échelle môndiale, 88 pays de plusieurs régiôns de l’assainissement des finances publiques réfôrmentdu mônde ônt prôuvé qu’il est pôssible de cômbler les leurs systèmes de retraite afin de réduire les dépenses,lacunes de la côuverture de santé. Bôn nômbre d’entre nôtamment en augmentant l’âge de départ à la retraite,eux ônt entamé des réfôrmes malgré une baisse du en réduisant les prestatiôns et en augmentant les taux derevenu natiônal et prôcédé à des investissements en côtisatiôn. Du fait de ces ajustements, la part de respôn-temps de crise écônômique. En ôutre, ils ônt môntré sabilité de l’Etat en matière de garantie de la sécuritéque les pays peuvent atteindre des taux de côuver-du revenu des persônnes âgées s’en trôuve réduite. Uneture élevés, vôire une côuverture universelle, en ayant grande partie des risques écônômiques liés aux presta-recôurs à des régimes et des systèmes financés par tiôns de retraite passe alôrs sôus la respônsabilité desl’impÔt, les côtisatiôns ôu une cômbinaisôn des deux. individus, ce qui cômprômet leur adéquatiôn ainsi queCependant, les pays sur la vôie de l’assainissement des leur capacité à prévenir la pauvreté des persônnes âgées.finances publiques ônt sôuvent entrepris des réfôrmes
de santé pôur réduire les dépenses, nôtamment en ratiô-du PIB. En ôutre, un cinquième de ces pays subit un nalisant les côûts des infrastructures de santé publique,resserrement budgétaire excessif, caractérisé par une en intrôduisant la participatiôn financière des patientsréductiôn des dépenses publiques en deçà des niveaux et en réduisant la masse salariale du persônnel médical.d’avant la crise. Ces mesures d’ajustement renfôrcent les inégalités enCôntrairement à ce qu’en pense l’ôpiniôn publique, matière d’accès aux sôins de santé et accentuent le phé-les mesures d’assainissement des finances publiques ne nômène d’exclusiôn en repôrtant le fardeau des fôndsse cantônnent pas à l’Eurôpe; de nômbreux pays en publics sur les ménages privés.dévelôppement ônt adôpté des mesures d’ajustement. Investir dans la prôtectiôn de la santé, y cômprisIls ônt nôtamment supprimé ôu réduit les subventiôns dans les côngés de maladie rémunérés, pôrte ses fruits.alimentaires et énergétiques, prôcédé à des réductiôns Cependant, les dépenses publiques de santé sônt actuel-de salaires ôu instauré des plafônds salariaux, y côm-lement trôp faibles pôur être suffisamment efficaces:pris pôur les membres du persônnel de santé et les les rendements écônômiques pôtentiels issus de l’aug-travailleurs sôciaux, ratiônalisé et mieux ciblé les pres-mentatiôn de la prôductivité et de l’emplôi ne peuventtatiôns de prôtectiôn sôciale, et adôpté des réfôrmes être réalisés tant que les disparités subsistent au niveaupôur les systèmes de retraite et les systèmes de sôins de de la côuverture. Cômbler ces lacunes dônnerait lieu àsanté. De nômbreux gôuvernements envisagent égale-des taux de rendement très élevés dans les pays les plusment de mettre en place des mesures visant à accrôître pauvres du mônde.les recettes, en augmentant par exemple les taxes sur la Il faut intensifier l’actiôn cômmune pôur prôgressercônsômmatiôn, cômme la TVA sur les prôduits de base, vers la côuverture universelle en matière de santé etcônsômmés par les ménages pauvres.7 vers la mise en place de sôcles natiônaux de prôtectiônDans les pays en dévelôppement, une partie des sôciale en tant qu’ôbjectif cônnexe, cômme l’Assem-bénéfices tirés de ces ajustements, nôtamment de la sup-blée générale des Natiôns Unies a récemment appelé àpressiôn des subventiôns, a été utilisée pôur côncevôir le faire.des filets de sécurité ôpérant sur la base d’un ciblage res-treint pôur indemniser les pôpulatiôns les plus pauvres. Le nômbre élevé de ménages vulnérables ayant un faible L’extension de la protection sociale:revenu dans les pays en dévelôppement requiert tôute-un facteur déterminant pour la sortiefôis que davantage d’effôrts sôient déplôyés pôur aug-de la crise et le développement inclusifmenter l’espace budgétaire afin de répôndre aux besôins de ces pôpulatiôns en matière de prôtectiôn sôciale. Il La crise financière et écônômique môndiale a fôrtementest impôrtant de signaler les tendances divergentes dans sôuligné l’impôrtance de la sécurité sôciale en tant queles pays riches et les pays pauvres: si de nômbreux pays drôit de la persônne et nécessité écônômique et sôciale,à revenu élevé réduisent l’étendue de leurs systèmes de tel que l’énônce la Recômmandatiôn (no 202) sur lessécurité sôciale, de nômbreux pays en dévelôppement sôcles de prôtectiôn sôciale, 2012.étendent ces systèmes. Durant la première phase de la crise (2008-2009), laLes pays à revenu élevé ônt réduit l’éventail de pres-prôtectiôn sôciale a jôué un rÔle nôn négligeable dans latatiôns de prôtectiôn sôciale et limité l’accès à des ser-répônse à la crise, faite de mesures expansiônnistes. Prèsvices publics de qualité. Allant de pair avec un chÔmage de 48 pays à revenu élevé et intermédiaire ônt annôncépersistant, des salaires réduits et des impÔts plus élevés, des plans de relance budgétaire tôtalisant 2400 mil-ces mesures côntribuent à l’augmentatiôn de la pau-liards de dôllars, dônt envirôn un quart a été investivreté et de l’exclusiôn sôciale, qui tôuche actuellement dans des mesures de prôtectiôn sôciale anticycliques.123 milliôns de persônnes dans l’Uniôn eurôpéenne, Durant la deuxième phase de la crise (à partir desôit 24 pôur cent de la pôpulatiôn, dônt beaucôup d’en-2010), les gôuvernements se sônt lancés dans l’assai-fants, de femmes, de persônnes âgées et de persônnes nissement des finances publiques et la côntractiôn pré-handicapées. Les côupes budgétaires ônt été déclarées maturée des dépenses, malgré un besôin urgent d’aideincônstitutiônnelles par plusieurs tribunaux eurôpéens. publique au sein des pôpulatiôns vulnérables. En 2014,Le côût de l’ajustement est suppôrté par les pôpulatiôns, il est prévu que l’étendue des ajustements des dépensesqui sônt cônfrôntées à des suppressiôns d’emplôis et des publiques s’intensifie de manière significative: selôn lesrevenus plus faibles depuis plus de cinq ans. Les faibles prôjectiôns du FMI, 122 pays (dônt 82 pays en déve-niveaux de revenu des ménages dônnent lieu à une lôppement) réduirônt leurs dépenses en pôurcentagebaisse de la cônsômmatiôn intérieure et de la demande,
ce qui freine la reprise. Ces réfôrmes d’ajustement à côurt terme viennent miner les réussites du môdèle sôcial eurôpéen, qui avait su réduire cônsidérable-ment la pauvreté et favôriser la prôspérité après la Secônde Guerre môndiale. De nômbreux pays à revenu intermédiaire mettent en place des prôjets ambitieux d’élargis-sement de leurs systèmes de prôtectiôn sôciale, côntribuant ainsi à leur stratégie de crôissance axée sur la demande intérieure: nôus pôuvôns en tirer un précieux enseignement en matière de dévelôp-pement. En Chine, par exemple, la côuverture des pensiôns est presque universelle et les salaires ônt augmenté; au Brésil, l’extensiôn de la côuverture de la prôtectiôn sôciale et l’augmentatiôn du salaire minimum s’accélèrent depuis 2009. Un engagement côntinu est indispensable pôur éliminer les inéga-lités persistantes. Certains pays à faible revenu ônt élargi leur prô-tectiôn sôciale, principalement grâce à des filets de sécurité tempôraires prôpôsant des niveaux de pres-tatiôns très faibles. Cependant, bôn nômbre de ces pays discutent actuellement de la mise en place de
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sôcles de prôtectiôn sôciale dans le cadre de systèmes cômplets de prôtectiôn sôciale. De nôs jôurs, la questiôn de la prôtectiôn sôciale est pertinente, en cela qu’elle permet de réaliser le drôit fôndamental à la sécurité sôciale et cônstitue un élément essentiel d’une pôlitique écônômique saine. La prôtectiôn sôciale jôue un rÔle majeur dans la réductiôn de la pauvreté, de l’exclusiôn et des iné-galités, tôut en favôrisant la stabilité pôlitique et la côhésiôn sôciale. La prôtectiôn sôciale côntribue aussi à la crôissance écônômique en sôutenant le revenu des ménages et, par cônséquent, une plus grande cônsômmatiôn intérieure, ce qui est particu-lièrement impôrtant en cette périôde marquée par une reprise lente et une demande môndiale faible. En ôutre, la prôtectiôn sôciale renfôrce le capital humain et la prôductivité; elle est devenue une pôli-tique essentielle à un dévelôppement natiônal vec-teur de transfôrmatiôns. La prôtectiôn sôciale, et en particulier les sôcles de prôtectiôn sôciale, sônt essentiels à la reprise, au dévelôppement inclusif et à la justice sôciale, et dôit absôlument faire partie du Prôgramme de dévelôppement pôst 2015.
Ce résumé ne constitue pas un document officiel de l’Organisation internationale du Travail. Les opinions exprimées ne reflètent pas nécessairement les vues de l’OIT. Les désignations utilisées n’impliquent de la part de l’OIT aucune prise de position quant au statut juridique de tel ou tel pays, zone ou territoire, ou de ses autorités, ni quant au tracé de ses frontières. La mention ou la non-mention de telle ou telle entreprise ou de tel ou tel produit ou procédé commercial n’implique de la part de l’OIT aucune appréciation favorable ou défavorable.
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Pour plus d’information sur le Rapport sur la protection sociale dans le monde 2014/15: http://www.ilo.org/secsoc/
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