RSF : rapport sur le Brésil
15 pages
Français

RSF : rapport sur le Brésil

Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres
15 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres

Description

République fédérative du Brésil República Federativa do Brasil Le Brésil est le pays le plus vaste et le plus peuplé d'Amérique latine.

Informations

Publié par
Publié le 16 avril 2013
Nombre de lectures 95
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

enquête de Benoît hervieu Avec le concours de Luiz Gustavo Pacete et Pâmela Pinto, correspondants de RSF au Brésil
INTRODUCTION I
Aucun pays n’avait jamais obtenu l’accueil, coup sur coup, des deux plus importantes manifestations sportives planétaires. En s’adjugeant, à deux ans d’intervalle, la procaine Coupe du monde de football et les 31 e Jeux Olympiques d’été, le Brésil a reçu son sacre de nouvelle puissance, émergée sous le double mandat d’Inácio Lula da Silva ( 2003-2011 ). Ses indicateurs favorables - malgré une croissance en baisse annoncée pour 2013 - détonnent dans un monde en crise. Le « colosse impavide » décrit par son ymne a réduit en dix ans ses lourds écarts sociaux, gagné un poids diplomatique incontestable sur son continent - et au-delà - et attire désormais tant les investisseurs que de nouvelles vagues migratoires issues pour partie de l’Europe en récession. Le Brésil n’en a pas pour autant fini avec l’insécurité, la corruption et les inégalités. Il affice de surcroît en 2012 un triste record de journalistes tués : onze au total dont cinq en lien direct avec l’exercice de leur métier. Ce ciffre place le pays parmi les cinq pays les plus meurtriers au monde pour la profession. Mais les assassinats ne constituent pas les seules atteintes à la liberté de l’information. Le Brésil présente un niveau de concentration médiatique qui trance, et de loin, avec le potentiel qu’offriraient son territoire et l’extrême diversité propre à sa société civile. Impavide,  le colosse l’est sans doute demeuré un peu trop en matière de pluralisme, un quart Une femme porte sur de siècle après son retour à la démocratie, en 1985. Fort de l’une des premières son visage le drapeau communautés d’internautes du monde et même d’un Facebook national - Orkut -, du Brésil lors d’une il est loin de délivrer à tous ses citoyens un égal accès aux nouveaux supports manifestation pour le d’information malgré son apparent niveau de développement. La censure et les 52 e anniversaire de la blocages affectent sa Toile bien plus fortement que cez ses voisins. Un tableau ville de Brasilia.  qui contraste nettement avec l’image que le Brésil promeut de lui-même dans 21 avril 2012 la perspective de sa Coupe du monde et de ses Olympiades.
Couverture :  © AFP Poto / Pedro Ladeira
3
 
bRésIl Superficie  8 514 876 km 2 Population  193 000 000 ( 2011 )  Langue  portugais Chef de l’État  Dilma Rousseff, depuis janvier 2011
Trinidad and Tobago
Panama Venezuela Guyane Suriname Guyane (France) Colombie
Ecuador
Brésil Pérou a C Brasilia Bolivie Rio de Janeiro Paraguay a o Paulo b Argentine Chili Uruguay
ipaux groupes INfORmaTION I b dLee sp rperisnsce sont situés à Rio  lIbeRTé De la pResse et à São Paulo. Journalistes tués a Plus de la moitié des violences C Le Tribunal suprême fédéral 2012 : 5 concernent les régions Nord et ( STF ) a révoqué intégralement 2011 : 3 NordeCste, sruei-viOeuse dstu.   Sud-Est le 30 avril 2009 la loi sur 2010 : 1 et du ent la presse du 9 février 1967, Seuls les trois États de la adoptée dans les premières région Sud apparaissent années de la dictature 99  sur 179 davantage épargnés et aucun militaire. Depuis 2009, le dans le classement mondial assassinat de journaliste n’y a débat sur l’intérêt d’une loi sur 2011 / 2012 de la liberté été signalé en sept ans. les médias revient de façon de la presse récurrente.
sOmmaIRe I 1. Le journalisme sous l’empire des « colonels » Mise au ban judiciaire 2. Censures sur la Toile Répliques législatives 3. Année de poudre dans les rangs de la presse La piste de la fédéralisation des crimes contre la liberté d’informer 4. Information à plusieurs vitesses en temps de planification Paternalisme à rebours Des auts-parleurs à la place des ondes Recommandations
6 7 10 11 14 15 18 19 22 26
 5   
 ca steas vunde tpurroc ed eladnavonous  « Nion.miomrb en mo snurédée  d ,» iarvtiusruopn  el,-ionsilualipmà l emtnaehct fi donobjet le ,t91 n ,29j elneeuré pdesi Fntreandn ooCllrod e Melo à la suitoissecnoc as rertireetq eu ln ipmroquence àn de fréojuo srueC t tstilie.qummopoe 
 Le journaLisme sous i L’emprise des « coLoneLs » i Grand propriétaire ou industriel et à la fois gouverneur ou parlementaire, le « colonel », dans son acception brésilienne, est aussi ce multipropriétaire de médias, maître des supports d’opinion sur son territoire. La culture du « colonélisme » est aux racines de la très forte dépendance des médias vis-à-vis des centres de pouvoir. C’est bien un cadre global de fonctionnement des médias qui pèse directement sur la libre circulation de l’information et entrave le pluralisme. Dix principaux groupes économiques, issus d’autant de familles, se partagent toujours le marcé de la communication de masse. Côté audiovisuel, il est nettement dominé par le groupe Globo, basé à Rio et propriété de la famille Marino, suivi de SBT ( Sistema Brasileiro de Televisão, groupe Silvio Santos ), de la Rede Bandeirantes ( groupe Saad ), et de Record ( propriété de l’évêque protestant évangélique Edir Macedo, cf. encadré page 20 ). En presse écrite, le groupe Globo est également aux premières loges avec le quotidien du même nom, concurrencé au plan national par les groupes Fola de São Paulo ( famille Frias Filo ), O Estado de São Paulo ( famille Mesquita ) ou encore, pour les magazines, par la Editora Abril qui édite l’ebdomadaire Veja . Moins polarisée que celle de ses voisins sud-américains, où un contexte de « guerre médiatique » oppose secteurs privés et publics, la presse brésilienne le doit aussi à une relation quasi incestueuse entre pouvoirs politique, économique et médiatique. Concentration et, plus localement, pressions et censure, font autant d’interfaces d’un système jamais vraiment remis en cause depuis la fin de la dictature militaire ( 1964 -1985 ) et dont les médias communautaires sont le plus souvent les premières victimes ( cf. encadré page 20 ). Les généraux sont partis, mais les « colonels » sont restés. S’il désigne parfois un aut gradé de l’armée, le « colonel » au sens brésilien qualifie d’abord un prototype de grand propriétaire, très représenté dans les États du Nordeste, et en prise directe sur l’autorité politique s’il ne l’exerce pas lui-même. Roi dans son État, le « colonel » est très souvent patron de presse, en même temps que parlementaire ( local ou fédéral ) et industriel puissant. « Nous avons des dizaines, si ce n’est des trentaines de Berlusconi », ose Eugênio Bucci. Professeur à l’Université de São Paulo, ce croniqueur régulier du quotidien O Estado de São Paulo et de la revue Época connaît particulièrement bien les arcanes de cette presse qu’il a longtemps fréquentée et même dirigée. Ancien président de l’antenne publique Radiobras, l’omme affûte volontiers les formules aiguisées contre le « colonélisme » et son éritage. « Le ministre fédéral de la communication, Paulo Bernardo, a dit récemment qu’il était plus facile au Brésil de destituer le cef de l’État que de
« Dix principaux parlementaires, sénateurs, députés, gouverneurs ou ministres groupes ielsn  npeonsi tsioonn t dpianfsl uoeurv edirrteecmteenmt elnets  spurro lpar ivéitea idreusn.  »m édia, quand économiques d1Se9c er8aa8du i dodesev  lrloaaic tda leéenms t oectér oadtriiaeeu  treaemtnrtpo êducev éceer,  allîaan  epCsoo snossuet istduseit iojoonn u drfneé adduiéxzr aailne eds e se partagent l« oCcoanunx apisasr euzn- vomuêsm bee aoucmomuep  ddée ppoasyitsa idrée mdoucnr amtiaqnudeas t oéùl ectif. le marcé » dmeasn daot mà mdeisst rpiboluiteiqr udes dfréétiqeunennecnet s,a uctoannct edses iomnésd idasÉ teatt , odnot nt 7 es ils sont eux-mêmes les bénéficiaires ? La loi fondamentale interdit expressément ce mélange des genres. De même qu’elle interdit les monopoles ou les oligopoles. Or aucune loi ordinaire ne précise ce qu’est un monopole ou un oligopole, et dans le pire des cas, l’omme politique patron de presse se rabat sur un prête-nom, un frère, un cousin ou un oncle faisant l’affaire », s’agace Eugênio Bucci. Verrouillé par la captation des fréquences, le système médiatique brésilien l’est aussi par la distribution des annonces et de la colossale manne publicitaire officielle. « Tous les gouvernements, depuis la fin de la dictature en 1985, ont augmenté le  volume de ces annonces les uns après les autres, en aggravant cet assujettissement financier qui interdit de parler de presse libre et plurielle », estime Eugênio Bucci. Gouvernements, ministères, organismes et entreprises publiques - dont la compagnie pétrolière nationale Petrobras ou le Banco do Brasil - payent, en effet, au prix fort leur propre promotion auprès des médias. Ainsi, en 2009, le gouvernement fédéral a déboursé plus d’un milliard et demi de réais ( plus de 600 millions d’euros ) de frais publicitaires auprès des médias privés. Au cours de l’année suivante, la municipalité de São Paulo s’est acquittée de près de 110 millions de réais ( 40 millions d’euros ) et le gouvernement de l’État de 266 millions ( 97 millions d’euros ) pour des dépenses de même nature. « Les principaux groupes de presse comme Fola, Estado ou Globo n’ont pas à craindre l’arrêt de ces versements, qui signerait au contraire la mort de médias de dimension moyenne. Plus qu’une pression, il s’agit d’une véritable tutelle », déplore l’analyste. mIse aU baN jUDICIaIRe La tutelle financière et politique n’est élas pas seule à compromettre une information libre et plurielle. L’obstacle dépend désormais au moins autant d’un pouvoir judiciaire aisément soumis aux intérêts du pouvoir local. Là encore, l’éritage du colonélisme a la vie dure. « Mon État d’origine, le Maranão, est entièrement sous la coupe de la famille de José Sarney [ancien président du Brésil de 1985 à 1990, actuel président du Sénat fédéral - ndlr]. N’imaginez même pas qu’un umoriste ou un artiste de scène, sans parler d’un journaliste ou d’un blogueur, puisse éviter de devenir persona non grata sur le sol maranhense à la moindre critique envers le patriarce », déplore une universitaire et militante de la liberté d’expression. Journaliste et blogueur dans l’État du Pará, Lúcio Flávio Pinto cumule à lui seul plus de trente plaintes pour ses articles dénonçant la déforestation et les trafics de bois précieux qui minent le territoire. Le corps judiciaire peut aller jusqu’à anticiper les intentions du « colonel ». Dans l’État du Sergipe, José Cristian Góes fait actuellement
l’objet d’une double procédure, civile et criminelle, pour une cronique au ton littéraire postée sur son blog en mai 2012, moquant le népotisme et la corruption. Ce texte de fiction, qui ne mentionne ni noms ni dates, n’a jamais suscité la moindre plainte du gouverneur de l’État, Marcelo Dedá. C’est le magistrat Edson Ulisses de Melo, beau-frère du précédent et nommé par lui à sa carge, qui a porté l’affaire en justice. José Cristian Góes encourt une lourde indemnisation pour dommage moral en sus de 25 000 réais ( environ 9 000 euros ) de frais de justice, mais aussi une peine de quatre ans de prison au titre du volet criminel de son dossier. Un comble, alors que l’eureuse révocation, en 2009, de la loi sur la presse du 9 février 1967, éritage de la dictature militaire, a aboli toute possibilité de peines de prison pour les délits de diffamation », de « calomnie » ou d’« injure ». « L’affaire Góes illustre, parmi tant d’autres, cette explosion procédurière qui affecte aujourd’ui le monde de l’information au Brésil, et a suivi de près la liquidation de la loi de 1967. Si la perspective d’une incarcération pour un article se réduit désormais à une menace sans conséquences, les demandes de réparations ou de dommages, souvent exorbitantes, ont nettement pris le pas. Plus grave, elles se conjuguent de plus en plus souvent à une absurde mise au ban judiciaire, sous la forme d’une « censure préventive » ( partielle, devrait-on dire ), consistant à punir un média en particulier pour une information consultable ailleurs. Le cas le plus connu concerne un média d’envergure nationale et démontre, s’il en était besoin, que l’influence de la famille Sarney dépasse les frontières du Maranão. Depuis le 31 juillet 2009, le quotidien O Estado de São Paulo et son site Estadão, sont en effet frappés de l’interdiction judiciaire - qui n’affecte aucun autre média - de faire la moindre mention des affaires gênantes impliquant l’entrepreneur Fernando Sarney, fils du précédent. Ce cas de censure « préventive » attend toujours sa résolution, le groupe Estado ayant refusé d’accéder à la proposition de l’intéressé de retirer ses plaintes en écange d’une censure « consentie ».   « La moindre entorse à cet ordre judiciaire nous coûterait 150 000 réais ( 55 500 euros ) par jour », précise Ricardo Gandour, directeur du groupe Estado. À ses yeux, le couperet judiciaire exercé contre l’information doit aux empreintes de l’istoire dont le pays ne s’est pas encore défait. « Avant même l’existence d’une société brésilienne autonome et indépendante, dotée de sa propre presse, le Brésil a connu une cour royale imposant son contrôle. Il reste quelque cose de cette culture-là, qui explique que la valeur absolue de la liberté d’expression ne soit pas encore acquise. Nombreux sont les juges brésiliens à mal comprendre ce qu’impliquent la liberté d’expression et la circulation de l’information. » Créé le 13 novembre 2012 à 1. l’initiative de l’ancien président du Tribunal suprême fédéral ( STF ) 1 et inspirateur de La plus aute l’abrogation de la loi de 1967, Carlos Ayres Britto, le tout nouveau Forum national juridiction fédérale, du pouvoir judiciaire et de la liberté de la presse pourrait permettre un meilleur garante de la encadrement des actions judiciaires relatives à la liberté d’information. L’initiative constitutionnalité. bénéficiera-t-elle aussi à la Toile ?
Une femme lit  un journal dans le centre de Salvador.  7 février 2012
 
 ledl Asscoaiiton mondiale des idarc soummotuanreai( s ARAMBrC ena » U esp anylgée artaArtpar illiW rurooc ,maurtenadinaioat nr et le informedno sbatlpsug aropadontie cllà iC o.liv ud craMnteres ies donnéno teCs se .antuisemnn ees lx,eud étrebil al ed taauesir« . nsDar seoidaoc snummquences très inéu  ncma pedf érmmcolétéioaticuntam ne l ed erèie 16 pagur l ) sc .fsn( daére cnigidelatdar  soiur ses lvetintmefia tceuéliglstaarsenal s que lépo sed sdiop eli qur ou p )ilésénagss i euap sèigneen lurs rateaL .seuqsnopser é itilabteet cdeelévsué  eel suqdioss ralogi ana sedtûoced sfid sifu eonorncple c ser daoi sidigtales subissent ersspae  desgéli,rO .beW el rap titee peup dauco tbos noidso sarteec curr ou sleeriaeb ,ummotuane où legalitair tarerp psca eseet sdes a Tour l ,usapri sno relioatrmfoe  dvan noitasitnil ed es. » La démocra srctirèsef ailbgoe-teutets an sceff eutc uatpmos ecnseqéeu srfn deutiotriblat euq noçaf emêm lae  de,ôltron cne tassn iatirifteurs quux opéraemeta tnd ebceri ionomncit stiual  ep raroét.)P rti u Paté ddépusruelliavart sedndsaesAl) T  P ( ,elp ororM lonopiré desjet, instadnsnoicer ammo gtétiesu  dmiCoèle  mod dapour saptueria ssym e  lntdoin ftevo al à la erbmaCdes députés a déàjé étr peuoss énqcioi f( s . cfacne érdegap 21 i loa  ls,leeld enuL .reinred de lrti u Paur danet ués53d 217 ieile nne tiésbrméd-arcoos alaic, fortem AzeredoE udraod (SPBD) pér ne u à euqile,irnaonen vst ealitgésioctnno s noudeuxes lvellilan ,étàjédoda  lrecya rcbemiriéusee  nédecbmerptées et promulgeémrnad à elal é dteviles ut beid  uocnu eaptre la Tointrôle duocuaeB « .neili ciéifalqut onp ituqtoé py rnubrésaks kiLee Wierbla  logblpos erècevaenu sid ent amendée, a fiall iafri ertmeeltienidsion c - à tnats reifnoctionposinnul - arav eép rpséte o mépris  flux aurtsi eud ralm îaobt nitevei enulsmocuq , sedélétes dle lsembeur nol emb c movrreseon cett Neu  détilartuen al ed.u« M ia salv réuit Sérgio Amadetigi 2lap ,»sruoteetoi lA d dI5o épd seru saretnt d viemaisésor ertnoc elioT al oleabitvesienffnyid,ss  ,roacst Jouile.isternale senneynummoc ttisanigatocis on sudW bes no tonautaires, acteuruop nu rér ealugremb àuxla peridcettt à ndanrépolb esnmed eitnoue qntvesas ou tsiaM .ecnegixe eer une ca dépassie nedrvc  eedsstiliesquêtérpos d notniojnoitcnonéct  es ueiqomcalp iuqB el tnel enrési loicore sts neddr snaad pderalusmlique  noruoptiartta endre de lui. Len viae udniésuc ne tnietta étirras les an d1220sees arpedl gn sore  encrave agg.amap ecrona ,uan mod queu l13 décembre 19685 leA ( ) 5I ud e ctstInutitnnioréneR.fél Aecà 2» ) lle alaet Fé c( «  , «ce» getaanpl
explique Marcel Leonardi, de Google Brésil. La major d’Internet guette avec inquiétude la bataille législative où se joue désormais l’avenir de la régulation de la Toile brésilienne. L’enjeu est même planétaire, alors que le rapporteur spécial pour la liberté d’expression des Nations Unies, Frank Larue, a averti des effets pervers de la responsabilité des intermédiaires tecniques privés dans le contrôle des contenus en ligne.
censures  sur La toiLe La censure préventive ne paraît guère de taille à contenir le flux de nouvelles transitant par Internet. Or c’est bien l’information en ligne que le couperet judiciaire vise aujourd’hui en priorité.
. ) »
Prix Esso du journalisme télévisé en 2012, Fábio Pannunzio officie comme reporter et présentateur de la caîne nationale TV Bandeirantes ( ou TV Band ) et jusqu’à peu, comme blogueur. Le journaliste a dû, en effet, annoncer la fermeture de son Blog do Pannunzio, le 26 septembre dernier, en raison de quatre procédures, civiles et pénales, engagées contre lui dans les États de São Paulo et de Paraná. « Deux millions de réais soit un million de dollars me seront réclamés à toute nouvelle évocation des affaires pour lesquelles je suis poursuivi et j’ai déjà dû débourser 53 000 réais ( 20 000 euros ) en onoraires pour uit avocats », s’exaspère le journaliste. Deux procédures émanent du député de l’État du Mato Grosso José Geraldo Riva - lui-même cité dans 142 dossiers - dont le journaliste dénonçait des pratiques gestionnaires et des collusions douteuses, jamais mentionnées par la presse locale. Les deux autres actions judiciaires ont pour origine une plainte du secrétaire à la Sécurité publique de l’État de São Paulo, Antônio Ferreira Pinto, mis en cause dans un post du 17 juin dernier pour avoir couvert de graves abus des droits de l’homme commis dans le contexte de pacification. « J’ai traité ces mêmes affaires à l’antenne de TV Bandeirantes et sur mon blog. Or, curieusement, je n’ai jamais été attaqué au nom de ma caîne mais toujours en tant que blogueur », précise Fábio Pannunzio. « C’est donc bien la vulnérabilité qui est recercée par les censeurs. » La campagne des élections municipales de 2012 a donné lieu à une véritable traque aux blogs insolents, certains fermés à la demande de candidats au seul motif d’une publication de sondages défavorables. Les poids lourds du Web n’écappent pas non plus à la punition. Ainsi Google Brésil a dû retirer ou modifier près de 300 contenus relatifs aux scrutins, et a été sollicité pour plus de 2 300 retraits d’éléments dans la période comprise entre janvier et juin 2012. Le Transparency Report de la grande entreprise du Web pointe aussi le troisième rang mondial du Brésil - derrière les États-Unis et l’Inde et devant la France - pour les demandes de renseignements gouvernementales sur les utilisateurs. Le président de la filiale brésilienne, Fábio Coelo, a même fait l’objet d’une rétention policière, le 26 septembre 2012, pour avoir tardé à effacer une vidéo jugée injurieuse envers un candidat mais postée par un simple électeur. « L’appréciation des juges locaux prévaut toujours, à l’appui de deux normes obsolètes : un code électoral datant de 1965, donc de la dictature militaire, et qui n’a jamais été retoucé, et une loi électorale bizarrement réactualisée en 2009, qui traite a priori tous les types de médias de la même manière en leur appliquant, le cas écéant, une censure préventive très variable d’un État à l’autre »,
 de la « sécurit éedl Éat t.»1 eu.Je  dt motrenoF e al « (iuefoisntitunitsel set lres uliè régdnof sétrebil seom naus letaenam eimilatelr gémiépoque ire de lpsusrdnevuop tiaom mt enà e utto11     tionotec don desp irénseq euévse dteen tudsorée rt el ernetta sèdu projet de loid ti« M raocC vi »ilqu, poi raurê ti ertgiréne éecd ujidp ér euaFolhien otidu quettec tseC » .aro ddun iostue que,rc uotid atuelles deplée à cilard ét al tuen l àpra Neu ett mmoc ,ermét ne e oontimajuindu gngaere norteéc e laoigncédu pro euqlaFed aoãS lee lo bsag ritiegi dn uedm rauq Paulo1 pour usae  donticadienevr aL « .lisérB uest lle ctueellei tnéiétorrpalp  àe,ôt ccee urnscos d ela nuertude diffa délits saisuqse éed slc uetveniitrsreairéS  oigdamA ,uelogique », estim eels cooiolug emiCo( e toes GtênId ) ra tenreteillconsu Coer dg seimétanriitnob beisér rusw eleu smeleenlion ndriuu eta juuo menace ne vraieal issua siam ,nnocten ioatré cl bi salvnretne ssioxpre deertéev«salITxesiI  llIqURépégIses l
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents