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« L
ES NOUVEAUX VISAGES DE LA GAUCHE BRESILIENNE
»
Par Frédéric Louault
(Observatoire Politique de l’Amérique latine et des Caraïbes – OPALC / Sciences Po)
www.opalc.org
Maria do Rosário, 41 ans. Luciana Genro, 36 ans. Toutes deux sont originaires du Rio Grande
do Sul, Etat le plus méridional du Brésil, dont la capitale – Porto Alegre – a longtemps été la
vitrine du Parti des Travailleurs (parti de l’actuel Président de la République Luis Inácio Lula
da Silva) et le coeur de l’altermondialisme. Toutes deux ont d’ailleurs participé aux diverses
éditions du Forum Social Mondial, et incarnent une autre manière de faire et penser la
politique. Mais dans un des pays les plus inégalitaires du monde, elles ont choisi la
participation à la compétition électorale pour faire résonner les voix des plus démunis. Depuis
2002, Maria do Rosário et Luciana Genro portent les espoirs de leurs électeurs au plus haut
niveau de la représentation législative. Elles se retrouvent trois jours par semaine à Brasília,
sur les bancs de l’Assemblée, dont elles occupent deux des 513 sièges. Elles sont Députées
Fédérales. Lors des élections d’octobre 2006, toutes deux ont été confortablement réélues, et
entretiennent un nouveau souffle sur la vie politique brésilienne. Mais c’est une autre figure
politique féminine du Rio Grande do Sul qui fait sensation : la jeune communiste Manuela
d’Avila. A 25 ans, Manuela briguait pour la première fois un siège de Députée Fédérale. Avec
271.939 votes, elle obtient le troisième meilleur résultat de l’histoire électorale du Rio Grande
do Sul pour ce poste. Elle est également la femme la mieux élue de l’histoire de son Etat, et la
femme recueillant le plus grand nombre de voix dans tout le Brésil pour cette élection.
Femmes en politique : le retard brésilien.
Souriante, chaleureuse et dynamique, Manuela est la nouvelle benjamine de la Chambre des
Députés. Pour ses proches comme pour ses détracteurs, elle est le nouveau « phénomène
politique » du Brésil. Elle symbolise la lente mutation d’une compétition politique encore
largement dominée par les hommes. Ces dix dernières années, le présence des femmes à la
Chambre des Députés a connu une augmentation globale inférieure à 1%... Ce qui place le
Brésil bien en deçà de la moyenne mondiale établie en mars 2007 par l’Union
Interparlementaire.
Entre 1995 et 2006, le nombre moyen de femmes dans les Parlements
mondiaux a en effet augmenté de 50%. En 2006, les femmes représentaient en moyenne
16,7% des élus dans les chambres des 51 pays où ont eu lieu des élections. Elles ne sont que
8,77% dans l’actuelle Chambre des Députés du Brésil : 45 « heureuses » élues (elles étaient
46 lors de la législature précédente). Pour la sociologue Almira Rodrigues, ces résultats
donnent même le sentiment que « l’élection de femmes est chaque fois plus difficile au
Brésil ». A contre-courant de la tendance mondiale. Le retard brésilien en ce qui concerne la
place des femmes en politique est présent à tous les niveaux de pouvoir et touche l’ensemble
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