Un accord franco-allemand pour refonder la zone Euro
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Argumentaire sur l'acord franco-allemand pour refonder la zone euro

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>ARGU FLASH<1 décembre 201 6UN ACCORD FRANCO-ALLEMAND POUR REFONDER LA ZONE EURO Dans la droite ligne du discours courageux prononcé par le Président de la République à Toulon le er 1 décembre,Angela Merkel et Nicolas Sarkozy se sont accordés lundi 5 décembre sur un « nouveautraité » européen qui serait conclu entre les membres de la zone euro auxquels pourraient se joindre d'autres Etats européens volontaires. Il serait conclu au mois de mars et ratifié au lendemain des élections présidentielles et législatives françaises. L’objectif de ce traité est d’aller à marche forcée pour rétablir la confiance dans l’euro et dans la zone euro. 1/ Angela Merkel et Nicolas Sarkozy ont présenté des réponses de long terme pour renforcer la zone euro face à la crise et protéger les citoyens européens Une meilleure gouvernance européenne, plus efficace, souple et réactive face à la crise: les sommets européensdes chefs d'État et de gouvernement se tiendront une fois o par mois, «tant que la crise durera», a indiqué Nicolas Sarkozy. Avant la crise, ils se tenaient quatre fois par ans maximum.Les décisions concernant le Fonds de secours permanent se prendraient à la o majorité qualifiée85% des voix environ) et non plus à l'unanimité ce qui (soit renforce la capacité à avancer sans être paralysé par une minorité de blocage. Une discipline plus stricte qui est indispensable pour réinscrire l’Europe dans un cycle de vertu budgétaire et desserrer l’étau des marchés financiers.Une règle d’or sera instaurée pour tous les pays européens (les pays dont les déficits sont supérieurs à 3% pourront être sanctionnés) et la Cour de Justice des Communautés Européennes (CJCE) pourra vérifier que les règles d’or sont bien appliquées. Sans discipline commune, il n’y a pas de solidarité européenne possible ! Une solidarité effective.Le Fonds Européen de Stabilité financière, rempart contre la contagion de la crise, sera mis en place dès 2012 au lieu de 2013 comme prévu initialement. Ce fonds, abondé par les Etats membres et des investisseurs publics, pourra prêter de l’argent aux pays en éventuelle difficulté financière. Une convergence économique et budgétaire, par exemple avec la règle d’or appliquée par tous les Etats de la zone euro. L’une des explications de la crise actuelle est en effet ladistorsion entre des Etats qui ont une même monnaie, l’euro, mais des économies disparateset des stratégies financières diamétralement opposées par exemple entre la Grèce dispendieuse et l’Allemagne rigoureuse. Si les Etats membres de la zone euro ne font pas l’effort de converger, l’euro n’a pas d’avenir. Une interdiction de ne pas rembourser ses dettes: lesecteur privé ne pourra plus essuyer des pertes comme en Grèce. On ne peut pas attirer des investisseurs dans la zone euro en laissant planer le doute sur le fait que leurs investissements seront bien remboursés. L’acceptation de pertes de la part du secteur privé en Grèce était nécessaire pour parer à l’urgence, mais ne se reproduira plus dans un autre pays.
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2/ Les critiques à l’encontre de ce plan sont caricaturales « Unénième sommet Angela Merkel/Nicolas Sarkozy qui a accouché d’une souris…» Faux ! C’estvrai queles sommets franco-allemand se multiplient, mais parce que l’urgence de la crise nécessite ce pilotage franco-allemand quasi quotidien pour adapter la réponse de la zone euro. Nenous plaignons pas que le couple franco-allemand fonctionne aussi bien etfasse faire en quelques mois à la zone euro, ce qu’elle n’avait pas su faire en 10 ans d’existence: convergence budgétaire et économique, solidarité entre Etats membres, avènement d’une vraie gouvernance efficace. « Undiktat del’Allemagne à la France» : ontrouve en boucle cette critique dans la bouche du FN et du PS. C’est unfantasme germanophobe ridicule. Depuis le début de la crise de la zone euro, France et Allemagne ont avancé ensemble, faisant chacun évoluer leurs positions pour arriver à des solutions acceptables pour nos deux pays. Et tout celasans chercher à rentrer dans une «guéguerre »franco-allemande mais à trouver les meilleures mesures pour contrer la crise dans l’intérêt des citoyens européens.D’ailleurs, contrairement à ce que disent le PS et le FN, Angela Merkel s’est souvent rangée aux solutions préconisées par la France depuis le début de la crise : le sauvetage de la Grèce ou la mise en place du FESF n’étaient pas évidents à accepter pour l’Allemagne et pourtant nous y sommes parvenus. En contrepartie ilest vrai que, conformément à la philosophie allemande, la BCE restera indépendante. C’était important pour l’Allemagne qui, pour des raisons historiques (la montée du nazisme est en partie liée à l’hyperinflation des années 1920 et 1930 qui a ruiné beaucoup d’Allemands et nourri le populisme) est attachée à ce que la BCE reste indépendante et fidèle à sa mission de contrôler l’inflation. C’est parfaitement compréhensible et ne pose pas de problème d’autant plus que la BCE, en toute indépendance, mène en ce moment une politique monétaire conciliante (facilitation de l’accès au crédit pour les banques) conformément aux vœux français. Enfin faire rimer diktat et discipline budgétaire, c’est infondé: enFrance aussi nous voulons plus de vertu financière, c’est un objectif partagé, pas une obsession allemande. « Un directoire franco-allemand qui impose ses vues à l’ensemble de la zone euro ». Il faut assumer que l’Allemagne et la France ont une responsabilité particulière tellement leurs poids au sein de la zone euro et leur interdépendance sont fortes :ils pèsent pour 50% du PIB de la zone euroet sont le premier partenaire commercial l’un pour l’autre depuis 1961. Dans l’esprit du traité de l’Elysée de 1963, il est tout à faitlégitime que France et Allemagne jouent ensemble un rôle décisif dans la construction de l’Europe de demain.« Cenouveau traité, c’est un abandon de souveraineté».La Cour de Justice Européenne devra vérifier que les budgets des Etats membres sont conformes aux engagements de maîtrise des déficits, mais celane signifie pas que les parlements nationaux sont dépossédés de leur rôle de construire et de voter les budgets.La Cour de Justice sera juste chargée d’une mission de contrôle, elle ne pourra en aucun cas juger de l’opportunité d’une décision budgétaire ou d’une dépense votée par un Parlement. Son rôle se limitera à tirer la sonnette d’alarme en cas de déficit excessif.Par ailleurs, le traité sera ratifié après les élections de 2012. La majorité qui sera en place n’aura donc pas les mains liées par un traité qui aurait été voté avant sa propre élection.
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La vérité, c’est que sans la mobilisation de Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, la zone euro aurait déjà implosé avec des conséquences graves pour tous les citoyens européens. 3°) Face à cette réponse crédible et responsable apportée à la crise, le discours de François Hollande à Berlin apparait falot et décalé François Hollande s’est senti obligé d’aller jusqu’en Allemagne pour faire exactement la même chose que lorsqu’il est à Paris, prendre un rôle de commentateur et de critique de la politique de Nicolas Sarkozy sans jamais proposer d’alternative concrète.François Hollande a une vision assez sélective des relations entre le PS et le SPD, le parti socialiste allemand: «J'ai plus de facilité à trouver des compromis avec mes amis du SPD que Nicolas Sarkozy a pu en trouver jusque-là avec Mme Merkel» a-t-il dit… Et pourtant : quid des querelles et divergences de la période Jospin-Schroeder? Quand Gerhard o Schroeder, premier ministre social-démocrate allemand, menait les réformes structurelles courageuses au tournant des années 2000, celle notamment du marché du travail (les « lois Hartz » prévoyant un temps de travail plus flexible par exemple) le gouvernement Jospin dilapidait les fruits de lacroissance : emplois-jeunes, 35h, déficit budgétaire… Tout cela avec le soutien du PS que dirigeait François Hollande ! Depuis cette période, la France a décroché économiquement par rapport à l’Allemagne et n’a pas encore réussi à rattraper son retard. quid de la question dela règle d’or? Après avoir rendu visite àJosé Luis Zapatero, un o socialiste qui a fait voter la règle d’or budgétaire dans son pays, François Hollande, pour son second déplacement à l’étranger, est allé rendre visite au SPD, parti socialiste qui a aussi voté la règle d'or en Allemagne. Etpourtant les socialistes français ne veulent pas faire preuve de la même responsabilité que leurs homologues espagnols ou allemands ! La vérité, c’est que leSPD est un parti social démocrate responsable quand le PS de François Hollande n’a toujours pas fait son aggiornamento économique et social… Les compromis sont plus faciles entre Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, qui partagent une même vision de l’intérêt général, de l’économie et de l’avenir de l’Europe, qu’entre un PS tourné vers le passé et un SPD moderne.
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