Présidentielles 2012 : Comment réussir son ralliement
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Description

Pour les "petits", le ralliement au candidat le mieux placé pour l'emporter, est souvent le seul moyen d'accéder au pouvoir...

Informations

Publié par
Publié le 28 janvier 2012
Nombre de lectures 153
Langue Français

Extrait

Présidentielles 2012 : Comment réussir son ralliement !
Un discours adapté
C’est Jean-Louis BORLOO qui a réactualisé le « discours réversible », qui avait disparu
depuis le début de la 5
e
République, avec cette fameuse bipolarisation qui a causé tant de tort
aux petits partis.
C’est un discours qui a pour caractéristique de n’aborder que des thèmes sur lesquels tout le
monde est d’accord, il doit être flou et flatteur pour tous, adaptable à tous les types de
situations, truffé d’exemples d’une évidence criante auxquels on ne peut que souscrire.
Ce discours ne doit jamais insulter l’avenir, il doit être le consensus même, il doit permettre
tous les ralliements, tous les retournements, toutes les voltes faces, c’est ce qui fait son succès
et c’est ce qui donne au ralliement toute sa « crédibilité ».
Un parti ou un mouvement
Il existe des ralliements en solitaire, parmi les plus récents, KOUCHNER, BESSON,
ALLEGRE. Les résultats sont contrastés et ils n’ont pas très bonne presse. Ce sont les plus
difficiles et c’est toujours un suicide politique.
Les meilleurs ralliements se font à travers un parti. Il n’est pas nécessaire qu’il regroupe
beaucoup de monde, quelques dizaines de militants- amis suffisent. L’idéal est que ces micro-
partis puissent se regrouper au sein d’un mouvement ayant à sa tête un leader charismatique.
Jean-Louis BORLOO a ainsi créé à cette fin, dans l’été, dès sa sortie du gouvernement, un tel
mouvement qui regroupe des partis qui ont vocation à rejoindre les partis de gouvernement,
lorsque le temps sera venu. Il l’a justement appelé l’ALLIANCE. Le ralliement au vainqueur
est son seul objet.
Un timing scrupuleux
Il y a ensuite l’acte de ralliement lui-même. Le ralliement est un acte que l’on doit effectuer
avec d’infinies précautions. Il ne doit être ni trop hâtif ni trop tardif et c’est là que se trouve
toute la difficulté. Un HOLLANDE à 27, 5% c’est tout de même tentant, mais on ne répètera
jamais assez qu’en janvier rien n’est joué.
Vous n’avez d’ailleurs peut-être pas remarqué, mais nombre des partis de l’ALLIANCE genre
Radicaux, Nouvelle Gauche, Gauche Moderne, Centre modéré… vont réunir leurs instances
au mois de mars. C’est une tradition ? Je ne sais pas, mais c’est surtout une règle de bon sens.
Tous les spécialistes savent que la fameuse « cristallisation » se fait au mois de mars. On
pourra alors choisir son candidat avec moins de risque d’erreur. Donc pas de ralliement
précipité, en tout cas rien avant mars, c’est une règle absolue, sinon il vaut mieux aller jouer à
la roulette.
Mais il ne faut pas non plus attendre trop longtemps, car si l’on joue le favori trop tard,
croyant assurer le coup, on aura de grandes chances de ramasser des cacahuètes, tout le
monde s’étant déjà rué sur lui bien avant.
Une stratégie personnalisée
Celle qui incontestablement fait toute mon admiration a été mise en place par Jean-Marie
BOCKEL. Regardez moi le celui là, l’air de rien, avec « sa figure enfarinée », il dit être « à
titre personnel » pour SARKOZY, mais ajoute immédiatement que son parti ne se prononcera
définitivement qu’au mois de mars… Voilà de la belle œuvre ! Ah, le Jean-Marie, un vrai
félin, il retombe toujours sur ses pattes. Ainsi, soit il s’alignera sur son parti au moment qu’il
jugera le plus propice, soit il rappellera son choix initial le moment venu. C’est du cousu
main. D’ailleurs constatez par vous-même, MITTERRAND, SARKOZY, BORLOO. Pour
BAYROU il n’a rien dit, mais il ne s’interdit rien. Il lui suffit d’attendre et surtout de savoir se
faire oublier. Ça il faut le reconnaître, il sait faire, c’est même ce qu’il fait de mieux d’autant
que personne ne lui demande jamais rien… Un maroquin avec un clou et deux bouts de
ficelle, rien à dire, chapeau l’artiste.
L’hypothèse d’un duel serré
Dans cette hypothèse, on conseille habituellement de jouer un deuxième choix plausible mais
pas trop marqué, afin de pouvoir au second tour, rallier tranquillement le candidat qui aura le
plus de chance de l’emporter. Ainsi actuellement un BAYROU à 14 %, peut-être joué gagnant
ou placé, c’est cocagne dans tous les cas de figure.
Le cas RAMA YADE
RAMA YADE s’interroge sur une mise en faveur de François BAYROU. Ce n’est pas très
cohérent, mais ce n’est pas impossible qu’elle ait eu un tuyau. Attendons pour voir. On doit
observer, qu’elle a fait sa déclaration, le jour où l’on disait que SARKOZY envisageait la
défaite. Ce pourrait être un signe de nervosité de sa part. A moins que ce soit pour elle la
meilleure façon de rallier HOLLANDE au deuxième tour en cas de chute de SARKOZY. Cela
serait en plus une jolie passerelle pour BORLOO qui pourrait à son tour le rejoindre, toute
honte bue.
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