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Coûts et financement de l’enseignement supérieur 1dans les pays d’Afrique francophone Mathieu Brossard et Borel Foko Pôle de Dakar (UNESCO-BREDA) Résumé exécutif (11 Juin 2006) Des défis importants à relever 1. Une faible couverture mais une demande sociale très forte Avec un faible taux de scolarisation (estimé à moins de 3% en 2004, contre 7% dans l’ensemble des pays du monde à faibles revenus), les systèmes d’enseignement supérieur des pays d’Afrique francophone font face à un immense défi quantitatif. Le désir d’expansion forte est par ailleurs soutenu par une demande sociale croissante et qui devrait continuer de croître. La pression interne du système éducatif (avancées vers la scolarisation primaire universelle, expansion du secondaire) conduira à une demande sociale pour l’enseignement supérieur estimée à un peu moins de 1,8 millions d’étudiants dans les pays d’Afrique francophone en 2015, soit 2,5 fois plus qu’en 2004 (800 000 étudiants). Graphique 1 : Evolution des effectifs d’étudiants et projection de la demande sociale (Ensemble Pays d’Afrique francophone) Tendance de la demande sociale 2004-20151980-20041 950 0001 853 0001 800 0001 650 0001 500 0001 350 0001 200 0001 050 000900 000760 000750 000600 000450 000272 000300 000150 00001980 1985 1990 1995 2000 2005 2010 2015 1 Etude réalisée avec le soutien de la Banque mondiale. vi 2. Des problèmes flagrants de ...

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Langue Français

Extrait

Coûts et financement de l’enseignement supérieur
1dans les pays d’Afrique francophone


Mathieu Brossard et Borel Foko
Pôle de Dakar (UNESCO-BREDA)
Résumé exécutif
(11 Juin 2006)
Des défis importants à relever

1. Une faible couverture mais une demande sociale très forte

Avec un faible taux de scolarisation (estimé à moins de 3% en 2004, contre 7% dans l’ensemble des
pays du monde à faibles revenus), les systèmes d’enseignement supérieur des pays d’Afrique
francophone font face à un immense défi quantitatif. Le désir d’expansion forte est par ailleurs
soutenu par une demande sociale croissante et qui devrait continuer de croître. La pression
interne du système éducatif (avancées vers la scolarisation primaire universelle, expansion du
secondaire) conduira à une demande sociale pour l’enseignement supérieur estimée à un peu moins de
1,8 millions d’étudiants dans les pays d’Afrique francophone en 2015, soit 2,5 fois plus qu’en 2004
(800 000 étudiants).

Graphique 1 : Evolution des effectifs d’étudiants et projection de la demande sociale
(Ensemble Pays d’Afrique francophone)
Tendance de la demande sociale 2004-2015
1980-2004
1 950 000
1 853 000
1 800 000
1 650 000
1 500 000
1 350 000
1 200 000
1 050 000
900 000
760 000750 000
600 000
450 000
272 000
300 000
150 000
0
1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010 2015


1 Etude réalisée avec le soutien de la Banque mondiale.
vi 2. Des problèmes flagrants de qualité et d’efficacité externe

A côté du défi de la quantité se pose celui de la qualité et de la pertinence des formations
dispensées. Dans les pays d’Afrique francophone, ce sont parmi les sortants de l’enseignement
supérieur que l’on compte les plus grandes proportions de chômeurs (ou de sous-emplois par rapport
aux niveaux d’éducation reçus). Même si une partie de ce chômage s’explique par des contextes
2économiques limités en termes de capacités d’absorption de la main d’œuvre la plus qualifiée (ce qui
d’ailleurs doit nous amener à réfléchir sur les rythmes d’expansion quantitative souhaitable d’un point
de vue économique), il est certain qu’une amélioration de la qualité des formations (ou l’arrêt de
sa détérioration) et une meilleure mise en correspondance de l’offre de formations avec les
besoins nationaux du marché du travail sont souhaitables pour améliorer l’efficacité interne et
externe de l’enseignement supérieur et mieux justifier son financement, notamment public.


Les systèmes d’enseignement supérieur des pays d’Afrique francophone sont
dans un contexte de ressources contraintes

3. Une croissance économique encore faible et des contextes macro-économiques et fiscaux
difficiles

Les systèmes éducatifs africains francophones évoluent dans des contextes macroéconomiques et
fiscaux structurellement plus difficiles qu’ailleurs. La croissance économique est encore faible et
irrégulière même si depuis le milieu des années 1990, l’environnement macroéconomique semble
s’être amélioré dans certains pays. D’autres pays, en revanche, du fait de contextes socio-économiques
encore fragiles, peinent à retrouver un sentier de croissance économique forte. Les recettes fiscales
quant à elles ne représentent en moyenne que 15% du PIB contre près de 22% dans les pays
anglophones à faibles revenus (cf. tableau 1).

4. Une priorité budgétaire pour l’éducation qui décroît

A ces contraintes macroéconomiques et fiscales s’est ajouté une baisse de la part budgétaire pour les
dépenses courantes d’éducation qui en 2003 est nettement inférieure à celle des pays anglophones (18
contre 22%). Ces difficultés macroéconomiques et budgétaires conduisent à ce que les ressources
pour l’éducation en % du PIB dans les pays francophones sont, en moyenne, beaucoup plus
faibles que celles des pays anglophones (2,7% contre 4,5%).

5. Une priorité pour le supérieur à l’intérieur des dépenses publiques d’éducation plus
forte qu’ailleurs mais qu’il est difficile de justifier

En revanche, la priorité pour le supérieur à l’intérieur des dépenses publiques d’éducation est
restée plus forte en Afrique francophone qu’ailleurs pendant les 15 dernières années. Le sous-secteur
de l’enseignement supérieur mobilise en moyenne 21% des dépenses publiques courantes d’éducation
(avec une variation de 8 à 40%), contre 14% dans les pays à faibles revenus situés en dehors de
l’Afrique et 20% dans les pays d’Afrique anglophone. Cette priorité n’est cependant pas en
cohérence avec la forme actuelle de la pyramide scolaire dans de nombreux pays (du fait d’un
achèvement du primaire loin d’être universel, la priorité budgétaire devra certainement être marquée
pour les niveaux bas du système éducatif). En conséquence elle pourra difficilement augmenter
dans la plupart des pays (voire même devoir baisser en proportion de l’ensemble des ressources
publiques pour l’éducation).


2 Les économies africaines francophones sont essentiellement duales avec un secteur traditionnel/agricole largement
majoritaire et un secteur moderne assez étroit (offrant moins de 10% des emplois en moyenne, avec une variation de 2 à 25%
selon les pays).
vii 6. Des ressources publiques pour le supérieur très contraintes

Ainsi, les ressources publiques allouées à l’enseignement supérieur seront fortement contraintes
dans la plupart des pays (sauf dans les cas où un desserrement des contraintes macroéconomiques et
des arbitrages budgétaires plus favorables au secteur de l’éducation sont possibles) et d’autres
sources/mécanismes de financement doivent être envisagés.

Tableau 1 : Ressources, modes d’organisation et couverture de l’enseignement supérieur
(pays à faibles revenus, année la plus récente 2000-2005)

Afrique
Pays hors
a/ Afrique Francophone Anglophone Afrique
Recettes publiques, hors dons, en % du PIB 15,1 21,5 17,6 15,9
Dépenses publiques courantes d’éducation
En % des Recettes publiques hors dons 22 20 19 18
En % du PIB 2,7 4,5 3,4 3,1
Dépenses publiques courantes pour le supérieur
En % des dépenses publiques courantes d’éducation 21 20 21 14
En % du PIB 0,52 0,79 0,6 0,35
Couverture du supérieur
Etudiants pour 100 000 habitants 328 512 446 953
b/Couverture pour 1% du PIB alloué au supérieur 631 648 743 2 723
c/Coût unitaire public du supérieur (PIB/tête) 3,97 3,24 0,69 2,82
Comme multiple de celui du primaire 25 29 26 7
Comme multiple de celui du secondaire 14 9 4 7
d/% Etudiants dans le privé 19 15 19 24
% Elèves dans le privé au secondaire 24 17 20 8

a/ Il s’agit de l’ensemble des pays africains à faibles revenus.
b/ Rapporte le nombre d’étudiants pour 100 000 habitants aux dépenses publiques courantes pour le supérieur en % du PIB.
c/ Rapporte la dépense publique courante pour le supérieur (nette des bourses à l’étranger et des transferts aux établissements privés) au
nombre d’étudiants dans le supérieur public. Ce résultat est exprimé en unités de PIB/tête pour pouvoir comparer les pays.
d/ Moyenne pour 5 pays uniquement.



Des résultats faibles, au regard des ressources mobilisées

7. Une mauvaise transformation des ressources en résultats…

En comparaison des ressources publiques mobilisées, les systèmes d’enseignement supérieur des
pays d’Afrique francophone ont une performance loin d’être satisfaisante. Comme le montre le
tableau 1, l’efficience quantitative est faible. En moyenne, 1% du PIB dépensé dans l’enseignement
supérieur est associé à une couverture égale à 631 étudiants pour 100 000 habitants dans les pays
d’Afrique francophone, contre 743 en moyenne sur le continent ou 2 700 étudiants (soit quatre fois
plus) dans les pays à faibles revenus non africains. Sur le plan de l’efficacité interne et externe les
résultats sont également peu reluisants : i) les redoublements et les abandons en cours de cycle sont
importants et ii) les sortants du supérieur ont d’énormes difficultés pour s’insérer sur le marché du
3travail.


3 Une étude récente souligne que l’augmentation de la cou

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