Théorie keynésienne et théorie structuraliste du chômage: analyse des vingt dernières années. - article ; n°1 ; vol.5, pg 3-28
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Revue française d'économie - Année 1990 - Volume 5 - Numéro 1 - Pages 3-28
Contemporary Keynesian theory sees the unemployment rate as driven by shocks to aggregate demand and ply, and attracted back to some equilibrium, or natural, rate. The latter is exogenous : either autonomous or, if path-dependent, predetermined. Fiscal stimuli to demand are expansionary via velocity. Structuralist theory also sees unemployment as tending toward an equilibrium path, but views the equilibrium rate (and associated real wage) as a function of current wealth and relative prices (including the real interest rate), which are in turn a function of the structure of the economy, including the structure of demand and perhaps past history.
La théorie keynésienne contemporaine considère que le taux de chômage est dû à des chocs sur la demande et l'offre globale et a tendance à revenir à un taux d'équilibre ou taux naturel. Ce dernier est exogène, c'est-à-dire soit autonome soit, s'il dépend d'un sentier de croissance, pré-déterminé. Les incitations ou la politique budgétaire sont expansionnistes grâce à la vélocité. La théorie structuraliste considère également que le chômage tend vers un niveau d'équilibre, mais voit dans cet équilibre une fonction de la richesse et des prix relatifs, notamment du taux d'intérêt réel, qui sont eux-mêmes une fonction de la structure de cette économie, c'est-à-dire de la structure de la demande et probablement de l'historique de l'économie.
26 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1990
Nombre de lectures 50
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Edmund S. Phelps
Théorie keynésienne et théorie structuraliste du chômage:
analyse des vingt dernières années.
In: Revue française d'économie. Volume 5 N°1, 1990. pp. 3-28.
Abstract
Contemporary Keynesian theory sees the unemployment rate as driven by shocks to aggregate demand and ply, and attracted
back to some equilibrium, or natural, rate. The latter is exogenous : either autonomous or, if path-dependent, predetermined.
Fiscal stimuli to demand are expansionary via velocity. "Structuralist" theory also sees unemployment as tending toward an
equilibrium path, but views the equilibrium rate (and associated real wage) as a function of current wealth and relative prices
(including the real interest rate), which are in turn a function of the structure of the economy, including the structure of demand
and perhaps past history.
Résumé
La théorie keynésienne contemporaine considère que le taux de chômage est dû à des chocs sur la demande et l'offre globale et
a tendance à revenir à un taux d'équilibre ou taux naturel. Ce dernier est exogène, c'est-à-dire soit autonome soit, s'il dépend
d'un sentier de croissance, pré-déterminé. Les incitations ou la politique budgétaire sont expansionnistes grâce à la vélocité. La
théorie structuraliste considère également que le chômage tend vers un niveau d'équilibre, mais voit dans cet équilibre une
fonction de la richesse et des prix relatifs, notamment du taux d'intérêt réel, qui sont eux-mêmes une fonction de la structure de
cette économie, c'est-à-dire de la structure de la demande et probablement de l'historique de l'économie.
Citer ce document / Cite this document :
S. Phelps Edmund. Théorie keynésienne et théorie structuraliste du chômage: analyse des vingt dernières années. In: Revue
française d'économie. Volume 5 N°1, 1990. pp. 3-28.
doi : 10.3406/rfeco.1990.1238
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rfeco_0769-0479_1990_num_5_1_1238Edmund S.
PHELPS
Théorie keynesienne
et théorie structuraliste
du chômage :
analyse des vingt
dernières années
celle comme qui orthodoxe est exposée dans dans a le théorie monde les manuels, du occidental, chômage est, en c'est- considérée gros, à-dire key
nesienne. Elle hérite, notamment, de Keynes, Hicks, Edmund S. Phelps 4
Tobin, Patinkin, du taux naturel et également d'un appar
eil théorique qui relève soit de la nouvelle micro-éco
nomie sans anticipation rationnelle, soit de l'appareil key-
nésien compatible avec les anticipations rationnelles dans
lequel l'inertie dans les salaires nominaux ou les prix
génère le taux de chômage. D'autres développent l'idée
que l'hystérésis est à la base du lien entre le taux naturel
de chômage et le sentier de croissance.
Les monétaristes utilisent la même théorie, avec
des accents différents, et en un sens, la théorie néo-clas
sique en est un cas particulier, quoique plus élaboré.
La théorie keynésienne est à ce point ancrée dans
la pensée économique traditionnelle que ceux qui n'y
connaissent rien en économie ont malgré tout appris,
comme Samuelson, à utiliser des expressions comme
« une demande plus faible » ou « un choc d'offre », s'agis-
sant de n'importe quelle récession, qu'elle soit courte ou
longue et quelles que soient ses causes.
Jusqu'à récemment, la seule alternative à cette
théorie keynésienne sans arrêt renouvelée fut la pensée
néo-classique nourrie des paraboles de Pigou et de Rams
ey et d'auteurs plus contemporains des modèles stochas
tiques réels néo-néo-classiques sortant des Ecoles de
Rochester et de Pittsburgh et du Minnesota. Mais cette
théorie n'a pas pu interpréter l'époque contemporaine et,
semble-t-il, n'a pas voulu le faire. La même incapacité qui
lui a fait perdre le combat qui l'opposait dans les années
trente à la théorie keynésienne semble l'empêcher aujour
d'hui de reconquérir le titre. Pendant des années, lor
squ'un esprit critique suggérait que la théorie keynésienne
était pauvre, n'importe quel défenseur de cette théorie
répondait « Pauvre comparée à qui » ?
De nos jours, en prenant en compte les 20 der
nières années, on peut dégager deux développements
théoriques considérables qui menacent la suprématie de Edmund S. Phelps 5
l'approche keynésienne des fluctuations d'emploi. Même
au cours des 10 dernières années, les fondements clairs et
particuliers d'un nouveau paradigme ont pris corps,
dotant ce dernier d'un pouvoir explicatif menaçant direc
tement la pensée keynésienne. Dans sa version non monét
aire, il s'agit d'une théorie basée sur la rigidité du salaire
réel ou de son inertie, rigidité elle-même appuyée sur la
nature du salaire ou la réinterprétation contractuelle de
ce salaire et faisant du taux d'intérêt réel le pivot du
mécanisme de transmission. Des ajouts monétaires peu
vent renforcer plutôt qu'affaiblir ce paradigme. J'ai appelé
cette école « la théorie structuraliste ».
Par ailleurs, les 10 dernières années ont empiri
quement posé des problèmes à la théorie keynésienne. La
plupart des pays ont, au cours des années quatre-vingt,
subi ce que l'on pourrait appeler la seconde grande
dépression mondiale de ce siècle, dépression dont, d'ail
leurs, la majorité est désormais sortie. Bien que quelques
thuriféraires continuent à interpréter la récession des
années quatre-vingt dans la plupart des pays comme étant
due à une austérité budgétaire accrue et à une restriction
de l'offre de monnaie, la plupart des sceptiques, à sup
poser ces phénomènes avérés, les considèrent comme
incapables d'expliquer des augmentations aussi import
antes et permanentes du taux de chômage. Au surplus,
personne jusqu'à maintenant n'a réussi à expliquer, à tra
vers l'hypothèse keynésienne de faiblesse de la demande
totale dans les années quatre-vingt, les hauts historiques
atteints par les taux d'intérêt réels dans la même période
à travers le monde.
Cet article a pour but de discuter une série de
tests, menés par l'auteur ou d'autres, de l'explication key
nésienne des 20 dernières années, tests dans lesquels l'h
ypothèse alternative est fondée sur la théorie structuraliste.
Aucun lecteur, je le crains, ne trouvera dans ces tests, qui 6 Edmund S. Phelps
sont en général informels et préliminaires, de quoi tirer
des conclusions définitives ou même sans appel. Ce papier
n'a pas d'autre but que de conforter et de communiquer
une recherche qui appelle elle-même débats et stimulation
intellectuelle sur les sujets qu'elle aborde.
Je souhaite terminer cette introduction avec une
remarque personnelle. Bien que ce papier jette des doutes
sur l'utilisation de la théorie keynésienne en dehors de
son cadre de court terme, je ressens toujours, à titre per
sonnel, un attachement à la théorie keynésienne puisque
j'y ai consacré, en tant qu'économiste des fondements
micro-économiques, des années. Je ne suis donc pas ins
piré par une agressivité surprenante et fraîche à l'égard
de cette théorie mais ayant pendant des années travaillé
dessus, je me suis découvert également un intérêt parti
culier à l'égard de la théorie alternative. Je ne puis donc
plus être le défenseur inébranlable de l'approche keyné
sienne.
La théorie keynésienne contre la
théorie structuraliste
La keynésienne n'a pas besoin d'être résumée mais
il faut probablement définir quelques concepts.
L'emploi courant est déterminé par la demande
globale et l'offre globale correspondant aux paramètres
courants (taux d'imposition, etc..) et à l'état de l'écono
mie (salaire nominal moyen, stock de capital, etc.). La
demande et l'offre sont décrites par des courbes se cou
pant sur un plan dont l'abscisse et l'ordonnée sont l'em
ploi et le niveau gén&#

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