Vulnérabilité et résilience face à l'homophobie scolaire chez les ...

Girard_Ma

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• Publié par: unaginep
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Vulnérabilité et résilience face à l’homophobie scolaire chez les jeunes de minorités sexuelles dans différents contextes environnementaux et culturels De plus en plus, les acteurs professionnels, associatifs et institutionnels du monde de l’éducation et des milieux jeunesse sont sensibilisés et disposés à se mobiliser autour du problème de l’homophobie en milieu scolaire et de son impact dramatique sur la santé physique et mentale des jeunes gais, lesbiennes, bisexuel.le.s, transgenres, en questionnement ou issus de familles homoparentales (jeunes de minorités sexuelles). Au Québec, l’homophobie dans l’éducation constitue l’une des principales problématiques ayant retenu l’attention du Groupe de travail mixte contre l’homophobie, qui réunit des représentants de ministères, de syndicats et d’associations, sous l’égide de la Commission des droits de la personne et de la jeunesse du Québec (CDPDJ), lequel va déposer d’ici 2007 un plan global de lutte à l’homophobie. Malgré un consensus de plus en plus large quant à l’ampleur et aux conséquences inquiétantes de ce problème, notre connaissance demeure insuffisante en ce qui concerne les répercussions de la victimisation homophobe sur la santé mentale et le cheminement scolaire des jeunes qui en sont la cible. Le signalement de nombreux cas allant jusqu’au suicide et tentatives de suicide a permis de tirer une sonnette d’alarme. Cependant, d’autres jeunes s’en tirent bien, notamment parce qu’ils bénéficient du soutien d’une partie, au moins, de leur entourage familial, amical, scolaire ou de groupes associatifs. Les questions auxquelles ce projet tente de répondre sont les suivantes : quels sont les facteurs qui accentuent la vulnérabilité des jeunes face à la victimisation homophobe en milieu scolaire? Quels sont ceux qui augmentent leurs capacités de résilience? Y a-t-il des différences entre les jeunes de minorités sexuelles selon le contexte dans lequel ils vivent (grande ville, banlieue ou région)? Les jeunes doublement minorisés, qui appartiennent aussi à un groupe ethnoculturel minoritaire, parviennent-ils à trouver du soutien et auprès de qui? Quelles sont les mesures prises par les écoles qui aident les jeunes à se sentir protégés et accroissent leurs capacités de résilience? En somme, ce projet examine les impacts de la victimisation homophobe en milieu scolaire et vise plus spécifiquement à :1) identifier les facteurs psychosociaux et environnementaux qui modèrent l’impact négatif du harcèlement et de la violence homophobeschez les jeunes victimisés; 2) comparer les facteurs de vulnérabilité et de résilience dans des contextes géographiquement et culturellement différents; 3) examiner les conditions favorables à l’implantation de programmes créant des environnements scolaires sécuritaires pour les jeunes de minorités sexuelles. Les résultats de cette étude seront diffusés auprès des milieux scientifiques qui s’intéressent à la réussite scolaire, à l’impact de l’intimidation et de la violence en milieu scolaire, au développement des jeunes de minorités sexuelles, à l’équité sociale et à l’élimination des barrières découlant de l’homophobie et de l’hétérosexisme. En outre, ce projet a reçu l’appui d’un ensemble de personnes et de groupes oeuvrant dans des institutions scolaires ainsi que d’associations intervenant directement auprès des jeunes de minorités sexuelles ou sur les questions d’homophobie. Les travaux de recherche seront menés en partenariat avec deux tables de concertation où se retrouvent les divers acteurs du monde de l’éducation, y compris des associations de parents et une personne déléguée du ministère québécois de l’Éducation, du Loisir et du Sport, et dont le mandat est d’élaborer une stratégie nationale de lutte à l’homophobie dans les établissements de niveaux secondaire et collégial. Les connaissances produites permettront d’identifier les facteurs de vulnérabilité et les mesures que les établissements peuvent mettre en place afin de réduire les risques de victimisation et d’en atténuer les conséquences. Le partenariat facilitera les échanges afin de faire connaître les outils et les bonnes pratiques déjà initiées dans certaines écoles et mieux cibler les interventions, notamment dans le but de renforcer les dynamiques de résilience. Tous les chercheurs de l’équipe qui mènera ce projet ont une expérience de la recherche-action avec des partenaires de divers milieux sociaux québécois et canadiens. La plupart sont membres ou collaborateurs d’une équipe interdisciplinaireHomosexualité/Vulnérabilité/Résilience, réunie autour d’un programme intégré de recherche portant sur la santé des minorités sexuelles et composée de 14 chercheurs oeuvrant dans 9 universités et 5 provinces canadiennes. Cette équipe s’est associée à des

partenaires communautaires, dont la Coalition Santé Arc-en-ciel, le Conseil canadien pour les réfugiés et la Coalition Multimondo. Grâce à ce réseau scientifique et communautaire, la diffusion des résultats de cette étude s’étendra à l’échelle canadienne et internationale.