Fouilles et restauration à Ébla en 2000-2001 : le Palais occidental, la Résidence occidentale et l urbanisme de la ville paléosyrienne - article ; n°2 ; vol.146, pg 531-574
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Fouilles et restauration à Ébla en 2000-2001 : le Palais occidental, la Résidence occidentale et l'urbanisme de la ville paléosyrienne - article ; n°2 ; vol.146, pg 531-574

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Description

Comptes-rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres - Année 2002 - Volume 146 - Numéro 2 - Pages 531-574
44 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 2002
Nombre de lectures 28
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Extrait

Monsieur Paolo Matthiae
Fouilles et restauration à Ébla en 2000-2001 : le Palais
occidental, la Résidence occidentale et l'urbanisme de la ville
paléosyrienne
In: Comptes-rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 146e année, N. 2, 2002. pp. 531-
574.
Citer ce document / Cite this document :
Matthiae Paolo. Fouilles et restauration à Ébla en 2000-2001 : le Palais occidental, la Résidence occidentale et l'urbanisme de
la ville paléosyrienne. In: Comptes-rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 146e année, N. 2,
2002. pp. 531-574.
doi : 10.3406/crai.2002.22448
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/crai_0065-0536_2002_num_146_2_22448COMMUNICATION
FOUILLES ET RESTAURATIONS À ÉBLA EN 2000-2001 :
LE PALAIS OCCIDENTAL, LA RÉSIDENCE OCCIDENTALE ET L'URBANISME
DE LA VILLE PALÉOSYRIENNE,
PAR M. PAOLO MATTIIIAE, CORRESPONDANT ÉTRANGER DE L'ACADEMIE
Le développement des recherches menées par l'Université de
Rome « La Sapienza » en 2000 et 2001 sur le site de Tell Mardikh-
Ebla s'est trouvé déterminé par une double exigence : d'un côté,
poursuivre par les fouilles le programme d'exploration systémati
que du grand site paléosyrien ; de l'autre, réaliser, avant tout par
des restaurations, le projet d'aménagement du parc archéologique
d'Ebla1. En outre, notons que les deux perspectives des fouilles et
des restaurations apparaissent aussi très liées, car, surtout en ce
qui concerne les monuments mis au jour depuis déjà longtemps,
de nouveaux travaux ont été rendus nécessaires qui ont permis
non seulement d'enlever souvent les bernes des anciennes
fouilles et d'achever l'exploration de secteurs périphériques non
explorés, mais aussi d'effectuer des contrôles mineurs ainsi que
d'éclaircir bien des détails architecturaux et chronologiques2.
Les recherches de ces dernières années ont été fort condition
nées par le programme complémentaire de mise au jour et de
restauration du Palais occidental (fîg. 1), le grand bâtiment de la
1 . La présente communication fait suite au dernier rapport présenté devant l'Académie
en 2000 : P. Matthiae, « Nouvelles fouilles à Ébla (1998-1999) : forts et palais de l'enceinte
urbaine », CRAI, 2000, p. 567-610. Une présentation sommaire des travaux a été fournie
par Id., « Fouilles et restaurations de la mission archéologique italienne à Ébla en
1998-2001 », dans Third International Congress on the Archaeology ofthe Ancient Near East,
Paris, April2002, Paris, sous presse.
2. C'est le cas en particulier du plus important et du plus étendu monument public de
la Ville basse d'Ébla, le Palais occidental de l'aire Q, que l'on commença à fouiller en
1978 : P. Matthiae, « Le palais royal protosyrien d'Ébla : nouvelles recherches archéolo
giques à Tell Mardikh en 1978 », CRAI, 1979, p. 150-153 ; Id., « Fouilles à Tell Mardikh-
Ëbla, 1978 : le Bâtiment Q et la nécropole princière du Bronze Moyen », Akkadica 17,
1980, p. 5-12 ; Id., « Fouilles à Tell Mardikh-Ébla, 1980 : le Palais occidental de l'époque
amorrhéenne », Akkadica 28, 1982, p. 41-87, et dont l'exploration fut pratiquement
achevée en 1982 : Id., « Fouilles de 1981 à Tell Mardikh-Ébla et à Tell Touqan : nouvelles
lumières sur l'architecture paléosyrienne du Bronze Moyen I-II », CRAI, 1982, p. 303-315,
fig. 3-10 et Id., « Fouilles de Tell Mardikh-Ébla en 1982 : Nouvelles recherches sur
l'architecture palatine d'Ébla », CRAI, 1983, p. 532-542, fig. 2-7. Des vues claires des
bernes de fouilles de 1978-1982 dans l'aire Q figurent dans CRAI, 1982, p. 300, fig. 1, et
p. 305, fig. 4. COMPTES RENDUS DE L'ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS 532
FlG. 1. - Tell Mardikh-Ébla, aire Q : le Palais occidental restauré, vu du nord
(1800-1600 av. J.-C).
Ville basse ouest (aire Q), considéré comme la résidence du prince
héritier3 à l'époque de la destruction finale de l'Ebla paléosy
rienne par les Hittites, vers 1600 av. J.-C. - dont certains secteurs
en particulier situés dans ses zones nord-est et centrale n'avaient
pas été fouillés auparavant4.
C'est pourquoi en 2000 et en 2001 les fouilles, dont le finance
ment de base est assuré par l'Université de Rome « La Sapienza »,
qui bénéficie d'un important cofinancement émanant du minis
tère de l'Instruction, de et de la Recherche italien, ont
3. Cette fonction particulière du Palais occidental a été proposée par P. Matthiae, Ebla,
un impero ritrovato. Dai primi scavi aile ultime scoperte (1977), 2e éd., Turin, 1989, p. 164-171
et 175 ainsi que Id., « Architettura e urbanistica di Ebla paleosiriana », La Parola del
Passato 46, 1991, p. 330-332 et 335-336.,
4. Il s'agit en particulier de quatre secteurs, mineurs, mais importants : en premier lieu,
la région des carrés DgVT2 et DgVI3 où se trouvait l'aile nord-est du complexe, auparavant
jamais fouillée ; en deuxième lieu, l'aire des carrés DbVI5, DcVI5, DcVI4, DcVI5, DdVI4,
DeVI4, DfVI4, DgVT3 et DhVI3, où l'on a mis au jour la route L. 3138 qui cheminait le
long du mur de périmètre septentrional et la remarquable face externe de ce même mur
M. 3127 + M. 3136 ; en troisième lieu, dans le secteur centre-est de l'ensemble, les carrés
DfV6i+iv, DeV6i+iv et DdV6i+iii+iv, où se trouvait le remarquable portail du mur M. 3320
qui donnait accès, au nord-ouest, à la salle du trône L. 3038 ; en quatrième lieu, les quatre
carrés CiV6, CiV7, C1V6 et C1V7, l'endroit où, contre la façade ouest, fut adossé le grand
escalier occidental. FOUILLES ET RESTAURATION À ÉBLA (2000-2001) 533
FlG. 2. - Tell Mardikh-Ébla, aire Z : le quartier d'habitation au pied du rempart
ouest, vu du sud (1800-1600 av. J.-C).
été seulement entreprises en trois points de la Ville basse5 : dans
l'aire Z (fig. 2), afin de poursuivre l'exploration du quartier de
maisons privées sises au pied du rempart ouest datant du Bronze
Moyen II (env. 1800-1600 av. J.-C.)6 ; dans l'aire P, où dans le
secteur P sud on a pu compléter la fouille du petit bâtiment P6
(fig. 3), remontant peut-être à l'époque tardive du Fer III (env.
720-535 av. J.-G.) ou bien à l'époque perse (env. 535-330 av. J.-C),
localisé près des ruines du grand Temple d'Ishtar7 ; dans l'aire Q,
5. En sus des trois chantiers majeurs des aires Z, P et Q, deux opérations mineures de
contrôle ont été menées en 2000, l'une sur la pente inférieure de l'Acropole dans le
secteur D ouest, placé sous la responsabilité de Rita Dolce ; l'autre sur une portion du mur
de périmètre oriental du Palais septentrional dans le secteur P nord, placé sous la
responsabilité de Davide Nadali : pendant cette dernière opération ont été récupérés des
fragments d'ivoires égyptisants tout à fait comparables à ceux du même palais publiés à
présent d'une façon complète par G. Scandone Matthiae, Gli avori egittizzanti del Palazzo
Settentrionale (Materiali e Studi Archeologici di Ebla, III), Rome, 2002.
6. P. Matthiae, art. cit. (n. 1), CRAI, 2000, p. 600-607, fig. 27-32.
7. Sur le début de la découverte de ce très modeste édifice très probablement sacré,
mais de chronologie incertaine — au début considéré, sur la base de considérations
topographiques, comme datant d'une phase initiale du Bronze Récent I — a été donnée
une notice dans ibid., p. 572. Ce petit bâtiment unicellulaire est quasiment rasé ; on note
que la céramique ainsi que d'autres indices chronologiques y sont pratiquement absents ;
ces très pauvres vestiges ne remontent pas au-delà du Fer III. S'ils n'appartiennent pas
eux-mêmes à l'époque du pillage des pierres, ce qui n'est pas à exclure, ils sembleraient
attester que, lors de l'un des pillages du grand Temple P2, on bâtit, selon une technique 534 COMPTES RENDUS DE L'ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS
-Di- -Dl-
- EBLA TELL MARDIKH
AREAP Centra 2001
VII2 V 2
Gilberta Spreafico
vu V1 1
vno VI10
-Di- ■Dl-
FlG. 3. - Tell Mardikh-Ébla, secteur P centre : plan schématique du bâtiment P6
(env. 720-535/535-330 av. J.-C). FOUILLES ET RESTAURATION À ÉBLA (2000-2001) 535
FlG. 4. - Tell Mardikh-

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