La nécropole des reines de Pépy Ier à Saqqâra (1988-1998) (information) - article ; n°2 ; vol.142, pg 481-491
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La nécropole des reines de Pépy Ier à Saqqâra (1988-1998) (information) - article ; n°2 ; vol.142, pg 481-491

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Description

Comptes-rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres - Année 1998 - Volume 142 - Numéro 2 - Pages 481-491
11 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1998
Nombre de lectures 14
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Monsieur Jean Leclant
Monsieur Audran Labrousse
La nécropole des reines de Pépy Ier à Saqqâra (1988-1998)
(information)
In: Comptes-rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 142e année, N. 2, 1998. pp. 481-
491.
Citer ce document / Cite this document :
Leclant Jean, Labrousse Audran. La nécropole des reines de Pépy Ier à Saqqâra (1988-1998) (information). In: Comptes-
rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 142e année, N. 2, 1998. pp. 481-491.
doi : 10.3406/crai.1998.15882
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/crai_0065-0536_1998_num_142_2_15882NOTE D'INFORMATION
LA NÉCROPOLE DES REINES DE PÉPY I- À SAQQÂRA (1988-1998),
PAR M. JEAN LECLANT ET AUDRAN LABROUSSE
La présente note d'information constitue la présentation suc
cincte du bilan pour la dernière décennie (1988-1998) des résultats
d'un travail effectué collectivement par la Mission archéologique
française de Saqqâra (M.A.F.S.)1. Celle-ci poursuit ses recherches
aux pyramides à textes de la nécropole royale de Memphis, celles
mêmes dont les appartements funéraires avaient livré à Gaston
Maspero, dans les années 1881-1882, les fameux Textes des Pyra
mides.
Pendant plus de vingt ans, de 1966 à 1988, à Saqqâra-Sud, la
pyramide, puis le temple funéraire du Pharaon Pépy Ier, l'un des
célèbres souverains de la VIe dynastie (vers 2300 av. J.-C), ont été
ainsi fouillés, étudiés et restaurés. Restait à explorer plus d'une
douzaine d'hectares de terrain dont on pouvait penser qu'ils rece
laient la nécropole des reines et le cimetière des grands dignitaires
d'un des règnes les plus illustres de l'Egypte antique. A la généra
tion suivante, celle du roi Pépy II, les pyramides des reines,
proches de la sépulture du roi, avaient déjà fourni, dans les années
trente, de nouveaux lots de Textes des Pyramides2. Qu'en était-il
des reines des Pharaons antérieurs ?
Ier s'étendaient des immensTout autour de la pyramide de Pépy
ités de décombres : pierrailles et sable, en particulier dans les
1. Durant les dernières campagnes, la Mission archéologique française de Saqqâra, qui
est rattachée au C.N.R.S. (URA 995) et à la Sorbonne (Paris IV), a été subventionnée essen
tiellement par la commission des fouilles françaises à l'étranger du ministère des Affaires
étrangères ; elle a bénéficié également de crédits de mécénat (E.D.F., Elf-Aquitaine,
banque Mallet-Neuflize-Schlumberger, M.-T. et J.-C. Chalifour). Placée sous la responsabil
ité du professeur Jean Leclant, la dernière campagne 1997-1998 a été dirigée sur le terrain
par Audran Labrousse, directeur de recherche au C.N.R.S. ; elle comprenait M™ Catherine
Berger-el Naggar, Isabelle Pierre- Croisiau et Gisèle Clerc, ingénieurs au C.N.R.S., Éléonora
Kormysheva, directeur de recherche à l'Institut des Études orientales de Moscou, Vassû
Dobrev, Francis Janot, membres scientifiques à l'Institut français d'Archéologie orientale
du Caire ainsi que Paul Niel, dessinateur. Le directeur de l'IFAO Nicolas Grimai a bien
voulu mettre également à la disposition de la Mission Jean-François Goût, photographe, et
Michel Wuttmann, restaurateur.
2. G. Jéquier, Fouilles à Saqqarah, La pyramide d'Ouajebten, IFAO, 1928 ; Id., Les pyra
mides des reinesNeitetApou.it, IFAO, 1933. 482 COMPTES RENDUS DE L'ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS
directions du sud-ouest et de l'ouest. Après des essais infruc
tueux, on put avoir recours à des méthodes géophysiques neuves
qui allaient être appliquées pour la première fois à l'égyptologie :
celles que, de très heureuse façon, vint nous offrir en 1987 l'aide
du mécénat technologique d'Électricité de France3.
Les deux équipes, celle des ingénieurs et celle des archéologues,
devaient travailler de concert, en croisant les résultats de plusieurs
technologies simultanées : électromagnétisme, sondages élec
triques en lignes courtes, basse fréquence et enfin analyse par
magnétomètre à protons des variations du champ magnétique
terrestre. Après une semaine de mesures effectuées sur le terrain
en novembre 1987 en étroite collaboration avec l'équipe des
archéologues, l'interprétation des résultats accumulés était réali
sée en France et un tracé de cartes proposé au cours de l'hiver. Dès
février 1988 cinq emplacements, qui pouvaient receler des struc
tures en pierre enfouies correspondant aux schémas envisagés,
étaient recommandés de façon prioritaire à l'attention de la
Mission.
Une courte semaine de sondages permit alors de mettre en év
idence l'angle sud-est d'une première pyramide, conservé sur trois
assises. Les directions des deux faces étaient sud -nord et est-
ouest, ces orthogonales étant à la base de toutes les
pyramides royales. La longueur de la face est était de 40 coudées,
soit près de 21 mètres. Le monument fut alors désigné comme la
«pyramide de l'ouest». Aujourd'hui encore elle reste anonyme,
mais elle nous a donné confirmation de l'importance des relevés
géophysiques. Désormais, chaque campagne de fouille dans ce
secteur jusque-là négligé de la nécropole de Saqqâra allait, année
après année, apporter des révélations majeures4.
3. Ces travaux, placés sous l'égide de M. Marc Albouy, contrôleur général à l'E.D.E, ont
été menés sur le terrain par MM. Pierre Delétie, ingénieur géologue de l'E.D.E, et Jacques
Montluçon, en collaboration avec MM. Yves Lemoine et Jean-Pierre Baron, ingénieurs de
la Compagnie de Prospection géophysique française.
4. La communauté scientifique a été tenue au courant du progrès des travaux par la
chronique annuelle « Fouilles et travaux » de la revue Orientalia (Rome) ; on y trouvera aussi
la bibliographie détaillée des essais de synthèse présentés au fur et à mesure : C. Berger, « A
la quête de nouvelles versions des Textes des Pyramides, à propos des reines de la fin de
l'Ancien Empire », dans Hommages à Jean Leclant, l,BdE 106/1, 1994, Le Caire, IFAO, p. 73-
80, 5 fig. ; J. Leclant, dans Bulletin de la Classe des Lettres, Académie royale de Belgique, 1993,
p. 69-84, 13 fig. ; Id., dans Franzb'sische Archaologie heute, Leipziger Università't Verlag,
R. Vollkommer éd., Leipzig, 1997, p. 43-46. Ici même, à l'Institut, les travaux ont été pré
sentés par J. Leclant, « Note d'information sur la découverte de deux pyramides de reines
à Saqqarah », CRAI, 1988, p. 262-265 ; Id., « Note d'information sur une nouvelle reine
Ier et ses reines, une d'Egypte, Noubounet », CRAI, 1990, p. 516-520 ; Id., « Le Pharaon Pépy
aventure archéologique à Saqqara », Académie des Beaux-Arts 7, 1994, 13 p. et Lettre de
l'Académie des Beaux- Arts, automne 1994. f t- )
Ier 483 LA NÉCROPOLE DES REINES DE PÉPY
FlG. 1 — La nécropole des reines de Pépy Ier, vue du nord-est vers le sud-ouest.
État des fouilles en avril 1998 (J.-E Goût / M.A.ES.).
A ce jour les vestiges de six pyramides ont été découverts
(fig. 1, 2 et 3). Tout d'abord celles de trois reines de Pépy Ier, les
épouses royales Inenek/Inti et Noubounet, puis tout récemment
celle d'une reine Ankhesenpépy. Une autre pyramide est au nom
d'une reine Méretitès, épouse d'un roi nommé Néferkarê. Enfin
une sépulture reste, pour l'instant, anonyme5.
Jusqu'à présent une rue majestueuse a pu être dégagée le long
du mur d'enceinte sud de la pyramide du roi. Dans l'état actuel de
la fouille, elle dessert au moins deux complexes de reines, celui
de l'épouse royale Inenek/Inti auquel est accolé à l'est celui de royale Noubounet. Les noms de ces deux reines étaient
totalement inconnus avant nos recherches.
Les vestiges conservés du tombeau de la reine Inenek/Inti mont
rent clairement le plan de la pyramide et celui, très classique, du
5. Ajoutons, comme nous l'indiquerons ci-après, la découverte de la mention du prince
Hor-neteri-khet, et plusieurs attestations d'une reine Nedjeftet, qui reste «

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