Le Cadastre B d Orange, la route antique au Sud de Montélimar, le problème de Dourion et le cours inférieur de la Berre - article ; n°1 ; vol.18, pg 277-287
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Le Cadastre B d'Orange, la route antique au Sud de Montélimar, le problème de Dourion et le cours inférieur de la Berre - article ; n°1 ; vol.18, pg 277-287

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Description

Revue archéologique de Narbonnaise - Année 1985 - Volume 18 - Numéro 1 - Pages 277-287
Il faut rattacher au plan cadastral B le numéro 404 de la publication des Documents cadastraux de la colonie romaine d'Orange (A. Piganiol) : ce fragment donne la représentation d'un secteur de la « voie d' Agrippa » au Sud de Montélimar. La route antique dans cette région est étudiée avec le secours des photographies aériennes. Le problème de l'identification de « Dourion » chez Strabon IV, I, 1 1 est posé à nouveau à cette occasion : la réalité même d'une ville de ce nom est douteuse : il s'agit plutôt d'une référence au fleuve italien la Doire. Quelques observations nouvelles sont présentées sur la zone cadastrée dans le cours inférieur de la Berre et sur le point de confluence avec le Rhône au Sud de Donzère.
Document 404 from the publication Cadastral documents from the Roman colony of Orange (A. Piganiol) must be resituated within the contexte of the cadastral survey plot B: this fragment represents a section of the Agrippan Way south of Montélimar. The antique highway in this region is studied with the help of aerial photographs. The problem of identifying the Dourion at Strabon IV, 1, 1 1 is also raised again on this occasion. The very existence of a city by this name is questioned: it is more likely a reference to the Italian river, the Doire. Several new observations are presented concerning the area surveyed around the lower branch of the Berre and at the junction of the Rhône south of Donzère.
11 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1985
Nombre de lectures 102
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

François Salviat
Jean Benoit
Le Cadastre B d'Orange, la route antique au Sud de Montélimar,
le problème de Dourion et le cours inférieur de la Berre
In: Revue archéologique de Narbonnaise, Tome 18, 1985. pp. 277-287.
Résumé
Il faut rattacher au plan cadastral B le numéro 404 de la publication des Documents cadastraux de la colonie romaine d'Orange
(A. Piganiol) : ce fragment donne la représentation d'un secteur de la « voie d' Agrippa » au Sud de Montélimar. La route antique
dans cette région est étudiée avec le secours des photographies aériennes. Le problème de l'identification de « Dourion » chez
Strabon IV, I, 1 1 est posé à nouveau à cette occasion : la réalité même d'une ville de ce nom est douteuse : il s'agit plutôt d'une
référence au fleuve italien la Doire. Quelques observations nouvelles sont présentées sur la zone cadastrée dans le cours
inférieur de la Berre et sur le point de confluence avec le Rhône au Sud de Donzère.
Abstract
Document 404 from the publication Cadastral documents from the Roman colony of Orange (A. Piganiol) must be resituated
within the contexte of the cadastral survey plot B: this fragment represents a section of the "Agrippan Way" south of Montélimar.
The antique highway in this region is studied with the help of aerial photographs. The problem of identifying the "Dourion" at
Strabon IV, 1, 1 1 is also raised again on this occasion. The very existence of a city by this name is questioned: it is more likely a
reference to the Italian river, the Doire. Several new observations are presented concerning the area surveyed around the lower
branch of the Berre and at the junction of the Rhône south of Donzère.
Citer ce document / Cite this document :
Salviat François, Benoit Jean. Le Cadastre B d'Orange, la route antique au Sud de Montélimar, le problème de Dourion et le
cours inférieur de la Berre. In: Revue archéologique de Narbonnaise, Tome 18, 1985. pp. 277-287.
doi : 10.3406/ran.1985.1269
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ran_0557-7705_1985_num_18_1_1269LE CADASTRE B D'ORANGE,
LA ROUTE ANTIQUE AU SUD DE MONTÉLIMAR,
LE PROBLÈME DE DOURION ET
LE COURS INFÉRIEUR DE LA BERRE
François Salviat
La publication par A. Piganiol des plans cadastraux gravés sur marbre dont les fragments ont été
recueillis à Orange est scrupuleuse et dans l'ensemble pertinente ; une révision attentive peut
cependant l'améliorer ici ou là (1). Dans certains cas, du reste, A. Piganiol ne présente la localisation
de tel fragment que comme conjecturale ou provisoire ; il se refuse parfois à conclure. Je voudrais
revenir sur un détail, concernant le tracé de la voie « d' Agrippa » au Nord du cadastre B — qui est
proprement le plan cadastral de la pertica d'Orange, mis à jour en 76 ap. J.-C.
A la page 312 de sa publication des Documents..., parmi les fragments dont l'attribution demeure
pour lui incertaine, c'est-à-dire qu'il ne peut rattacher à aucun des plans A, B ou C, A. Piganiol signale
l'existence, sous le numéro 404, d'un morceau de plaque mutilé, avec une face de joint à droite et un
trou de goujon. Il en fournit un dessin, reproduit ici (fig. 1), et une photographie pi. XXVIII.
L'inscription, fragmentaire, donnait les coordonnées de la centurie ; elle est ainsi copiée : ... XXII c
k I. A. Piganiol indique que « deux lignes parallèles écartées de 0,0075 m traversent la centurie de
gauche à droite ».
Il me paraît évident qu'il s'agit d'un morceau du cadastre B, éventualité que Piganiol avait
d'ailleurs envisagée sans conclure ; et que nous avons là, dans ce plan, la représentation d'un secteur
de la route d'Agrippa.
1) La centurie étant carrée, on ne peut hésiter, en théorie, qu'entre les plans B et C (2). L'insertion
dans C est extrêmement difficile à concevoir. En fait, nous sommes là dans le cadastre B, et la bonne
restitution des coordonnées est [DD X] XXII CK I. A. Piganiol a fourni des arguments en faveur de
cette solution, pour l'écarter en définitive, sans raison majeure. Il faut citer son commentaire : « Nous
(1) Cet article se borne à présenter quelques observations sur le document lui-même et à rappeler l'intérêt de son analyse, qui doit
être poursuivie, en utilisant pour base l'ouvrage de A. Piganiol, Les documents cadastraux de la colonie romaine d'Orange, xvie supplément
à Gallia, Paris, 1962 (cité ci-après Documents...). Quant aux progrès généraux de la réflexion sur les cadastres je renverrai aux
bibliographies récentes fournies dans Cadastres et espace rural, approches et réalités antiques, Table ronde de Besançon, mai 1980, Paris, 1983,
publié sous la direction de M. Clavel-Lévêque, p. 348-349 en particulier, et dans Misurare la terra : centuriazione e coloni nel mondo romano,
Modène, éd. Panini, 1983, p. 309-311. J'ai dans la RANX, 1977, p. 107 à 118 contribué, après Oliver, à écarter l'hypothèse de A. Piganiol
sur la localisation du cadastre A. Tout le monde admet aujourd'hui l'implantation proposée par G. Chouquer (Cadastres et espace rural...,
p. 284 sqq.) : le nœud du cadastre A est au Nord des Alpilles, près de Saint-Etienne du Grès. Pour le cadastre C, j'avais accepté à titre
provisoire les suggestions de A. Piganiol ; elles ne peuvent plus être conservées : voir ci-après note 16. Il est évident que ces changements
modifient la compréhension d'ensemble du dossier ; la discussion est ouverte.
(2) Dans le plan A, les centuries sont doubles, et rectangulaires.
Revue Archéologique de Narbonnaise, 18, 1985, p. 277-287. 278 F. SALVIAT
Fig. 1. — Le fragment 404 du cadastre d'Orange,
d'après A. Piganiol, Documents..., p. 312
4O4 (hauteur : 0,10 m ; largeur : 0,055 m).
ne possédons la ligne des centuries DD XXII que dans le cadastre B. On aurait pu songer à une plaque
L de l'assise III se terminant en d. d. (X) XXII. Mais les autres fragments placés vers cet endroit sont
d'une écriture toute différente. » Or, l'écriture ne doit pas être un obstacle ; elle est très variable dans
le cadastre B. A. Piganiol lui-même l'a souligné. Si donc l'on accepte de ne pas tenir compte de cette
objection, tout recommande l'insertion du fragment 404 dans le plan B. La restitution de la première
coordonnée ne peut être en ce cas (d.d.) XXII ; il ne peut y avoir en effet à l'endroit où il faut placer
la centurie DD XXII CK I de ligne de joint à droite : elle serait beaucoup trop près du bord de la
plaque III J. La seule solution possible est (d.d. X) XXII (fig. 2). La largeur relative de cette restitution
explique la situation du groupe CK I vers la droite, à proximité immédiate de la centurie, qui coïncide
avec la ligne verticale déterminée par le joint droit d'une plaque. Cette plaque pourrait être représentée
par le seul fragment 404, d'épaisseur faible (0,019 m), au revers layé ; mais peut-être faut-il aussi lui
attribuer les fragments 197 et 198, qui présentent les mêmes caractères techniques (épaisseur : 0,019
à 0,021 m ; revers layé : cf. Documents..., p. 237) et qui, A. Piganiol l'a bien vu, doivent se trouver dans
cette région du plan. L'écriture des inscriptions que portent 197 et 198 est elle-même « négligée »
(Documents..., p. 238), ce qui peut rapprocher encore ces fragments de 404.
2) Les deux lignes parallèles que l'on observe au bas du fragment figurent nécessairement — un
cours d'eau étant à écarter — une route. Et il ne s'en trouve qu'une, jusqu'ici, qui soit dessinée en plan
dans le cadastre B, mais elle est remarquable : c'est la voie « d'Agrippa » dans son trajet entre Orange
et Montélimar. La manière dont elle est représentée, un ruban bordé de deux lignes parallèles gravées,
est semblable à celle dont elle est aussi figurée dans les autres secteurs où nous avons la chance d'avoir
conservé son tracé, et qui ont été très bien situés par A. Piganiol :
a) dans le massif d'Uchaux, au Nord-Ouest d'Orange (n° 127) ;
b) près de la pointe des Roches, au Nord de Bollène (n° 192) ;
c) au Logis de Berre, dans un secteur où la route franchit le cours de la Berre, puis cesse d'être
figurée au Nord (3), et où elle passe sur le tracé de l'actuelle D 158 (n° 196 ; cf. Documents..., pi. XLI
et XLV).
(Les deux secteurs b et c peuvent être graphiquement reliés l'un à

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