Le monument romain de Vaugrenier (Alpes-Maritimes) - article ; n°1 ; vol.11, pg 143-193
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Description

Revue archéologique de Narbonnaise - Année 1978 - Volume 11 - Numéro 1 - Pages 143-193
51 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1978
Nombre de lectures 66
Langue Français
Poids de l'ouvrage 8 Mo

Extrait

Albéric Olivier
George B. Rogers
Le monument romain de Vaugrenier (Alpes-Maritimes)
In: Revue archéologique de Narbonnaise, Tome 11, 1978. pp. 143-193.
Citer ce document / Cite this document :
Olivier Albéric, Rogers George B. Le monument romain de Vaugrenier (Alpes-Maritimes). In: Revue archéologique de
Narbonnaise, Tome 11, 1978. pp. 143-193.
doi : 10.3406/ran.1978.1028
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ran_0557-7705_1978_num_11_1_1028MONUMENT DE VAUGRENIER*) LE
(Alpes-Maritimes)
de départemental, soutènement Jusqu'en A 4 km 1971, englobé au sur Nord la les commune dans vestiges d'Antibes, une de visibles briqueterie Villeneuve-Loubet, le monument étaient en ruine réduits romain : des à aux 270 fours éléments m de du étaient Vaugrenier rivage suivants installés actuel est : de dans 1° situé la Un mer une important dans large (fig. le 1). ouvertparc mur
ure, au milieu du mur, ainsi que plus au Sud. Ce mur a été reconnu comme romain par M. J. Clergues
qui a publié un compte rendu de ses recherches (1).
2° Plus à l'Ouest, les restes de puissantes fondations affleurant au niveau actuel du sol.
3° Plus à l'Ouest encore, quatre fragments de murs : il s'agit de murs coupés lors de l'exploitation
des sables et graviers de cet endroit en 1930 : trois de ces murs sont restés comme suspendus dans le
front de taille et il s'en est fallu de très peu que cette carrière ne fît disparaître totalement ces vestiges
ainsi que le massif de fondation dont il vient d'être question.
En 1971, le mur de soutènement a été dégagé de toutes les constructions parasites dans le cadre
de l'aménagement du parc (fig. 2) ; à l'heure actuelle, il porte encore des traces de ses utilisations
récentes : une large plaque d'enduit, des anneaux de fer, des abouts de poutres (fig. 3). C'est à cette
date que le Groupe de Recherches Historique et Archéologique d'Antibes est intervenu.
De 1972 à 1975, une série de sondages a permis de relier ces divers éléments entre eux et de
comprendre le plan général : il s'agit d'un ensemble monumental cohérent, organisé de part et d'autre
d'un axe de symétrie H.-O. : la présence de cet axe a permis de restituer d'une façon sûre le plan à
partir de sondages limités. Les figures 4, 6 et 8 (bas) montrent les parties effectivement vues alors que
les figures 5, 7 et 8 (haut) donnent une hypothèse de restitution : il s'agit d'un édifice isolé, très proba
blement un temple, entouré d'un portique en II. Ce monument forme tel quel un tout cohérent mais
il n'est pas seul : d'autres vestiges ont été repérés alentour qui paraissent actuellement dispersés et très
fragmentaires (2).
(*) Nous tenons à exprimer nos vifs remerciements à lous ceux qui, de près ou de loin, ont favorisé nos recherches
et qui ont apporté leur concours : M. Manicia, responsable du parc de Vaugrenier ainsi que les gardiens, M. C. Goudineau,
pour son soutien constant et ses conseils, tous nos amis des groupes de recherches historiques et archéologiques d'Antibes
et de Cagnes-sur-Mer.
(1) J.-H. Clergues, Lu recherche archéologique à Anlibes, les secrets de son sol, Centre de documentation du musée
archéologique de la ville d' Anlibes, Antibes, 1966. Id., Les fouilles de la plaine d' Anlibes : Vaugrenier. Note préliminaire,
R.E.Lig., XXXV, Hommage à F. Benoit, III, 1973, p. 171-188. C. Goudineau, Informations archéologiques, Gallia 33,
1975, p. 569-570.
(2) Le sondage de 1976, immédiatement au S. du monument, (fig. 4), a permis de mettre au jour deux murs de direc
tion E.O., dont le plus au S. est distant du mur S. du péribole de 8,89 m soit 30 pieds de 29,6 cm ; à 100 m plus au S.,
des vestiges importants ont été dégagés par M. Clergues ; au N.-E. et au N. trois murs ont été coupés lors de l'aménagement A. OLIVIER ET G. ROGERS 144
Fig. 1. — Schémas de situation du monument de Vaugrenier. Éch. 1:200 000, à g. ; 1:20 000, à dr.
PREMIÈRE PARTIE: L'ARCHITECTURE
I. Description
A. Un puissant mur de soutènement se trouve du côté E. : c'est la façade principale du monument
(fig. 9). Ce mur a un parement vertical en petit appareil soigné; le revers est formé de ressauts successifs
dans un appareil beaucoup plus grossier. Il est conservé sur une hauteur de 3 m au-dessus du blocage
de fondation. Il est interrompu en son milieu pour laisser place à un large accès de 5,92 m de largeur
et il vient buter, au N. comme au S., sur des salles.
Deux murs de refend de 72 et 75 cm de largeur encadrent l'accès central et sont conservés sur
3,20 m de hauteur; leurs sommets dépassent même le haut du mur de soutènement. Ils sont liés à lui
et lui sont perpendiculaires. Le seuil de cet accès est dans l'état actuel au sommet de la quatrième
assise de moellons au-dessus du blocage; il a 1,20 m de largeur, ce qui est inférieur à ce qu'il a au droit
des salles I et II : pour l'installation du four moderne, le parement arrière du mur de soutènement a
été entaillé et remplacé par de gros moellons en pierre locale dite de Biot, probablement des remplois;
il est recouvert de mortier et ne présente aucune trace d'utilisation.
du parc de stationnement et par la construction du logement du gardien, respectivement à 70 et 100 m du monument ;
pour le moment, rien n'a été trouvé devant le monument, à l'E. Signalons encore, à 350 m à l'O., de l'autre côté de l'étang,
la présence d'une maison romaine, appelée « maison gréco-ligure » par J. Clergues. Et enfin, le « trophée de la Brague »,
de l'autre côté de l'étang, à environ 1 km au S.-O. Il s'agit d'un ensemble de blocs qui ont été regroupés là sans que l'on
sache exactement où ils ont été exhumés ; cependant ils ont toujours été considérés comme venant de Vaugrenier. Il semble
peu probable qu'ils aient un rapport quelconque avec le monument étudié ici. Pour l'état de la question, voir J.-E. Dugand,
De V Aegitna de Polybe au trophée de la Brague, Nice, 1970. LE MONUMENT DE VAUGRENIER 145
Fig. 2. — Revers de la partie S. du mur de soutènement après son dégagement par les engins. Vue vers le S.-E. 1972.
Fig. 3. — Parement E. du mur de soutènement. Vue vers le S.-O., 1973. Au premier plan, l'entrée de la salle II et Tante
conservée à sa base. 146 A. OLIVIER ET G. ROGERS
T 1
Fig. 4. — Plan général de l'état actuel. Éch. 1:500. En noir, les parties vues ou encore visibles ; en hachures, les traces
de mortier ; en pointillés, les parties restituées.
B. Les Salles I et II forment un ensemble homogène et n'ont pas été vidées entièrement lors
des fouilles (fig. 10, 11, 12). Les murs sont épais de 51 et 52 cm; le mur de refend séparant les salles I
et II est plus mince et n'a que 44 cm d'épaisseur. Le mur S. de la salle II est lié au mur de soutènement
et est prolongé vers l'Est pour former une ante de 45 cm de saillie sur 52 cm de largeur : il serait abusif
de parler de contrefort. Le mur N. de la salle I fait aussi une saillie de 46 cm sur le parement du mur 1
1
LE MONUMENT DE VAUGRENIER 147
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Fig. 5. — Plan général restitué au niveau des galeries du péribole et de l'étage des pavillons d'angle. Éch. 1:500. Le temple
a été hachuré pour bien montrer que les informations le concernant sont pratiquement inexistantes.
de soutènement : seul le mur de refend est aligné; ces deux antes contribuent à donner de l'unité aux
deux salles. Les seuils sont au même niveau que le seuil de l'accès central et correspondent à la quatrième
assise de moellons au-dessus du blocage; ils ont une largeur de 1,45 m correspondant à l'épaisseur du
mur de soutènement à ce niveau.
Ces seuils primitifs, qui eux aussi n'ont pas de traces d'utilisation, ont été surmontés de murets (1)
très grossiers de 47 à 60 cm d'épaisseur et hauts de 52 cm, eux-mêmes surmontés de grands blocs ayant
tous une grossière feuillure, le tout en cette même pierre locale dite pierre de Biot. Le grand bloc S.
de la pièce I a disparu ou n'a jamais existé (fig. 14). Dans la même pièce fut installé ultérieurement un
dispositif en briques crues attestant la réutilisation de la pièce (fig. 15); de ce dispositif, il ne reste
que 5 assises de deux petits murs orthogonaux s'appuya

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