Les eaux chez les Arvernes et les Bituriges (Les sanctuaires des eaux) - Chapitre I - article ; n°2 ; vol.22, pg 83-108
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Les eaux chez les Arvernes et les Bituriges (Les sanctuaires des eaux) - Chapitre I - article ; n°2 ; vol.22, pg 83-108

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Description

Revue archéologique du Centre de la France - Année 1983 - Volume 22 - Numéro 2 - Pages 83-108
Particulièrement riche en sources, la Gaule du Centre se prêtait tout à fait à la mise au net d'un inventaire des stations thermales, sanctuaires de l'eau et fontaines saintes.
Chez les Arvernes et les Bituriges, qui un moment se disputèrent les destinées de la Gaule indépendante, les sites de l'eau se sont souvent perpétués jusqu'à l'époque contemporaine grâce, soit à une utilisation médicale intensive des qualités minérales de l'eau, soit à la christianisation de la source, qui en a évité l'abandon.
L'archéologue regrettera cependant que, sur une quarantaine de sites directement liés à des fontaines sacrées, moins d'une dizaine aient donné lieu à des fouilles systématiques, suivies de la publication d'un rapport. A lire certaines études datant de l'entre-deux-guerres, les phrases dithyrambiques ne manquent pas pour décrire telle ou telle «station thermale» mais, lorsque l'on se réfère directement aux auteurs des découvertes, on ne dispose plus que de quelques lignes évoquant des murs, des statuettes et des monnaies, sans autres précisions ! Il est alors bien difficile de dire s'il s'agit de captages utilitaires, de bains publics ou d'un vrai site thermal à rôle médical et religieux.
26 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1983
Nombre de lectures 48
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

Pierre Audin
Les eaux chez les Arvernes et les Bituriges (Les sanctuaires des
eaux) - Chapitre I
In: Revue archéologique du Centre de la France. Tome 22, fascicule 2, 1983. pp. 83-108.
Résumé
Particulièrement riche en sources, la Gaule du Centre se prêtait tout à fait à la mise au net d'un inventaire des stations thermales,
sanctuaires de l'eau et fontaines saintes.
Chez les Arvernes et les Bituriges, qui un moment se disputèrent les destinées de la Gaule indépendante, les sites de l'eau se
sont souvent perpétués jusqu'à l'époque contemporaine grâce, soit à une utilisation médicale intensive des qualités minérales de
l'eau, soit à la christianisation de la source, qui en a évité l'abandon.
L'archéologue regrettera cependant que, sur une quarantaine de sites directement liés à des fontaines sacrées, moins d'une
dizaine aient donné lieu à des fouilles systématiques, suivies de la publication d'un rapport. A lire certaines études datant de
l'entre-deux-guerres, les phrases dithyrambiques ne manquent pas pour décrire telle ou telle «station thermale» mais, lorsque
l'on se réfère directement aux auteurs des découvertes, on ne dispose plus que de quelques lignes évoquant des murs, des
statuettes et des monnaies, sans autres précisions ! Il est alors bien difficile de dire s'il s'agit de captages utilitaires, de bains
publics ou d'un vrai site thermal à rôle médical et religieux.
Citer ce document / Cite this document :
Audin Pierre. Les eaux chez les Arvernes et les Bituriges (Les sanctuaires des eaux) - Chapitre I. In: Revue archéologique du
Centre de la France. Tome 22, fascicule 2, 1983. pp. 83-108.
doi : 10.3406/racf.1983.2372
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/racf_0220-6617_1983_num_22_2_2372TROISIÈME PARTIE :
LES SANCTUAIRES DES EAUX
83 CHAPITRE I
EAUX CHEZ LES ARVERNES
ET LES BITURIGES
par Pierre AUDIN
Particulièrement riche en sources, la Gaule du Centre se prêtait tout à fait à la mise au net
d'un inventaire des stations thermales, sanctuaires de l'eau et fontaines saintes.
Chez les Arvernes et les Bituriges (1), qui un moment se disputèrent les destinées de la
Gaule indépendante, les sites de l'eau se sont souvent perpétués jusqu'à l'époque contempor
aine grâce, soit à une utilisation médicale intensive des qualités minérales de l'eau, soit à la
christianisation de la source, qui en a évité l'abandon.
L'archéologue regrettera cependant que, sur une quarantaine de sites directement liés à des
fontaines sacrées, moins d'une dizaine aient donné lieu à des fouilles systématiques, suivies
de la publication d'un rapport. A lire certaines études datant de l'entre-deux-guerres, les
phrases dithyrambiques ne manquent pas pour décrire telle ou telle «station thermale» mais,
lorsque l'on se réfère directement aux auteurs des découvertes, on ne dispose plus que de
quelques lignes évoquant des murs, des statuettes et des monnaies, sans autres précisions ! Il
est alors bien difficile de dire s'il s'agit de captages utilitaires (2), de bains publics ou d'un vrai
site thermal à rôle médical et religieux.
diée par le Dr Morlet, du moins jusqu'en LE PAYS ARVERNE
1960 (4). A partir de cette date, de nouvelles
découvertes sont venues compléter ce que
l'on connaissait de cette station, VAquis Ca-
lidis de la Table de Peutinger. Au lecteur
désireux d'approfondir ses connaissances,
nous renvoyons à l'article rédigé pour cette trahie la que celle l'attention. minéralisation Des mieux leurthermalité, des par trois pourvue Arvernes un Ce tribus bouillonnement, type ou la gauloises par était de simple accentuée la site incontestablement nature a présence considérées été désignaient ou très en légère, sources de tôt gaz, utiici, la à
même revue par J. Corrocher, auteur dont la
thèse sur Vichy vient d'ailleurs d'être pu
bliée (5).
lisé, comme le prouvent les captages et les Les thermes de Vichy s'étendaient peut- canalisations de chêne — parfois antérieurs être au-dessus de la source des Puits-Carrés à l'arrivée des Celtes — découverts ici et là. et de la source Lucas, entre le casino et la rue
Lucas. C'est autour du Puits Chomel, sur
Vichy (Allier) tout, que les vestiges furent dégagés, en
La plus célèbre des stations thermales particulier un coffrage octogonal de plan
était, et reste encore Vichy, au nord du terri ches et de madriers de chêne, renforcé —
toire arverne (3). La ville a été très bien ajout probable de l'époque gallo-romaine —
85 PIERREAUDIN
site thermal. Un puits carré d'époque rpar un épais massif de béton. Cette source a
omaine, au fond duquel bouillonnait une livré de la céramique datant de La Tène, des
source froide (appelée dès lors Source de tasses à glaçure plombifère de fabrication
César) fut d'abord mis au jour, en 1822, puis, locale, et de nombreux débris de marbre et
de céramique des IIe et IIIe siècles. en 1843, une piscine carrée de 4 mètres de
côté, divisée en deux compartiments, à côté La source Lucas, ainsi que la source de d'un second bassin de 4,5 mètres de côté, l'Hôpital, 300 mètres à l'est de la source bordé intérieurement de marches de grès, Chomel, frises, corniches, fûts de colonn permettant de descendre vers l'eau, recueilles... et divers ex-voto, dont une plaquette ie au fond d'une grande vasque hexagonreprésentant peut-être trois jeunes femmes ale. Dix ans plus tard, on découvrit le cap- enceintes et la statuette de bronze dite «La
tage de la source Eugénie, avec, en particulbuveuse de Vichy». Notons que des débris
ier, un sol bétonné et différentes substructépars ont fourni des inscriptions à Diane, à ions. Mars Vorocius, à Silvain, à Esculape et au
En 1876, en déblayant la source Saint- dieu phrygien Sabasius.
Marc, on rencontra un puits carré, formé de
madriers de 1 ,2 mètre de longueur. A 6 mètRoyat (Puy-de-Dôme)
res de profondeur, au fond du puits, gisait II semble également s'être agi d'un vrai une grosse canalisation de plomb. L'année
suivante, on s'aperçut qu'une «pièce» rec
tangulaire, enterrée, large de 10 mètres et
longue de 15, recouvrait le griffon de la
source Saint-Victor : en fait de «pièce», il
s'agit tout simplement, selon nous, d'une
piscine. D'ailleurs, en 1882, au même en
droit, trois grands bassins rectangulaires,
dans le prolongement les uns des autres,
purent être dégagés. Ces piscines étaient
accostées, à l'ouest, de cinq salles sur hypo-
caustes. La première, longue de 10 mètres
et large de 8, était bordée de deux gradins,
tandis que la seconde, un peu moins
grande, ne disposait que de trois marches
d'accès. Le dernier bassin, atteignait 16 mèt
res de long. L'ensemble thermal de Royat a
bénéficié d'un décor de luxe : nombreux
marbres sur les murs et dans les bassins,
voûtes ornées de mosaïques, statues et bas-
reliefs, dont différents fragments ont pu être
retrouvés... (6).
Le reste du site n'a été que peu exploré :
on y a pourtant reconnu les éléments d'une
autre piscine à gradins, ainsi que des petites
cours, l'ensemble du site paraissant avoir
occupé l'essentiel du parc de l'actuel ét
ablissement thermal.
Royat (P-de-D.) : les trois grands bassins et, en
bas du plan, les salles sur hypocauste, en partie
coupées par la route de Clermont-Fd à Royat.
En haut à droite, les bassins les plus anciens,
l'un en grès, bordé de marches, et l'autre divisé
en deux compartiments, d'après L. Bonnard
{La Gaule thermale..., 1908, p. 393).
86 EAUX CHEZ LES ARVERNES ET LES BITURIGES LES
Le Mont-Dore (Puy-de-Dôme)
Vers 1817, en creusant les fondations des
thermes, on découvrit une piscine approx
imativement carrée, de 3,5 mètres de côté,
en madriers de sapin. Elle était entourée, à
quelques mètres de distance, d'une en
ceinte bétonnée, ouverte sur un côté. Une
seconde piscine, beaucoup plus vaste, était
bordée de deux rangs de gradins. De nom
breuses monnaies parsemaient le site et,
déjà, lors de travaux exécut&#

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