Les monuments aux Morts de Kehl am Rhein - Memoire kehl

Anna Walter

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Les monuments aux Morts de Kehl am Rhein - Memoire kehl

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          Les monuments aux Morts de Kehl am Rhein           Mémoire de deuxième année de DEUG Histoire par   Anna Walter             Année 2002-2003   Université Marc Bloch Strasbourg

         

 

      Stadt Kehl am Rhein  

 

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Sommaire   Introduction............................................................................................... 4 Plan de la ville .......................................................................................... 6 1. Le mémorial de Kehl ......................................................................... 7 a. La construction.................................................................................. 7 b. Les travaux........................................................................................ 8 c. Description ........................................................................................ 9 d. L’inauguration.................................................................................. 16 2. Les monuments disparus ................................................................ 20 a. Le monument Faber ........................................................................ 20 b. Le monument aux morts 1870-1871 ............................................... 20 3. Les monuments encore existants ................................................... 22 a. Le monument dans Kehl Stadt ........................................................ 22 b. Le monument sur le cimetière de Kehl............................................ 27 c. Le monument des pionniers dans le Rosengarten.......................... 31 d. Le monument de la Grande Guerre sur le cimetière de Kehl.......... 34 e. Le monument pour les déportés juifs .............................................. 36 f. Le monument de la deuxième Guerre Mondiale ............................. 38 4. Les monuments annexes ................................................................ 40 a. La plaque dans l’église Johannes – Nepomuk............................... 40 b. Les pierres le long de la Rheinpromenade ..................................... 42 Conclusion.............................................................................................. 45 Table des illustrations............................................................................. 46 Annexes................................................................................................. 47 Table des annexes ................................................................................. 60 Bibliographie........................................................................................... 61  

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Introduction   L’histoire de la ville de Kehl est surtout marquée par sa situation stratégique de ville frontalière et tête de pont du Rhin et par sa position importante pour le trafic fluvial et routier.   Kehl e n s e t    m é e gl n i t s i e o . n   n A é u e    p X o II u I i r è  première fois en 1038 la c’est un village de pêcheurs : avec u me  siècle, le village se développe en une commune tripartite : le village originel de pêcheurs, un petit hameau et Sundheim. Le village est alors sous domination commune de seize maisons nobles successives, sous forme de seigneuries banales et/ou foncières. Avec la construction du pont sur le Rhin en 1388, le village connaît un essor économique remarquable. Mais le pont donne également une nouvelle signification militaire à l’endroit.   Après le début de la guerre de Trente Ans, Strasbourg fit de Kehl un poste militaire avancé (1622). Les troupes de Louis XIV occupèrent le village en 1678 et Vauban y fit construire une citadelle en 1681 comme ouvrage avancé de celle de Strasbourg. Kehl fut rendue à l´ Empire en 1697. La ville se développe sur la citadelle, tandis que le village originel s’agrandit séparément.   Grâce à la réunion des familles ducales de Baden-Durlach et Baden-Baden en 1771, Kehl connut un nouvel essor économique, culturel et social. On note la présence d’une importante imprimerie chargée de publier des œuvres interdites en France, par exemple celles de Voltaire ou Rousseau, sous la direction de Beaumarchais. De 1792 à 1814, la ville revint à plusieurs reprises sous autorité française. Au cours des combats, la citadelle fut détruite et les habitations fortement endommagées.   La construction d’un pont pour le passage des trains en 1861 marque un nouveau tournant dans l’histoire de la ville. Cette réalisation franco-allemande permet de relier Paris à Vienne.   Pendant la guerre 1870-1871, Kehl fut la seule ville allemande qui subit de lourds dégâts matériels. Lors de l’annexion de l’Alsace-Lorraine au Second Empire allemand, Kehl perdit son rôle de ville frontalière. Pendant la Grande Guerre, la ville reste épargnée, mais après la défaite allemande, l’occupation française (1919-1930) est douloureusement ressentie par la population, opprimée par de nombreux interdits. Après l’évacuation des kehlois pendant et après la fin de la Deuxième Guerre Mondiale, la population craignit de voir la ville annexée à la France. Mais les accords de Washington (1949) empêchèrent ce projet et la ville fut progressivement rendue à l’Allemagne jusqu’en 1953. On a commémoré les 50 ans de cet événement le 8 avril dernier (voirannexe 1).   Kehl a donc une histoire mouvementée liée à sa proximité de la frontière, ce qui justifie son étude dans le cadre d’un projet visant l’Alsace-Lorraine.      

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Les guerres qui opposèrent l’Allemagne à la France ont durement marqué cette région disputée. Les monuments aux morts que l’on peut voir dans la ville de Kehl aujourd’hui témoignent des mentalités et des réflexions des périodes d’après-guerre. Leurs conceptions traduisent l’interprétation par les contemporains de la guerre et de la nécessité du sacrifice des nombreux soldats morts.   On verra dans l’étude qui suit que les mentalités changent au fil des guerres. Le cas de Kehl est particulièrement intéressant, puisque l’on se situe du côté allemand, donc de la grande puissance menaçante des XIX ième et XX ième siècles. En même temps, la proximité de la frontière fait de l’ennemi national français un voisin que l’on côtoie fréquemment. On peut se demander s’il existe une certaine modération dans la pensée des habitants de Kehl, visible à travers les monuments aux morts. La communauté est- elle animée de sentiments pacifistes envers la France ou, au contraire, se rallie-t-elle au sentiment national ?     Remarque :   Par sa situation frontalière, la ville de Kehl fut particulièrement exposée lors des conflits qui opposèrent la France à l’Allemagne. Ainsi, elle connut plusieurs périodes d’occupation par les forces françaises : de 1919 à 1930 et de 1945 à 1953. La population allemande était alors interdite d’accès à la ville, elle-même habitée par les familles des soldats français.   Aujourd’hui, on s’aperçoit que les archives qui correspondent à toute la période d’avant la Deuxième Guerre Mondiale ont quasiment totalement disparues. Ont-elles été perdues par les Allemands dans les mouvements d’immigration ou alors ont-elles été brûlées par les occupants français par rage de vengeance envers l’ennemi détesté ? On ne le sait plus. De même, il ne reste plus aucun numéro du journal local de l’époque, la Kehler Zeitung, qui permettrait d’éclairer les éléments obscurs.   Par ces difficultés, il m’a été impossible d’effectuer les recherches nécessaires à un mémoire complet, notamment sur les soldats dont les noms ont été inscrits sur les différents monuments et plaques commémoratifs de la Première Guerre Mondiale (ceux de la Deuxième n’en comportent aucun). De même, les descendants de leurs familles ne peuvent plus donner d’informations, ces générations étant trop éloignées.   D’autre part, certains endroits étaient inaccessibles du fait de travaux d’aménagement, notamment le Rosengarten et la promenade du Rhin où se trouvent respectivement le monument des pionniers et les pierres commémorant les noyés. C’est pourquoi on ne trouvera que peu ou même pas de photos originales concernant ces monuments.    

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Plan de la ville

 

1 : Le mémorial : 1939-1945 2 : Le monument de Kehl Stadt : 1870-1871 3 : Le monument de la Première Guerre Mondiale sur le cimetière 4 : Le monument en l’honneur des pionniers 5 : Le petit monument sur le cimetière : 1914-1918 6 : Le monument en mémoire des déportés juifs : 1938 7 : Le monument de la Deuxième Guerre Mondiale 8 : La plaque dans l’église Johannes Nepomuk : 1914-1918 9 : Les pierres le long de la promenade du Rhin : 1901-1913

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