Les statues du péristyle de l église Sainte-Marie-Madeleine à Paris (1837-1841) : le premier programme romantique religieux ? - article ; n°1 ; vol.12, pg 111-120
12 pages
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Les statues du péristyle de l'église Sainte-Marie-Madeleine à Paris (1837-1841) : le premier programme romantique religieux ? - article ; n°1 ; vol.12, pg 111-120

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Livraisons d'histoire de l'architecture - Année 2006 - Volume 12 - Numéro 1 - Pages 111-120
« ie Stamen an dem Säulenvorbau der Kirche Sainte-Marie-Madeleine in Paris (1837-1841) : das erste religiose romantische Programm ? », von Clelia Simon Der Bau der Kirche Sainte-Marie-Madeleine in Paris wurde 1856 vollendet. Dieser Tempel in seiner Mafflosigkeit, dessen architektonische Quellen auf die Bauten der Antike zurückfuhren, wird mit einem luxuriösen skulpturalen oder gemalten Dekor ausgestattet, dessen verschiedene Themen einfach von der Verschiedenheit der angestellten Künstler zeugt. Dies lässt sich besonders an den lateralen Saülenvorbauten der Pariser Kirche erkennen. Es wurden siebenundzwanzig Bildhauer beschäftigt, um die lateralen Nischen der Madeleine mit achtundzwanzigen Statuen auszuschmücken. Diese Künstler, geboren im Ancien Régime, während der Revolution oder unter dem Empire, waren Preisträger des Prix de Rome, Lehrer an der École des Beaux-arts oder einfache Aussteller in den Salons ; aile hatten also verschiedene Ausbildungen und Modelle. Die angestellten Künstler wurden an der Madeleine mit religiosen Themen konfrontiert, über deren Darstellung in den damaligen literarischen und geistlichen Kreisen heftig debattiert wurde, so dass man gespannt auf die ikonografische Arbeit der Künstler war. Man wurde tatsächlich überrascht. Vieles spielte dabei mit, dem Ganzen seinen völlig heterogenen Stil zu verleihen : die Weiterentwicklung des neogotischen Stils, das Fortbestehen des antiken Modells und der Aufbruch der Romantik, sowie die fast systematische Vernachlässigung der ikonografischen Tradition. Lässt sich also die romantische Prägung nicht schon spüren an diesem Werk, wo jede skulpturale Figur eher ein individualisiertes Bild als ein historisches oder politisches Symbol bot ? Liegt es nicht an dem Bruch der romantischen Bewegung, dass die Hand der Künstler sich von alien Zwängen und akademischen Regeln frei machte ? Das religiose Programm an dem Säulenvorbau der Madeleine kann sich rühmen, kaum sechs Jahren nach dem ersten Erscheinen im Salon das Adjektiv « romantisch » erhalten zu haben.
« Les statues du péristyle de l'église Sainte-Marie-Madeleine à Paris (1837-1841) : le premier programme romantique religieux ? », par Clélia Simon L'église Sainte-Marie-Madeleine de Paris est enfin achevée en 1856. La démesure de ce temple dont les sources architecturales ont été puisées dans les monuments antiques va de pair avec le foisonnement du décor, peint ou sculpté. D'ailleurs, la diversité des sujets est à l'image de celle des artistes. Le meilleur exemple se trouve aux portiques latéraux de l'église parisienne. Ils ne sont pas moins de vingt-sept sculpteurs à avoir réalisé les vingt-huit statues de saints et saintes qui habillent les niches latérales de la Madeleine. Nés sous l'Ancien Régime, pendant la Révolution ou sous l'Empire, prix de Rome, professeurs à l'École des beaux-arts ou simples sculpteurs de Salon, ces artistes engagés à la Madeleine diffèrent par leur formation et leurs références. Confrontés à des sujets religieux dont la représentation provoque des débats parfois enflammés entre littérateurs et ecclésiastiques, ils sont très attendus. Leurs choix vont surprendre. Ainsi le développement du goût néo-gothique, la permanence du modèle antique, l'apparition du romantisme et l'irrespect presque constant des traditions iconographiques débouchent sur un ensemble d'une grande hétérogénéité. Et n'est-ce pas là l'un des caractères du romantisme qui fait de chaque personnage sculpté un individu et non un symbole historique ou politique ? N'est-ce pas là aussi la marque de la rupture du romantisme qui laisse les mains de l'artiste libres de toute contrainte et règles académiques ? Le programme religieux du péristyle de la Madeleine semble donc pouvoir s'enorgueillir, six ans à peine après son apparition au Salon, de l'adjectif romantique.
The statues of the peristyle of the Sainte-Marie-Madeleine Church in Paris (1837-1841) : the first religious Romantic programm ?, by Clélia Simon. The Sainte-Marie-Madeleine Church in Paris is eventually completed in 1856. The grandeur of this temple, whose architectural sources were drawn from antique monuments, is accompanied by an abundant painted and sculptural decor. Indeed, the range of subject
10 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié le 01 janvier 2006
Nombre de lectures 84
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Clélia Simon
Les statues du péristyle de l'église Sainte-Marie-Madeleine à
Paris (1837-1841) : le premier programme romantique religieux
?
In: Livraisons d'histoire de l'architecture. n°12, 2e semestre 2006. pp. 111-120.
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Simon Clélia. Les statues du péristyle de l'église Sainte-Marie-Madeleine à Paris (1837-1841) : le premier programme
romantique religieux ?. In: Livraisons d'histoire de l'architecture. n°12, 2e semestre 2006. pp. 111-120.
doi : 10.3406/lha.2006.1053
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/lha_1627-4970_2006_num_12_1_1053Zusammenfassung
« ie Stamen an dem Säulenvorbau der Kirche Sainte-Marie-Madeleine in Paris (1837-1841) : das erste
religiose romantische Programm ? », von Clelia Simon Der Bau der Kirche Sainte-Marie-Madeleine in
Paris wurde 1856 vollendet. Dieser Tempel in seiner Mafflosigkeit, dessen architektonische Quellen auf
die Bauten der Antike zurückfuhren, wird mit einem luxuriösen skulpturalen oder gemalten Dekor
ausgestattet, dessen verschiedene Themen einfach von der Verschiedenheit der angestellten Künstler
zeugt. Dies lässt sich besonders an den lateralen Saülenvorbauten der Pariser Kirche erkennen. Es
wurden siebenundzwanzig Bildhauer beschäftigt, um die lateralen Nischen der Madeleine mit
achtundzwanzigen Statuen auszuschmücken. Diese Künstler, geboren im Ancien Régime, während der
Revolution oder unter dem Empire, waren Preisträger des Prix de Rome, Lehrer an der École des
Beaux-arts oder einfache Aussteller in den Salons ; aile hatten also verschiedene Ausbildungen und
Modelle. Die angestellten Künstler wurden an der Madeleine mit religiosen Themen konfrontiert, über
deren Darstellung in den damaligen literarischen und geistlichen Kreisen heftig debattiert wurde, so
dass man gespannt auf die ikonografische Arbeit der Künstler war. Man wurde tatsächlich überrascht.
Vieles spielte dabei mit, dem Ganzen seinen völlig heterogenen Stil zu verleihen : die
Weiterentwicklung des neogotischen Stils, das Fortbestehen des antiken Modells und der Aufbruch der
Romantik, sowie die fast systematische Vernachlässigung der ikonografischen Tradition. Lässt sich also
die romantische Prägung nicht schon spüren an diesem Werk, wo jede skulpturale Figur eher ein
individualisiertes Bild als ein historisches oder politisches Symbol bot ? Liegt es nicht an dem Bruch der
romantischen Bewegung, dass die Hand der Künstler sich von alien Zwängen und akademischen
Regeln frei machte ? Das religiose Programm an dem Säulenvorbau der Madeleine kann sich rühmen,
kaum sechs Jahren nach dem ersten Erscheinen im Salon das Adjektiv « romantisch » erhalten zu
haben.
Résumé
« Les statues du péristyle de l'église Sainte-Marie-Madeleine à Paris (1837-1841) : le premier
programme romantique religieux ? », par Clélia Simon L'église Sainte-Marie-Madeleine de Paris est
enfin achevée en 1856. La démesure de ce temple dont les sources architecturales ont été puisées
dans les monuments antiques va de pair avec le foisonnement du décor, peint ou sculpté. D'ailleurs, la
diversité des sujets est à l'image de celle des artistes. Le meilleur exemple se trouve aux portiques
latéraux de l'église parisienne. Ils ne sont pas moins de vingt-sept sculpteurs à avoir réalisé les vingt-
huit statues de saints et saintes qui habillent les niches latérales de la Madeleine. Nés sous l'Ancien
Régime, pendant la Révolution ou sous l'Empire, prix de Rome, professeurs à l'École des beaux-arts ou
simples sculpteurs de Salon, ces artistes engagés à la Madeleine diffèrent par leur formation et leurs
références. Confrontés à des sujets religieux dont la représentation provoque des débats parfois
enflammés entre littérateurs et ecclésiastiques, ils sont très attendus. Leurs choix vont surprendre. Ainsi
le développement du goût néo-gothique, la permanence du modèle antique, l'apparition du romantisme
et l'irrespect presque constant des traditions iconographiques débouchent sur un ensemble d'une
grande hétérogénéité. Et n'est-ce pas là l'un des caractères du romantisme qui fait de chaque
personnage sculpté un individu et non un symbole historique ou politique ? N'est-ce pas là aussi la
marque de la rupture du romantisme qui laisse les mains de l'artiste libres de toute contrainte et règles
académiques ? Le programme religieux du péristyle de la Madeleine semble donc pouvoir s'enorgueillir,
six ans à peine après son apparition au Salon, de l'adjectif romantique.
Abstract
"The statues of the peristyle of the Sainte-Marie-Madeleine Church in Paris (1837-1841) : the first
religious Romantic programm ?", by Clélia Simon. The Sainte-Marie-Madeleine Church in Paris is
eventually completed in 1856. The grandeur of this temple, whose architectural sources were drawn
from antique monuments, is accompanied by an abundant painted and sculptural decor. Indeed, the
range of subjectPar Clélia SlMON
LES STATUES DU PÉRISTYLE DE L'ÉGLISE
SAINTE-MARIE-MADELEINE À PARIS (1837-1841) :
LE PREMIER PROGRAMME ROMANTIQUE RELIGIEUX ?
Au terme de près d'un siècle de constructions, de démolitions, de commandes
jamais réalisées ou refusées et de révolutions, l'église Sainte-Marie-Madeleine de
Paris est enfin achevée en 1856. L'édifice est destiné au culte catholique et non
plus à celui de l'armée napoléonienne. La démesure de ce temple dont les sources
architecturales ont été puisées dans les monuments antiques, est accompagnée d'un
foisonnement du décor, peint ou sculpté, unique. D'ailleurs, la diversité des sujets
est à l'image de celle des artistes. Le meilleur exemple se trouve aux portiques laté
raux de l'église parisienne. Ils ne sont pas moins de vingt-sept sculpteurs employés
à réaliser les vingt-huit statues de saints et saintes qui habillent les niches latérales
de la Madeleine. Nés sous l'Ancien Régime, pendant la Révolution ou sous l'Emp
ire, prix de Rome, professeurs à l'École des beaux-arts ou simples sculpteurs de
Salons, leurs formations et leurs modèles sont rarement communs. Le programme
du péristyle, engagé en 18371 et achevé en 1841, forme « une anthologie sans égale
des principaux maîtres de cet art sous la monarchie de Juillet »2.
Un programme royal
Ces œuvres, dont la mise en place est décidée par le dernier architecte du bâti
ment, Jean-Jacques-Marie Huvé3, sont installées dans des niches rectangulaires pra
tiquées dans les murs des portiques supportés par cinquante-deux colonnes cannelées
d'ordre corinthien, de quinze mètres de hauteur, dont dix-huit s'élèvent de chaque
côté de l'édifice. Les hauteurs de ces statues sont toutes différentes, variant de 3,08
à 3,43 mètres. Chacune des deux séries de douze statues de saintes et saints est
encadrée par deux archanges ou anges : saint Michel, l'Ange Gardien, saint Gabriel
et saint Raphaël. Le choix du programme est à regarder de près. Sa cohérence est
difficilement détectable au premier abord. Pourtant se détachent vite les grandes
lignes : tous les personnages représentés sont d'origine royale ou occupent une
place de premier plan dans l'histoire. Ainsi se retrouvent saint Ferdinand et sainte
1. Arch, nat., F21 577.
2. Georges Brunei et alii, Dictionnaire des églises de Paris, Paris, éditions Hervas, 1995, p. 294.
3. Jean-Jacques-Marie Huvé, Versailles 1783-Paris 1852, architecte de la Madeleine à partir du
26 août 1828.
lÀvrauonâ d'histoire de l'architecture n° 12 112 CLÉUA SIMON
Adélaïde, respectivement roi de Castille et de Léon et impératrice d'Allemagne, saint
Jérôme, père de l'Église, ou bien encore sainte Geneviève, patronne et héroïne de
Paris. Les citer tous serait fastidieux. La symbolique est forte, la royauté est rappro
chée des plus grandes figures des Saintes Écritures et de l'histoire du christianisme,
en une sorte d'ode à Louis-Philippe et à ses saints patrons. Mais les sculpteurs
voient surtout ici autant d'individualités différentes. Si l'unité se fait certainement
autour du personnage royal, aucune histoire n'est racontée. À l'entrée de l'église
Sainte-Geneviève, la vie de la sainte patronne était représentée, la Madeleine, elle,
ne bénéficie pas ici du même avantage. Ce sont des hommes et des femmes séparés
par plusieurs si&

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