Recherches et travaux menés dans la nécropole de Saqqarah au cours de la campagne 1966-1967 - article ; n°4 ; vol.111, pg 493-510
19 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Recherches et travaux menés dans la nécropole de Saqqarah au cours de la campagne 1966-1967 - article ; n°4 ; vol.111, pg 493-510

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
19 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Comptes-rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres - Année 1967 - Volume 111 - Numéro 4 - Pages 493-510
18 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1967
Nombre de lectures 23
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Monsieur Jean-Philippe Lauer
Recherches et travaux menés dans la nécropole de Saqqarah
au cours de la campagne 1966-1967
In: Comptes-rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 111e année, N. 4, 1967. pp. 493-
510.
Citer ce document / Cite this document :
Lauer Jean-Philippe. Recherches et travaux menés dans la nécropole de Saqqarah au cours de la campagne 1966-1967. In:
Comptes-rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 111e année, N. 4, 1967. pp. 493-510.
doi : 10.3406/crai.1967.12166
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/crai_0065-0536_1967_num_111_4_12166T.A NÉCROPOLE DE SAQQARAH 493
— on n'en finirait pas d'admirer cette curiosité sans bornes de Franz
Babinger, et dans son immense domaine et, je l'ai dit, en dehors
aussi, et cette variété de connaissances fondamentales ; j'entends
d'abord les langues des documents. Il y faudra d'autant plus insister
dans un avenir proche que la mode vient de discuter sur la façon
de savoir comment arriver à faire produire des travaux originaux
d'histoire grecque aux « historiens » qui auront négligé d'apprendre
le grec, comme aussi, je suppose, des travaux originaux sur l'histoire
de la Russie à ceux qui ne savent pas le russe et sur l'histoire de la
France à ceux qui ne savent pas le français. Franz Babinger, dans
un domaine singulièrement complexe et difficile, a donné l'exemple
d'un homme qui s'était armé pour cela par l'étude des langues. Il
fouillait en tous sens ce domaine : l'histoire politique et ses intrigues,
le personnel des cours et des agents diplomatiques, officiels ou non,
simples ou doubles, les milieux humanistes et des voyageurs, les
monnaies ottomanes, les monnaies occidentales et leurs contre
façons, la fabrication du papier, la religion dans ses sectes et ses
couvents. Son œuvre restera un exemple, à la vérité difficile à suivre,
et sera une mine pour l'histoire de mainte nation d'aujourd'hui et
pour celle d'un grand empire défunt.
L'Académie, en comité secret, décide de procéder à l'élection de
la Commission chargée de dresser les listes des savants étrangers
à proposer pour le titre de correspondant. Sont élus : MM. Charles
Samaran, André Piganiol, Louis Robert, Charles-Edmond
Perrin, Pierre Chantraine, le R.P. Festugière, Emile Benve-
niste, Paul Lemerle, Jean Filliozat. La première réunion aura
lieu le 1er décembre; le 15 décembre le rapport sera présenté à l'Aca
démie. L'élection aura lieu le 22 décembre. L'Académie entend
ensuite la présentation des titres pour l'élection d'un associé étran
ger en remplacement de M. Vladimir Minorski, décédé.
M. Jean-Philippe Lauer, correspondant de l'Académie, sous le
patronage de M. Jacques Vandier, expose les recherches et les
travaux menés dans la nécropole de Saqqarah au cours de la cam
pagne 1966-1967.
COMMUNICATION
RECHERCHES ET TRAVAUX MENÉS DANS LA NÉCROPOLE
DE SAQQARAH AU COURS DE LA CAMPAGNE 1966-1967,
PAR M. JEAN-PHILIPPE LAUER, CORRESPONDANT DE l' ACADÉMIE.
Durant cette dernière campagne effectuée en deux temps, d'abord
du 12 novembre au 28 mars, puis du 17 avril au 24 mai, j'ai eu à
diriger trois chantiers différents, situés respectivement dans le
complexe funéraire du roi Zoser, dans celui de son successeur,
l'Horus Sekhem-khet, et enfin à la pyramide de Pépi Ier. COMPTES RENDUS DE L* ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS 494
I. Au complexe funéraire de Zoser.
L'effort principal a porté sur la poursuite de l'œuvre d'anastylose
et de réédification, entreprise depuis deux campagnes à partir des
vestiges de l'édifice à toiture plane et à tores d'angles situé à l'angle
sud-ouest de la « cour du Heb-Sed », dont j'avais pu vous montrer
l'année dernière les résultats déjà obtenus1.
Actuellement, la façade principale vers l'Est, dont le sommet a
été atteint sur son angle sud-est, où un groupe d'éléments anciens
de la crête a pu être replacé, est presque terminée (voir pi. i, a). Le
tore horizontal, qui souligne à 6 mètres de hauteur cette crête de
l'édifice, y a été recomposé, sauf au-dessus du tore d'angle nord-est,
avec une majorité de blocs d'origine.
Sur les trois autres côtés, les façades s'élèvent maintenant jusqu'au
niveau du lit de pose de l'assise au tore horizontal, que nous aurons
à compléter de même que les deux assises de la crête constituant le
couronnement de l'édifice.
Rappelons, d'autre part, que la façade postérieure de ce pavillon
vers l'Ouest émerge d'une terrasse décrivant un arc de cercle parfait
qui était destiné, semble-t-il, à faciliter en ce point le passage pure
ment idéal des cortèges au cours des allées et venues de la fête Sed
qu'aurait périodiquement célébrée le ka royal dans l'au-delà. Le
niveau du sommet de cette terrasse à 3 m. 10 a pu être déterminé
avec précision par l'anastylose du tore d'angle sud-ouest, dont le
quinzième tambour à partir du sol présentait sur son lit supérieur
la trace certaine du retour à angle droit vers le Nord de la façade
occidentale du pavillon. La terrasse a été ainsi complétée jusqu'à
son niveau originel, ce qui contribuera à préserver le beau vestige
en place, dont les assises supérieures se dégradaient fâcheusement
(voir pi. i, b).
Outre cette œuvre d'anastylose qui nous a permis la restitution
de cet édifice traduisant dans la pierre un pavillon de type pré
dynastique construit alors en matériaux légers, nous avons continué
le travail entrepris, de protection des murs, suivant les principes
que j'ai déjà eu l'occasion d'exposer à l'Académie.
D'autre part, en vue de sauvegarder les quatre curieuses paires
de pieds, seuls restes d'un groupe de statues juxtaposées, encore in
situ parmi les vestiges d'un second pavillon à tores d'angles presque
arasé, qui se trouve à l'autre extrémité de la « cour du Heb-Sed »,
nous avons relevé cette ruine des quelques assises voulues pour
porter la dalle de protection nécessaire, et réamorcé les deux tores
1. Cf. CRAl, 1966, p. 454-456 et pi. II, a. Fl. I. I.e pavillon à tores d'angles en cours d'anastylose.
a. Façade principale avec sa crête replacée sur l'angle sud-est.
b.postérieure avec sa terrasse accolée, rétablie à sa hauteur d'origine. 496 COMPTES RENDUS DE L'ACADEMIE DES INSCRIPTIONS
d'angles, dont seules les fondations subsistaient à la base de la façade
principale.
Enfin, nous avons entrepris avec le jeune architecte égyptien
Salah el-Naggar, que le Service des Antiquités a désigné, sur ma
demande, pour m'assister dans mes travaux d'anastylose, l'étude
et le reclassement méthodique des nombreux fragments de tambours
provenant du grand hall à colonnes, en vue d'y tenter la reconsti
tution des premières travées à partir de l'entrée de l'enceinte.
II. Au complexe funéraire de THorus Sekhem-khet.
L'année dernière, à pareille époque, je rendais compte à l'Acadé
mie des résultats obtenus dans les recherches entreprises, avec des
moyens, hélas ! bien insuffisants, depuis plusieurs campagnes dans
ce secteur, en vue d'y retrouver la seconde tombe que ce roi avait
dû, à mon avis, faire édifier dans le Sud de son complexe comme son
prédécesseur Zoser, et comme d'autres le firent un peu plus tard,
en particulier, à Meïdoum et à Dahchour. Ces recherches m'avaient
permis d'atteindre en tout dernier lieu (fin mars 1966), à une tren
taine de mètres au Sud des vestiges de la pyramide, une structure
de calcaire local lié à l'argile, très largement exploitée par des car
riers de l'Antiquité. Le mur qui limite au Sud cette structure me
paraissait, tant par son fruit accusé et ses lits inclinés perpendiculai
rement à la face de parement, que par son orientation parallèle
d'Est en Ouest à celle de la pyramide, indiquer que nous étions
bien là en présence de la tombe sud recherchée1. Mais il convenait,
pour vérifier cette hypothèse, d'élargir consid&

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents