Sidon : les fouilles du British Museum de 1998 à 2005 - article ; n°1 ; vol.150, pg 305-331
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Comptes-rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres - Année 2006 - Volume 150 - Numéro 1 - Pages 305-331
27 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 2006
Nombre de lectures 31
Langue Français

Extrait

COMMUNICATION
SIDON : LES FOUILLES DU BRITISH MUSEUM DE 1998 À 2005, PAR M. VASSOS KARAGEORGHIS, ASSOCIÉ ÉTRANGER DE L’ACADÉMIE, ET MmeCLAUDE DOUMET-SERHAL
Sidon est dès la plus haute Antiquité une des plus importantes métropoles du Proche-Orient. Elle est mentionnée 38 fois dans l’Ancien Testament et figure dans la Genèse comme la plus ancienne cité cananéenne, « le premier né de Canaan »1. L’An-cien Testament, tout comme Homère, utilise d’ailleurs le terme de « Sidoniens » pour désigner l’ensemble de la Phénicie. Un tel usage révèle que la cité était à une certaine époque la plus repré-sentative des cités phéniciennes2. Nombreuses sont les données archéologiques concernant les découvertes spectaculaires duXIXesiècle dans les jardins qui entourent la ville, véritable « mine inépuisable d’antiquités » comme l’a dit Ernest Renan3ou encore dans les faubourgs de, Sidon. Mais qu’en est-il de la Sidon construite sur un promon-toire entre deux baies, comme souvent en Phénicie ? La ville médiévale, dit-on, se définit d’abord par sa muraille. C’est par ailleurs ce que Gaillardot remarque en priorité lorsqu’il entreprend de tracer le plan de la cité en 1846. Sidon présentait le spectacle d’une ville protégée par une enceinte de pierre. Dans son ensemble, le rempart s’étendait sur une grande longueur dont on ne peut malheureusement plus discerner le tracé, tant les des-tructions postérieures ont été importantes. On sait également d’après la carte de Gaillardot publiée par Renan qu’au sud de la ville, la muraille descendait en ligne droite jusqu’au rivage4.
1.Genèse, X.15 ;Chroniques, I.13. 2. J. Elayi,Sidon, cité autonome de l’Empire perse, Paris, 1989, p. 3-5. 3. E. Renan,Mission de Phénicie, Paris, 1864, p. 366. 4.Ibid., plan de Saïda, Sidon.
306COMPTES RENDUS DE L’ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS Parmi les éléments défensifs figurent deux châteaux : – le château « haut », le « château de la terre » dit aussi « château Saint-Louis » qui domine la ville, puisqu’il a été bâti sur un tertre qui correspond autell malgré le titre deancien ; « château Saint-Louis » qu’on lui a donné, rien ne dit qu’il ait servi de résidence au roi5; – et le « château de la mer » construit au cours de l’hiver de 1227-1228 et dont la position est tout à fait particulière, entre mer et ville, relié au rivage par un pont de 80 m environ6. Ce sont ces deux châteaux, de la mer au nord et de la terre au sud, qui fixaient les limites de l’ancienne ville et qui, aujourd’hui encore, déterminent les nouveaux quartiers de la ville. En d’autres termes ces deux châteaux, l’un sur letellancien, l’autre sur la mer à proximité du port, sont devenus jusqu’à nos jours les limites fixes des points de repères de la cité historique qui s’étend sur environ 20 hectares7. À cause d’un tissu urbain dense, la ville n’a jamais été systéma-tiquement explorée. Entre 1914 et 1920, Georges Contenau8 entreprend divers sondages autour du château de la terre. En 1963, Maurice Dunand9conduit quelques sondages sur des ter-rains adjacents. En 1967, la Direction générale des Antiquités du Liban, grâce à l’émir Maurice Chéhab, ancien directeur général, acquiert trois parcelles de terrain au centre de la ville d’une superficie totale d’environ 30 000 m2. La première parcelle correspond à celle du « château Saint-Louis ». La seconde est séparée de la première par une route et la troisième que l’on appellecollege siteou « chantier des collèges », située sur la pente nord du tertre avait été occupée par des établissements d’enseignement. C’était d’une
5. N. Jidéjian,Sidon à travers les âgestraduit de l’anglais par Aida Asseily, Beyrouth,, 1995, p. 210. 6.Supra. 7. A. Bizri, « Les transformations urbaines duXXesiècle »,Madina3 (1997), p. 62. 8. G. Contenau, « Mission archéologique à Sidon (1914) »,SyriaI (1920), p. 1-147 ; Id., « Deuxième mission archéologique à Sidon (1920) »,Syria Id., ;IV (1923), p. 261-281 « Deuxième mission archéologique à Sidon (1920), deuxième article »,SyriaV (1924), p. 9-23 ; Id., « Deuxième mission archéologique à Sidon (1920), troisième article »,SyriaV (1924), p. 123-134. 9. M. Dunand, « Rapport préliminaire sur les fouilles de Sidon en 1964-1965 »,Bulletin du Musée de BeyrouthXX (1967), p. 27-44.
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