Signes de la romanisation - article ; n°1 ; vol.31, pg 299-353
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Description

Revue archéologique de Narbonnaise - Année 1998 - Volume 31 - Numéro 1 - Pages 299-353
Cette chronique, qui résulte d'un travail d'équipe, rassemble les analyses d'une douzaine de chercheurs sur le regard que portent les archéologues sur les « signes de la romanisation » en Gaule du Sud. Il s'agit moins, ici, de s'interroger sur le processus lui- même, dans ses différentes acceptions culturelle, politique. . . etc. — que de rechercher, dans la documentation disponible aujourd'hui et, plus largement, dans les travaux de la dernière décennie, quelles sont les sources mises à la disposition de l'historien par l'archéologie. De l'occupation du sol aux rites funéraires, les auteurs ont donc pris l'exemple de leur démarche particulière pour faire le point des acquis, des limites documentaires et des problématiques en cours.
This chronicle which is the result of a team work, gathers analysis of a dozen of researchers about the way archeologists look at the signs of Romanization in Southern Gaul. Here the aim is less to question the process itself in its different aspects, cultural, political. . . and so on, than to search, within the information available today, and more widely in the works done over the last ten years, what are the sources given to the historian by archeology. From the occupation of the soil to the funerary rites, the authors have taken for example their specific way to point out the state of the acquired knowledge, the limits of the documentation, and the problematics underway.
55 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1998
Nombre de lectures 109
Langue Français
Poids de l'ouvrage 6 Mo

Extrait

Michel Feugère
Michel Passelac
Christophe Pellecuer
Pierre Garmy
Stéphane Mauné
Jean-Luc Fiches
Martial Monteil
Jean-Claude Bessac
Anne Roth-Congès
Claire-Anne De Chazelles
Maryse Sabrié
Raymond Sabrié
Valérie Bel
Signes de la romanisation
In: Revue archéologique de Narbonnaise, Tome 31, 1998. pp. 299-353.
Résumé
Cette chronique, qui résulte d'un travail d'équipe, rassemble les analyses d'une douzaine de chercheurs sur le regard que portent
les archéologues sur les « signes de la romanisation » en Gaule du Sud. Il s'agit moins, ici, de s'interroger sur le processus lui-
même, dans ses différentes acceptions culturelle, politique. . . etc. — que de rechercher, dans la documentation disponible
aujourd'hui et, plus largement, dans les travaux de la dernière décennie, quelles sont les sources mises à la disposition de
l'historien par l'archéologie. De l'occupation du sol aux rites funéraires, les auteurs ont donc pris l'exemple de leur démarche
particulière pour faire le point des acquis, des limites documentaires et des problématiques en cours.
Abstract
This chronicle which is the result of a team work, gathers analysis of a dozen of researchers about the way archeologists look at
the signs of Romanization in Southern Gaul. Here the aim is less to question the process itself in its different aspects, cultural,
political. . . and so on, than to search, within the information available today, and more widely in the works done over the last ten
years, what are the sources given to the historian by archeology. From the occupation of the soil to the funerary rites, the authors
have taken for example their specific way to point out the state of the acquired knowledge, the limits of the documentation, and
the problematics underway.
Citer ce document / Cite this document :
Feugère Michel, Passelac Michel, Pellecuer Christophe, Garmy Pierre, Mauné Stéphane, Fiches Jean-Luc, Monteil Martial,
Bessac Jean-Claude, Roth-Congès Anne, De Chazelles Claire-Anne, Sabrié Maryse, Sabrié Raymond, Bel Valérie. Signes de
la romanisation. In: Revue archéologique de Narbonnaise, Tome 31, 1998. pp. 299-353.
doi : 10.3406/ran.1998.1510
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ran_0557-7705_1998_num_31_1_1510DE LA ROMANISATION SIGNES
Michel FEUGÈRE, Michel PASSELAC, Christophe PELLECUER, P. GARMY*
avec la collaboration de V. BEL, J.-C. BESSAC, C.-A. de CHAZELLES, J.-L. FICHES, S. MAUNÉ, M. MONTEIL, A. ROTH CONGES,
M. et R. SABRIÉ**
Résumé — Cette chronique, qui résulte d'un travail d'équipe, rassemble les analyses d'une douzaine de chercheurs sur le regard que
portent les archéologues sur les « signes de la romanisation » en Gaule du Sud. Il s'agit moins, ici, de s'interroger sur le processus lui-
même, dans ses différentes acceptions culturelle, politique. . . etc. — que de rechercher, dans la documentation disponible aujour
d'hui et, plus largement, dans les travaux de la dernière décennie, quelles sont les sources mises à la disposition de l'historien par
l'archéologie. De l'occupation du sol aux rites funéraires, les auteurs ont donc pris l'exemple de leur démarche particulière pour faire
le point des acquis, des limites documentaires et des problématiques en cours.
Abstract - This chronicle which is the result of a team work, gathers analysis of a dozen of researchers about the way archeologists
look at the signs ofRomanization in Southern Gaul. Here the aim is less to question the process itself in its different aspects, cultural,
political. . . and so on, than to search, within the information available today, and more widely in the works done over the last ten
years, what are the sources given to the historian by archeology. From the occupation of the soil to the funerary rites, the authors have
taken for example their specific way to point out the state of the acquired knowledge, the limits of the documentation, and the
problematics underway.
En Gaule comme dans d'autres provinces occidentales, la à des approches multiples et des recherches parfaitement
romanisation est à la mode : c'est que la multiplication documentées, la réflexion n'était pas aussi approfondie
spectaculaire des données archéologiques, ces dernières an qu'on aurait pu le souhaiter. Aussi nous a-t-il paru indis
nées, apporte aux historiens un renouveau documentaire pensable de regrouper, sous la forme de cette chronique, les
susceptible d'étayer ou d'infirmer les propositions tradi dossiers demandés sur ce thème à une quinzaine de cher
tionnelles. On dispose aujourd'hui, c'est évident, d'une cheurs méridionaux.
quantité d'informations bien supérieure à celle dont dispo Dès l'origine de l'UMR 154 (Unité Mixte de Recherche saient nos prédécesseurs. Mais la romanisation, surtout lue « Sociétés de la Protohistoire et de l'Antiquité en France méà travers ses signes tangibles, ceux que l'archéologue peut
diterranéenne »), les signataires de cette introduction ont observer et mesurer, n'a pas suscité partout le même inté souhaité proposer à leurs collègues un thème de réflexion rêt : en Gaule du Sud, malgré un contexte général propice transversal ; le processus de la romanisation, concernant à la
fois protohistoriens et antiquisants, s'imposait de lui-même.
Nous avons cependant voulu l'aborder d'une manière spéci* M. Feugère, M. Passelac, Ch. Pellecuer (responsables du Thème 34 de
fique, en partant des données de l'archéologie. « Signes de la l'UMR 154) : UMR 154 du CNRS, 370 Av. de Pérols, 34970 Lattes.
romanisation », devenu thème 34 de notre équipe, a donc P. Garmy (Président du Comité de Lecture de la Revue Archéologique de
Narbonnaise) : Conservateur Régional de l'Archéologie Languedoc- donné lieu à un débat interne, puis à un séminaire réuni à
Roussillon, 5 rue Salle l'Evêque, 34026 Montpellier. Lattes le 6 février 1996. C'est dans le prolongement de cette ** V. Bel, AFAN ; J.-C. Bessac, C.-A. de Chazelles, J.-L. Fiches, A. Roth
rencontre que nous avons ensuite envisagé cette chronique, Congés, UMR 154 du CNRS, 370 Av. de Pérols, 34970 Lattes ; S. Mauné,
M. Monteil, M. et R. Sabrié, chercheurs associés à l'UMR 154 du CNRS. précédée des quelques notes qu'on va lire.
/L4JV. 31, 1998, p. 299-353. 300 M. Feugère, M. Passelac, C. Pellecuer et P. Garmy
Archéologues et historiens face à la romanisation conditionne pourtant les faits dont nous prétendons analy
ser les traces. Assumant pleinement les principes de notre Pour les historiens, la romanisation consiste en un proces discipline, nous avons demandé à chacun de partir des donsus complexe regroupant à la fois des transformations nées factuelles qu'il a à charge d'observer, et de raisonner en
structurelles (politiques, administratives) et leurs effets sur deux étapes : en quoi consistent, dans le laps de temps en la culture indigène. De ces deux aspects, l'archéologie ne question, les processus de transformation du cadre de vie et peut généralement prétendre observer que le dernier, et de l'économie? et dans quelle mesure ces évolutions peuencore à travers des faits dont la relation au processus de vent-elles relever de la romanisation ?
romanisation peut et doit être discutée. C'est sur ce pre
mier point, presque une question de principe, que le s La romanisation en question éminaire de Lattes a d'abord ouvert un débat souvent
animé. Comment parler de romanisation à partir de plans La démarche adoptée ici n'est donc pas foncièrement origi
d'habitats, de cartes de répartition, de tessons de poter nale, puisque les évolutions affectant les sociétés indigènes
ie.. . ? Il importait, avant tout, de cadrer un débat tout au autour du changement d'ère sont très généralement attr
tant menacé par des interventions non pertinentes que par ibuées à la romanisation. La méthode préconisée l'est peut-
l'éparpillement. être davantage : avec la multiplication récente des données
archéologiques, la documentation disponible devrait Rappelons donc, tout d'abord, que dans le cadre géo mettre à notre disposition des traceurs fiables et nombreux.
graphique en question (la Gaule méridionale au sens large), Pourtant, aux réticences de principe évoquées ci-dessus diverses influences touchent aux domaines du cadre de vie s'ajoute souvent, chez les archéologues, une difficulté techet des activités économiques entre le IIe s. av. n. ère et le
nique relevant de l'appréciation de tels traceurs. La preIer s. de notre ère. T

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