Un atelier médiéval pour la fonte des cloches à Issoudun (Indre) - article ; n°1 ; vol.21, pg 47-62
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Un atelier médiéval pour la fonte des cloches à Issoudun (Indre) - article ; n°1 ; vol.21, pg 47-62

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Description

Revue archéologique du Centre de la France - Année 1982 - Volume 21 - Numéro 1 - Pages 47-62
Daniel SCHWEITZ,
R.A.C., t.21, mars 1982.

Un atelier médiéval pour la fonte des cloches à Issoudun (Indre).
Des travaux réalisés sur le site de l'ancienne abbaye Notre-Dame, à Issoudun, ont permis la fouille archéologique des vestiges d'un atelier de fondeurs de cloches datant de la fin du Moyen Age. Au cours de cette fouille, on a recueilli des données précises sur la technologie mise en œuvre par les fondeurs à la fin du Moyen Age, qu'il convient de porter à la connaissance des spécialistes de l'histoire des techniques. L'intérêt de ces nouvelles données n'est pas négligeable, d'une part en raison de l'indigence de la documentation archéologique disponible en ce domaine, d'autre part du fait du caractère tout à fait spécifique des vestiges mis au jour.
Daniel SCHWEITZ,
R.A.C., t.21, mars 1982.

A mediaeval work-shop for the casting bells at Issoudun (Indre).
Works carried out on the site of the ancient abbey Notre-Dame at Issoudun has enabled through archaeological excavation of vestiges of cast bells going back as far as the end of the Middle Ages. In the course of this excavation, precise data has been uncovered about the technology carried out by the casters at the end of the Middle Ages; it would be useful to bring this information to the attention of experts in the history of these techniques. The interrest in this new data is significant, on the one hand on account of the inadequacy of archeological documentary research in this field, on the other hand because of the quite specific character of the vestiges brought to light.
16 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1982
Nombre de lectures 42
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Daniel Schweitz
Alfred Rossillo
Un atelier médiéval pour la fonte des cloches à Issoudun (Indre)
In: Revue archéologique du Centre de la France. Tome 21, fascicule 1, 1982. pp. 47-62.
Résumé
Daniel SCHWEITZ,
R.A.C., t.21, mars 1982.
Un atelier médiéval pour la fonte des cloches à Issoudun (Indre).
Des travaux réalisés sur le site de l'ancienne abbaye Notre-Dame, à Issoudun, ont permis la fouille archéologique des vestiges
d'un atelier de fondeurs de cloches datant de la fin du Moyen Age. Au cours de cette fouille, on a recueilli des données précises
sur la technologie mise en œuvre par les fondeurs à la fin du Moyen Age, qu'il convient de porter à la connaissance des
spécialistes de l'histoire des techniques. L'intérêt de ces nouvelles données n'est pas négligeable, d'une part en raison de
l'indigence de la documentation archéologique disponible en ce domaine, d'autre part du fait du caractère tout à fait spécifique
des vestiges mis au jour.
Abstract
Daniel SCHWEITZ,
R.A.C., t.21, mars 1982.
A mediaeval work-shop for the casting bells at Issoudun (Indre).
Works carried out on the site of the ancient abbey Notre-Dame at Issoudun has enabled through archaeological excavation of
vestiges of cast bells going back as far as the end of the Middle Ages. In the course of this excavation, precise data has been
uncovered about the technology carried out by the casters at the end of the Middle Ages; it would be useful to bring this
information to the attention of experts in the history of these techniques. The interrest in this new data is significant, on the one
hand on account of the inadequacy of archeological documentary research in this field, on the other hand because of the quite
specific character of the vestiges brought to light.
Citer ce document / Cite this document :
Schweitz Daniel, Rossillo Alfred. Un atelier médiéval pour la fonte des cloches à Issoudun (Indre). In: Revue archéologique du
Centre de la France. Tome 21, fascicule 1, 1982. pp. 47-62.
doi : 10.3406/racf.1982.2328
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/racf_0220-6617_1982_num_21_1_2328compte rendu de fouille:
UN ATELIER MÉDIÉVAL
POUR LA FONTE DES CLOCHES
À ISSOUDUN (Indre)
Daniel SCHWEITZ et Alfred ROSSILLO {•)
Des travaux réalisés sur le site de l'ancienne abbaye Notre-Dame, à Issoudun, ont
permis la fouille archéologique de sauvetage des vestiges d'un atelier de fondeurs de
cloches.
Au cours de cette fouille on a recueilli des données précises sur la technologie mise
en œuvre par les fondeurs à la fin du Moyen Age, qu'il convient de porter à la connais
sance des spécialistes de l'histoire des techniques. L'intérêt de ces nouvelles
données n'est pas négligeable, d'une part en raison de l'indigence de la document
ation archéologique disponible en ce domaine, d'autre part du fait du caractère tout
à fait spécifique des vestiges mis au jour.
Le site
Les vestiges mis au jour étaient situés à
l'ouest de l'emplacement de l'ancien Palais
de Justice d'Issoudun, place du 1 0 Juin, au
pied du mur séparant cet édifice des
maisons voisines construites entre le
rempart et la rue Notre-Dame.
Ils avaient été conservés, par chance,
dans une étroite banquette de terre laissée
disponible par le maître d'œuvre, afin de
permettre un sondage archéologique sur le
site de l'abbaye.
^
f ^S'r^^Çf •^*|SBe
Vue générale de la fosse 3, état I. (*) Avec la participation de M. Michel
GUYARD et l'aide de Mlle Marie DA CRUZ. Base du moule sur la sole.
47 COMPTE RENDU DE FOUILLE A ISSOUDUN
dur noyés dans une argile très sableuse, sa L'atelier
face interne était parementée à l'aide de
tuiles neuves, ou de fragments, liés par la
Les vestiges étudiés par nos soins même argile, des boutisses en calcaire dur
consistent essentiellement en trois fosses confortaient la paroi de place en place.
de coulage, alignées sur le même axe. Les
Les banquettes étaient construites à fourneaux en relations avec ces fosses
l'aide de pierres en calcaire dur, de moyen n'ont pu être étudiés, en raison des condi
appareil, ainsi qu'avec des dalles de récutions matérielles dans lesquelles la fouille a
pération de même nature, liées avec un dû être menée, notamment parce que les
mauvais mortier dans les fosses longitudifosses étaient situées à l'aplomb d'un mur
nales et avec une argile très sableuse dont on ne pouvait parfaitement apprécier
ailleurs. Les banquettes de la sole portaient la solidité.
les traces d'une exposition à un feu
modéré, notamment à l'intérieur des fosses
Fosse 3 longitudinales qui les séparaient et les divi
saient.
Une pellicule de cendre et de charbon de La fosse 3 présentait deux états corres bois reposait sur les couches formant le pondant à la fabrication de deux cloches de fond de la fosse de coulage (couches 25, tailles différentes. 26). Elle peut être mise en relation avec les
traces d'exposition au feu présentées par
les parois des deux fosses longitudinales.
Etat I (couches 24 à 21) :
A l'emplacement où ces deux fosses
longitudinales se croisaient, la sole portait
la base, plate et circulaire, d'un moule en La fosse (couche 24) était établie dans
argile très fine, compacte, comportant une excavation mesurant un peu plus de
quelques pierres dans son rebord (couche deux mètres de profondeur, à partir du sol
22). La base de ce moule avait environ d'utilisation présumé, et plus de quatre
1,30 m de diamètre, avec un rebord intémètres de longueur. Le fond de cette exca
rieur d'environ 0,10 m d'épaisseur pour vation atteignait le niveau des couches
0,05 m de hauteur. L'extrémité du rebord résultant de la reconstruction de l'abbaye
était plane. La partie de la base de ce moule après l'incendie de 1 135 (couches 25, 26).
se trouvant au-dessus des fosses longitudi
La fosse elle-même était profonde d'en nales était solidifiée par une exposition au
viron 1,70 m, pour 2,50 m de longueur et feu et sa coloration était nettement plus
environ 2,10 m de largeur maximale. Son foncée.
plan était à peu près ovalaire. Elle s'ouvrait
Une couche de terre fine (couche 20) au Nord, très vraisemblablement sur une
recouvrait la base de ce moule ainsi que le dénivellation analogue à celle de la fosse 2.
fond des fosses longitudinales, l'ensemble
La sole de la fosse était constituée de était lui-même recouvert d'une épaisse
deux banquettes parallèles de 0,80 m de couche uniquement constitué des fra
largeur, séparées par une fosse longi gments d'un moule en argile cuite à basse
tudinale d'environ 0,50 m de largeur pour température, recouverts d'une fine pellicule
0,30 m de profondeur. Une autre fosse de bronze (couche 21). Cette dernière
longitudinale, d'environ 0,20 m de largeur, couche comblait tout le fond de la fosse en
divisait ces deux banquettes perpendiculai remontant légèrement sur la dénivellation
rement à la fosse centrale. qui la prolongeait au Nord.
La fosse de coulage était construite « en Il s'agit, incontestablement, du moule
tranchée », avec des fragments de calcaire d'une grande cloche, ainsi que le prouvent
48 COMPTE RENDU DE FOUILLE À ISSOUDUN
le profil des fragments recueillis, les décors Comme dans l'état I, la fosse de coulage
linéaires (listels, torsade) et les lettres qui comportait une fosse longitudinale au
sont imprimées sur leur face interne. Ils centre, large de 0,30 m à 0,40 m, profonde
peuvent être mis en relation avec la base de d'environ 0,20 m, et une autre fosse longi
tudinale perpendiculaire, large d'environ moule reposant sur la sole de la fosse de
coulage. 0,15 m, autour desquelles avaient été
disposées les pierres servant de sole. La
profondeur de la fosse de coulage devait
alors être d'environ 1,20 m, sa longueur de Etat II (couches 19 à 11) :
1,50 m et sa largeur maximale d'un peu
moins de 2 m.
La couche de destruction du moule était Une pellicule de cendre et de charbon de
recouverte par une couche de terre fine bois reposait sur la couche servant d'assise
(couche 19), sur laquelle on avait disposé, à la nouvelle sole (couche 17). Elle peut
et calé, au moins sept pierres en calcaire, être mise en relation avec les traces
de moyen appareil (couche 1 8), de façon à d'exposition au feu que portent les pierres
restituer une structure

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