Un quartier artisanal d époque romaine à Aix-en-Provence. Bilan de la fouille de sauvetage du « parking Signoret » en 1991 - article ; n°1 ; vol.25, pg 325-380
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Un quartier artisanal d'époque romaine à Aix-en-Provence. Bilan de la fouille de sauvetage du « parking Signoret » en 1991 - article ; n°1 ; vol.25, pg 325-380

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Description

Revue archéologique de Narbonnaise - Année 1992 - Volume 25 - Numéro 1 - Pages 325-380
Cette contribution présente les résultats d'une fouille d'urgence menée, durant l'été 1991, sur un terrain de 2000 m2 situé dans le secteur nord-est d'Aix-en-Provence, entre la traverse Signoret et la Maison des Jeunes et de la Culture Bellegarde. Les constructions mises au jour correspondaient à trois bâtiments dont deux ont pu être caractérisés : un atelier de pressage (huile ou vin ?) et un atelier de verrerie, l'un et l'autre développant leur activité entre la fin du Ier s. de n.è. et le IIIe s.
De part et d'autre de ces bâtiments s'étendaient des espaces libres et, au sud, très vraisemblablement, les terres étaient mises en culture. Les eaux usées des ateliers se déversaient dans un fossé, ouvert au sud et parallèle aux bâtiments.
L'ensemble de ces constatations démontre, à l'évidence, que le site est bien extra muros et que la limite urbaine à' Aquae Sextiae est à replacer plus au sud.
L. Rivet. — A craft area of the Roman time in Aix-en-Provence. The result of an emergency excavation in the 'Parking Signoret' in 1991, Revue Archéologique de Narbonnaise, t. 25, 1992, p. 325-396.
This article shows the results of an emergency excavation carried out during the summer 1991 on a 2000 square meters area located in the eastern district of Aix-en-Provence, between the Signoret shortcut and the youth's center of Bellegarde. The constructions brought to light corresponded to three buildings, two of which could be characterised : a pressing workshop (oil or wine ?) and a glassware workshop, both in use between the end of the first century and the third century A.D.
All around these buildings free areas stretched away, and downsouth the soil was likely to be cultivated. Liquid waste from the workshops flew into a ditch open southwards and located parallel to the buildings.
All these observations show that this site is definitely extra muros and that the urban limit of Aquae Sextiae is to be located more southwards.
56 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1992
Nombre de lectures 92
Langue Français
Poids de l'ouvrage 8 Mo

Extrait

Lucien Rivet
Un quartier artisanal d'époque romaine à Aix-en-Provence. Bilan
de la fouille de sauvetage du « parking Signoret » en 1991
In: Revue archéologique de Narbonnaise, Tome 25, 1992. pp. 325-380.
Citer ce document / Cite this document :
Rivet Lucien. Un quartier artisanal d'époque romaine à Aix-en-Provence. Bilan de la fouille de sauvetage du « parking Signoret
» en 1991. In: Revue archéologique de Narbonnaise, Tome 25, 1992. pp. 325-380.
doi : 10.3406/ran.1992.1411
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ran_0557-7705_1992_num_25_1_1411Résumé
Cette contribution présente les résultats d'une fouille d'urgence menée, durant l'été 1991, sur un terrain
de 2000 m2 situé dans le secteur nord-est d'Aix-en-Provence, entre la traverse Signoret et la Maison
des Jeunes et de la Culture Bellegarde. Les constructions mises au jour correspondaient à trois
bâtiments dont deux ont pu être caractérisés : un atelier de pressage (huile ou vin ?) et un atelier de
verrerie, l'un et l'autre développant leur activité entre la fin du Ier s. de n.è. et le IIIe s.
De part et d'autre de ces bâtiments s'étendaient des espaces libres et, au sud, très vraisemblablement,
les terres étaient mises en culture. Les eaux usées des ateliers se déversaient dans un fossé, ouvert au
sud et parallèle aux bâtiments.
L'ensemble de ces constatations démontre, à l'évidence, que le site est bien extra muros et que la limite
urbaine à' Aquae Sextiae est à replacer plus au sud.
Abstract
L. Rivet. — A craft area of the Roman time in Aix-en-Provence. The result of an emergency excavation
in the 'Parking Signoret' in 1991, Revue Archéologique de Narbonnaise, t. 25, 1992, p. 325-396.
This article shows the results of an emergency excavation carried out during the summer 1991 on a
2000 square meters area located in the eastern district of Aix-en-Provence, between the Signoret
shortcut and the youth's center of Bellegarde. The constructions brought to light corresponded to three
buildings, two of which could be characterised : a pressing workshop (oil or wine ?) and a glassware
workshop, both in use between the end of the first century and the third century A.D.
All around these buildings free areas stretched away, and downsouth the soil was likely to be cultivated.
Liquid waste from the workshops flew into a ditch open southwards and located parallel to the buildings.
All these observations show that this site is definitely extra muros and that the urban limit of Aquae
Sextiae is to be located more southwards.UN QUARTIER ARTISANAL D'ÉPOQUE ROMAINE
À AIX-EN-PROVENCE
Bilan de la fouille de sauvetage du «parking Signoret» en 1991
Lucien RIVET*
I. LES MODALITES DE LA RECHERCHE
1. Les raisons de l'intervention.
La ville d'Aix-en-Provence ayant projeté la construction d'un parc de stationnement souterrain,
sur une superficie de 4300 m2, entre la rue Signoret et le boulevard Aristide Briand, une fouille de
sauvetage a été menée entre le 17 juin et le 27 septembre 1991 (1).
Ce terrain est situé dans la partie nord-est de l'agglomération romaine (fig. 1), vraisemblable
ment en limite du pomerium, dans un quartier où ont été signalés plusieurs vestiges d'une occupation
gallo-romaine (sols de béton, mosaïque et hypocauste, dans la rue Gianotti, dépôt d'amphores dans
la parcelle voisine, immédiatement à l'ouest où une maison, construite vers 1930, en a gardé le
souvenir sous le nom de maison «Les amphores ») (2). A l'époque médiévale, le site est dans une
zone suburbaine, probablement agricole.
* Chargé de recherche au CNRS. Centre Camille Jullian. Aix-en-Provence.
(1) L. Rivet, responsable de l'opération, a été assisté, sur le terrain, par Lucas Martin, responsable de secteur. Une équipe compos
ée, par roulement, d'archéologues contractuels : Peter Bellamy, Mathilde Coudert, Padraig Fournier, Edmond Gregorzick, Philippe
Lectez, Nathalie Molina, Rémy et Thierry Terras, Sylvie Tonnaire et Alexis Vageon et de bénévoles : Philippe Bet, Thierry Chama-
laud, Richard Delage, David Hiron, Adel Husain, Emmanuelle Jacquet, Pierre Jouanaud, Laure Simon et Alain Wittman, a travaillé
pendant trois mois et demi.
Sur le chantier, la plupart des photographies sont l'œuvre de L. Martin.
Au jour le jour, le plan des vestiges a été dessiné, au l/20e, par Sylvie Saulnier.
L'exploitation des principales données de base est due à L. Martin, tandis que S. Saulnier a grandement contribué à l'élaboration
du présent texte.
Jean-Paul Jacob, Directeur des Antiquités (puis Conservateur Régional de l'Archéologie) et Catherine Chadefaux qui a assuré la
gestion, ont, chacun dans leur domaine, largement contribué à faciliter le bon déroulement de ce chantier : c'est avec plaisir que nous
les remercions bien vivement.
(2) Cf. F. Benoit, Informations, Gallia, VI, 1948, p. 209 et R. Ambard, Aix romaine, Aix-en-Provence, 1984, p. 59.
Revue Archéologique de Narbonnaise, 25, 1992, p. 325-396 326
L. RIVET
Fig. 1. — Plan d'Aix.en-Provence situant le chantier du parking S.gnoret (étoile (étoi entourée d'un cercle). UN QUARTIER ARTISANAL D'ÉPOQUE ROMAINE 327
Des sondages de reconnaissance, réalisés en mai 1990 par Brigitte de Luca (3), ont révélé la
présence diffuse de vestiges gallo-romains, de qualité plutôt médiocre (des murs, des sols en terre
battue, une sépulture, etc.) sur environ 2000 m2 et 1 à 2 m d'épaisseur.
2. Problématique.
L'une des questions essentielles, en abordant cette fouille, était de savoir si ce terrain, situé à
moins de 200 m, à vol d'oiseau, du centre monumental de la cité (4) et concernant un nouveau quartier
de l'agglomération romaine, relativement mal connu par des découvertes anciennes, était inclus ou
non dans son périmètre urbain. En effet, la tradition historiographique veut que la ville d'Aix ait
été entourée d'un rempart; en fait, par manque d'informations archéologiques précises, on l'ignore;
on ne sait pas où passe exactement son tracé, en particulier dans ce quartier nord-est, où on est très
mal documenté.
A la suite des fouilles ouvertes dans la cour de l'Archevêché (5), on a pu supposer que la rue
Paul et Marie Curie gardait le souvenir d'une telle limite, la ville ne s 'étendant peut-être pas au-delà,
vers l'est. A l'inverse, R. Ambard développe des arguments qui conduisent à prolonger la surface
urbanisée vers l'est (la rue Mignet) et le nord-est, jusqu'au segment inférieur de l'ex-traverse des
Bouteilles (ou traverse Bouteille), l'actuelle rue Signoret, dont le tracé indiquerait l'emplacement
d'une limite antique (6).
A partir de cette question, on pouvait, également, se demander si la fouille allait nous livrer
des habitats aixois de type bien connu, comme les riches domus du quartier nord, dans les Enclos
Milhaud et Reynaud (7), dans l'Aire du Chapitre - actuel Parking Pasteur (8) - et dans le Jardin de
Grassi (9) ou, au contraire, un site de nécropole. Toutefois les sondages de reconnaissance tranchaient
avec ce qui avait été observé à plusieurs reprises dans les zones plus occidentales. Pouvait-il s'agir
d'habitats plus modestes ou de bâtiments utilitaires?
Bien entendu, au fur et à mesure de l'avancement de nos découvertes, les questions ont été
modifiées et, chaque jour, nous avons été amenés à nous interroger sur des problèmes parallèles ou
différents : origine et nature des constructions, orientation des bâtiments en rapport, ou non, avec
ce que l'on connaît parfaitement pour le cœur de la ville romaine, durée d'occupation, etc..
(3) B. de Luca, Rapport de sondages préliminaires, Direction des Antiquités de Provence-Alpes-Côte d'Azur, 1990 (inédit).
(4) R. Guild, J. Guyon, et L. Rivet, Les origines du baptistère de la cathédrale Saint-Sauveur. Etude de topographie aixoise,
RAN XVI, 1983, p. 171-209. M. Fixot, J. Guyon, J.-P. Pelletier, L. Rivet, Des abords du forum au palais archiépiscopal, étude du
centre monumental d'Aix-en-Provence, Bulletin Monumental, 144-III, 1986, p. 195-290. L. Rivet, Le forum A' Aquae Sextiae (Aix-en-
Provence), dans «Los Foros Romanos de las provincias occidentales», Madrid, 1987, p. 179-184.
(5) M. Fixot, J. Guyon, J.-P. Pelletier, L. Rivet, Les fouilles de la cour de l'Archevêché (septembre 1984-janvier 1985), Do
cuments d'Archéologie Aixoise, 1, 1985. R. Guild, J. Guyon, L. Rivet, M. Vecchione, Saint-Sauveur d'Aix-en-Provence, la cathédrale <

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