ASSASSINAT DE LA DUCHESSE DE PRASLIN
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ASSASSINAT DE LA DUCHESSE DE PRASLIN

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ASSASSINAT DE LA DUCHESSE DE PRASLIN
L
e 18 août 1847, vers quatre heures de l’après-midi, le bruit se répandit dans Paris
qu’un meurtre effroyable venait d’être commis à l’hôtel Sébastiani, faubourg Saint-
Honoré. La duchesse de Praslin, fille du maréchal Sébastiani, avait été assommée à
coups de crosse de pistolet, déchiquetée, percée de coups de couteau, et l’assassin, chucho-
tait-on, était le duc de Praslin lui-même!
On ajoutait que le crime avait été exécuté avec une telle sauvagerie que M. Allard, suc-
cesseur de Vidocq à la police de la sûreté, se serait écrié en entrant dans la chambre de la
duchesse, transformée en un charnier sanglant: « Vilain ouvrage! les assassins de profession
travaillent mieux... c’est un homme du monde qui a fait le coup !»... Et la foule d’accourir
au faubourg Saint-Honoré
(1)
.
Là, au numéro 55 - entre l’Élysée-Bourbon où réside M. le Président de la République et
l’hôtel Castellane, sur l’emplacement même de l’actuelle rue de l’Élysée (percée en 1860),
- s’ouvrait une haute porte cochère cintrée, flanquée de deux colonnes et surmontée d’un
entablement de style dorique. Deux maisons encadraient cette porte cochère; celle de droite
n’était séparée de l’Elysée que par un chemin herbeux, large de deux mètres, serpentant
entre les murailles, reliant le faubourg à l’avenue Gabriel
(2)
.
Ce chemin herbeux passait donc là où s’allonge aujourd’hui le trottoir longeant le palais
de l’Elysée. Détail qui donne la note exacte de ce qu’était le quartier en 1847, ce singulier
herbage était loué à la femme Poiriot, marchande de lait de chèvre, une paysanne en mar-
motte de cotonnade, qui y faisait paître en liberté ses chèvres « et autres animaux domesti-
ques ». Derrière la porte cochère, une avenue d’environ soixante mètres de longueur, ména-
gée entre les deux maisons précitées, conduisait à une vaste cour au fond de laquelle s’éle-
vait l’hôtel Sébastiani. Derrière l’hôtel un jardin, clos d’une double grille, rejoignait l’ave-
nue Gabriel.
Paris Mon Village
1
Hôtel Sebastiani (vue de l’avenue Gabriel côté Champs-Élysées)
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