Antonia Minor à Chiragan (Martres-Tolosane, Haute-Garonne) - article ; n°1 ; vol.25, pg 69-81
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Description

Revue archéologique de Narbonnaise - Année 1992 - Volume 25 - Numéro 1 - Pages 69-81
La publication d'un portrait du musée Saint-Raymond à Toulouse, trouvé à Chiragan (Martres-Tolosane) et identifié comme Antonia minor, permet de le comparer aux autres exemplaires du type enrichi de l'iconographie de cette princesse julio-claudienne et amène à reconsidérer l'ensemble des portraits impériaux de Chiragan : la tête d'Antonia minor, à l'origine figurée en buste, appartient à une série de trois bustes julio-claudiens au moins, qui date de l'époque julio-claudienne.
The publication of a portrait from the Saint-Raymond Museum in Toulouse, found at Chiragan (Martres-Tolosane) and identified as Antonia Minor, allows a comparison with others of the type, enriched with the iconography of this princess of the time of Julius and Claudius. It leads to reconsider all the imperial portraits of Chiragan : the head of Antonia Minor originally represented in bust belongs to a series of at least three Julian-Claudian busts, dating back to the time of Julius and Claudius.
13 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1992
Nombre de lectures 57
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

François Queyrel
Antonia Minor à Chiragan (Martres-Tolosane, Haute-Garonne)
In: Revue archéologique de Narbonnaise, Tome 25, 1992. pp. 69-81.
Résumé
La publication d'un portrait du musée Saint-Raymond à Toulouse, trouvé à Chiragan (Martres-Tolosane) et identifié comme
Antonia minor, permet de le comparer aux autres exemplaires du type enrichi de l'iconographie de cette princesse julio-
claudienne et amène à reconsidérer l'ensemble des portraits impériaux de Chiragan : la tête d'Antonia minor, à l'origine figurée
en buste, appartient à une série de trois bustes julio-claudiens au moins, qui date de l'époque julio-claudienne.
Abstract
The publication of a portrait from the Saint-Raymond Museum in Toulouse, found at Chiragan (Martres-Tolosane) and identified
as Antonia Minor, allows a comparison with others of the type, enriched with the iconography of this princess of the time of Julius
and Claudius. It leads to reconsider all the imperial portraits of Chiragan : the head of Antonia Minor originally represented in bust
belongs to a series of at least three Julian-Claudian busts, dating back to the time of Julius and Claudius.
Citer ce document / Cite this document :
Queyrel François. Antonia Minor à Chiragan (Martres-Tolosane, Haute-Garonne). In: Revue archéologique de Narbonnaise,
Tome 25, 1992. pp. 69-81.
doi : 10.3406/ran.1992.1399
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ran_0557-7705_1992_num_25_1_1399ANTONIA MINOR A CHIRAGAN
(MARTRES-TOLOSANE, Haute-Garonne)
François QUEYREL*
L'importance de l'ensemble sculpté découvert à Martres-Tolosane, au quartier de Chiragan, n'a
pas besoin d'être soulignée : ces sculptures trouvées lors de plusieurs fouilles viennent de substruc
tions dont l'exploration n'est pas terminée (1). Les sculptures de Chiragan, entrées dans les collections
du Musée Saint-Raymond à Toulouse, appartiennent à plusieurs séries de dates différentes ; les port
raits impériaux figurent en majorité des Julio-Claudiens, des Flaviens, des Antonins et des Sévères (2),
mais, pendant un certain temps, on a cru que la dynastie julio-claudienne n'était représentée que
par un portrait d'Auguste (3). Aussi l'identification du portrait d'un membre de la famille julio-clau
dienne dans cet ensemble sculpté enrichit non seulement notre connaissance de l'iconographie de la
première dynastie de l'Empire en Narbonnaise, mais complète notre vision de la galerie de Chiragan.
F. Salviat et D. Terrer ont déjà évoqué cet aspect en identifiant comme Agrippa Postumus une tête
juvénile (4); je voudrais ici publier un portrait féminin (fig. 1-4), dont on ne connaît qu'une photo
graphie de face au format d'un timbre-poste, sur une planche de la publication de L. Joulin (fig. 5) (5) :
cette tête représente Antonia minor, comme l'a rapidement indiqué K. Fittschen (6). J'ai étudié cette
* Université de Paris IV — Sorbonne, 1, rue Victor-Cousin, 75230 Paris Cedex 05.
J'emploie les abréviations suivantes :
— Espérandieu, Recueil (1908) = E. Espérandieu, Recueil général des bas-reliefs, statues et bustes de la Gaule romaine, 2, Paris,
1908;
— Fittschen, Erbach (1977) = K. Fittschen, Katalog der antiken Skulpturen in Schloss Erbach (Archàologische Forschungen, 3),
Berlin, 1977);
— Joulin (1901) = L. Joulin, les établissements gallo-romains de la plaine de Martres-Tolosanes, Mémoires présentés par divers
savants à l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 1" série, XI, 1, 1901, p. 217-514 (= p. 1-300 de l'extrait publié à part), pi.
I-XXV ;
— Lebègue (1891) = A. Lebègue, Notice sur les fouilles de Martres-Tolosanes, Bulletin archéologique du comité des travaux
historiques et scientifiques, 1891, p. 396-423, pi. 26-30, résumé p. XLV-XLVI («Séance du 25 mai 1891»);
— Polaschek, Antonia (1973) = K. Polaschek, Studien zur Ikonographie der Antonia minor (Studia archaeologica, 15), Rome,
1973;
— Salviat, Terrer, Agrippa Postumus (1980) = F. Salviat, D. Terrer, Un portrait officiel à Narbonne : Agrippa Postumus, RAN,
13, 1980, p. 65-72;
— Small, Antonia (1990) = A.M. Small, A new head of Antonia Minor and its significance, RM, 97, 1990, p. 217-234, pi. 60-66.
(1) Voir la publication de Joulin (1901). Sur les fouilles, on pourra aussi consulter L. Joulin, Les origines de Toulouse. Les
sculptures antiques de Martres-Tolosanes, Mémoires de l'Académie des sciences, inscriptions et belles-lettres de Toulouse, Série 12, 3,
1925, p. 228-230. Voir aussi Lebègue (1891); G. Perrot, Rapport sur les fouilles de Martres, RA, 1891, 2, p. 56-73; Espérandieu
(1908), p. 29-95; J. Boube, Les sarcophages paléochrétiens de Martres-Tolosane, Cahiers archéologiques, 9, 1957, p. 33, n. 1.
(2) Voir récemment G. Dareggi, A proposito di un ritratto virile di età impériale, MEFRA, 100, 1988, p. 321-330.
(3) Voir, par exemple, F. Braemer, «Portraits antiques trouvés à Martres Tolosane, au xixe siècle» (Séance du 25 mars 1953),
BSNAF, 1952-1953, p. 146 : dans la liste de 22 portraits impériaux, «seul Auguste est un empereur du Ier siècle. Mais il s'agit d'un
travail post mortem dont nous ne devons pas tenir compte pour la datation de l'ensemble. Le fondateur de l'empire a sa place indiquée
dans toute galerie de portraits d'empereurs».
(4) Salviat, Terrer, Agrippa Postumus (1980), p. 65, n. 6; p. 69, fig. 4; voir ici fig. 10-13.
(5) Joulin (1901), pi. VII, n° 73 B.
(6) Fittschen, Erbach (1977), p. 61, n° 7 ; n. 4, p. 62.
Revue Archéologique de Narbonnaise, 25, 1992, p. 69-81 70 F. QUEYREL
Fig. 1. — Toulouse, Musée Saint-Raymond, sans numéro d'inv. Antonia minor, de Chiragan. Cl. A. Chéné,
Centre Camille- Jullian (CNRS). ANTONIA MINOR À CHIRAGAN 71
sculpture conservée dans la réserve du musée Saint-Raymond lors d'une mission de documentation
du Centre Camille- Jullian faite en septembre 1989 en compagnie d'Antoine Chéné et de Danièle
Terrer. Il m'est agréable de remercier M. Daniel Cazes, conservateur en chef du musée, et Mme Eve
lyne Ugaglia, conservateur, pour les bonnes conditions de travail qui m'ont été accordées sur place.
Toulouse, Musée Saint-Raymond, sans numéro d'inv. (réserve). Tête trouvée à Chiragan en 1826. Fig. 1-5.
Hauteur: 0,26 m; largeur: 0,20 m; épaisseur: 0,18 m; distance du sommet du crâne à l'extrémité du menton:
0,24 m.
Marbre blanc <7>. Brisée à gauche et sur l'arrière, ainsi qu'au haut du cou.
Trou au sommet du crâne (diamètre 0,015 m). Surface piquetée verticale sur la nuque à droite; au-dessus, creux de
forme circulaire qui conserve un reste de goujon en fer fixé avec du plâtre. Sur la surface brisée du cou, goujon en fer.
Quatre petits trous sur le nez et la bouche.
Emploi du foret pour les caroncules lacrymales.
BIBLIOGRAPHIE
— A. DU MÈGE de la Haye, Notice des monuments antiques et des objets de sculpture moderne conservés dans le
musée de Toulouse, [Toulouse], 1828, n° 71, p. 36 (8>;
— A. DU MÈGE DE LA Haye, Description du musée des antiques de Toulouse, Toulouse, 1835, p. 84, n° 158 <9>;
— JOULIN (1901), p. 309 (= p. 93), pi. VII, n° 73 B (»>) •
— [H. Rachou], Catalogue des collections de sculpture et d'épigraphie du musée de Toulouse, Toulouse, 1912,
p. 31, n° 31 d»);
— Fittschen, Erbach (1977), p. 61, n° 7 ; n. 4, p. 62 (12>.
Restauration
Sur la photographie publiée par Joulin, la tête était brisée vers le milieu du cou, mais raccordée
à un fragment qui représentait le bas du cou (fig. 5) (13). Ce fragment était manifestement en plâtre,
car la tête avait été insérée au XIXe siècle dans un grand médaillon reconstitué, à l'exemple de ceux
qui avaient été découverts à Chiragan. Les catalogues du musée de Toulouse au XIXe siècle ment
ionnent ce médaillon moderne, dont seule la tête était antique (14). L'examen des traces de restauration
confirme cette hypothèse; en 1901, d'après la photographie publiée par Joulin, la tête présentait
encore certaines de ses anciennes restaurations, le bas du cou et les lèvres, le reste avait été supprimé.
Les deux trous visibles sur le nez ont servi à renforcer une prothèse en plâtre disparue; les restes
de goujons maintenaient le marbre dans le médaillon en plâtre.
Cette restauration a été supprimée à juste titre : la tête était manifestement sculptée en ronde
bosse; la perte de l'arrière est accidentelle. Nous

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